vendredi 20 décembre 2024

Je suis en novembre

 

Voici l’un de mes textes que j’ai retrouvé que je partage avec vous

Je suis en novembre


Par Sergio de Rosemont

Je suis en novembre et les feuilles d’arbre tombent comme s’il pleuvait des feuilles.

Novembre a une odeur de solitude.

Et dans un parc, de mon quartier, une personne en situation d’itinérance a monté sa tente.

Et oui cette tente est ce qui lui sert d’un semblant de domicile.

Et quand les froideurs de l’hiver vont se présenter, comment cette personne fera-t-elle pour survivre ?

Pour survivre et non pas vivre.

Se construira-t-elle un igloo ?

Encore là, avec les changements climatiques, y aurait-il assez de neige pour cela ?

Le nombre de personnes en situation d’itinérance a explosé.

Et si rien de sérieux n’est fait pour remédier à cette situation, le nombre risque d’augmenter d’une façon expotentielle.

Il faut vraiment dormir au gaz pour ne pas comprendre que la principale cause à cette hausse des cas d’itinérance est cette crise du logement.

Et malheureusement plusieurs semblent oublier que ces individus se retrouvant en situation d’itinérance sont des humains comme eux.

Très souvent, trop souvent, il s’agit de locataires évincés, entre autres.

Oui, en ce mois de novembre, il pleut des feuilles d’arbres.

Par contre, ce que j’aimerais voir ce n’est pas une pluie de feuilles d’arbre.

Mais une pluie de logements sociaux !

lundi 16 décembre 2024

Dans la vie rien n’est tout blanc ou tout noir

 

Voici mon plus récent poème que je partage avec vous.

Dans la vie rien n’est tout blanc ou tout noir


Par Sergio de Rosemont

Dans la vie rien n’est tout blanc ou tout noir.

Il y a toujours un peu ou beaucoup de gris.

Parfois il arrive un événement ou souvent le déroulement des faits nous croire que nous avons tout compris de ce qui s’est déroulé.

Et par après, on y découvre des détails qui nous font voir l’événement d’un autre angle de vue.

Effectivement rien n’est tout blanc et rien n’est tout noir, souvent comme il est exprimé d’une façon imagée dans certaines philosophies, et non pas religieuse.

Il y a dans chaque être humain à la fois un « Ange » et un « Démon ».

Ce qui signifie que tout être humain peut être un acteur du bien ou du mal tout en ayant en lui une parcelle du contraire.

Donc un humain qui créé autour de lui le bien, peut avoir dans son for intérieur une parcelle de ténèbres.

Tout comme une personne faisant autour de lui le mal, peut avoir dans son for intérieur une parcelle de lumière.

Il est important de se rappeler que nous avons tous dans notre for intérieur à la fois un « Loup Blanc » et un « Loup Noir ».

Lequel prendra le dessus ?

C’est celui que nous décidons de nourrir.

Parfois cela peut nous prendre des années avant de choisir de nourrir le bon loup !

Et même si nous choisissons de nourrir le « Loup Blanc », il peut arriver que le « Loup Noir » donne parfois des secousses.

Qui sait, peut-être que de décider d’affronter et de maîtriser son « Démon Intérieur Personnel » et de décider de nourrir son « Loup Blanc », que c’est là que la sagesse débute.

P.S : Important, les termes utilisés dans ce texte, ne doivent pas être interprétés dans un sens religieux mais plutôt dans un sens symbolique.

mardi 10 décembre 2024

Bien sûr que je suis woke, mais il n’y a pas de wokisme

 

Laissons Francis nous expliquer le wokisme

Bien sûr que je suis woke,
mais il n’y a pas de wokisme



9 décembre 2024

Que signifie « être woke » ? L’expression vient des milieux afro-américains. C’était un avertissement que l’on donnait à ses camarades de rester éveillés dans certaines villes du Sud, où leur sécurité et carrément leur vie étaient en danger. Être woke, c’est donc être alerte, sur ses gardes.

Avec le temps, l’expression permet de regrouper les différentes préoccupations pour la justice sociale, l’équité entre les hommes et les femmes, le respect des minorités, la justice écologique, bref tout ce qui constitue une démocratie saine et respectueuse.

On comprendra qu’il n’existe pas de « wokisme », car ce n’est pas un mouvement, mais bien la description d’une gauche inclusive, tout simplement. Il n’y a pas de wokisme. Je n’ai jamais adhéré à un mouvement qui s’appelle wokisme. J’ai adhéré de façon successive, et pas nécessairement dans cet ordre, aux luttes LGBTQ+, au féminisme, au socialisme, à la justice sociale... Ce sont des mouvements autonomes qui s’entrecroisent, car il y a souvent convergence des luttes et intersectionnalité. Et puis, quand on est sérieusement écologiste, on sait qu’il faut combattre le capitalisme et le productivisme qui détruisent l’environnement.

Finalement, on découvre que si on est éveillé aux besoins de notre société et à la justice sociale, on est woke, c’est-à-dire éveillé. Ben oui, éveillé, c’est pas mal mieux qu’engourdi, qu’en dites-vous ?

En revanche, l’antiwokisme existe puisqu’il s’agit d’une réaction épidermique à tout ce qui remet en question le confort d’une société capitaliste, patriarcale, blanche, hétéronormative et cisgenre.

De la même façon qu’il n’y a jamais eu de sorcellerie mais qu’on a brûlé des milliers de sorcière, de la même manière qu’il n’y a pas d’ectoplasmes mais que les chasseurs de fantômes sont légion, il n’y a pas de wokisme, mais une pléthore d’antiwokes prêts à s’insurger contre ce qui menace le statu quo ou les privilèges des classes dominantes.

Se déclarer antiwoke, c’est donc afficher ouvertement son aversion pour le féminisme, l’écologie, l’inclusion, la démocratie directe, l’antiracisme, la justice sociale. En fait, les antiwokes ont peur de ne pas pouvoir perpétuer la suprématie blanche et chrétienne. Ces personnes font des Occidentaux des victimes alors que l’Occident a pillé le monde et réduit les peuples à l’esclavage.

C’est d’ailleurs assez amusant de voir des gauchistes mous, en fait des droitistes honteux, prétendre que les wokes détournent la gauche de ses objectifs réels. Comme si la lutte des classes excluait le féminisme, l’égalité des droits, le respect des cultures et l’écologie.

Ces discours qui attribuent l’affaiblissement de la gauche à un prétendu « wokisme » sont parfaitement en phase avec le discours de l’hégémonie néolibérale qui veut faire croire aux opprimés que d’autres opprimés sont la cause de leur oppression.

En se déclarant fermement anti-woke, Paul Saint-Pierre Plamondon (PSPP), le chef du Parti Québécois, a fait une profession de foi droitiste utilisant la même rhétorique que Donald Trump. Entre lui et le Premier ministre Legault, c’est le concours à qui réaliserait le plus fidèlement la réincarnation de Maurice Duplessis. PSPP a même réussi le tour de force de qualifier d’antidémocratiques, les personnes qui revendiquent un plus grand respect de la démocratie et des minorités. C’est une pirouette digne de Trump et parfaitement indigne d’un successeur de René Lévesque.

Francis Lagacé

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jeudi 5 décembre 2024

Rien n’est immuable…

 

Voici l’un de mes plus récents poèmes

Rien n’est immuable…


Par Sergio de Rosemont

Rien n’est immuable… même dans ce qui est éternel, à part – bien sûr – l’âme, et, peut-être, le diamant.

Lorsque nous décédons, oui, notre squelette et nos os peuvent être préservés dans le sol durant des siècles, voire, parfois, durant des millénaires.

Mais même s’ils peuvent être préservés dans le sol pendant des millénaires, ils ne sont pas immuables : il s’y crée avec le temps une forme d’usure.

Si les os étaient immuables, il nous serait impossible de les dater au carbone 14.

Il en est de même pour les minéraux et pour les monuments créés par l’homme. De même que pour les éléments de la nature. Dans la vie, rien n’est immuable.

Rien ne peut rester immuable indéfiniment sans changement, si minime soit-il.

Dans la vie, soit on évolue, soit on régresse.

Non, l’immuabilité permanente est impossible.

mardi 3 décembre 2024

Quand on se fait voler….

 

Voici l’un de mes récents poèmes que je partage avec vous.

Quand on se fait voler….


Par Sergio de Rosemont

Quand on se fait voler son droit au bonheur, ça peut mener à la morosité. Ça peut aussi nous mener à la colère, à la révolte, et même parfois, trop souvent, à l’agressivité.

Se faire voler son droit au bonheur, ça peut aussi arriver quand on vit son bonheur avec la personne qu’on aime, et que des gens, ou des membres de sa famille, par exemple, en profitent pour exploiter nos points faibles afin de détruire la magie et ce qu'il y a merveilleux entre les deux partenaires.

On peut aussi se faire voler ce droit quand on détruit notre jeunesse en nous plaçant à l’orphelinat pendant des années à cause d’un père alcoolique. Des années qui, dans un tel endroit, semblent pires qu'un séjour en prison, en enfer.

Se faire voler son droit au bonheur, ça peut aussi être lorsque, durant nos jeunes années après l’école, dans une rue sombre, sur le chemin du retour vers la maison, il fallait affronter trois ou quatre autres élèves et se défendre contre eux, ces brutes qui nous considéraient comme un simple amusement.

Se faire voler son droit au bonheur, ça peut aussi arriver lorsqu’on a été victime de discrimination depuis sa tendre enfance.

Se faire voler son droit au bonheur, c’est aussi lorsqu’on nous met dans la bouche des paroles et des pensées qui ne sont pas les nôtres ou qu’on nous impose des idéaux, des idées qui ne nous ressemblent pas.

Se faire voler son droit au bonheur, c’est aussi lorsqu’on nous reproche des torts, des fautes qui ne sont pas les nôtres.

Se faire voler son droit au bonheur, c’est aussi lorsqu’on nous méprise parce qu’on est le fils ou la fille de « X ».

Bref, quand des rumeurs courent au sujet d’une personne, il vaudrait peut-être mieux, avant de les croire et de nourrir des préjugés, découvrir qui est vraiment cette personne avant de contribuer à lui voler son droit au bonheur!

lundi 2 décembre 2024

Parfois, trop souvent……

 

Voici l’un de mes poèmes que je partage avec vous.

Parfois, trop souvent……


Par Sergio de Rosemont

Parfois, trop souvent, dans notre passé, notre jeunesse, certains d’entre nous étions perçus par les autres comme si nous étions le simple résultat d’une fornication entre une sorcière et un démon.

Oui, certains d’entre nous, dans notre jeunesse, avons vécu durement la perception que les autres avaient de nous, parfois même dans notre famille élargie, notre parenté.

Pour elles ou eux, nous n’étions ainsi que le fils ou la fille de « X » !

Par conséquent, pour ces personnes, nous devions sûrement être à l’image de « X », avec les mêmes défauts, et cela, même des années après sa mort…

Souvent, les autres agissaient comme si les pensées de « X » étaient aussi les nôtres. Comme si nous avions choisi, avant même de naître, que notre père serait « X »

Souvent, ces gens agissaient comme si nous n’étions qu’un clone, une copie parfaite de « X ».

Souvent, ils agissaient comme s’il était impossible que nous puissions avoir des valeurs, des pensées, des désirs et des goûts différents de ceux de « X ».

Or, ceux ou celles qui nous haïssaient parce que nous étions le fils ou la fille de de « X » oubliaient un détail.

Oui, « X » leur avait peut-être empoisonné l’existence, mais il avait aussi empoisonné notre vie à nous… qui étions leur propre fils ou fille!

Nous n’avons jamais désiré exister à travers les idéaux, pensées, goûts ou désirs de « X ». Nous aspirions, comme tout le monde, à vivre en ayant nos propres idéaux, pensées, goûts et désirs.

Vivre… et non pas survivre!

dimanche 1 décembre 2024

Comment décourager l’électorat

 

Laissons Francis nous parler de la politique.

Comment décourager l’électorat



18 novembre 2024

À la suite des dernières élections états-uniennes, il se trouve déjà des commentaires qui appellent les démocrates à se recentrer. Il m’est impossible de ne pas réagir à une erreur d’analyse si terriblement grossière.

D’abord, ce n’est pas comme si le parti démocrate n’était pas déjà trop attiré par des mesures de droite. Harris a fait des compromissions regrettables sur l’environnement (fracturation hydraulique) et sur le soutien excessif à Israël dans le but de grappiller des votes de droite. Cela ne fonctionne jamais. En matière de vote de droite, les gens préfèrent toujours l’original à la copie.

Ensuite, nous disposons d’un exemple historique qui montre de façon éclatante que de diluer les mesures sociales ne fait que décourager l’électorat. L’exemple dont je parle est celui du Parti socialiste français. Le mandat Hollande a gouverné à droite, se vantant même de faire ce que Sarkozy n’avait pas osé.

Quel en a été le résultat ? L’électorat de gauche a été dégoûté. Les personnes qui ne connaissent pas beaucoup les nuances et qui avaient voté socialiste avec l’espoir de meilleures mesures se sont alors dit qu’il n’y avait aucune différence entre la gauche et la droite, et que les élections étaient inutiles. Les scores du parti socialiste ont chuté de manière dramatique et le macronisme (autre droite, mais qui se prétend neutre) a engrangé les votes des déçu·e·s. On s’est ensuite rendu compte qu’au lieu de changement, on avait affaire à encore plus du même.

Si on compare avec la sagesse du mouvement France insoumise, lequel ne transige pas avec la droite, on constate qu’il progresse doucement en appliquant la bonne stratégie : on se positionne à gauche et, au lieu de diluer son programme pour plaire à la droite, on travaille à montrer concrètement l’avantage des préoccupations sociales. D’ailleurs le Nouveau Front populaire (NFP) est arrivé en tête aux législatives avec un programme clairement à gauche. On n’élargit pas sa base en se déguisant en gauche molle.

Que se passe-t-il quand ce dernier cas s’avère ? L’électorat de gauche se démobilise. L’électorat de droite se mobilise. Les personnes qui veulent du « changement » votent à droite sans faire aucune analyse.

Le Parti démocrate n’a de la gauche qu’une trame toute trouée, et ce n’est pas en allant plus à droite qu’il convaincra l’électorat. Il faut cesser de se leurrer. Je me dis aussi parfois qu’à Québec solidaire, on devrait méditer avant de tomber dans ce panneau.

Francis Lagacé

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