mercredi 31 mars 2010

La nourrice clandestine.

La nourrice clandestine.

Je suis à la fenêtre de la cuisine lavant la vaisselle.

Regardant par cette fenêtre je vois une vieille dame méfiante regardant tout autour d'elle, question de s'assurer que personne ne la voie.

Et soudainement dans un geste brusque et rapide, sort d'un sac plusieurs morceaux de pain, qu'elle lance sur le trottoir pour les pigeons et s'éloigne rapidement.

et oui voilà la société dans laquelle nous vivons !

Une société où une veille femme qui désire faire un geste d'amour envers les oiseaux en ressente une gêne, un mal à l'aise.

et oui une société ou on impose des règlements municipaux interdisant de nourrir les oiseaux.

Ces oiseaux, l'un des derniers symboles de liberté encore vivant.

Ces oiseaux probablement les seules créatures vivantes avec lesquelles cette vieille dame ait encore des contacts.

Les seules créatures envers lesquelles elle peut encore faire preuve d'affection.

Mais hélas cette société n,éprouve que du mépris envers ces créatures de paix, ces oiseaux de liberté.

Comment ne pas ressentir du chagrin envers cette vieille dame qui me semble dans les 70 ans ?

Et dites-moi comment ne pas ressentir d'amertume en pensant à la façon donc ces oiseaux sont considérés dans cette société ?

Mais surtout dites-moi comment ne pas ressentir une répugnance envers cette société lorsque je pense à cette vieille dame et ces oiseaux ?

Dites-moi !


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mardi 30 mars 2010

Expulsé de nul part !


Expulsé de nul part !

Imaginez que votre chambre à coucher et votre salon se nomment
« Carré Viger ».

Pour la très grande majorité de ces citoyens « Carré Viger » c'est
« Nul Part ».

Mais pour vous ce « Nul Part », c'est ce qui vous reste comme repaire, comme refuge à part évidemment l'Accueil Bonneau, ou l'Old Brevery Mission.

Imaginez maintenant qu'un bon matin, ou début d'après-midi de fin mars, que des employés municipaux de l'arrondissement ou bien que les représentant du service de police vous avisent que vous devez quitter immédiatement les lieux car c'est le grand ménage printanier du parc.

Et oui on vient de vous expulser du « Nul Part » qui était devenu votre tout.

Et oui après les blessures intérieures infligées par l'existence ainsi que par mille-et-uns merveilleusement bien entretenus par cette société et probablement par ces coups de poignard familiaux appliqués au coeur et l'âme.

Et voilà oui voilà qu'on vous expulse de ce qui était votre chez-vous, qu'on vous fait comprendre d'aller jouer ailleurs.

Pour eux ce n'est qu'un « Nul Part », mais pour vous c'est votre point de repaire, et des fois ca peut même en être le centre de votre univers, de votre monde.

Oui je sais qu'à quelque part que ces employés municipaux ne sont pas nécessairement responsables, ne faisant que répondre aux ordres de gestionnaires.Gras

Par contre vous les gestionnaires de l'arrondissement en question, de l'arrondissement Ville-Marie quels sont les alternatives que vous avez pour justement éviter que certains doivent user de ce « Nul Part »
comme chambre ?

Afin que personne ne soit plus expulsé de ou du « Nul Part » !


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lundi 29 mars 2010

Statue de Jackie Robinson

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Photos prises le 21 mars 2010

Statue de Jackie Robinson

Jackie Robinson un homme de courage qui eu
le courage de briser les barrières

Page Wikipédia de Jackie Robinson


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dimanche 28 mars 2010

Place Norman Bethume

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Photos prise le 13 mars 2010

Place Norman Bethume

Norman Bethume un homme important dans l'histoire gauchiste qui était prêt à tout pour aider ses semblables

Page Wikipédia de Norman Bethume

Photo de Norman Bethume trouvé sur l'internet


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samedi 27 mars 2010

À vous les Rois Bâtards !


À vous les Rois Bâtards !

Je suis le 20 mars 2010 à la Place du Canada.

Nous sommes 70 000 à lever ce drapeau vert de la Solidarité.

Et oui on se croirait dans ces manifestations des années 70's .

70 000 citoyens à vous affronter vous les Rois Bâtards de la Finance, vous et vos pantins .

Vous avez toujours méprisé le peuple, le voyant que comme du bétail.

Votre discours n'a toujours été que mensonge pestifférant l'hypocrisie.

Non Messieurs, la Nation , le Peuple ne sont pas vos Propriétés.

Vous n'avez cessé d'abuser du Peuple par l'entremise de vos valets et vos judas.

Vous parlez de prospérité.

Oui, mais prospérité pour qui ?

Je vous avise Messieurs les Rois Bâtards de ne pas pousser trop loin la ligne.

Pour l'instant vous êtes dans l' inacceptable et dans le méprisable.

Depuis au moins 20 ans , oui 20 ans vous tentez de pousser le Peuple vers l'invivable et le cauchemardesque.

Rappelez-vous votre histoire mondiale Messieurs les Rois Bâtards.

Souvenez-vous à chaque fois que vous avez osez pousser trop loin la ligne.

Lorsque vous avez osé la pousser jusqu'à affamer les peuples.

Lorsque vous avez poussé au point que pour plusieurs la chambre à coucher n'était rendue qu'en être le banc d'un parc.

Souvenez-vous Messieurs les Rois Bâtards ce qui arrive lorsque le Peuple a tout perdu au nom de votre confort .

Souvenez-vous que lorsque le Peuple, qu'un peuple a tout perdu, qu'il ne craint plus rien , absolument rien ni même la Mort, car justement qu'il n'y reste plus rien à perdre.

Souvenez-vous de cette Révolution Française et de sa république !

Rappelez-vous de cette Révolution Haïtienne lorsqu'ils créèrent une république !

Souvenez-vous de cette révolution bolchevique !

Non, n'attendez pas que les drapeaux oranges, rouges et noirs se lèvent contre vous et vous affrontent

Ha oui comme vous aimeriez que ces drapeaux ce lèvent et vous percutent .

Vous en fantasmé, vous en rêvez question de vous permettre de rejeter vos propres culpabilités sur eux.

Non Messieurs les Rois Bâtards, ne provoquez pas la rage de la Gauche !
Les têtes pensantes, les leaders, les bonzes gauchistes sont pacifiques oui, mais si vous poussez trop les peuples au pied du mur de la survie.

Alors il risque de se créer une orage humanitaire d'une telle intensité que personne ne saura contenir.

Il serait grand temps Messieurs les Rois Bâtards de cesser de voir cette planète et l'humanité comme vos propriétés privées.

et il serait aussi grand temps que vous pensiez aussi à une redistribution plus équitable des richesses.

Souvenez-vous que qui sème la misère, récolte la colère.

Mais surtout souvenez-vous qu'en ayant créé la mondialisation, que si une nouvelle révolution survient, qu'elle risque d'être mondiale !

Pensez y !

P.S : Je prend le qualificatif de « Bâtards » car il peut servir à désigner un état d'illégitimité. Donc vous aurez compris que par Rois Bâtards que je désigne toute cette élite financière ainsi que leurs valets politiciens, qu'on parle d'Harper, Charest ou Marois et Bouchard ou autres.

Les drapeaux oranges , rouges et noirs représentent ce que je pourrais appeler les 3 principales idéologies de gauche.

L'orange = le Socialiste.

Le rouge = le Communiste.

Le noir = le Libertaire et l'Anarchiste.


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jeudi 25 mars 2010

En hommage aux 70 000 courageux du 20 mars 2010 à Montréal


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En hommage aux 70 000 courageux du 20 mars 2010 à Montréal


Voici des photos que j'ai prise lors de la manifestation du 20 mars 2010 à Montréal.

Je vous ai mis les meilleurs.

C'est comme un hommage à ceux qui ont eux le courage de se lever pour manifester leur désaccord avec Charest


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mercredi 24 mars 2010

Un nouveau logos pour SPQ-Libre ?


Un nouveau logos pour SPQ-Libre ?


Voilà vue que je suis du genre qui aime bien rendre service alors j'ai pensé rendre un petit coup de main à ces Messieurs Mac Laviolette et Pierre Dubuc en leur créant et cela de façon toute à fait gratuitement un nouveau logos pour SPQ-Libre qui sera plus correspondant à leur idéologie, à leur réalité et de plus j'ai ...même pensé à un nouveau slogan

« Brouter sur notre Avenir »

Ha pas besoin de me remerier ca me fait toujours plaisir de rendre service :-)


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mardi 23 mars 2010

APPARITION de Guy de Maupassant

GUY DE MAUPASSANT

(1850 - 1893)

APPARITION

On parlait de séquestration à propos d'un procès récent. C'était à la fin d'une soirée intime, rue de Grenelle, dans un ancien hôtel, et chacun avait son histoire, une histoire qu'il affirmait vraie.
Alors le vieux marquis de la Tour-Samuel, âgé de quatre-vingt-deux ans, se leva et vint s'appuyer à la cheminée. Il dit de sa voix un peu tremblante :
- Moi aussi, je sais une chose étrange, tellement étrange, qu'elle a été l'obsession de ma vie. Voici maintenant cinquante-six ans que cette aventure m'est arrivée, et il ne se passe pas un mois sans que je la revoie en rêve. Il m'est demeuré de ce jour-là une marque, une empreinte de peur, me comprenez-vous ? Oui, j'ai subi l'horrible épouvante, pendant dix minutes, d'une telle façon que depuis cette heure une sorte de terreur constante m'est restée dans l'âme. Les bruits inattendus me font tressaillir jusqu'au coeur ; les objets que je distingue mal dans l'ombre du soir me donnent une envie folle de me sauver. J'ai peur la nuit, enfin.
Oh ! je n'aurais pas avoué cela avant d'être arrivé à l'âge où je suis. Maintenant je peux tout dire. Il est permis de n'être pas brave devant les dangers imaginaires, quand on a quatre-vingt-deux ans. Devant les dangers véritables, je n'ai jamais reculé, Mesdames.
Cette histoire m'a tellement bouleversé l'esprit, a jeté en moi un trouble si profond, si mystérieux, si épouvantable, que je ne l'ai même jamais racontée. Je l'ai gardée dans le fond intime de moi, dans ce fond où l'on cache les secrets pénibles, les secrets honteux, toutes les inavouables faiblesses que nous avons dans notre existence.
Je vais vous dire l'aventure telle quelle, sans chercher à l'expliquer. Il est bien certain qu'elle est explicable, à moins que je n'aie eu mon heure de folie. Mais non, je n'ai pas été fou, et vous en donnerai la preuve. Imaginez ce que vous voudrez. Voici les faits tout simples.
C'était en 1827, au mois de juillet. Je me trouvais à Rouen en garnison.
Un jour, comme je me promenais sur le quai, je rencontrai un homme que je crus reconnaître sans me rappeler au juste qui c'était. Je fis, par instinct, un mouvement pour m'arrêter. L'étranger aperçut ce geste, me regarda et tomba dans mes bras.
C'était un ami de jeunesse que j'avais beaucoup aimé. Depuis cinq ans que je ne l'avais vu, il semblait vieilli d'un demi-siècle. Ses cheveux étaient tout blancs ; et il marchait courbé, comme épuisé. Il comprit ma surprise et me conta sa vie. Un malheur terrible l'avait brisé.
Devenu follement amoureux d'une jeune fille, il l'avait épousée dans une sorte d'extase de bonheur. Après un an d'une félicité surhumaine et d'une passion inapaisée, elle était morte subitement d'une maladie de coeur, tuée par l'amour lui-même, sans doute.
Il avait quitté son château le jour même de l'enterrement, et il était venu habiter son hôtel de Rouen. Il vivait là, solitaire et désespéré, rongé par la douleur, si misérable qu'il ne pensait qu'au suicide.
"Puisque je te retrouve ainsi, me dit-il, je te demanderai de me rendre une grand service, c'est d'aller chercher chez moi dans le secrétaire de ma chambre, de notre chambre, quelques papiers dont j'ai un urgent besoin. Je ne puis charger de ce soin un subalterne ou un homme d'affaires, car il me faut une impénétrable discrétion et un silence absolu. Quant à moi, pour rien au monde je ne rentrerai dans cette maison.
"Je te donnerai la clef de cette chambre que j'ai fermée moi-même en partant, et la clef de son secrétaire. Tu remettras en outre un mot de moi à mon jardinier qui t'ouvrira le château.
"Mais viens déjeuner avec moi demain, et nous causerons de cela."
Je lui promis de lui rendre ce léger service. Ce n'était d'ailleurs qu'une promenade pour moi, son domaine se trouvant situé à cinq lieues de Rouen environ. J'en avais pour une heure à cheval.
A dix heures, le lendemain, j'étais chez lui. Nous déjeunâmes en tête à tête ; mais il ne prononça pas vingt paroles. Il me pria de l'excuser ; la pensée de la visite que j'allais faire dans cette chambre, où gisait son bonheur, le bouleversait, me disait-il. Il me parut en effet singulièrement agité, préoccupé, comme si un mystérieux combat se fût livré dans son âme.
Enfin il m'expliqua exactement ce que je devais faire. C'était bien simple. Il me fallait prendre deux paquets de lettres et une liasse de papiers enfermés dans le premier tiroir de droite du meuble dont j'avais la clef. Il ajouta :
"Je n'ai pas besoin de te prier de n'y point jeter les yeux."
Je fus presque blessé de cette parole, et je le lui dis un peu vivement. Il balbutia :
"Pardonne-moi, je souffre trop."
Et il se mit à pleurer.
Je le quittai vers une heure pour accomplir ma mission.
Il faisait un temps radieux, et j'allais au grand trot à travers les prairies, écoutant des chants d'alouettes et le bruit rythmé de mon sabre sur ma botte.
Puis j'entrai dans la forêt et je mis au pas mon cheval. Des branches d'arbres me caressaient le visage ; et parfois j'attrapais une feuille avec mes dents et je la mâchais avidement, dans une de ces joies de vivre qui vous emplissent, on ne sait pourquoi, d'un bonheur tumultueux et comme insaisissable, d'une sorte d'ivresse de force.
En approchant du château, je cherchai dans ma poche la lettre que j'avais pour le jardinier, et je m'aperçus avec étonnement qu'elle était cachetée. Je fus tellement surpris et irrité que je faillis revenir sans m'acquitter de ma commission. Puis je songeai que j'allais montrer là une susceptibilité de mauvais goût. Mon ami avait pu d'ailleurs fermer ce mot sans y prendre garde, dans le trouble où il était.
Le manoir semblait abandonné depuis vingt ans. La barrière, ouverte et pourrie, tenait debout on ne sait comment. L'herbe emplissait les allées ; on ne distinguait plus les plates-bandes du gazon.
Au bruit que je fis en tapant à coups de pied dans un volet, un vieil homme sortit d'une porte de côté et parut stupéfait de me voir Je sautai à terre et je remis ma lettre. Il la lut, la relut, la retourna, me considéra en dessous, mit le papier dans sa poche et prononça :
"Eh bien ! qu'est-ce que vous désirez ?"
Je répondis brusquement :
"Vous devez le savoir, puisque vous avez reçu là-dedans les ordres de votre maître ; je veux entrer dans ce château."
Il semblait atterré. Il déclara :
"Alors, vous allez dans... dans sa chambre ?"
Je commençai à m'impatienter.
"Parbleu ! Mais est-ce que vous auriez l'intention de m'interroger, par hasard ?"
Il balbutia :
"Non... Monsieur... mais c'est que... c'est qu'elle n'a pas été ouverte depuis... depuis la... mort. Si vous voulez m'attendre cinq minutes, je vais aller... aller voir si..."
Je l'interrompis avec colère :
"Ah ! ça voyons, vous fichez-vous de moi ? Vous n'y pouvez pas entrer, puisque voici la clef."
Il ne savait plus que dire.
"Alors, Monsieur, je vais vous montrer la route.
- Montrez-moi l'escalier et laissez-moi seul. Je la trouverai bien sans vous.
- Mais... Monsieur... cependant..."
Cette fois, je m'emportai tout à fait :
"Maintenant, taisez-vous, n'est-ce pas ? ou vous aurez affaire à moi."
Je l'écartai violemment et je pénétrai dans la maison.
Je traversai d'abord la cuisine, puis deux petites pièces que cet homme habitait avec sa femme. Je franchis ensuite un grand vestibule, je montai l'escalier et je reconnus la porte indiquée par mon ami.
Je l'ouvris sans peine et j'entrai.
L'appartement était tellement sombre que je n'y distinguai rien d'abord. Je m'arrêtai, saisi par cette odeur moisie et fade des pièces inhabitées et condamnées, des chambres mortes. Puis, peu à peu, mes yeux s'habituèrent à l'obscurité, et je vis assez nettement une grande pièce en désordre, avec un lit sans draps, mais gardant ses matelas et ses oreillers, dont l'un portait l'empreinte profonde d'un coude ou d'une tête comme si on venait de se poser dessus.
Les sièges semblaient en déroute. Je remarquai qu'une porte, celle d'une armoire sans doute, était demeurée entrouverte.
J'allai d'abord à la fenêtre pour donner du jour et je l'ouvris ; mais les ferrures du contrevent étaient tellement rouillées que je ne pus les faire céder.
J'essayai même de les casser avec mon sabre, sans y parvenir. Comme je m'irritais de ces efforts inutiles, et comme mes yeux s'étaient enfin parfaitement accoutumés à l'ombre, je renonçai à l'espoir d'y voir plus clair et j'allai au secrétaire.
Je m'assis dans un fauteuil, j'abattis la tablette, j'ouvris le tiroir indiqué. Il était plein jusqu'aux bords. Il ne me fallait que trois paquets, que je savais comment reconnaître, et je me mis à les chercher.
Je m'écarquillais les yeux à déchiffrer les suscriptions, quand je crus entendre ou plutôt sentir un frôlement derrière moi. Je n'y pris point garde, pensant qu'un courant d'air avait fait remuer quelque étoffe. Mais, au bout d'une minute, un autre mouvement, presque indistinct, me fit passer sur la peau un singulier petit frisson désagréable. C'était tellement bête d'être ému, même à peine, que je ne voulus pas me retourner, par pudeur pour moi-même. Je venais alors de découvrir la seconde des liasses qu'il me fallait ; et je trouvais justement la troisième, quand un grand et pénible soupir, poussé contre mon épaule, me fit faire un bond de fou à deux mètres de là. Dans mon élan je m'étais retourné, la main sur la poignée de mon sabre, et certes, si je ne l'avais pas senti à mon côté, je me serais enfui comme un lâche.
Une grande femme vêtue de blanc me regardait, debout derrière le fauteuil où j'étais assis une seconde plus tôt.
Une telle secousse me courut dans les membres que je faillis m'abattre à la renverse ! Oh ! personne ne peut comprendre, à moins de les avoir ressenties, ces épouvantables et stupides terreurs. L'âme se fond ; on ne sent plus son coeur ; le corps entier devient mou comme une éponge, on dirait que tout l'intérieur de nous s'écroule.
Je ne crois pas aux fantômes ; eh bien ! j'ai défailli sous la hideuse peur des morts, et j'ai souffert, oh ! souffert en quelques instants plus qu'en tout le reste de ma vie, dans l'angoisse irrésistible des épouvantes surnaturelles.
Si elle n'avait pas parlé, je serais mort peut-être ! Mais elle parla ; elle parla d'une voix douce et douloureuse qui faisait vibrer les nerfs. Je n'oserais pas dire que je redevins maître de moi et que je retrouvai ma raison. Non. J'étais éperdu à ne plus savoir ce que je faisais ; mais cette espèce de fierté intime que j'ai en moi, un peu d'orgueil de métier aussi, me faisaient garder, presque malgré moi, une contenance honorable. Je posais pour moi et pour elle sans doute, pour elle, quelle qu'elle fût, femme ou spectre. Je me suis rendu compte de tout cela plus tard, car je vous assure que, dans l'instant de l'apparition, je ne songeais à rien. J'avais peur.
Elle dit :
"Oh ! Monsieur, vous pouvez me rendre un grand service !"
Je voulus répondre, mais il me fut impossible de prononcer un mot. Un bruit vague sortit de ma gorge.
Elle reprit :
"Voulez-vous ? Vous pouvez me sauver, me guérir. Je souffre affreusement. Je souffre, oh ! je souffre !"
Et elle s'assit doucement dans mon fauteuil. Elle me regardait :
"Voulez-vous ?"
Je fis : "Oui !" de la tête, ayant encore la voix paralysée.
Alors elle me tendit un peigne en écaille et elle murmura :
"Peignez-moi, oh ! peignez-moi ; cela me guérira ; il faut qu'on me peigne. Regardez ma tête... Comme je souffre ; et mes cheveux comme ils me font mal !"
Ses cheveux dénoués, très longs, très noirs, me semblait-il, pendaient par-dessus le dossier du fauteuil et touchaient la terre.
Pourquoi ai-je fait ceci ? Pourquoi ai-je reçu en frissonnant ce peigne, et pourquoi ai-je pris dans mes mains ses longs cheveux qui me donnèrent à la peau une sensation de froid atroce comme si j'eusse manié des serpents ? Je n'en sais rien.
Cette sensation m'est restée dans les doigts et je tressaille en y songeant.
Je la peignai. Je maniai je ne sais comment cette chevelure de glace. Je la tordis, je la renouai et la dénouai ; je la tressai comme on tresse la crinière d'un cheval. Elle soupirait, penchait la tête, semblait heureuse.
Soudain elle me dit : "Merci !" m'arracha le peigne des mains et s'enfuit par la porte que j'avais remarquée entrouverte.
Resté seul, j'eus, pendant quelques secondes, ce trouble effaré des réveils après les cauchemars. Puis je repris enfin mes sens ; je courus à la fenêtre et je brisai les contrevents d'une poussée furieuse.
Un flot de jour entra. Je m'élançai sur la porte par où cet être était parti. Je la trouvai fermée et inébranlable.
Alors une fièvre de fuite m'envahit, une panique, la vraie panique des batailles. Je saisis brusquement les trois paquets de lettres sur le secrétaire ouvert ; je traversai l'appartement en courant, je sautai les marches de l'escalier quatre par quatre, je me trouvai dehors et je ne sais par où, et, apercevant mon cheval à dix pas de moi, je l'enfourchai d'un bond et partis au galop.
Je ne m'arrêtai qu'à Rouen, et devant mon logis. Ayant jeté la bride à mon ordonnance, je me sauvai dans ma chambre où je m'enfermai pour réfléchir.
Alors, pendant une heure, je me demandai anxieusement si je n'avais pas été le jouet d'une hallucination. Certes, j'avais eu un de ces incompréhensibles ébranlements nerveux, un de ces affolements du cerveau qui enfantent les miracles, à qui le Surnaturel doit sa puissance.
Et j'allais croire à une vision, à une erreur de mes sens, quand je m'approchai de ma fenêtre. Mes yeux, par hasard, descendirent sur ma poitrine. Mon dolman était plein de longs cheveux de femme qui s'étaient enroulés aux boutons !
Je les saisis un à un et je les jetai dehors avec des tremblements dans les doigts.
Puis j'appelai mon ordonnance. Je me sentais trop ému, trop troublé, pour aller le jour même chez mon ami. Et puis je voulais mûrement réfléchir à ce que je devais lui dire.
Je lui fis porter ses lettres, dont il remit un reçu au soldat. Il s'informa beaucoup de moi. On lui dit que j'étais souffrant, que j'avais reçu un coup de soleil, je ne sais quoi. Il parut inquiet.
Je me rendis chez lui le lendemain, dès l'aube, résolu à lui dire la vérité. Il était sorti la veille au soir et pas rentré.
Je revins dans la journée, on ne l'avait pas revu. J'attendis une semaine. Il ne reparut pas. Alors je prévins la justice. On le fit rechercher partout, sans découvrir une trace de son passage ou de sa retraite.
Une visite minutieuse fut faite au château abandonné. On n'y découvrit rien de suspect.
Aucun indice ne révéla qu'une femme y eût été cachée.
L'enquête n'aboutissant à rien, les recherches furent interrompues.
Et, depuis cinquante-six ans, je n'ai rien appris. Je ne sais rien de plus.

4 avril 1883

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lundi 22 mars 2010

Le soldat trahi


Le soldat trahi

Il a pourtant été courageusement au front.

Il s'est battu avec coeur et courage.

Il a toujours été loyal envers ses généraux.

Il affrontait mépris et injure au nom du drapeau qu'il défendait.

Et il ne craignait pas de monter ces chevaux de la terreur pour affronter le combat.

Une trahison par manque de compréhension volontaire.

Ils n'ont pas voulu comprendre sa blessure à l'âme.

Et oui sa vie son existence était comme s'il aurait été situé au coeur du chaos, du néant, en banlieue de l'Enfer.

Ce soldat continuait le combat malgré cette sphère d'acier en fusion tournoyant au coeur de ses entrailles.

Seul l'un des généraux su le comprendre et lui porter aide.

Mais hélas les autres représentants du drapeau ne pensèrent qu'à écraser ce loyal soldat, qu'à l'enfoncer dans le sable mouvant.

Comme si ce vaillant soldat était devenu dangereux pour ce drapeau.

Alors ce soldat blessé dans le plus profond de son âme ce posa bien des questions sur l'intégrité du drapeau à son égard ainsi que la valeur que ce drapeau accordait à sa loyauté.

Et si ce soldat décidait de trahir ceux qui l'avaient trahi, en rejoignant un autre drapeau.

Ce ne pourrait pas être considéré comme une trahison, mais plus comme une libération, comme une reprise de sa liberté à ce drapeau qui ne su que le trahir.

Mais peu importe l'avenir et malgré les larmes d'acide qui coulent dans son fort intérieur dans son âme, ce loyal soldat se souviendra toujours de e général qui fut le comprendre qui fut être son ami .

Ce soldat blessé dans son âme remercie cet ami pour sa loyauté.

Et maintenant ce soldat termine ce poème tout en ressentant cette cette déchirure dans son être .

Signé : Ce Loyal Soldat

P.S : Remplacez le mot « Soldat » par le mot « Employé » .

Ensuite remplacez le mot « Drapeau » par le mot « Entreprise ».

Ensuite remplacez les mots « représentants du Drapeau , Généraux et Général » par les mots « Gestionnaires et Gestionnaire » .

Et maintenant relisez ce texte, ce poème, et vous constaterez que l'histoire prendra un autre sens, une autre réalité.

Seul le Général l'Ami sera capable de comprendre l'histoire dans son sens le plus profond .


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dimanche 21 mars 2010

Pauline et sa nouvelle demeure modeste

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Pauline et sa nouvelle demeure modeste


Enfin une maison à mon image.

Pour l’impératrice du Québec, heuuu, j’veux dire de la présidente, hops je voulais dire de la chef du parti .

Et il y du bon pâturage pour mon équipe .

Quoi demander de plus , n’est-ce pas Marc ?

Pauline Marois


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samedi 20 mars 2010

Pauline t'as trahis !

Pauline t'as trahis !

- T'as trahis les raisons premières de la création de ton parti ( la souveraineté et la sociale-démocratie ).

- T'as trahis l'âme même des débuts du parti qui faisait que le parti devait être celui du peuple pour en faire le parti de la finance.

Et oui, le Parti Québécois c'est prostitué avec les bonnets de la finance dans cette somptueuse chambre dans cette tour de la bourse.

- T'as trahis l'espoir des gens du peuple en faisant du Parti Québécois un parti d'élitisme.

- T'as trahis le souvenir de René Lévesque, lui qui désirait libérer son peuple, toi t'as fait du Parti Québécois un outil pour esclavager le peuple québécois à cette élite financière.

Non, désolé le Parti Québécois n'est plus le parti des québécois. Il appartient maintenant aux bonnets de la finance.

Le Parti Québécois est rendu moins que l'ombre de lui-même.

Tu sais Pauline, je ne crois pas que René Lévesque serait heureux de voir l'Oeuvre de sa vie le Parti Québécois trahir son peuple.

Et je ne rois pas non plus qu'il serait fier de voir le Parti Québécois en être devenu un imposteur à lui-même, à sa raison d'être et à la raison primaire de sa création.

Non, tu sais Pauline si René revenait parmi nous, je ne crois pas qu'il serait fier de toi !

et je ne crois pas non plus que René se reconnaîtrait dans ce Parti Québécois d'aujourd'hui .

Et si tu me demande ce que j'en sais ; c'est que le Parti Québécois d'aujourd'hui est le total opposé à l'héritage qu'il désirait .

Sûrement qu'il se sentirait plus chez lui chez Québec solidaire.

P.S : Et oui mon ami Christian avait raison lorsqu'il nommait son article :

Le véritable PQ, c’est « NOUS » : Québec Solidaire

Et oui Christian t'avais bien compris, Pauline en a fait la preuve à Lévis !

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