lundi 30 septembre 2013

Faire de la politique autrement, avait prôné le député Drainville: MON ŒIL, MONSIEUR LE MINISTRE !

Paul Cliche remet les pendules du député ministre Drainville à l'heure



Faire de la politique autrement, avait prôné le député Drainville: MON ŒIL, MONSIEUR LE MINISTRE !

par Paul Cliche, militant progressiste

On se souvient des évènements survenus en 2011 alors que le député Bernard Drainville, en véritable Père Fouettard, lançait l’objurgation au Parti québécois de «faire de la politique autrement» sous peine de disparition. Cet épisode est survenu lors de la crise qui avait suivi les démissions inattendues des députés Pierre Curzi, Louise Beaudoin et Lisette Lapointe. Ces dernières avaient été provoquées par la décision furtive de Pauline Marois et d’Agnès Maltais de céder aux pressions du maire de Québec, Régis Labeaume, en acceptant de proposer une dérogation à la loi afin de faciliter la construction de son cher amphithéâtre. Le député de Marie-Victorin avait alors présenté une série de réformes démocratiques dont la plupart ont été reléguées dans les limbes politiques depuis l’arrivée du parti au pouvoir.

Récemment, le cabinet Marois a comblé quatre postes au Conseil du statut de la femme (CSF) en y nommant autant d’ardentes défenseures de la charte des valeurs dont le ministre Drainville est le parrain. Interprétées par la présidente du conseil, Julie Miville-Deschênes, comme une atteinte à l’indépendance de l’organisme, ces nominations sont intervenues quelques jours après que cette dernière eut reçu un appel de la ministre responsable de la CSF, Agnès Maltais, qui, selon elle, a fait pression pour l’empêcher de critiquer le projet de charte. En langage vernaculaire on qualifie cette forme d’ingérence de «paquetage» et de «tordage de bras».

Quel retournement de situation pour M. Drainville qui, naguère preux chevalier de la démocratie, cautionne maintenant une pratique malsaine propre à augmenter le cynisme de la population. D’ailleurs, il est notoire que le Secrétariat des emplois supérieurs (SES) qui fait partie du Conseil exécutif, le ministère de la première ministre, est une officine d’où sortent parfois de bien bizarres concoctions. On a encore en mémoire la nomination d’André Boisclair comme délégué à New York avec en prime une permanence à vie dans la fonction publique; ce qui lui aurait permis de profiter du BRAS, le lucratif régime de retraire de l’administration supérieure. Cette combine-là a échoué. Mais bien d’autres du même genre sont passé sous le radar depuis un an. Sans compter, les milliers d’autres qui se sont effectuées sous les gouvernements précédents, libéraux comme péquistes. C’est systémique.

Ce genre de pratique va même parfois jusqu’à un échange de bons procédés entre libéraux et péquistes lorsque survient un changement de gouvernement. Ainsi, quelques jours après sa victoire, la première ministre Marois a accepté de nommer Chantal Landry sous-ministre adjointe à la Santé et aux Affaires sociales sans qu’elle ait de compétence particulière pour occuper cette fonction. Cette dernière avait agi comme directrice adjointe au cabinet du premier ministre Charest. On se souvient qu’elle avait été surnommée «madame post-it» suite à son témoignage devant la commission Bastarache. Elle avait en effet avoué inscrire l’allégeance politique des candidats à la magistrature sur des «post-it» avant de transmettre leurs dossiers au grand patron. Question de faciliter son choix quoi !

Pour quand une réforme du mode de scrutin ?

Revenant aux réformes réalisées par M. Drainville comme ministre responsable des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne, il faut reconnaitre que son bilan ne comporte pas jusqu’ici que des éléments négatifs. En effet, il a fait adopter à l’unanimité par l’Assemblée nationale une importante réforme du financement des partis politique. Il a aussi obtenu un appui unanime à son projet de loi instituant des élections à date fixe, une réforme qui était réclamée depuis longtemps.

Par contre, son gouvernement veut toujours conserver le scrutin majoritaire qui fausse systématiquement les règles du jeu électoral en faveur des formations dominantes que sont le PQ et le Parti libéral au détriment de partis émergents comme Québec solidaire et Option nationale. En l’absence d’une représentation proportionnelle, ces derniers sont en effet privés d’une représentation parlementaire équitable qui se traduit souvent par leur exclusion pure et simple de l’Assemblée nationale.

Le premier ministre René Lévesque considérait pourtant que l’introduction d’éléments de proportionnalité dans le mode de scrutin constituait la mesure la plus importante dans l’imposant train de réformes démocratiques qu’il avait inscrites au programme de son nouveau gouvernement en 1976. Malheureusement ce fut une des rares qu’il n’a pu réaliser; incapable d’obtenir un appui clair du caucus des députés péquistes au projet de loi instituant un scrutin proportionnel régional qu’il entendait présenter à l’Assemblée nationale.

Toutefois, l’instauration d’un mode de scrutin proportionnel a fait partie du programme du Parti québécois pendant 42 ans, soit de son congrès de fondation en 1969 jusqu’au plus récent, celui de 2111. Tournant le dos au fondateur de leurs parti, les délégués péquistes ont alors biffé cet engagement du programme avec la bénédiction de Pauline Marois et de Bernard Drainville. Appelle-t-on ça faire de la politique autrement ? Mon œil !

Montréal, 24 septembre 2013

Hausse des tarifs d’Hydro Québec – Amir Khadir dénonce une injustice fiscale



Hausse des tarifs d’Hydro Québec – Amir Khadir dénonce une injustice fiscale

28 septembre 2013

En marge de la manifestation contre les hausses de tarif d’Hydro-Québec organisée par la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics (COTPSP), Amir Khadir, député de Mercier, a dénoncé l’injustice fiscale pratiquée par le gouvernement du Parti québécois.

« Mme Marois revient sur ses promesses électorales avec cette hausse majeure des tarifs d’électricité qui dépassera de beaucoup la simple indexation et atteindra 22% d’ici 2018. Ces hausses sont le parfait exemple de l’injustice fiscale pratiquée par les gouvernements qui se succèdent à Québec. Mme Marois refuse de s’attaquer aux privilèges des plus puissants et, encore une fois, ce sont les gens ordinaires qui écopent et qui doivent se serrer la ceinture », déplore M. Khadir.

Comme le souligne la Coalition, la hausse des tarifs d’électricité est particulièrement injuste puisqu’elle aura un impact beaucoup plus lourd pour les personnes à faibles revenus. Selon les chiffres mêmes d’Hydro-Québec, une personne seule gagnant moins de 10 000 $ par année dépense près de 9% pour sa facture d’électricité alors qu’elle est de moins de 2% pour les personnes gagnant plus de 60 000 $.

Pour M. Khadir, ces hausses de tarifs s’ajoutent au maintien de la taxe santé et aux compressions dans les services. « Le PQ vient encore accabler les contribuables qui reçoivent moins de services malgré une augmentation de leur fardeau fiscal. Même la Protectrice du citoyen proteste dans son rapport contre les compressions budgétaires effectuées par le gouvernement qui s’attaquent aux services aux citoyens et plus particulièrement aux plus vulnérables », explique le député solidaire.

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dimanche 29 septembre 2013

Une invitation pour les rosemontois

Avec François Saillant comme invité


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Une invitation pour les rosemontois

Ce 1er octobre à 18h30 au Centre Gabrielle-et-Marcel-Lapalme, au 5350 rue Lafond dans le Vieux-Rosemont on vous invite à la présentation du rapport de la Commission populaire itinérante et du documentaire "Au pied du mur".

Le tout sera suivi d’une discussion sur les responsabilités de la Ville en matière de logement avec François Saillant le porte-parole officiel du FRAPRU.

POUR PLUS D’INFORMATION sur la Commission populaire:
commissionpopulairefrapru.org

Prolongement des lignes de métro: «Pour financer ces projets, les choix financiers du ministère des Transports devront être plus cohérents»- Andrés Fontecilla



Prolongement des lignes de métro: «Pour financer ces projets, les choix financiers du ministère des Transports devront être plus cohérents»- Andrés Fontecilla

20 septembre 2013

Andrés Fontecilla, président et porte-parole de Québec solidaire, a accueilli positivement l’annonce du ministre des Transports, Sylvain Gaudreault, concernant le prolongement des lignes du métro à Montréal. Il appelle cependant le gouvernement à plus de cohérence en matière de financement des transports collectifs pour concrétiser ses annonces.

« Je salue ce pas dans la bonne direction. Ce projet coûtera très cher et  pour éviter qu’il soit encore reporté, le gouvernement doit choisir : il ne peut plus se permettre d’encourager à la fois le financement de tels projets et la construction de nouvelles autoroutes qui favorisent l’étalement urbain, comme c’est le cas avec le prolongement de l’autoroute 19 qui prive le transport collectif de 400 millions », avance Monsieur  Fontecilla.

« Cette incohérence qui perdure empêche un refinancement des projets de la STM d’ici 2020. Son patron, Michel Labrecque, rappelait à juste titre qu’avant  de prévoir la prolongation, il faut prévoir les investissements nécessaires pour l’entretien des stations existantes qui ont des besoins urgents. J’attends que le Ministre bouge aussi énergiquement de ce côté-là», conclut-il.

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samedi 28 septembre 2013

Ce 26 septembre 2013 "Ensemble dans l'action" était à l'assemblée logement.

Les 15 photos de l'assemblée logement sont en dessous de l'article


 Ce 26 septembre 2013 "Ensemble dans l'action" était à l'assemblée logement.

Par Sergio de Rosemont

Effectivement une délégation du groupe "Ensemble dans l'action" avait été invitée à prendre la parole à l'assemblée logement du "Comité Logement Rosemont" du 26 septembre 2013.

Le but était de permettre à la délégation d"Ensemble dans l'action" d'annoncer l'ouverture de l"Épicerie Solidaire de Rosemont" prévue pour le 3 octobre au 6180 19ème Ave, au coin de Bellechasse, dans la salle communautaire des Habitations Rosemont.

Mon ami Roger Filiatreault et moi-même étions les représentants d"Ensemble dans l'action" .

 Il est à noté qu'à cette assemblée logement , que j'y étais en tant que membre du "Comité Logement Rosemont" ainsi qu'en tant que membre d"Ensemble dans l'action" .

Il y avait aussi Émilie Bernet-Pelletier, conseillère budgétaire à l"Acef de l'est" qui était l'invitée principale pour nous parler de ces hausses abusives d'électricité.

POUR AVOIR LE DOCUMENT HYDRO-QUÉBEC DÉTOURNEMENT DE MISSION :
www.nonauxhausses.org/wp-content/uploads/DocumentHQ.pdf

Pour encore plus d'information : http://www.nonauxhausses.org/

Et nous en avons profité pour inviter les membres militants à la manif de ce samedi 28 septembre 13 H au Square Philipps, métro McGill



Comité Logement Rosemont

5350, Lafond, local R-145,
Montréal (Québec)
H1X 2X2

 


Épicerie Solidaire de Rosemont

6180 19ème Ave.
(coin Bellechasse)

Tel: 514-727-4444 poste : 239
Facebook / epicerie-solidaire-de-rosemont



L'ACEF DE L'EST

5955, rue de Marseille
Montréal (Qué) H1N 1K6

tél. : (514) 257-6622 téléc. : (514) 257-7998 acefest@consommateur.qc.ca http://www.consommateur.qc.ca/acefest/
 


VOICI LES 15 PHOTOS de L'ASSEMBLÉE LOGEMENT :


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Voilà la table à l'accueil.


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Il ne faut surtout pas oublier cette invitation.


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Oui mon ami Roger est déjà sur place prêt pour s'adresser à l'auditoire.


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Les militants sont de plus en plus nombreux.


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Martine Poitras invite les militants à la soupe.


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La soupe était excellente.


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Martine Poitras présentant ceux qui prennent la parole.


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Mireille Jalbert annonçant les événements à venir.


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Votre hôte Sergio de Rosemont annonçant l'ouverture de l"Épicerie Solidaire de Rosemont"


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Votre hôte Sergio de Rosemont invitant Roger Filiatreault


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Roger Filiatreault expliquant ce qu'est l"épicerie Solidaire de Rosemont".


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Il y avait aussi Émilie Bernet-Pelletier, conseillère budgétaire à l"Acef de l'est" qui était l'invitée principale pour nous parler de ces hausses abusives d'électricité.


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Une photo souvenir avec mon ami Roger Filiatreault


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Le carton d'invitation de l"Épicerie Solidaire de Rosemont"


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Le carton d'invitation de l"Épicerie Solidaire de Rosemont"



Voici les liens d'articles que j'avais fait sur des manifestations ou activités aux quelles j'avais participé ou visité.

Article du 9 juin 2013

Article du 14 juin 2013

Article du 18 juin 2013

Article du 22 juin 2013

Article du 26 juin 2013

Article du 14 juillet 2013

Article du 16 juillet 2013

Article du 17 juillet 2013

Article du 31 juillet 2013

Article du 07 Août 2013

Article du 08 août 2013

Article du 16 août 2013

Article du 24 août 2013

Article du 28 août 2013

Article du 13 septembre 2013

Article du 14 septembre 2013

Article du 16 septembre 2013

Article du 20 septembre 2013

Charte des valeurs québécoises : une mauvaise réponse au mauvais problème

La question est quand est-ce que le PQ apportera les bonnes réponses au vrais problèmes?



Charte des valeurs québécoises : une mauvaise réponse au mauvais problème

Publié le 25 septembre 2013 par Philippe Hurteau

Impossible d’ignorer le débat actuel entourant la Charte des valeurs québécoises. Une société qui fait le choix de réfléchir aux valeurs qui sont les siennes semble a priori une chose louable. Le débat actuel n’offre malheureusement pas l’occasion de se réjouir d’une telle pertinence. Il n’y sera pas question des valeurs québécoises en ce qui a trait à l’exploitation de nos ressources, à l’occupation du territoire ou encore à notre volonté de respecter les limites que nous impose notre écosystème. Il ne sera pas non plus question des valeurs québécoises dans les domaines si importants de l’accès universel aux services de santé gratuits et de qualité, des soins aux personnes âgées ou du maintien de notre réseau d’éducation publique hors des pressions du monde des affaires.

Ce que l’on nous présente comme un débat sur « nos valeurs » n’est en fait qu’une reprise du mélodrame sur les accommodements raisonnables qu’a connu le Québec en 2006-2007 et qui a débouché sur la Commission Bouchard-Taylor. Le gouvernement actuel, manifestement anxieux de masquer son incapacité à traiter directement de cet enjeu, accouche donc de cette Charte des valeurs.

Évidemment, je suis loin d’être un expert en laïcité ou en théorisation de l’espace public interculturel. Il m’appartient encore moins de spéculer sur les torts que cette charte aura ou non causé au mouvement souverainiste en s’aliénant, une fois de plus, les gens issus de l’immigration. Cependant, une chose étonne dans le débat actuel : on parle d’établir des règles claires afin de favoriser une meilleure intégration à la société d’accueil, sans jamais se pencher sur la place que cette société réserve aux nouveaux arrivant.e.s sur le marché du travail. Sous cet angle, le débat sur le caractère et la taille des signes religieux semble des plus puériles.

Un marché du travail discriminatoire

À l’automne 2012, le chercheur associé à l’IRIS, Mathieu Forcier, a publié une note de recherche qui visait à questionner l’intégration des immigrant.e.s sur la marché du travail. Cette note montre une discrimination systématique envers les nouveaux arrivant.e.s, un phénomène plus problématique pour la cohésion sociale du Québec que tous les voiles et turbans de la province réunis. En 2006, le taux de chômage pour l’ensemble du Québec s’élevait à 8,1 % contre 11,2 % pour les immigrant.e.s âgés de 25 à 54 ans, soit ceux étant les plus susceptibles de chercher du travail. Il sera intéressant de voir dans les données du dernier recensement si l’écart s’est creusé davantage dans la foulée de la dernière crise économique.

Au-delà des données sur le chômage, on constate aussi dans les deux graphiques suivants que les personnes immigrantes sont, même lorsqu’elles trouvent un emploi, défavorisées.

Salaire moyen des immigrant-es au Canada, 2005

LA SUITE ICI

vendredi 27 septembre 2013

La Charte catho-laïque du gouvernement péquiste, un voile jeté sur la régression économique, sociale et environnementale de la société québécoise !

Bernard Rioux nous jette un éclairage sur cette charte



 La Charte catho-laïque du gouvernement péquiste, un voile jeté sur la régression économique, sociale et environnementale de la société québécoise !
 


mardi 24 septembre 2013, par Bernard Rioux

Depuis un an maintenant, le PQ est au gouvernement à Québec. Ce gouvernement se caractérise par une gestion néolibérale : poursuite du déficit zéro, tarification des services publics, maintien d’une fiscalité favorisant une inégalité de plus en plus importante dans la distribution des richesses, empressement à se rendre et à accompagner les projets des pétrolières canadiennes... Non seulement le gouvernement péquiste a multiplié les reculs par rapport à ses promesses électorales, mais il a fait reculer le Québec et sa majorité populaire sur nombre de terrains.

La ligne à plomb qui a guidé sa politique est une soumission aux orientations et aux intérêts de la classe dominante

La poursuite du déficit zéro n’est pas une politique progressiste. C’est une politique qui sert à couvrir les coupures dans les dépenses sociales, la mise en place de tarifications diverses qui constituent une forme de taxation régressive. Non seulement ce sont les classes populaires qui payent les coûts en termes de diminution de services, mais c’est une politique d’austérité qui aura pour effet d’accentuer le ralentissement de l’économie, la croissance du chômage et la détérioration des conditions d’existence de la majorité populaire.

En poursuivant le déficit zéro par les coupures dans les dépenses sociales, le gouvernement péquiste fait un choix, celui de maintenir une fiscalité régressive. C’est ainsi qu’il refuse de discuter les propositions qui lui sont faites par le mouvement populaire : renforcement du nombre de paliers d’imposition, imposition des gains sur le capital, introduction d’impôt sur les grands patrimoines.

Si on ajoute à ces politiques d’austérité, le culte voué à sa politique d’accompagnement des entreprises privées, pas étonnant qu’on voie ce gouvernement rester sans moyens face au démantèlement du secteur manufacturier et au développement d’une politique extractiviste, expression de la primarisation de l’économie et continuation de la politique du gouvernement Charest qui était dénoncée comme l’agent de la grande braderie de nos richesses naturelles.

Le masque vert du gouvernement péquiste s’est lézardé

Le gouvernement Marois a offert une porte de sortie au gouvernement Harper dans sa volonté de transformer le Canada en grande puissance exportatrice d’énergies fossiles polluantes. Bloquées vers l’ouest et le sud par les mobilisations populaires des environnementalistes qui ont réussi à faire reculer les gouvernements face à la construction d’oléoducs, les grandes entreprises pétrolières ont trouvé un accueil plus favorable auprès du gouvernement péquiste : que ce soit l’inversion du pipeline d’Enbrigde ou la construction de l’oléoduc de TransCanada. Ces oléoducs doivent transporter le pétrole tiré des sables bitumineux qui est beaucoup plus polluant en ce qui a trait à l’émission de gaz à effet de serre. Non content d’accepter de transformer le Québec en plate-forme continentale de la distribution du pétrole le plus polluant, le gouvernement péquiste se dit prêt à accompagner les pétrolières dans l’exploitation du pétrole de schiste sur l’île d’Anticosti et du pétrole offshore en plein golfe St-Laurent. Toutes ces décisions déboucheront sur une régression de la situation environnementale du Québec et transformeront ce dernier en lieu de catastrophes appréhendées (déversements ou marées noires). Mais, plus important encore, ces politiques favoriseront l’élargissement de l’exploitation des énergies fossiles.

Cette capitulation sur le terrain environnemental reflète un écrasement total sur le terrain de la recherche de l’indépendance nationale face aux projets de développement des secteurs extractivistes de la bourgeoisie canadienne. C’est pourquoi le gouvernement péquiste obtient ainsi facilement l’appui des autres partis néolibéraux à l’Assemblée nationale. Le PLQ et la CAQ, partis voués à la défense des intérêts du grand capital, n’ont donc pas une critique à adresser à ce soutien à l’accompagnement par le gouvernement péquiste au développement de la filière pétrolière au Québec.

Le PQ utilise l’axe identitaire, pour reconstruire sa base électorale

Incapable de se distinguer du PLQ ou de la CAQ sur l’axe gauche-droite, la direction péquiste a mis au point une vaste opération politique pour repolariser l’opinion publique autour de l’axe identitaire. Il ne s’agit pas ici de relancer la bataille indépendantiste. Même sa gouvernance souverainiste a été rejetée à l’arrière-scène de son action politique. Il s’agit d’utiliser la Charte des valeurs québécoises pour fonder le ralliement électoral au Parti québécois sur le développement d’une polarisation entre les QuébécoisEs d’origine canadienne-française et leurs traditions catho-laïques et les QuébécoisEs tenants d’autres traditions religieuses au sein de la société québécoise.

La Charte des valeurs québécoises n’est pas une charte de la laïcité. Elle est une Charte de l’identité québécoise. Cette identité passe par le maintien du crucifix à l’Assemblée nationale, par le maintien des subventions publiques aux écoles confessionnelles, par le droit de retraits des municipalités, des universités et des hôpitaux à l’application de la Charte des valeurs québécoises. En fait, c’est une charte où une catho-laïcité redevient une composante de la définition de la nation québécoise. La Charte des valeurs encourage le développement de discours dans l’espace public qui rejette sur les minorités ethniques et religieuses les dangers d’une possible régression sociale et culturelle de la société québécoise.

Une véritable charte de la laïcité devrait être au fondement de la tolérance citoyenne. La Charte des valeurs est en train de devenir un instrument d’une ethnicisation de la citoyenneté. Ce sont les luttes pour l’égalité effective des conditions économiques et sociales de toutes les composantes de la population qui sera l’axe porteur de l’intégration. L’appel au ralliement de valeurs communes si ces dernières ne sont pas le résultat de combats communs pour une véritable égalité sociale demeurera de l’ordre de l’incantation et pourra même être perçu comme relevant de l’ultimatum et de la volonté d’exclusion. Cet appel va braquer les minorités et une dynamique du rejet mutuel va se développer. La Charte des valeurs ne sera pas un instrument favorisant l’égalité des hommes et des femmes. Les oppriméEs ne parviennent à l’égalité que sur la base de leur combat.

Ce n’est surtout pas la lutte pour une invisibilisation des membres des cultures minoritaires qui permettront à ces derniers d’être partie prenante d’une véritable citoyenneté et que sera renforcée la dynamique d’intégration.

Le tournant néo-duplessiste du gouvernement péquiste

Lorsque des indépendantistes rappellent ces réalités indéniables, les nationalistes ressortent leur morgue pour dénoncer les minorités culturelles qui n’ont jamais rejoint le combat indépendantiste. Ils redoublent les erreurs d’un gouvernement qui a saboté la lutte indépendantiste en le déliant de tout projet de société et qui la sabote encore en défendant une pseudo-laïcité en s’en prenant à la liberté de conscience des secteurs minoritaires et en laissant entendre que ces secteurs sont à la source de bien des dangers de régression culturelle et sociale pour la société québécoise.

Refuser de saisir la démarche manipulatoire et électoraliste du gouvernement péquiste qui pervertit une démarche laïque authentique en une démarche identitaire qui divise et qui crée les pires conditions pour un débat sain pouvant déboucher sur de nouvelles solidarités des différentes composantes du peuple québécois, c’est se faire complice d’une démarche irresponsable.

La perspective de l’indépendance du Québec sortira affaiblie d’une telle démarche. Cette Charte des valeurs s’inscrit dans une régression néo-duplessiste de la rhétorique et de la pratique péquistes sur les terrains économique, social et culturel. Le soutien à la Charte malgré son caractère catho-laïque correspond a un abandon du véritable combat laïque qui cherche, comme le dit Jean Baubérot, à renforcer « la possibilité de vivre ensemble pour les gens qui ont des rapports différents à la sécularisation ». Cette politique catho-laïque dressera des obstacles nouveaux au fait de gagner les populations des minorités ethniques au combat indépendantiste du Québec. L’intégration à la perspective indépendantiste ne se fera pas à coups d’ultimatums, mais par des luttes communes pour plus d’égalité et plus de liberté.

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jeudi 26 septembre 2013

Le féminisme : encore ?!?!






Le féminisme : encore ?!?!

23 septembre 2013

Pistes de réflexion sur l’enjeu 4 du programme de Québec Solidaire
Marie-Ève Duchesne, membre de Québec solidaire Taschereau


 Certain-e-s seront surpris-e-s, d’autres ravi-e-s ! Qu’à cela ne tienne, les enjeux féministes seront bel et bien discutés cette année à Québec solidaire afin de donner le ton à cette valeur qui habite le parti depuis le début. Communément appelé l’enjeu 4, cette partie de notre programme soumettra à la discussion les questions touchant la famille, la diversité des orientations et des identités sexuelles et de genres et … le féminisme. Pourquoi « encore » le féminisme ? Quelques pistes de réflexion pour amorcer le travail !

Défaire le mythe de l’égalité atteinte

On ne le répétera jamais assez : l’égalité entre les hommes et les femmes n’est pas une chose que l’on peut qualifier de réglée. Bien qu’il faut admettre que plusieurs avancées ont été réalisées dans les 30 dernières années particulièrement, plusieurs féministes et pro-féministes vous diront que les acquis sont souvent difficiles à garder. Au fédéral, pensons simplement aux attaques en règle conservatrices, qui ont teinté les batailles féministes des 10 dernières années, concernant la question du libre-choix face à l’avortement. Que ce soit en voulant considéré le meurtre d’une femme enceinte comme un double meurtre ou en voulant revoir la définition d’un être humain dans le code criminel canadien, toutes les portes possibles sont utilisées par les députés conservateurs pour jouer le populisme de bas étage et tenter de revenir 30 ans en arrière. Et ce n’est pas terminé : nous savons déjà qu’un possible prochain projet de loi tentera de rouvrir le débat sur la question de l’avortement illégal lorsqu’il est fait pour « choisir » le sexe de l’enfant. Nous avons déjà bien hâte de voir les arguments qui justifieront la lutte contre ce « terrible fléau » canadien.

Au Québec maintenant, les luttes féministes sont bel et bien présentes et continuent de nous faire réfléchir tant sur nos choix de société que sur nos modes de fonctionnement internes.

La pauvreté se conjugue encore trop au féminin : elles sont plus nombreuses à travailler à temps partiel, moins nombreuses à temps plein. Leurs revenus tournent autour de 29 000 $ par année comparativement à 44 000$ pour les hommes. Elles sont plus nombreuses à travailler au salaire minimum, les familles monoparentales sont majoritairement le lot des femmes, tout comme le travail domestique, le rôle d’aidantes « naturelles », etc.1 Elles sont encore trop peu nombreuses dans les postes de pouvoir et de décisions, même si cet aspect peut soulever d’autres questions sur le genre de modèle économique et politique que nous voulons. Bref, les occasions ne manquent pour démontrer l’inégalité persistante spécifique des femmes dans une société que certain-e-s qualifient d’égalitaire.

Les luttes féministes : des luttes anticapitalistes dans une perspective globale

Être féministe, ce n’est pas seulement se battre pour l’égalité et les droits des femmes du pays dans lequel nous sommes ou dans celui que nous voulons bâtir. C’est aussi être dans une solidarité mondiale avec les femmes d’un peu partout qui se battent pour leur autodétermination, leur autonomie, une reconnaissance pleine et entière de leur personne et encore … Pensons à ces femmes du Guatemala qui se battent contre les minières et pour le droit à la terre, à celle de Turquie qui remettent en question le capitalisme et qui lutte pour la démocratie, à celle du Portugal ou de la Grèce qui n’en finissent plus de voir pleuvoir les mesures d’austérité. Mais dans quel monde vivons-nous ? Comment se fait-il que partout dans le monde, des femmes doivent se regrouper pour se battre afin de faire reconnaître leurs droits ?

Devant des contextes et des réalités bien différentes, force est d’admettre qu’un système capitaliste et patriarcal est ce qui peut nous rassembler. En effet, le système capitaliste sera celui qui permettra une hiérarchie des pouvoirs, souvent liés à l’économie et au politique, en fonction de ce que l’on possède. Ainsi, ceux qui tirent les ficelles de ce monde, auront comme objectif de toujours maximiser leurs profits, essayant de faire des profits sur les profits déjà faits. Rien ne se perd, tout se vend ! Pour que ce système fonctionne, il faut donc que des personnes possèdent tout et que d’autres ne possèdent rien. C’est alors qu’entre en jeu le système patriarcal qui lui va donner une « orientation de genre » à ce système, donnant ainsi une force de pouvoir économique plus grande aux hommes et confinant les femmes dans la sphère » de la maison ». Ces distinctions basées sur le genre ne soient pas aussi claires que résumer précédemment. En effet, des femmes se retrouvent parfois dans les hautes sphères, mais devront souvent adopter et reproduire le modèle penser par et pour les hommes afin d’y rester. D’un autre côté, les hommes ne sont pas à l’abri du « bas de la pyramide », surtout ceux ne correspondant au modèle dominant.

C’est donc face à ces systèmes que nous combattons tous et toutes. C’est devant le constat que ces systèmes sont présents partout dans le monde que la Marche mondiale des femmes a pu regrouper ses revendications autour de deux thèmes principaux dans les dernières années : pauvreté et violence2. Bien que les réalités soient différentes pour les femmes d’un pays à un autre et même à l’intérieur du même pays, les conséquences de ces systèmes d’exploitation qui permettent, entre autre, la traite des personnes ou de ne pas considérer plusieurs activités des femmes comme une source de travail se font bel et bien ressentir.

Les temps changent …

Les temps ont effectivement changé et des enjeux nouveaux pour le mouvement féministe se font sentir. Québec Solidaire, dans sa réflexion pour son propre programme, n’échappera pas à la donne. Et ces remises en question sont nécessaires pour notre avancement collectif. Voici quelques exemples pour illustrer les temps nouveaux !

La reconnaissance du travail invisible des femmes a longtemps été mis de l’avant au Québec. Faut-il permettre à toutes d’avoir une salaire décent et reconnaître officiellement les tâches domestiques et le rôle parental comme un vrai travail ? Faut-il plutôt améliorer les fondements de base du marché du travail pour que celui permette une véritable conciliation travail/famille/militance sans pénalisation du revenu ? Prendre la voie du salaire pour la reconnaissance du travail invisible est-elle plutôt gage de retour à la maison pour les femmes ?

Doit-on comme parti politique prendre position sur le débat très polarisé de la prostitution et du travail du sexe ? Doit-on aller vers une position clairement affirmer pour l’abolition de la prostitution ou doit-on plutôt aller vers une légalisation et des législations encadrant le travail du sexe ? Québec Solidaire ne devrait-il pas chercher sa propre voie dans tout ce débat et sortir des deux modèles qui nous sont régulièrement présentés ?

L’intersection des oppressions est une nouvelle approche qui fait son chemin au Québec. Cette approche vise, en résumé, à ouvrir nos horizons sur la diversité des oppressions qui se vivent dans notre société. Ainsi, doit-on continuer à se regrouper autour de ce « nous les femmes » et contre le patriarcat afin de former une alliance plus grande ? Doit-on plutôt (certaines diront enfin) reconnaître les différents rapports de pouvoirs qui existent, même entre les femmes elles-mêmes et reconnaître les réalités différentes qui colorent notre mouvement (femmes racisées, immigrantes, aînées, handicapées, assistées sociales, lesbiennes, transgenres, transexuelles, etc.) ?

La diversité des orientations sexuelles est un enjeu dont on parle depuis un certain temps au Québec. Ainsi, les réalités des femmes lesbiennes et bisexuelles résonnent un peu plus dans nos réseaux militants. Mais les questions de diversité de genre viennent poser d’autres questions bien importantes pour les féministes : qu’est-ce qu’être une femme, par exemple. On pourrait supposer que la diversité des genres viennent remettre en cause certains aspects du féminisme, pensons à la non-mixité pour ne nommer que celui-ci.

De grandes réflexions nous attendent à Québec solidaire concernant cet enjeu toujours d’actualité. D’ailleurs, notre propre réflexion s’inscrit dans un mouvement de réflexion plus large qui aura lieu en novembre prochain : les États généraux de l’action et de l’analyse féministe3. Ainsi, des centaines de féministes d’un peu partout au Québec apporteront leur réflexion pendant cette fin de semaine. Voilà une contribution importante à laquelle nous pourrons nous référer pour la suite de nos débats !

(1) Pour plus d’informations, consultez « Portrait des Québécoises en 8 temps – Édition 2013″ : http://www.csf.gouv.qc.ca/modules/AMS/article.php?storyid=3830

(2) Pour en savoir plus sur les détail des revendications de la Marche mondiale des femmes : http://www.marchemondialedesfemmes.org/revendications/cmicfolder.2006-01-13.7149178479/fr/

(3) Toutes les informations sur cet événement d’envergure et pour s’inscrire se retrouvent ici : http://www.etatsgenerauxdufeminisme.ca/

INFORMATION PRISE ICI

mercredi 25 septembre 2013

Voici un texte d'un ami que je partage avec vous pour une réflexion

Un texte qui porte à réfléchir.

 Voici un texte d'un ami que je partage avec vous pour une réflexion

Le débat sur la « Charte des valeurs québécoise » fait rage depuis deux semaines. Il y a longtemps que je veux y prendre part mais j’ai tardé à le faire pour la raison suivante. Ce projet m’apparaît fondamentalement vicié, porteur de graves tensions sociales et, pourtant, des gens que je considère intelligents, pacifiques et honorables voient en cette même charte la planche de salut du Québec en ce début de 21e siècle. Je voulais trouver une manière d’intervenir qui soit un appel au dialogue avec ces gens que je trouve bien.

Ce qui me frappe, après réflexion et un survol de ce qui circule dans les réseaux sociaux c’est qu’il existe à mon avis deux malentendus autour de ce débat sur la charte. Je voudrais traiter du premier aujourd’hui : le « danger » de l’immigration musulmane.

Disons-nous les choses franchement. Partout au Québec, mais surtout hors de l’ile de Montréal, existe l’opinion fortement ressentie que les « musulmans » arrivent en masse au Québec et « nous forcent à changer nos valeurs ». Ces musulmans constitueraient donc un danger pour la société québécoise. Nous serions présentement sans moyens de défense face à cette immigration « d’islamistes » et la charte nous permettrait enfin de nous protéger.

Est-ce vrai? Je répondrai à ces croyances par un témoignage. Je suis professeur d’histoire au Cégep Marie-Victorin, sur l’île de Montréal. Ce cégep est situé à cheval entre les quartiers Montréal-Nord et Rivière-des-Prairies. Ce sont deux quartiers qui accueillent des immigrants en grand nombre. Dans chaque classe, j’ai facilement 10% de mes étudiants dont les parents sont d’origine moyenne-orientale (Liban, Palestine ou Irak, par exemple) ou magrébine (Algérie, Tunisie). Des étudiants de familles arabo-musulmane, donc.

Comment sont-ils? Comment se comportent-ils en classe? Première remarque, la plupart sont nés ici. Leurs référents culturels sont donc doubles. Ils connaissent les mêmes émissions de télé et de radio ou les mêmes humoristes que des jeunes hommes et des jeunes femmes de Joliette et Trois-Rivières. Par ailleurs, ils peuvent parler arabe à la maison et ont accès à des témoignages de première main (des oncles, des tantes, des cousins et cousines) des crises politiques et des conflits qui secouent malheureusement trop de ces pays.

Ce sont donc des jeunes hommes et des jeunes femmes bien d’ici, mais qui se sentent interpellés par l’actualité internationale. Expriment-ils des positions politiques radicales? Sont-ils « anti-occidentaux »? Bien sur que non. Comment le seraient-ils? Ils vivent en Occident et apprécient d’autant plus leur vie ici qu’ils savent comment elle peut être difficile ailleurs. La plupart sont par ailleurs critiques envers les politiques des gouvernements occidentaux dans ces régions du monde. Mais ce n’est pas là un signe de détestation de leur nouvelle société, bien au contraire. Si nous valorisons sincèrement la rationalité et la démocratie en Occident, alors il est salvateur que nous questionnions – peu importe notre origine ethnique – le fait de financer des dictatures brutales pour nous permettre de nous approvisionner facilement en pétrole.

Seraient-ils, par ailleurs, des religieux extrémistes? Demanderaient-ils des accommodements « déraisonnables » pour pratiquer leur religion? Je dirais d’abord qu’au bas mot plus de la moitié n’a aucune pratique religieuse. Ça ne les intéresse pas. Il semble aussi que le fait de pratiquer ou non les rites de l’Islam est un choix fondamentalement individuel. Je pense à trois cousins, visiblement proches, dont deux étaient croyants et pratiquants (aucune consommation de porc, respect du Ramadan) alors que le troisième n’y accordait aucune importance. Je pense aussi à un frère et une sœur. Le premier croyait vaguement en une force supérieur, une force bénéfique et voyait du bien dans toutes les religions mais sans pouvoir adhérer à l’une ou l’autre. La seconde pratiquait les rites de l’Islam et portait toujours le foulard autour de la tête.

Ça y est. Le foulard. Nous y voilà enfin! Plusieurs y voient un signe de soumission des femmes. Cette jeune femme était-elle soumise? Elle n’en a montré aucun symptôme en tout cas. Elle a obtenu une des meilleures moyennes de sa cohorte. Elle rapidement devenue tuteur à notre Centre d’aide à l’apprentissage, un centre d’aide aux étudiants en difficultés par les pairs. Objectivement, presque toutes les jeunes femmes qui portent un voile auxquelles j’ai enseignées obtenaient des notes supérieures à la moyenne. Toutes participaient très bien aux ateliers en classes. Dans une proportion plus élevée que l’ensemble de nos étudiants, elles assistent aux activités culturelles ou intellectuelles de notre Département de sciences sociales.

Ai-je fait face à des demandes « d’accommodement » au nom de l’Islam? Jamais. Ai-je eu à faire face à des croyants zélés qui voulaient convertir les autres étudiants? Oui, deux fois. Dans le premier cas, c’était un jeune homme… chrétien qui voulait propager le message de Jésus Christ. Je vous épargne les détails. Dans le second, c’était un jeune homme vietnamien… converti à l’Islam. Même pas un « arabe ». Je vais prendre quelques lignes pour parler de ce cas car il illustrera quelque chose d’important.

Ce jeune homme, donc, était très croyant. Dans mes cours, ils posaient beaucoup de questions sur l’histoire religieuse, mais ses questions étaient toujours pertinentes, c’est-à-dire qu’elles portaient sur des faits ou des interprétations rationnelles de l’histoire. Je les accueillais bien. Il parlait aussi de sa foi avec les étudiants dans les pauses, dans les lieux communs. C’était évident mais il n’y a pas encore de loi ou de précepte moral qui interdisent de parler de nos convictions personnelles avec nos amis. Il a toutefois dépassé les bornes lorsqu’il a trouvé un moyen d’utiliser la messagerie interne du cégep pour diffuser de la propagande incitant à la conversion à l’Islam. Le genre de texte et d’argumentaire que vous trouveriez dans une revue des Témoins de Jehova, mais qui se termine évidemment par une invitation à une conversion à l’Islam.

C’était inacceptable car il détournait un outil de communication servant à l’enseignement pour propager un discours religieux. Des étudiants nous ont alerté et le département a demandé à la direction du cégep de lui couper son accès à ce service de messagerie. Je tenais à parler de ce cas pour la raison suivante. Moi et mes collègues n’avons pas eu besoin de la charte pour réagir fortement et rapidement à un comportement inacceptable.

En quatre ans j’ai donc eu la chance de découvrir ces « musulmans » que plusieurs voient malheureusement comme dangereux. J’espère que vous aurez compris qu’ils sont parfaitement inoffensifs. Lorsque, exceptionnellement, il y a un comportement inacceptable, nous – les professeurs – sommes en mesure de réagir pour empêcher sa répétition.

En fait, je trouve qu’ils s’intègrent très bien, qu’ils ne demandent rien d’irraisonnable, qu’ils ne bousculent pas « nos » valeurs. Ils étudient, ils discutent, ils socialisent, ils participent à nos activités, ils espèrent trouver une blonde ou un chum.

D’ailleurs, pour moi, ce ne sont pas des « musulmans ». Ce sont mes étudiants et des Québécois. Ils veulent apprendre, je veux leur enseigner. Ils se comportent avec civilité. L’écrasante majorité n’impose rien à qui que ce soit. Que pouvons-nous leur demander de plus? Certains portent des signes religieux qui attestent d’une conviction religieuse, mais tant qu’ils articulent des idées et des propos rationnels dans le cadre de leurs études et de leur future profession, je n’y vois aucun problème.

Louis-Raphaël Pelletier

La colère des réfugiés palestiniens contre l’UNRWA


La colère des réfugiés palestiniens contre l’UNRWA

lundi 23 septembre 2013, par Rim al-Khatib

La tragédie des réfugiés palestiniens du camp de Nahr el-Bared, au nord du Liban, n’est pas terminée. Le dossier de cette blessure ouverte n’en finit pas de s’étoffer, dans un pays en crise. La dernière décision de l’UNRWA fut de considérer que le camp de Nahr el-Bared n’est plus en situation d’urgence, prétextant une autre tragédie, celle des réfugiés palestiniens des camps situés en Syrie et le manque de finances, pour assumer son rôle dans les deux cas.

La population réfugiée du camp de Nahr el-Bared s’es révoltée. Depuis 5 jours, elle tient un rassemblement devant le siège de l’UNRWA à Beirut, réclamant le maintien de la situation d’urgence dans le camp, qui signifie par ailleurs que l’UNRWA devrait aider les familles de Nahr el-Bared à assurer les soins médicaux, les études et reconstruire les logements. Les familles palestiniennes de Nahr el-Bared ne sont pas responsables de la crise financière de l’UNRWA, ni de la corruption de son bureau, ni des malversations financières qui ont retardé cette reconstruction, affirment les réfugiés.

l’UNRWA, qui prend prétexte du lourd dossier des camps palestiniens en Syrie, n’a que très peu assuré son rôle dans la reconstruction du camp de Nahr–el-Bared, et assume d’ailleurs à peine le sien par rapport aux réfugiés palestiniens venant de Syrie. La décision est ailleurs, et est surtout politique, comme l’affirment les organisations de la résistance palestinienne au Liban mais aussi les comités populaires des camps. Car il est notoire que depuis quelques années, l’UNRWA essaie de se débarrasser de ses tâches pour lesquelles elle fut fondée par l’ONU, sous le prétexte de problèmes financiers, au profit des organisations internationales ou des Etats et de l’Autorité palestinienne, comme le souhaitent depuis les accords d’Oslo les Etats-Unis, le Canada et l’Etat sioniste.

Avant même leur protestation et rassemblement permanent à Beirut, les jeunes du camp avaient fermé les écoles de l’UNRWA, dans les camps de Beddawi et de Nahr el-Bared, pour obliger l’UNRWA à écouter leurs revendications. Mais l’obstination de l’UNRWA et son manque d’écoute ont obligé la population de Nahr al-Bared à aller plus loin. Elle « campe » à présent devant le siège de l’agence de l’ONU.

LA SUITE ICI

mardi 24 septembre 2013

Surtout n'oubliez pas le rendez-vous de ce 28 septembre 2013

OUI TENONS NOUS DEBOUT !


AGRANDIR

 Surtout n'oubliez pas le rendez-vous de ce 28 septembre 2013

À NE SURTOUT PAS OUBLIER !

Ce 28 septembre 13 H au Square Philipps, métro McGill

Venez manifester votre indignation face aux hausses de tarif d’Hydro-Québec de ce gouvernement néolibéral.

Par Non aux hausses



samedi 28 septembre 2013 13:00

Budget d'austérité?

C'est toujours les mêmes qui paient!
Lors de la dernière campagne électorale, le Parti québécois promettait du changement : abolition de la taxe santé, annulation de la hausse des tarifs d’électricité, augmentation de l’impôt des plus riches et des redevances sur les ressources naturelles, etc. Tout ça n’a été que des mensonges. Sitôt élu, le Parti québécois a balayé du revers de la main ses belles promesses et a plutôt choisi de continuer le travail amorcé par le Parti libéral en poursuivant la mise en place de mesures d’austérité et en appauvrissant les plus pauvres et la classe moyenne.
Ce gouvernement a même poussé l’affront jusqu’à couper dans l’aide sociale et dans des secteurs aussi important que la santé et l’éducation.
Cela a assez duré!
Le prochain recul que veut nous imposer ce gouvernement est la hausse des tarifs d’électricité.

Pourtant :
• L’électricité est un service essentiel

 
• Hydro-Québec a fait des profits de 2,7 milliards en 2012

 

• L’an dernier, 41 000 familles ont été débranchées parce qu’elles étaient incapables de payer leur facture

 

• L’augmentation des tarifs d’électricité est une mesure régressive qui aura pour effet d’appauvrir les plus pauvres et d’augmenter les inégalités sociales



Malgré tout, le gouvernement annonce qu’il ira, une fois de plus, piger dans les poches des plus pauvres et de la classe moyenne.



La hausse des tarifs d’électricité est une mesure injuste, inéquitable et inacceptable!



Nous exigeons du gouvernement Marois qu’il renonce à toute hausse des tarifs d’électricité et qu’il choisisse plutôt des mesures progressives pour financer adéquatement les services publics.



Joignez-vous aux membres de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics pour cette manifestation.

Rendez-vous le samedi 28 septembre, à 13h00, au Square Phillips, à Montréal.



 Transport organisé de certaines régions.
Détails à venir.
www.nonauxhausses.org
 
Pour les résidents de Rosemont un départ est prévu du Centre Gabrielle-et-Marcel-Lapalme, au 5350 rue Lafond dans le Vieux-Rosemont à 12H 30


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