Le député de Québec solidaire Amir Khadir et l'avocat Julius Grey dénoncent la détention préventive du militant étudiant Hamza Babou, arrêté à la suite de levées de cours houleuses à l'UQAM. Un juge de la cour municipale de Montréal a décidé de la garder derrière les barreaux dans l'attente de son procès.
Le maintien en détention d'un militant étudiant dénoncé
Mise à jour le dimanche 26 avril 2015 à 17 h 26 HAE
Un texte de Marie-Ève Maheu
« On assiste à une judiciarisation, certains parleraient d'une criminalisation, de la contestation politique », a déploré Amir Khadir en conférence de presse dimanche.
« Alors que plusieurs bandits que nous avons pu voir passés devant la commission Charbonneau continuent à courir en toute liberté, il y a un sentiment de deux poids deux mesures », a-t-il ajouté.
Il presse les juristes, les associations de défense des droits et le public à faire entendre leur voix dans le dossier. « On doit se demander si c'est comme ça en démocratie qu'on protège le droit des individus, le droit à la dissidence, le droit à la grève, et même le droit des accusés. »
Le député était accompagné de Julius Grey, spécialiste des droits de la personne, qui croit lui aussi que le maintien en prison d'Hamza Babou est un « geste punitif » injustifié.
« C'est vraiment insolite. L'incarcération dans l'attente d'un procès doit être pour les cas les plus exceptionnels, et cela n'en ait pas un. » — Julius Grey
Il souligne que des accusés d'homicide involontaire sont souvent libérés sous caution.
Hamza Babou fait face à 12 chefs d'accusation de voies de fait, d'agression armée (pour avoir utilisé des serpentins en aérosol), de menaces de mort ou de lésions corporelles et d'attroupement illégal.
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