jeudi 26 août 2021

À la mémoire de Gwendolyne

 

Laissons la parole à Francis

À la mémoire de Gwendolyne 

23 août 2021

À la radio publique canadienne, l’émission La nature selon Boucar du 31 juillet 2021 était consacrée à la dinde sauvage et à la misogynie. Ce rapprochement bien pesé a permis à l’animateur de mettre les auditrices et auditeurs en garde contre le préjugé selon lequel la dinde n’est pas un animal intelligent.

Mise en garde fort juste, qui a eu l’heur de me rappeler certains souvenirs charmants de mon adolescence. Un ami de mon père avait en hiver acheté trois dindes d’élevage ; il avait prévu de les faire engraisser dans sa grange. Les ayant placées ensemble sans se demander de quelle sexe elles étaient, il s’aperçut après quelques jours qu’il y avait deux mâles et une femelle. Les deux mâles étaient sans cesse sur le dos de cette dernière, que la pauvre avait déplumé et ensanglanté. Elle s’est retrouvée réfugiée dans un coin, totalement paralysée.

Lors d’une visite de mon père, monsieur Jos lui donna la volaille en disant : « Tiens, il faut absolument que je la sépare des deux autres avant qu’ils la tuent. Si tu réussis à la remplumer, elle est à toi. » Mon paternel prit l’animal et l’installa dans notre grange, tout près de la section étable où logeait un bœuf destiné à l’abattage quelques mois plus tard. La rescapée y trouva un peu de chaleur.

Je reçus pour mission à mon lever, avant de partir pour l’école, de nourrir le bœuf, puis de m’occuper de la malheureuse dinde. Je devais lui donner un petit bol d’avoine pour sa nourriture et, comme boisson, quelques glaçons cueillis du toit de la grange. Quand elle les croquerait pour s’abreuver, cela ferait travailler ses muscles.

J’adoptai rapidement l’oiseau et profitai du fait qu’elle ne bougeait pas pour caresser doucement son cou et les plumes intactes qu’il lui restait. Je la baptisai Gwendolyne, un prénom que je trouvais joli et original. Dans ma cohorte d’âge, les prénoms populaires qui peuplaient les classes étaient Johanne et Sylvie pour les filles, Alain, Mario et Michel pour les garçons. Nous avons ensemble glissé sur la pente du temps.

Tout doucement, Gwendolyne reprit de la vigueur et finit par se remplumer. À tel point que de paralytique en janvier, elle était devenue ambulante en avril. Je lui faisais prendre l’air une heure ou deux par jour quand je rentrais de l’école. L’été venu, elle était en pleine forme. Toute la journée, elle allait et venait à sa guise autour de la maison et des dépendances. Elle avait appris à éviter la cour où elle aurait risqué d’être fauchée par une automobile. De mon côté, je m’étais exercé à glousser comme elle pour l’appeler afin de la faire réintégrer son abri à la tombée de la nuit.

Quand je rentrais d’une course, elle se rapprochait de moi et se frottait la tête contre mes jambes en guise de caresse. Si je la cherchais, je glougloutais ; elle redressait son cou et je voyais sa tête émerger des hautes herbes.

Quand les enfants du voisinage venait jouer au softball dans le champ attenant au nôtre, elle assistait au match en s’installant du côté droit. Il lui arrivait parfois de courir pour attraper la balle quand un joueur frappait un roulant en direction du premier but et, si Gwendo (c’était son surnom) y arrivait, elle s’assoyait dessus. On avait fort à faire dans nos tentatives de lui expliquer que la balle devait être libérée pour continuer le jeu.

Elle a fait plusieurs nids dans le foin, que je dévalisais pour récolter ses œufs, lesquels n’auraient pas pu éclore. L’œuf de dinde est riche et délicieux. Un seul suffit à faire un gâteau double ou une petite omelette individuelle. Gwendolyne m’engueulait dans son langage quand je dénichais sa cachette.

Un soir, elle n’est pas rentrée à l’appel. On a supposé qu’elle s’était aventurée à la lisière du bois ; un lynx avait dû l’attraper. Pourtant, elle n’avait pas l’habitude de faire d’exploration hors de la partie herbacée de notre terrain.

Pour ma part, n’ayant trouvé à l’orée de la forêt ni trace de lutte, ni plume, ni sang, j’inclinai à croire qu’un bon paroissien s’était avisé qu’elle était devenue une dinde fort appétissante, la liberté qu’on lui octroyait et son absence totale de méfiance envers les êtres humains constituant une aubaine inouïe. J’aurai été en quelque sorte l’artisan de son malheur.

De toute façon, elle n’aurait pas survécu à l’été de la Saint-Martin (le 11 novembre quand il fait doux ou les jours environnants s’ils sont cléments, date la plus tardive à laquelle traditionnellement on faisait boucherie). Gwendolyne ou pas, il aurait fallu qu’elle passe à la casserole comme l’avait fait plus tôt le bœuf, Georges ou Alfred, je ne me souviens plus de l’appellatif dont je l’avais gratifié. C’était la loi du genre, et j’acceptais cette fatalité. Après tout, pendant les dernières années de mon primaire, j’avais élevé des lapins, et bien que chacun ait porté un petit nom affectueux, tous étaient destinés à finir dans notre assiette.

Quoi qu’il en soit, j’ai un souvenir attendri de ce compagnonnage avec Gwendolyne,et quand il s’agit de qualifier un personnage écervelé, je ne suis pas spontanément porté à utiliser le mot dinde.

Francis Lagacé

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vendredi 13 août 2021

Séquelles de l’oppression aristéraphobe

 

Je cède la parole à Francis étant moi-même un gaucher.

Séquelles de l’oppression aristéraphobe

13 août 2021

En cette journée internationale de la gaucherie, il convient de revenir sur les conséquences désastreuses de l’aristéraphobie (haine, crainte, rejet des personnes gauchères) en l’illustrant ici par mon cas individuel, mais sans oublier que c’est un problème social.

En effet, quand les compagnies d’assurances nous disent que les personnes gauchères ont plus d’accidents que les personnes droitières, vous en déduisez que ces dernières sont plus habiles que les premières, ce en quoi vous avez évidemment tort. Si les accidents sont plus nombreux, c’est tout simplement parce que les outils destinés aux gauchères·gauchers manquent et que les infrastructures de vie, travail, loisirs et autres activités sont conçues comme si tout le monde était droitier.

Je me rappelle la sensation étrange qui m’a envahi, alors que j’étais en première secondaire, la première fois que j’ai joué au football (qu’on appelle soccer au Québec). J’étais en zone adverse et je réussis à me précipiter sur le ballon, prêt à faire une passe à un coéquipier, lequel était bien positionné devant le but. Au moment de botter le ballon avec mon pied gauche, j’ai paralysé pendant une longue seconde, ce qui nous a fait perdre la balle. J’avais été obnubilé par une vision troublante dans laquelle je me voyais botter avec le pied droit alors que c’était mon pied gauche qui était avancé et, perdant tout contact avec la réalité, j’entendis une voix caverneuse crier : « Mais, non, tu n’es pas gaucher, tu es droitier ! », cette phrase infâme que me répétaient sans cesse mon frère aîné, la maîtresse d’école, le curé et le reste de la famille.

Il y a même une personne qui, sans que je lui demande rien, m’avait avoué tout de go, par la négative comme le font les bambins et les narcissiques, qu’elle était allée voir la maîtresse de première année pour demander qu’elle me donne des coups de règle sur les doigts chaque fois que j’utilisais ma main gauche. « Je ne suis même pas allée voir ta maîtresse pour lui demander de te frapper. »

On ne s’étonnera pas que j’aie, pendant un temps, oublié tout de ma première année d’école et que les bribes ne m’en soient revenues qu’après ma décision de récupérer ma gaucherie. Entre autres cette scène : Je suis assis sur le petit muret de béton qui séparait l’école du magasin général tenant dans mes mains le carnet de dessin que j’avais dû aller acheter en « faisant marquer » la somme importante de 5 ¢. Le sang coulant de mon majeur gauche commençait à en tacher la couverture. La maîtresse m’avait envoyé d’urgence me procurer le cahier nécessaire à l’activité du vendredi après-midi et m’avait répliqué par la règle habituelle quand j’avais osé affirmer que, puisque ce n’était pas de l’écriture, ça me permettrait d’utiliser ma main gauche. J’étais là, prostré dans mes sanglots muets, indifférent au propos de celui qui, passant tout de même son chemin, demanda : « Pourquoi tu pleures, petit garçon ? »

On m’obligea à m’asseoir sur ma main gauche pour s’assurer que je ne m’en serve pas. Je gardai cette habitude pendant tout le primaire, d’où m’est resté une sorte de névralgie périodique, générale dans tout le côté gauche et plus particulière dans l’ensemble omoplate, épaule, bras et main.

Jusqu’à mon père qui n’était pas en reste. N’ayant jamais été contrarié par ses maîtres, vu qu’il était droitier, n’ayant jamais eu de camarade gaucher pendant ses apprentissages puisqu’il était le seul apprenti, il croyait naïvement qu’un gaucher était une personne à qui on n’avait pas appris à se servir de sa main droite. Sauf, qu’au lieu de me hurler dessus ou de me battre, il m’enlevait les objets de la main gauche pour les replacer dans la main droite.

Plus tard, quand j’ai finalement réussi à lui faire comprendre l’erreur qu’il avait commise, il a reconnu son ignorance et m’a présenté ses excuses, à la différence des autres qui prétendirent que rien de tout cela n’était jamais arrivé. « Ben voyons, tu n’as jamais été gaucher pourquoi tu décides ça aujourd’hui ? » C’est sûrement plus confortable de nier que de reconnaître qu’on a crié et battu pour rien.

Combien d’enfants qui n’avaient rien demandé à personne ont passé pour malhabiles, maladroits, alors qu’ils étaient seulement jugés par des malagauches ? Combien de personnes qui avaient du talent en dessin, en danse, en sport ont vu se fermer les portes d’une activité épanouissante parce qu’on leur interdisait d’utiliser leur « bon côté », de se lever du « bon pied », d’utiliser leur « bonne main », toutes choses qui pour elles étaient à gauche.

Vous me direz que ce passé lointain s’est évanoui dans le néant. J’aimerais bien vous croire, mais on me dit souvent encore en me tendant un objet : « Excusez ma main gauche. » Et chaque 13 août, on lit dans les divers médias de nouvelles études scientifiques qui prétendent exposer des problèmes inhérents à la gaucherie alors qu’ils sont simplement la conséquence de l’ignorance droitière.

Francis Lagacé

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Je t’assassine lentement et tu me paies pour cela !

 

Mon plus récent tableau :


Je t’assassine lentement et tu me paies pour cela ! 

Par Sergio de Rosemont

Il a inscrit sur le « Mur de vie » de plusieurs son message :

{Je t’assassine lentement et tu me paies pour cela !
Signé : Le Lobby du Tabac }

Oui vous le payez assez cher pour qu’il vous assassine lentement.

Mais lui, il ne vous payera même pas votre pierre tombale.

Et tout au long de ta vie, il fait en sorte que ta vie tourne autour de son produit, son poison.

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Effectivement ce tableau a été créé sur une impulsion de colère.

Ce "Lobby du Tabac" a eu un effet très ravageur sur et dans mon existence.

Mon grand-père paternelle que je n'ai pas connu ainsi que mon père sont morts les 2 d'un cancer de la gorge à 51 ans.

Et le tabac a été le facteur majeur dans le décès de mon épouse Monique.

Combien par année décèdent à cause du tabac ?

Oui j'accuse ce "Lobby du Tabac" pour les morts de mon grand-père paternelle et de mon père ainsi que de mon épouse Monique mais aussi tous les autres morts à cause de leur produit, leur poison au nom de leur rentabilité.

OUI J’ACCUSE !

dimanche 8 août 2021

La gentrification cette pieuvre.

 

Mon plus récent texte sur la gentrification

La gentrification cette pieuvre.

Par Sergio de Rosemont

La gentrification cette pieuvre.

La gentrification cette rapace.

La gentrification cette vampire sociologique.

La gentrification cette magouille.

La gentrification cette machiavélique.

Celle qui fait en sorte que les résidents éprouvent de plus en plus de difficultés à se loger décemment selon leur revenu dans leur quartier de leur enfance.

Celle qui fait que ces résidents d’origine éprouvent de plus en plus de difficultés à reconnaître le quartier de leur enfance.

La gentrification celle qui fait en sorte que des citoyens de classe moyenne qui ne sont pas à la base pour la gentrification, en deviennent malgré eux des agents.

Je me rappelle d’un ami que je nommerai pour l’occasion "Laurent".

Laurent désirait s'installer avec l'élue de son cœur. Il regarda alors dans le quartier où elle demeurait afin d'y trouver un logement assez grand et confortable pour eux 2.

Malheureusement le peu de logements qu'il trouvait étaient à des prix exorbitants..

Alors il se dit que peut-être que la solution pour eux était de faire l'acquisition d'un duplex ou d'un triplex, afin d'occuper un des logements et de louer les autres.

Là encore sa recherche fut infructueuse, les prix étant tous hors de portée pour leurs revenus.

Alors Laurent et sa douce moitié se virent contraints de penser à l'idée d'acheter un condo.

Un système comme si c'était fait en sorte que les locataires dû à la rareté des logements auront le réflexe de penser à se chercher un condo à louer ou à acheter.

C'est comme si les investisseurs dans le domaine du condo voudraient faire en sorte que le "logement locatif" disparaisse.

Faire en sorte que les logements à des prix pouvant correspondre au 25 % de notre budget se fassent de plus en plus rare, comme pour en venir à ce que le parc de logements locatifs conventionnel en vienne disparaisse.

Et cette rareté en logements à des prix vraiment raisonnables est voulu et entretenue que ce soit par les conversions de logements en condos, les rénovictions ou bien avec le phénomène Airbnb.

Ce qui emmène plusieurs ménages à se virer vers la location ou l'achat d'un condo.

Donc voilà comment ces ménages en deviennent malgré eux des agents de gentrification et souvent sans même en avoir conscience qu'ils participent à cette gentrification.

Oui d'accord il se construit encore du logement locatif, sauf que ces construction se font dans la catégorie du "Logement de luxe".

Ce qui fait que plusieurs locataires se retrouvent à la rue alors qu'il y a plusieurs logements neufs luxueux de vides mais inaccessibles pour leurs moyens financiers.

Quels seraient les pistes d'une solution ?

Créer des incitatifs à construire plus de logements répondant plus aux budgets des moins nantis et à ceux de la classe moyenne.

Favoriser la construction d'édifices d'habitation en mode "Coopérative" plutôt qu'en mode "Condo".

Mais surtout mettre l'emphase sur la construction de logements sociaux.

Juste pour le Québec, il nous faudrait minimum 50 000 nouveaux logements sociaux juste pour répondre aux demandes les plus urgentes.

Un ménage ne devrait pas mettre plus de 25 % de son revenu pour se loger.

Et dans les faits combien de ménages se doivent d'investir 50 % ou plus de leur revenu juste pour se loger ?

Et cette gentrification, une vraie pieuvre qui réussit à ce que plusieurs croient qu'il est logique que la plus grande part de notre revenu aille à payer notre logement.

Et cette gentrification, une vraie pieuvre qui réussit à ce que plusieurs croient qu'il est logique que la plus grande part de notre revenu aille à enrichir les poches de ces investisseurs.

Avoir un toit sur notre tête ne doit pas être considéré comme un bien de consommation, mais comme un droit !

Victime


Parlons de cet arbre.


Victime

Par Sergio de Rosemont

Oui je suis une victime.

Une victime de cette gentrification.

J’étais un arbre, maintenant,…. Je suis mort !

Oui hélas l’endroit où j’avais été planté, où je poussais, nuisait à ce projet gentrifié.

J’étais planté sur la rue Molson entre la rue Masson et cette place Pierre-Falardeau sur ce qui devait devenir le parterre du "Yimby 2".

Toute le long de mon existence, j’ai produit pour vous les humains de l’oxygène.

Hélas à leurs yeux, ma vie, mon existence n’avaient moins de valeur que leurs profits.

Alors on m’a envoyé un bourreau, ( ah c’est vrai pour un arbre on parle d’un émondeur ) pour m’abattre, me tuer, m’assassiner au nom de cette rentabilité, de ces profits, de cette gentrification.

Par la suite, quelques jours plus tard, l’arrondissement a appliqué à la place où j’étais enraciné, où j’ai vécu, une pancarte annonçant qu’ils feraient planter un nouvel arbre pour me remplacer.

C’est le promoteur immobilier qu’il a décidé de ma mort pour ses raisons techniques et c’est aussi lui qui en tire des profits et c’est l’arrondissement ( les contribuables ) qui devront payer pour mon remplaçant, assez spécial n’est-ce pas ?

P.S : La pièce de bois que j’ai utilisé pour créer cette pièce est le seul morceau restant de l’arbre donc je parle dans ce texte.

mardi 3 août 2021

L’édition responsable

 

Francis nous parle d’édition

L’édition responsable 

30 juillet 2021

(Dans ce texte, j’emploierai alternativement éditeur puis éditrice, auteur puis auteure afin de varier le genre sans devoir répéter les deux mots chaque fois.)

Il m’est arrivé un jour de croiser un éditeur qui prétendait que le fait d’être publié était un privilège accordé par lui à l’auteur.

Une telle prétention est absurde. En effet, un contrat d’édition est un accord négocié entre l’auteure et l’éditrice. Même si dans la pratique les relations sont souvent inégales, un contrat, par principe, vise à être mutuellement avantageux.

Par ce contrat, c’est l’auteur qui donne l’autorisation à l’éditeur de publier et de diffuser son œuvre. En échange de cette licence, l’éditrice doit, entre autres, verser des droits établis en pourcentage (en général autour de 10 %) des ventes réalisées.

Cette licence ne peut porter que sur des supports identifiés (papier, cd, pdf, photo, films, pièces de théâtre) et ne doit pas s’ouvrir à toute forme à venir, car on ne sait pas les conséquences qu’une telle ouverture pourrait avoir sur le contrôle que l’auteure doit pouvoir exercer sur l’évolution de son œuvre.

L’éditeur se doit de respecter les droits moraux de l’auteur et ne peut pas faire ce qu’il veut de l’œuvre en question. Un exemple de non-respect des droits moraux serait de réaliser des produits dérivés de l’œuvre sans prévenir l’auteure et sans négocier un accord sur les droits qu’elle doit en recueillir.

Le contrat d’édition signé est limité dans le temps, par exemple cinq ans, ce que je proposais quand j’étais moi-même éditeur. Un auteur ne doit pas être lié à une maison d’édition pour la vie.

Les clauses dites de « premier refus », c’est-à-dire l’obligation pour l’auteure de soumettre toute nouvelle œuvre à la même éditrice, ne sont pas recommandées, car elles sont trop contraignantes. Un auteur polyvalent, qui fait des ouvrages de différents styles, perdra son temps s’il doit d’abord faire refuser son prochain livre par son éditeur. Par ailleurs, une auteure satisfaite de son éditrice n’aura rien de plus pressé que de lui soumettre son prochain manuscrit.

À l’échéance, le renouvellement de ce contrat doit être négocié et, à défaut d’entente, le contrat s’éteint, ce qui entraîne que tous les droits reviennent à l’auteur.

Enfin, il convient de le rappeler, un éditeur qui ne négocie pas ne peut pas être un bon éditeur.

Francis Lagacé

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