jeudi 30 novembre 2017

Comme il leur$ $emble $i urgent de gentrifier le$ quartier$


Ma pensé que je partage avec vous :


AGRANDIR

TANT QUE LES PROFITS SONT AU RENDEZ-VOUS !

Comme il leur$ $emble $i urgent de gentrifier le$ quartier$ 

Par Sergio de Rosemont

Comme si NOS quartiers n'étaient que leurs propriétés.

Comme si la seule raison d'exister de NOS quartiers ne serait que de leurs être rentables.

Comme si les résidentEs de NOS quartiers ne seraient que des contretemps de peu d'importance.

Comme si à leurs yeux seul leur pseudo droit au profits rapides était légitime.

Pour eux "Le droit à avoir un toit sur sa tête" pour les autres n'avait aucune valeur, sauf,... évidemment lorsque vous vous payez l'un de leurs CONdos !

Défigurer les quartiers n'a vraiment aucune importance, TANT QUE LES PROFITS SONT AU RENDEZ-VOUS !

Que nous citoyenNes de ces quartiers ne reconnaissions plus NOS quartiers n'a aucune importance, TANT QUE LES PROFITS SONT AU RENDEZ-VOUS !

TANT QUE LES PROFITS SONT AU RENDEZ-VOUS !

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P.S: Vu que pour l'instant je met mes photos sur Facebook et vu que Facebook aime bien à l'occasion changer l'adresse URL des photos, en cas où qu'un tel changement surviendrait à ma photo voici l'adresse de mon article en version Facebook :
www.facebook.com/serge.rosemont.7/media_set?set=a.15364625203
 

Le Québec, maillon faible de l’État impérialiste canadien


Réplique à l’article de Céline Hequet et à quelques autres



Le Québec, maillon faible de l’État impérialiste canadien 



Mardi 28 novembre 2017 / DE : André Frappier

L’article de Céline Hequet reflète plus une pensée subjective basée sur des impressions personnelles qu’une analyse scientifique basée sur des faits. Son opinion représente néanmoins un courant de pensée qui existe au sein de la gauche, et au sein de QS également mais qui ne s’est jamais véritablement exprimé. Cette expression prend forme aujourd’hui autour du débat concernant la fusion entre QS et ON, on pense entre autres à la position exprimée par l’association St-Henri-St-Anne. Cet article veut s’adresser à ces questions.

L’article de Céline Hequet s’égare également en n’effectuant aucune analyse de l’État canadien, comme État au service de la grande bourgeoisie canadienne et des multinationales et ne tient aucunement compte des rapports de force nécessaires pour mettre fin à cette domination. Au surplus il est écrit sur un ton pour le moins caricatural, voire méprisant.

Selon l’auteure la lutte de libération nationale ne réfère plus qu’à de vieux souvenirs, au mieux à un désir de se conforter avec des plus semblables à nous, comme une commune de celles qui aiment les chats. Mais on n’a pas besoin de se séparer pour réaliser ça. Elle questionne l’identité spécifique québécoise en l’associant à la poutine et aux cretons ou au fait d’être vaguement social-démocrate.

Elle insinue à mots à peine couverts que le projet de souveraineté repose sur des fondements conservateurs, et nous amène en fin de compte à conclure qu’il n’y a pas vraiment de spécificité québécoise, sinon rétrograde et que nous devons rester dans le Canada .« C’est pourquoi il n’y a plus de sens profond à vouloir libérer le « peuple québécois »… On ne sait ni exactement de qui on parle ni de quoi au juste on veut les libérer. »

La nature de l’État canadien

Si on veut reprendre cette question par le bon bout de la lorgnette on doit définir d’abord quelle est la nature de l’État canadien afin de mieux comprendre quel type d’oppression peuvent subir les populations et les nations qui le composent et par conséquent comment organiser la riposte.

Ensuite puisque la question de l’Indépendance est centrale dans ce débat, on doit aussi définir les particularités de la nation québécoise par rapport au reste du Canada.

L’État canadien retient les fonctions les plus fondamentales d’un État bourgeois "souverain" : le contrôle militaire, le contrôle de la politique monétaire, le monopole de la représentation du capitalisme canadien vis-à-vis les autres États, le contrôle du Code criminel, et le contrôle sur une série de fonctions juridiques et régulatrices touchant l’économie. Il est absolument clair que l’État central est l’ultime instrument de défense des rapports de production contre toute menace qui pourrait remettre en question cette domination. Ce rapport de force et cette domination se sont construits en mettant au rencart les Métis et les nations autochtones, de même qu’en subordonnant la nation québécoise.

L’oppression nationale au Québec

L’oppression nationale au Québec prend ainsi sa source dans la configuration du Canada comme État structurellement et politiquement organisé afin de maintenir la domination de la grande bourgeoisie canadienne et de l’establishment bancaire et financier. Ceci a eu deux conséquences importantes. D’abord, aucune bourgeoisie nationale viable ne s’est jamais développée au Québec. Ce qui pourrait être appelé une classe capitaliste québécoise se divise en deux parties. D’une part, il y a un petit nombre d’individus complètement intégrés aux corporations transnationales canadiennes et de plus en plus aux compagnies étrangères. Ils ne sont que des membres francophones de la bourgeoisie canadienne (Desmarais, Bombardier etc.). L’autre groupe est constitué des PME québécoises qui représentent surtout l’industrie légère des biens de consommation.

L’oppression nationale du Québec n’est donc pas une question conjoncturelle. Les exigences politiques et idéologiques de la Confédération ont exclu toute reconnaissance constitutionnelle du caractère national distinct du Québec qui représente une force menaçant la cohésion et l’intégrité de l’appareil d’État central.

Cette oppression se manifeste par une domination économique, mais aussi politique, culturelle et idéologique. Elle se combine par des campagnes de désinformation, sinon carrément par un « Québec bashing » auquel on assiste régulièrement de la part des différents médias sinon par des personnalités politiques du Reste du Canada. La corruption serait pire au Québec, le Québec plus raciste…

Plus récemment le traité de libre-échange Canada-Europe a encore démontré la préséance accordée par l’État canadien à l’économie de l’ouest au détriment de celle du Québec, en cédant les protections concernant le fromage québécois au bénéfice de la libéralisation pour l’exportation du bœuf de l’ouest. À cet égard il faut souligner la naïveté voire l’adhésion aux mêmes paramètres financiers de la part des directions politiques québécoises du BQ et du PQ.

Au niveau culturel la préservation de nos acquis demeure une lutte de tous les instants comme l’a démontré les décisions de la société CBC- RC d’effectuer des coupes sévères dans les programmes culturels surtout au Québec tout en produisant une série historique de l’histoire du Canada à saveur néo coloniale.

Toute modification constitutionnelle doit recevoir l’aval du parlement fédéral et d’au moins 7 provinces représentant 50% de la population totale du Canada. En fait, cette constitution a été imposée sans l’aval d’aucune formation politique du Québec. Plus, cette constitution permet des réformes sans que le consentement du Québec soit requis. Pour l’État canadien, les référendums tenus au Québec ne sont que des exercices consultatifs et il n’est pas lié juridiquement par ces derniers. Il a même précisé dans la loi C-20 que la Chambre des communes pouvait, avant toute négociation, se prononcer sur la validité de la question référendaire et sur le niveau de soutien populaire nécessaire avant d’ouvrir d’éventuelles négociations avec le Québec.

La lutte pour l’indépendance

Parler d’indépendance, c’est refuser la domination économique et le pillage de nos ressources naturelles par les multinationales étrangères. C’est imposer le contrôle populaire sur nos richesses naturelles, nos milieux de travail, sur la nature durable de notre développement économique et sur le développement de nos régions. C’est refuser de se plier aux diktats du libre-échange qui permet que le développement se fasse au service des plus puissantes entreprises et au mépris des besoins de la majorité de la population. C’est avoir la pleine maîtrise de toutes nos politiques économiques : budgétaire, fiscale, commerciale, monétaire et douanière…

Parler d’indépendance, c’est également exiger les pleins pouvoirs sur nos choix politiques, sur les institutions politiques que nous voulons mettre en place pour favoriser la démocratie la plus inclusive et la plus participative. C’est avoir les pleins pouvoirs sur notre politique internationale et sur les principes qui la fondent.

Parler d’indépendance, c’L’article de Céline Hequet reflète plus une pensée subjective basée sur des impressions personnelles qu’une analyse scientifique basée sur des faits. Son opinion représente néanmoins un courant de pensée qui existe au sein de la gauche, et au sein de QS également mais qui ne s’est jamais véritablement exprimé. Cette expression prend forme aujourd’hui autour du débat concernant la fusion entre QS et ON, on pense entre autres à la position exprimée par l’association St-Henri-St-Anne. Cet article veut s’adresser à ces questions.

L’article de Céline Hequet s’égare également en n’effectuant aucune analyse de l’État canadien, comme État au service de la grande bourgeoisie canadienne et des multinationales et ne tient aucunement compte des rapports de force nécessaires pour mettre fin à cette domination. Au surplus il est écrit sur un ton pour le moins caricatural, voire méprisant.

Selon l’auteure la lutte de libération nationale ne réfère plus qu’à de vieux souvenirs, au mieux à un désir de se conforter avec des plus semblables à nous, comme une commune de celles qui aiment les chats. Mais on n’a pas besoin de se séparer pour réaliser ça. Elle questionne l’identité spécifique québécoise en l’associant à la poutine et aux cretons ou au fait d’être vaguement social-démocrate.

Elle insinue à mots à peine couverts que le projet de souveraineté repose sur des fondements conservateurs, et nous amène en fin de compte à conclure qu’il n’y a pas vraiment de spécificité québécoise, sinon rétrograde et que nous devons rester dans le Canada .« C’est pourquoi il n’y a plus de sens profond à vouloir libérer le « peuple québécois »… On ne sait ni exactement de qui on parle ni de quoi au juste on veut les libérer. »

La nature de l’État canadien

Si on veut reprendre cette question par le bon bout de la lorgnette on doit définir d’abord quelle est la nature de l’État canadien afin de mieux comprendre quel type d’oppression peuvent subir les populations et les nations qui le composent et par conséquent comment organiser la riposte.

Ensuite puisque la question de l’Indépendance est centrale dans ce débat, on doit aussi définir les particularités de la nation québécoise par rapport au reste du Canada.

L’État canadien retient les fonctions les plus fondamentales d’un État bourgeois "souverain" : le contrôle militaire, le contrôle de la politique monétaire, le monopole de la représentation du capitalisme canadien vis-à-vis les autres États, le contrôle du Code criminel, et le contrôle sur une série de fonctions juridiques et régulatrices touchant l’économie. Il est absolument clair que l’État central est l’ultime instrument de défense des rapports de production contre toute menace qui pourrait remettre en question cette domination. Ce rapport de force et cette domination se sont construits en mettant au rencart les Métis et les nations autochtones, de même qu’en subordonnant la nation québécoise.

L’oppression nationale au Québec

L’oppression nationale au Québec prend ainsi sa source dans la configuration du Canada comme État structurellement et politiquement organisé afin de maintenir la domination de la grande bourgeoisie canadienne et de l’establishment bancaire et financier. Ceci a eu deux conséquences importantes. D’abord, aucune bourgeoisie nationale viable ne s’est jamais développée au Québec. Ce qui pourrait être appelé une classe capitaliste québécoise se divise en deux parties. D’une part, il y a un petit nombre d’individus complètement intégrés aux corporations transnationales canadiennes et de plus en plus aux compagnies étrangères. Ils ne sont que des membres francophones de la bourgeoisie canadienne (Desmarais, Bombardier etc.). L’autre groupe est constitué des PME québécoises qui représentent surtout l’industrie légère des biens de consommation.

L’oppression nationale du Québec n’est donc pas une question conjoncturelle. Les exigences politiques et idéologiques de la Confédération ont exclu toute reconnaissance constitutionnelle du caractère national distinct du Québec qui représente une force menaçant la cohésion et l’intégrité de l’appareil d’État central.

Cette oppression se manifeste par une domination économique, mais aussi politique, culturelle et idéologique. Elle se combine par des campagnes de désinformation, sinon carrément par un « Québec bashing » auquel on assiste régulièrement de la part des différents médias sinon par des personnalités politiques du Reste du Canada. La corruption serait pire au Québec, le Québec plus raciste…

Plus récemment le traité de libre-échange Canada-Europe a encore démontré la préséance accordée par l’État canadien à l’économie de l’ouest au détriment de celle du Québec, en cédant les protections concernant le fromage québécois au bénéfice de la libéralisation pour l’exportation du bœuf de l’ouest. À cet égard il faut souligner la naïveté voire l’adhésion aux mêmes paramètres financiers de la part des directions politiques québécoises du BQ et du PQ.

Au niveau culturel la préservation de nos acquis demeure une lutte de tous les instants comme l’a démontré les décisions de la société CBC- RC d’effectuer des coupes sévères dans les programmes culturels surtout au Québec tout en produisant une série historique de l’histoire du Canada à saveur néo coloniale.

Toute modification constitutionnelle doit recevoir l’aval du parlement fédéral et d’au moins 7 provinces représentant 50% de la population totale du Canada. En fait, cette constitution a été imposée sans l’aval d’aucune formation politique du Québec. Plus, cette constitution permet des réformes sans que le consentement du Québec soit requis. Pour l’État canadien, les référendums tenus au Québec ne sont que des exercices consultatifs et il n’est pas lié juridiquement par ces derniers. Il a même précisé dans la loi C-20 que la Chambre des communes pouvait, avant toute négociation, se prononcer sur la validité de la question référendaire et sur le niveau de soutien populaire nécessaire avant d’ouvrir d’éventuelles négociations avec le Québec.

La lutte pour l’indépendance

Parler d’indépendance, c’est refuser la domination économique et le pillage de nos ressources naturelles par les multinationales étrangères. C’est imposer le contrôle populaire sur nos richesses naturelles, nos milieux de travail, sur la nature durable de notre développement économique et sur le développement de nos régions. C’est refuser de se plier aux diktats du libre-échange qui permet que le développement se fasse au service des plus puissantes entreprises et au mépris des besoins de la majorité de la population. C’est avoir la pleine maîtrise de toutes nos politiques économiques : budgétaire, fiscale, commerciale, monétaire et douanière…

Parler d’indépendance, c’est également exiger les pleins pouvoirs sur nos choix politiques, sur les institutions politiques que nous voulons mettre en place pour favoriser la démocratie la plus inclusive et la plus participative. C’est avoir les pleins pouvoirs sur notre politique internationale et sur les principes qui la fondent.

Parler d’indépendance, c’est également avoir le pouvoir de légiférer sur la langue française en toute autonomie sans craindre que cette loi soit invalidée par la Cour suprême. C’est avoir le pouvoir des politiques culturelles que nous voulons développer en ayant à notre disposition l’essentiel des moyens de communication pour élargir l’accessibilité aux biens culturels et de soutenir une culture porteuse des volontés de transformation sociale, de justice et de solidarité.

L’indépendance ainsi conçue passe par sa réappropriation par la gauche populaire et les mouvements sociaux. C’est le contraire de la souveraineté-association péquiste qui soutient le libre-échange.

La lutte de libération nationale et la stratégie d’alliance pancanadienne contre l’État fédéral

Aujourd’hui la lutte de libération nationale au Québec pose toute la question du changement de société et par voie de conséquence des rapports avec la population du Reste du Canada. La population québécoise et les forces sociales syndicales et populaires ne pourront trouver une issue viable, qu’en dépassant le cadre uniquement québécois de sa lutte et en construisant des alliances stratégiques avec les Premières nations et avec la classe ouvrière du Reste du Canada. Cela permettra aussi d’asseoir concrètement la lutte de libération nationale de la population du Québec sur des bases de changement social du Québec, mais aussi du reste du Canada.

Mais cette alliance ne pourra se réaliser sans que les forces vives du Reste du Canada rompent avec le fédéralisme et le nationalisme canadien, et appuient le droit du Québec à l’indépendance.

La lutte pour l’indépendance n’est donc pas une lutte dirigée envers le seul État québécois ou une lutte confinée au territoire du Québec qui aurait à résister à une invasion étrangère. Elle s’insère dans une lutte contre l’État fédéral central et elle pose objectivement le problème du pouvoir à l’échelle de tout l’État canadien.

À cet égard il est nécessaire de considérer les défis posés à la classe ouvrière du Reste du Canada, mais également du Québec. Au premier chef, il est illusoire et anti historique de penser développer une lutte simultanée et au même rythme au Québec et dans le Reste du Canada. Les organisations ML se sont d’ailleurs brisées sur cette question au début des années 1980 en niant la spécificité du Québec pour promouvoir l’unité de la classe ouvrière canadienne.

La lutte de libération nationale au Québec est d’abord l’expression d’un refus de l’intervention étrangère ce qui comprend la bourgeoisie canadienne et ses institutions. En ce sens la vision politique de changement de société n’est pas la même au Québec et ne passe pas par les mêmes chemins que les mouvements sociaux et progressistes du Reste du Canada.

Au surplus ce qui fait le plus défaut ce n’est pas tant le manque d’ouverture de la population ou des forces sociales du Québec envers le Reste du Canada, mais bien le sentiment nationaliste canadien et le chauvinisme maintes fois exprimé par les organisations politiques, ouvrières et populaires envers le Québec. C’est un obstacle déterminant qui les amène à s’allier avec leur propre establishment, lequel véhicule les mêmes sentiments anti-Québec.

Cette incompréhension doit être surmontée si on veut faire des alliances sociales de lutte. J’ai milité toute ma vie dans le mouvement syndical canadien, et ce n’est pas la nécessité du travail en commun qui faisait défaut, mais l’incompréhension sinon la négation de la réalité distincte du Québec. Le CTC, la plus grande organisation syndicale canadienne commence ses congrès, même à Montréal, en entonnant l’hymne national. Tous les discours sont en anglais, les francophones, s’ils veulent être entendus doivent s’exprimer en anglais, pourtant il y a un service d’interprétation, mais seuls les francophones l’utilisent, les anglophones ne l’utilisent pas à quelques exceptions près. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.

La dynamique des luttes

Par contre, ils et elles envient notre capacité de mobilisation et le fait que nous ayons réussi à construire Québec solidaire, une alternative politique de gauche d’une grande ampleur. Mais c’est justement parce que la réalité sociale et distincte du Québec permet cette possibilité. Comme elle a permis le déploiement de la lutte étudiante en 2012 en plus grand mouvement social de masse jamais connu au Québec. Une situation difficile à imaginer dans le Reste du Canada.

En effet, plusieurs leviers de pouvoirs appartiennent aux provinces, notamment l’éducation et l’administration des services de santé. Il n’existe donc pas de lutte spécifiquement canadienne (en dehors du Québec) comme il peut en exister au Québec. Les principaux secteurs de lutte sont provinciaux. Au mieux ce sont des luttes binationales ou pan canadiennes comme c’est le cas avec le secteur postal. Le mouvement ouvrier et populaire du Reste du Canada est par conséquent fragmenté, et confiné régionalement en termes de perspectives et de mobilisation.

La seule issue se trouve dans une perspective d’alliance avec les forces vives du Québec. Mais pour y arriver elle doit comprendre sa dynamique et appuyer le droit à l’indépendance du Québec. Tant qu’elle demeurera en appui au fédéralisme elle sera confinée à appuyer l’institution qui sert la grande bourgeoisie à son propre détriment. Une défaite de la lutte de la population du Québec pour son indépendance serait aussi une défaite pour le mouvement ouvrier du Reste du Canada.

Les conséquences politiques d’une telle victoire sont immenses. La réalisation de l’indépendance ne peut être que la conséquence d’une mobilisation large pour le contrôle populaire de nos institutions et de nos ressources. Amener cette lutte à sa conclusion et à la victoire ne pourra se faire que sur une base d’une nouvelle société égalitaire.

Imaginons l’impact d’une telle lutte sociale, 1000 fois plus intense que le printemps étudiant, sur la population du Reste du Canada. Mais imaginons aussi la réaction de l’establishment canadien, des banques et agences de notation. Eux le savent bien, la lutte de la population du Québec pour son indépendance représente un danger réel envers leurs privilèges et l’institution qui les maintient, l’État canadien. Dans cette perspective la lutte pour l’indépendance, pour accéder à sa réalisation sociale complète, ne pourra que s’étendre aux populations et nations du reste du Canada en alimentant et inspirant leurs propres dynamiques de luttes pour un changement de société.

NB : Cet article comprend des passages provenant de la revue Révolution permanente, édité en 1978 par la Ligue ouvrière révolutionnaire. Il a aussi intégré des contributions récentes de Bernard Rioux.

est également avoir le pouvoir de légiférer sur la langue française en toute autonomie sans craindre que cette loi soit invalidée par la Cour suprême. C’est avoir le pouvoir des politiques culturelles que nous voulons développer en ayant à notre disposition l’essentiel des moyens de communication pour élargir l’accessibilité aux biens culturels et de soutenir une culture porteuse des volontés de transformation sociale, de justice et de solidarité.

L’indépendance ainsi conçue passe par sa réappropriation par la gauche populaire et les mouvements sociaux. C’est le contraire de la souveraineté-association péquiste qui soutient le libre-échange.

La lutte de libération nationale et la stratégie d’alliance pancanadienne contre l’État fédéral

Aujourd’hui la lutte de libération nationale au Québec pose toute la question du changement de société et par voie de conséquence des rapports avec la population du Reste du Canada. La population québécoise et les forces sociales syndicales et populaires ne pourront trouver une issue viable, qu’en dépassant le cadre uniquement québécois de sa lutte et en construisant des alliances stratégiques avec les Premières nations et avec la classe ouvrière du Reste du Canada. Cela permettra aussi d’asseoir concrètement la lutte de libération nationale de la population du Québec sur des bases de changement social du Québec, mais aussi du reste du Canada.

Mais cette alliance ne pourra se réaliser sans que les forces vives du Reste du Canada rompent avec le fédéralisme et le nationalisme canadien, et appuient le droit du Québec à l’indépendance.

La lutte pour l’indépendance n’est donc pas une lutte dirigée envers le seul État québécois ou une lutte confinée au territoire du Québec qui aurait à résister à une invasion étrangère. Elle s’insère dans une lutte contre l’État fédéral central et elle pose objectivement le problème du pouvoir à l’échelle de tout l’État canadien.

À cet égard il est nécessaire de considérer les défis posés à la classe ouvrière du Reste du Canada, mais également du Québec. Au premier chef, il est illusoire et anti historique de penser développer une lutte simultanée et au même rythme au Québec et dans le Reste du Canada. Les organisations ML se sont d’ailleurs brisées sur cette question au début des années 1980 en niant la spécificité du Québec pour promouvoir l’unité de la classe ouvrière canadienne.

La lutte de libération nationale au Québec est d’abord l’expression d’un refus de l’intervention étrangère ce qui comprend la bourgeoisie canadienne et ses institutions. En ce sens la vision politique de changement de société n’est pas la même au Québec et ne passe pas par les mêmes chemins que les mouvements sociaux et progressistes du Reste du Canada.

Au surplus ce qui fait le plus défaut ce n’est pas tant le manque d’ouverture de la population ou des forces sociales du Québec envers le Reste du Canada, mais bien le sentiment nationaliste canadien et le chauvinisme maintes fois exprimé par les organisations politiques, ouvrières et populaires envers le Québec. C’est un obstacle déterminant qui les amène à s’allier avec leur propre establishment, lequel véhicule les mêmes sentiments anti-Québec.

Cette incompréhension doit être surmontée si on veut faire des alliances sociales de lutte. J’ai milité toute ma vie dans le mouvement syndical canadien, et ce n’est pas la nécessité du travail en commun qui faisait défaut, mais l’incompréhension sinon la négation de la réalité distincte du Québec. Le CTC, la plus grande organisation syndicale canadienne commence ses congrès, même à Montréal, en entonnant l’hymne national. Tous les discours sont en anglais, les francophones, s’ils veulent être http://www.pressegauche.org/Le-Quebec-maillon-faible-de-l-Etat-imperialiste-canadien entendus doivent s’exprimer en anglais, pourtant il y a un service d’interprétation, mais seuls les francophones l’utilisent, les anglophones ne l’utilisent pas à quelques exceptions près. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.

La dynamique des luttes

Par contre, ils et elles envient notre capacité de mobilisation et le fait que nous ayons réussi à construire Québec solidaire, une alternative politique de gauche d’une grande ampleur. Mais c’est justement parce que la réalité sociale et distincte du Québec permet cette possibilité. Comme elle a permis le déploiement de la lutte étudiante en 2012 en plus grand mouvement social de masse jamais connu au Québec. Une situation difficile à imaginer dans le Reste du Canada.

En effet, plusieurs leviers de pouvoirs appartiennent aux provinces, notamment l’éducation et l’administration des services de santé. Il n’existe donc pas de lutte spécifiquement canadienne (en dehors du Québec) comme il peut en exister au Québec. Les principaux secteurs de lutte sont provinciaux. Au mieux ce sont des luttes binationales ou pan canadiennes comme c’est le cas avec le secteur postal. Le mouvement ouvrier et populaire du Reste du Canada est par conséquent fragmenté, et confiné régionalement en termes de perspectives et de mobilisation.

La seule issue se trouve dans une perspective d’alliance avec les forces vives du Québec. Mais pour y arriver elle doit comprendre sa dynamique et appuyer le droit à l’indépendance du Québec. Tant qu’elle demeurera en appui au fédéralisme elle sera confinée à appuyer l’institution qui sert la grande bourgeoisie à son propre détriment. Une défaite de la lutte de la population du Québec pour son indépendance serait aussi une défaite pour le mouvement ouvrier du Reste du Canada.

Les conséquences politiques d’une telle victoire sont immenses. La réalisation de l’indépendance ne peut être que la conséquence d’une mobilisation large pour le contrôle populaire de nos institutions et de nos ressources. Amener cette lutte à sa conclusion et à la victoire ne pourra se faire que sur une base d’une nouvelle société égalitaire.

Imaginons l’impact d’une telle lutte sociale, 1000 fois plus intense que le printemps étudiant, sur la population du Reste du Canada. Mais imaginons aussi la réaction de l’establishment canadien, des banques et agences de notation. Eux le savent bien, la lutte de la population du Québec pour son indépendance représente un danger réel envers leurs privilèges et l’institution qui les maintient, l’État canadien. Dans cette perspective la lutte pour l’indépendance, pour accéder à sa réalisation sociale complète, ne pourra que s’étendre aux populations et nations du reste du Canada en alimentant et inspirant leurs propres dynamiques de luttes pour un changement de société.

NB : Cet article comprend des passages provenant de la revue Révolution permanente, édité en 1978 par la Ligue ouvrière révolutionnaire. Il a aussi intégré des contributions récentes de Bernard Rioux.

INFORMATION PRISE ICI

mercredi 29 novembre 2017

Le cri de la carotte

Francis Lagacé nous parle d’alimentation

Le cri de la carotte 

29 novembre 2017



Sauf à vouloir se nourrir en suçant des cailloux, il est impossible de s'alimenter sans ingérer des organismes vivants ou l'ayant été. Depuis tout jeune, je blague avec mes camarades végétariens en leur opposant le cri désespéré de la carotte qu'on arrache de son potager à ceux des pauvres veaux qu'on mène à l'abattoir.



Méfiez-vous, amis carnivores, car ce qui commence comme un plaidoyer en faveur des bouffeurs de viande se mute tout à coup en panégyrique des défenseurs des animaux. En fait, bien que ne pouvant résister à un cassoulet garni de cuisses de canard confites ou à un savoureux lapin aux champignons et à la crème, je confesse me sentir en dissonance cognitive comme ces capitalistes verts, lesquels prétendent sauver la planète en continuant de la faire dépérir.



S'il est bien vrai que l'on se nourrit essentiellement d'êtres vivants (végétaux, bactéries et autres), il reste que l'on devrait éviter des souffrances à des êtres dotés de sensation. J'ai beau me donner bonne conscience en préférant les poulets élevés en liberté, je ne peux que me sentir mal à l'idée qu'on doive les abattre pour me nourrir.



Comme tous les humains, je me crée ma petite hiérarchie souvent anthropomorphisante, mammiférodominante, en me sentant moins coupable quand j'engloutis des huîtres que si je déchire de mes avides mâchoires les chairs d'un si joli cochon rose. Et il ne faut surtout pas que je songe à l'élégant alezan au leste trot dans la prairie lorsque je savoure un tournedos chevalin.



Mais trêve de sentimentalisme, songeons à ce que coûte en énergie, en eau et en surface terrestre l'élevage des animaux à viande comparé à la production de céréales ou de légumes pour se persuader que l'alimentation carnée n'est pas bonne pour notre planète ni donc pour l'humanité. La consultation d'un site comme Vegetarismus est des plus convaincante à cet égard.



Passons maintenant à l'aspect santé. Elles sont de plus en plus nombreuses les études qui montrent que la consommation de viande, et surtout de viande rouge, a des effets néfastes sur notre santé générale. Une étude de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) indiquait en 2015 que les viandes rouges sont probablement cancérogènes. On peut consulter cette étude sur le site OMS Cancéroginicité de la consommation de viande rouge.

 

Mon conjoint ajoutera sans doute de la ciguë dans la sauce de son prochain bœuf bourguignon quand il apprendra en le lisant ici que je suis cryptovégétarien et que je consomme la barbaque amoureusement cuisinée le plus souvent pour lui faire plaisir. En fait, ne joue-t-il pas le même jeu lorsque je lui propose mes lasagnes aux lentilles. Il n'en reste pas moins que toutes les raisons du monde concourent pour que nous fassions de plus en plus de place à l'alimentation végétale en sachant tirer nos protéines des légumineuses, céréales, noix et autres sources appropriées. On trouvera des règles d'association de protéines végétales sur un site d'une institution française qui ne les priorise pas et ne peut en conséquence être accusée de favoriser le végétarisme, soit celui de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail.



Au vu de toutes ces bonnes raisons, je me considère donc comme une sorte de végétarien non-pratiquant et, à la manière de ces chrétiens qui mangent du prochain alors qu'ils devraient l'aimer et le servir, je fais profession de foi envers les défenseurs des animaux. C'est pourquoi je choisis toujours le menu végétalien quand je participe à un congrès, comme celui de Québec Solidaire qui aura lieu en fin de semaine à Longueuil.



Nous vivons tous nos contradictions. En être conscient est déjà pas mal, mais en tout état de cause, je sais bien que ce sont les végétaliens, et même les véganes, qui ont raison.

LAGACÉ, Francis

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En route vers un Québec indépendant, pluriel, solidaire et égalitaire !


Laissons la parole à Bernard Rioux



En route vers un Québec indépendant, pluriel, solidaire et égalitaire !



Mardi 21 novembre 2017 / DE : Bernard Rioux

En lisant et en relisant le Cahier de synthèse du prochain congrès de Québec solidaire, un cahier de 130 pages, on ne peut qu’être submergé par la profusion de propositions et d’amendements agglutinés autour de thèmes classés par ordre alphabétique. Comment surnager face à la multitude de débats d’importances inégales suggérés par le cahier de synthèse ? Comment construire, ensemble, une plate-forme qui identifie les enjeux essentiels de la période et qui fasse ressortir les réponses que Québec solidaire doit donner à ces enjeux ? S’il y a un grand nombre de propositions plus intéressantes les unes que les autres dans ce Cahier de synthèse, quelles propositions doit-on mettre de l’avant prioritairement pour construire une véritable plate-forme capable de concrétiser le projet de société de Québec solidaire ? Quelles propositions devrions-nous présenter à la population qui auraient la possibilité de devenir audible et de mobiliser ? C’est à ces questions que le texte qui suit va essayer de répondre. Et c’est bien ce type de discussion qu’il serait profitable de faire au congrès dès l’ouverture du débat sur la plate-forme.

I A. Les gouvernements néolibéraux à Ottawa comme à Québec aident les entreprises pétrolières à développer les hydrocarbures et s’accrochent à une stratégie extractiviste et de libre-échange.

Les politiques économiques du gouvernement Couillard cherchent à répondre aux stratégies d’accumulation de la bourgeoisie canadienne. En investissant pour faciliter les affaires des entreprises extractivistes, en se faisant le défenseur de la stratégie canadienne sur les hydrocarbures et le promoteur de l’Accord de libre-échange (AÉCG) avec l’Europe, le gouvernement Couillard poursuit une politique de soumission de l’économie et de la population du Québec aux intérêts du grand Capital et il s’inscrit comme un agent de l’assujettissement national du Québec. L’adoption de la loi sur les hydrocarbures (loi 106) a ouvert la possibilité de l’exploration et de l’exploitation des gaz de schiste par fracturation hydraulique. Le gouvernement a présenté le gaz naturel (de schiste) comme une énergie plus propre. Il n’a pas adopté un plan de transition énergétique et s’est contenté de s’inscrire dans la logique d’un mix énergétique où les hydrocarbures tiennent une place de choix. Malgré ses prétentions sur la défense des Accords de Paris, le gouvernement Couillard s’est aligné sur les politiques des différents gouvernements Occidentaux face au réchauffement climatique. Les politiques appliquées jusqu’ici indiquent qu’il n’hésitera pas à faire du Québec une plaque tournante de la distribution des hydrocarbures en direction des États-Unis.

I B. Québec solidaire lui défend l’urgence de la transition écologique. Cette dernière passe par :

1. La recherche d’une indépendance énergétique et la transition vers les énergies renouvelables peuvent et doivent être un premier axe du renouvellement de la structure industrielle du Québec.

• Nationalisation de l’industrie éolienne et de celle de l’énergie solaire (avec l’ensemble des recherches qui restent à faire) peut créer les conditions de l’indépendance énergétique et d’une transition véritable.
• Socialisation démocratique de la gestion qui pourrait être décentralisée et basées sur des petites coopératives locales et régionales.

2. Le développement du transport public, de la construction de matériel roulant et des infrastructures adéquates à ces moyens de transport collectif constitue le deuxième axe d’une politique industrielle.

• Construction d’une industrie de tramways et de flottes d’autobus électrifiés.
• La construction d’un monorail haute vitesse entre les principaux centres du Québec
• Développement du transport par cabotage entre les différentes villes du St-Laurent serait une autre dimension pour sortir du transport routier coûteux et polluant…

3. La sortie d’une agriculture agroexportatrice et le développement d’une agriculture visant une véritable souveraineté alimentaire sont un troisième axe de transformation de l’appareil de production.

• Soutien au développement d’une agriculture de proximité
• Utilisation des énergies vertes et arrêt de l’utilisation des OGM
• Rejet des accords de libre-échange qui briment les capacités d’initiatives autonomes des agriculteur-e-s et qui ouvrent tous les marchés aux multinationales de l’alimentation.

4. Une telle politique industrielle nécessitera des investissements publics massifs pour cette transition énergétique

• Redéfinition de la mission de la Caisse de dépôt et placement vers des investissements pouvant assurer la transition énergétique, la transformation radicale du système de transport et la souveraineté alimentaire.
• Retrait des investissements de la caisse des sables bitumineux
• Socialisation du secteur bancaire afin d’en faire un véritable service public

5. Refonder l’économie du Québec autour d’une reprise en main des ressources stratégiques,

• Bloquer tout projet d’exploitation pétrolière et gazière sur le territoire du Québec.
• Interdire la construction sur le territoire québécois de pipelines et de ports
pétroliers facilitant l’exportation du pétrole produit à partir des sables bitumineux. • Prendre en main des grandes entreprises minières et forestières

II A. Les gouvernements néolibéraux s’attaquent aux services publics, minent les mesures assurant la solidarité et favorisent le développement des inégalités.

Depuis son élection, le gouvernement de Philippe Couillard a mené de façon systématique une politique d’austérité. Ces politiques ont débouché sur des coupures d’ampleur en santé, en éducation et dans l’ensemble des ministères fournissant des services à la majorité populaire. Ces coupes ont frappé particulièrement les personnes assistées sociales. Ces coupes ont participé de la détérioration des services de garde pour la petite enfance. Les coupes dans les services de santé ont alourdi les tâches des employé-e-s du secteur et participé à la détérioration de ces services et ont favorisé une privatisation rampante des services de garde. Il a aussi maintenu les subventions aux écoles privées tout en coupant les ressources professionnelles dans le secteur public d’éducation. Le PLQ est demeuré sourd aux groupes populaires qui ont demandé depuis la prise du pouvoir par le Parti libéral du Québec une hausse substantielle du salaire minimum et une réforme de la fiscalité permettant une véritable redistribution de la richesse. Les libéraux ont rejeté la hausse du salaire minimum à 15$ de l’heure. Ils n’ont même pas répondu aux propositions sur la montée du nombre de paliers pour la fiscalité, la mise en place d’une taxe sur le capital et la richesse. Ils se sont contentés de consultations parlementaires sans suite sur les paradis fiscaux et les différents mécanismes d’évitement fiscal. Pour ce qui est des employé-e-s du secteur public, l’offre gouvernementale correspondant en fait à un recul du pouvoir d’achat. Particulièrement pour les secteurs les plus faiblement rémunérés.

II B. Québec solidaire défend le développement des services publics et la redistribution de richesse. Ces objectifs nécessitent :

1. Réinvestir massivement dans les services publics pour défendre la gratuité et l’accessibilité aux services publics en éducation et en santé.

• Éducation : gratuité scolaire de la maternelle à l’université
• Fin aux subventions aux écoles privées
• Transfert du financement des services de garde privés vers les CPE
• Réinvestissement dans le système de santé et retour des cliniques privées dans le giron des CLSC
• Mises sur pied de Pharma-Québec dans l’achat, la production et la fourniture des médicaments.

2. Le gouvernement Couillard favorise l’enrichissement des plus riches et s’attaque aux conditions de vie des travailleuses et des travailleurs.
Les partis de la classe dominante (au fédéral) comme au Québec, les milieux d’affaires et les médias sous leur contrôle ont rejeté les propositions des mouvements sociaux (syndicats, coalition main rouge,

2.1. Favoriser la redistribution en faveur des travailleuses et des travailleurs et l’élargissement des droits des travailleurs

• Augmentation du salaire minimum à 15$/h et son indexation annuelle au coût de la vie ;
• Mise sur pied d’un revenu minimum garanti
• Mise sur pied d‘un régime de retrait public et universel
• Renforcements des droits syndicaux
• Introduction de la syndicalisation multipatronale renforcement de la loi anti-briseurs de grève et réduction de la semaine de travail à 35 heures sans baisse de salaire et embauche compensatoire..

2.2. Mettre en place un régime d’imposition permettant une distribution plus égalitaire des richesses

• interdiction des mesures d’optimisation fiscale des entreprises (paradis fiscaux, congés fiscaux...)
• augmentation du nombre de paliers d’imposition

III A. Le gouvernement Couillard défend le consensus néolibéral concernant les discriminations faites aux femmes et aux communautés ethnoculturelles et aux personnes racisées.

Les politiques d’austérité du gouvernement Couillard en éducation et en santé ont touché les femmes travailleuses du secteur public qui ont vu leurs salaires stagner et leurs conditions de travail s’alourdir particulièrement. Avec le développement de la culture pornographique et la généralisation de son accès sur internet, la culture du viol s’impose de plus en plus au Québec comme ailleurs sur la planète. Cela signifie concrètement que la violence faite aux femmes reste un problème majeur pour notre société.

Le contexte international caractérisé par une offensive néocoloniale visant la mainmise sur les ressources naturelles (particulièrement pétrolières du Proche-Orient) a favorisé la prolifération des discours racistes (souvent islamophobes) dans l’espace public. Le développement de l’islamophobie, le racisme et le profilage racial dans les grandes villes, la répression policière contre les jeunes noirs ou autres groupes racisés, les attaques contre les immigré-e-s et la multiplication des expulsions montrent que la société néolibérale, y compris la société québécoise est de plus en plus intolérante. Tous les jours pourtant, les médias, des responsables des partis politiques et des intellectuel-le-s dénient la réalité du racisme systémique au Québec ou tentent d’en marginaliser la réalité.

III. B Québec solidaire cherchera à en finir avec la discrimination, la violence contre les femmes. Il refusera le racisme. Québec solidaire visera à construire un Québec pluriel, égalitaire et solidaire par l’extension des droits et des conditions de toutes les composantes de la population.

1. Pour l’inclusion, contre le racisme

La lutte contre la discrimination raciale et les préjugés est non seulement légitime, elle est nécessaire pour s’opposer aux discriminations économiques, au profilage racial et à la vindicte haineuse de grands médias et pour permettre aux personnes racisées de vivre sur un pied d’égalité dans la société québécoise, seule forme véritable d’un réel vivre ensemble. L’unité véritable, celle des classes ouvrières et populaires, passera par une lutte conséquente contre le racisme, qui est un instrument de division que n’hésitent pas à utiliser les classes dominantes pour justifier et consolider leur pouvoir.

Québec solidaire prendra tous les moyens pour lutter efficacement contre le racisme, le profilage racial, l’exclusion, l’homophobie, le sexisme, la transphobie, le capacitisme, l’islamophobie, l’antisémitisme, qui représentent autant d’entraves à la construction d’un Québec indépendant, pluraliste et inclusif. A cet effet, notamment, il :

• mettra sur pied une Commission d’enquête sur le racisme systémique et s’assurera de l’application des recommandations conséquentes ;
• augmentera le soutien financier aux associations et aux organismes
• communautaires qui développent, dans les grands centres urbains et dans les régions, des services et des activités d’accueil et de soutien et d’intégration destinés aux personnes issues de l’immigration ou aux communautés culturelles ;
• instaurera des programmes particuliers pour les femmes immigrantes afin de leur faciliter l’acquisition du français, l’accès à l’éducation et au marché

2. Contre le sexisme et la violence faite aux femmes

Les récentes révélations d’agressions sexuelles commises par des célébrités sont bouleversantes par leur ampleur et ont permis de mieux comprendre l’aspect systémique de pareilles agressions. Le sort des prostituées devient lui aussi un sujet de préoccupations. La violence faite aux femmes a aussi u ne dimension raciste. Comme l’explique la FFQ « Bien qu’un nombre très négligeable de femmes portent le niqab ou la burqa ici au Québec, cette loi concerne toutes les femmes. Ceci est un enjeu féministe, car cette loi de “neutralité religieuse”, dont le but déclaré, mais fallacieux est de garantir la sécurité ou de promouvoir la libération des femmes, ne conduit qu’à l’exclusion d’un certain groupe de femmes de l’espace public, et donc à leur précarisation. La loi 62 victimise certaines femmes et les rend vulnérables à la violence genrée. Isolement, barrières à l’accès aux services publics et violation des droits civiques, les répercussions sont innombrables pour les femmes visées. »

• C’est pourquoi Québec solidaire exigera :
• Le retrait de la loi 62
• Le renforcement du financement des groupes de femmes qui soutiennent les femmes touchées par la violence
• La mise en place des mesures pour sensibiliser et éduquer la population et les hommes en particulier quant à la stigmatisation que vivent les personnes prostituées/travailleuses et travailleurs du sexe.

IVA. Les partis fédéralistes favorisent la subordination des droits Québec et les droits des Premières nations aux intérêts de la bourgeoisie canadienne

En adoptant une position servile face au gouvernement fédéral, le gouvernement Couillard a systématiquement cherché à faire du Québec une province comme les autres. Son bonententisme avec les autorités fédérales l’a enfoncé dans l’impuissance politique face à Ottawa. Le gouvernement Trudeau en profite pour continuer ses politiques de rapetissement des pouvoirs du Québec en occupant les champs de compétence du Québec (énergies, éducation) et en continuant à s’attaquer à l’aspiration des Québécois-e-s à faire du français la langue commune de la société québécoise.

Le projet de société de Québec solidaire, pour se concrétiser, nécessitera une rupture avec l’État canadien et l’indépendance du Québec. Elle impliquer a également de faire de la souveraineté populaire du peuple québécois, l’acteur principal de son émancipation nationale. La lutte pour l’indépendance, la démarche pour la redéfinition démocratique de nos institutions et pour la réappropriation de nos richesses et le contrôle de notre travail, la lutte contre le sexisme et le racisme forment un seul et même combat, celui de l’unité du peuple québécois contre toutes les formes d’exploitation et d’oppression et pour l’établissement d’une démocratie véritable.

C’est pourquoi, dès son arrivée au pouvoir, Québec solidaire

• convoquera rapidement une assemblée constituante pour que le peuple du Québec puisse affirmer sa souveraineté en l ’exerçant pour se donner une constitution d’un Québec indépendant.
• Suivi d’un référendum sur la constitution du Québec favorisant l’instauration d’un Québec solidaire, égalitaire, féministe et démocratique
• reconnaîtra les droits ancestraux des peuples autochtones et leurs droits à l’autodétermination

mardi 28 novembre 2017

Commerce électronique: « Les libéraux se moquent des PME québécoises » - Amir Khadir


Je partage à titre d’information



Commerce électronique: « Les libéraux se moquent des PME québécoises » - Amir Khadir 

27 novembre 2017

En ce Cyberlundi, le député de Mercier, Amir Khadir, a tenu à réitérer l’urgence d’agir pour moderniser la fiscalité québécoise et l’adapter à la réalité du commerce électronique.  Accompagné de commerçants de sa circonscription, le député solidaire a rappelé que plusieurs entreprises d’ici devront fermer leurs portes parce que le gouvernement libéral préfère pelleter en avant le problème de concurrence déloyale exercée par les géants du web.

« Carlos Leitao convie le Québec à une magistrale fuite en avant. Malgré ses belles paroles, il n’a rien réglé, il repousse seulement l’action à plus tard. Parions qu’aucune mesure ne sera réellement effective avant la prochaine élection.  M. Leitao n’a pas le droit de berner les commerçants québécois de la sorte, c’est immoral. La pression était forte et M. Leitao a senti qu’il devait trouver une soupape.  Mais sa lettre au gouvernement fédéral n’est ni une solution ni un réel engagement.  C’est simplement une diversion pour répondre à l’indignation généralisée suite à l’affaire Netflix », rappelle Amir Khadir.

Pour le copropriétaire de la librairie le Port de tête, ce Cyberlundi est synonyme de concurrence déloyale effrontée. « Je paye mes impôts, je perçois les taxes de vente comme le demande la loi. J’ai du mal à comprendre que le gouvernement accepte que mes compétiteurs situés à l’étranger me concurrencent de façon si injuste puisqu’eux ne sont pas tenus de remplir les mêmes obligations. Le commerce en ligne ne date pas d’hier, c’est difficile de comprendre pourquoi notre gouvernement n’a toujours pas agi. À défaut d’avoir l’appui du gouvernement, la population peut participer à la solution en faisant ses achats sur les plateformes québécoises de commerce en ligne pour encourager nos commerçants », explique Eric Blackburn.

La directrice générale de la Société de développement du boulevard Saint-Laurent a constaté le désarroi auquel sont confrontés les commerçants de son secteur. « Il devient de plus en plus difficile pour eux de garder la tête hors de l’eau. En plus des emplois qui dépendent de nos entreprises locales, il y a aussi la vitalité de nos quartiers qui est en jeu. Il faut que les règles soient justes pour s’assurer que nos commerces de proximité survivent. Même pour nos entreprises qui vendent leur produit sur le web, elles ne pourront pas s’imposer contre les géants du web si les règles du jeu restent biaisées », soutient Tasha Morizio.

« Est-ce qu’on accepterait que les commerçants du boulevard Saint-Laurent ne payent pas d’impôts et ne perçoivent pas les taxes alors que ceux de l’avenue Mont-Royal sont forcés de le faire sous peine d’accusations pénales et d’amendes?  Non, parce que ça serait un privilège indu.  Pourquoi le gouvernement libéral l’accepte-t-il lorsque le compétiteur est enregistré en Californie ou dans un paradis fiscal? Les libéraux sont réputés être le parti de l’économie, mais ils ne sont pas les alliés des petits entrepreneurs de chez nous.  Les Libéraux se moquent des PME québécoises! Ça ne les intéresse même pas, ils préfèrent les géants comme Bombardier ou Uber à qui ils ne cessent de faire des faveurs », souligne Amir Khadir.

Le commerce électronique a augmenté de 47% dans la dernière année selon les statistiques du Conseil québécois du commerce au détail. En ce Cyberlundi, alors que débute la saison de magasinage du temps des Fêtes, Québec solidaire invite le gouvernement à faire un véritable cadeau aux entreprises québécoises en appelant le projet de loi 997 encadrant le commerce en ligne et visant à assurer l’équité fiscale envers le commerce traditionnel et local. Il s’agit du meilleur moyen de rétablir rapidement une concurrence plus juste et équitable dans ce secteur de l’économie québécoise.

 

Israël responsable de la mort de centaines de migrants


Voici le vrai visage du gouvernement d'Israël



Israël responsable de la mort de centaines de migrants 

27 novembre 2017

Le régime de Vichy ne tuait pas les juifs, il se « contentait » de les livrer à leurs bourreaux allemands ; Israël ne tue pas ses demandeurs d’asile, il se contente de les envoyer à la mort par centaines, avec la complicité active du Rwanda et de l’Ouganda, révèle une longue enquête du quotidien Haaretz.

Le système mis au point par les dirigeants des trois pays pour débarrasser Israël de ses migrants sans papiers, notamment ceux qui fuient la dictature en Erythrée, croyant trouver le salut en « Terre promise », est astucieux.

D’abord, Israël s’est doté d’une législation qui lui permet de maintenir indéfiniment en rétention les demandeurs d’asile arrêtés au cours de rafles massives, à l’instar du système de détention administrative infligé en permanence à des centaines de Palestiniens.

Mais se pose alors le problème du renvoi de ces malheureux, non pas vers leur pays d’origine, mais sur une base dite « volontaire » vers une autre terre d’accueil : c’est là qu’intervient la contribution complice du Rwanda et de l’Ouganda.

Israël paie ainsi 5.000 dollars à ces deux pays par tête d’immigré expulsé « volontaire ». Pour obtenir le « consentement » de ces derniers, les services de lutte contre l’immigration illégale se rendent dans les centres de rétention, et exercent leur chantage : « Soit tu restes indéfiniment en prison chez nous, soit tu t’envoles pour le Rwanda, où on te délivrera un titre de séjour et un permis de travail ».

Sans prendre pour argent comptant le discours policier, des centaines d’Africains sans papiers, présents sur le sol israélien parfois depuis des années, acceptent la proposition, raconte la journaliste Lior Birger, du quotidien Haaretz.

Au terme d’une longue enquête auprès de survivants qui l’a mené un peu partout en Europe, Birger, en équipe avec ses collègues Shahar Shoham and Liat Boltzman, a établi que l’arrivée au Rwanda n’était le plus souvent que le début d’un long voyage en enfer, marqué par le trafic de chair humaine, la torture, et souvent la mort, que ce soit quelque part en Libye ou dans les eaux de la Méditerranée.

« A peine arrivés à l’aéroport rwandais de Kigali, les déportés se voient confisquer la seule documentation qu’ils ont sur eux, le laisser-passer qui leur a été remis par les Israéliens à l’embarquement. On les enferme dans une chambre d’hôtel. Puis ils sont informés qu’ils doivent quitter le pays rapidement. Les Rwandais les livrent ensuite à des passeurs, qui les transfèrent –contre paiement de centaines, voire de milliers de dollars- en Ouganda, puis au Sud-Soudan, au Soudan et de là en Libye, d’où ils essaieront de gagner l’Europe », écrivent les auteurs de l’enquête.

« Au vu des dizaines de témoignages que nous avons recueillis et de l’ensemble de notre recherche, nous estimons que plusieurs centaines de ces réfugiés sont morts sous la torture et les mauvais traitements en Libye, ou sont morts noyés en Méditerranée », ajoutent-ils.

Témoignage de Tesfay (le prénom a été changé), expulsé d’Israël en décembre 2015 après y avoir travaillé plusieurs années comme homme de ménage dans un hôtel de la station touristique d’Eilat, rencontré par les auteurs dans une petite ville d’Allemagne à l’été 2017 : « Notre embarcation avait quitté la Libye vers 4 heures du matin ; deux heures après, son moteur a calé ; sur les 500 passagers, pas plus d’une centaine ont survécu ; nous étions 10 en provenance d’Israël sur ce bateau, et il n’y a eu que trois survivants. Pourquoi cela ? Ne sommes-nous pas nous aussi des êtres humains ? »

Dawit (le prénom a été changé) a été retrouvé par les journalistes israéliens à Berlin. Lui aussi, avant d’être raflé, avait passé 5 ans à Tel-Aviv où il travaillait dans un restaurant. « Il est parti ‘volontairement’ vers le Rwanda il y a environ deux ans. Quelques mois plus tôt, c’est en se rendant au commissariat pour le renouvellement de son permis de séjour provisoire qu’il s’est fait piéger, et a aussitôt été envoyé au centre de rétention des immigrés de Holot, dans le désert du Neguev ; là, on lui a mis la pression, en lui laissant le ‘choix’ entre des années de prison ou le départ pour le Rwanda. Dawit a cédé, et il est parti, avec sa jeune épouse enceinte de deux mois ».

En Libye, les passeurs ont placé Dawit sur un bateau, et sa femme sur un autre, qui a rapidement fait naufrage, noyant les centaines de malheureux à son bord.

« Ces survivants des pratiques du gouvernement israélien que nous avons rencontrés en Europe sont des gens qui ont eu de la chance, mais on doute qu’ils guérissent un jour des séquelles psychologiques de leur calvaire. En Allemagne, où Tesfay et Dawit ont fini par arriver, 99% des Erythréens obtiennent un permis de séjour, et en 2016, 81% d’entre eux ont obtenu de plein droit le statut de réfugié ».

Mais Tesfay et Dawit adjurent leurs camarades encore en Israël de ne surtout pas accepter, s’ils se font arrêter, leur déportation « volontaire » vers le Rwanda, tant le danger est grand.

Source : www.haaretz.com/opinion/.premium-1.824444

CAPJPO-EuroPalestine

 

lundi 27 novembre 2017

Souvent nous avons l'impressions que la solitude


Ma poésie, ma pensée.


Souvent nous avons l'impressions que la solitude 

Par Sergio de Rosemont

Souvent nous avons l'impressions que la solitude est plus tolérable dans cette foule, cette société que seul tout seul.

Ce n'est qu'une illusion.

Une illusion qui peut en devenir douloureuse.

Comme une mer infinie de solitude.

Une mer qui est le plus insupportable lorsqu'elle est calme.

D'un calme funéraire.

Une mer donc même l'eau peut parfois en devenir toxique.

Dans cette chaloupe, dans cette mer trop calme et fade avec comme seule compagne cette Folitude.

Cette mer où le temps parfois ne semble plus être où chaque seconde semble être des heures qui vous déchirent l'âme.

Oui cette illusion est comme cette mer toxique qui vous brûle dans les entrailles comme un acide sulfurique.

Mais cette illusion peut aussi être comme une pleine aride à l'infini où à part ces vents de sable, rien ne se passe.

Un vent de sable qui vous use l'âme comme un papier sablé grossier.

Une pleine à vous donner le goût de monter ces Chevaux de la Terreur en espérant qu'ils vous sortent de cette solitude assassine et qu'ils vous éloignent de cette Folitude.

Cette Folitude, cette compagne tant cruelle.