mardi 3 décembre 2024

Quand on se fait voler….

 

Voici l’un de mes récents poèmes que je partage avec vous.

Quand on se fait voler….


Par Sergio de Rosemont

Quand on se fait voler son droit au bonheur, ça peut mener à la morosité. Ça peut aussi nous mener à la colère, à la révolte, et même parfois, trop souvent, à l’agressivité.

Se faire voler son droit au bonheur, ça peut aussi arriver quand on vit son bonheur avec la personne qu’on aime, et que des gens, ou des membres de sa famille, par exemple, en profitent pour exploiter nos points faibles afin de détruire la magie et ce qu'il y a merveilleux entre les deux partenaires.

On peut aussi se faire voler ce droit quand on détruit notre jeunesse en nous plaçant à l’orphelinat pendant des années à cause d’un père alcoolique. Des années qui, dans un tel endroit, semblent pires qu'un séjour en prison, en enfer.

Se faire voler son droit au bonheur, ça peut aussi être lorsque, durant nos jeunes années après l’école, dans une rue sombre, sur le chemin du retour vers la maison, il fallait affronter trois ou quatre autres élèves et se défendre contre eux, ces brutes qui nous considéraient comme un simple amusement.

Se faire voler son droit au bonheur, ça peut aussi arriver lorsqu’on a été victime de discrimination depuis sa tendre enfance.

Se faire voler son droit au bonheur, c’est aussi lorsqu’on nous met dans la bouche des paroles et des pensées qui ne sont pas les nôtres ou qu’on nous impose des idéaux, des idées qui ne nous ressemblent pas.

Se faire voler son droit au bonheur, c’est aussi lorsqu’on nous reproche des torts, des fautes qui ne sont pas les nôtres.

Se faire voler son droit au bonheur, c’est aussi lorsqu’on nous méprise parce qu’on est le fils ou la fille de « X ».

Bref, quand des rumeurs courent au sujet d’une personne, il vaudrait peut-être mieux, avant de les croire et de nourrir des préjugés, découvrir qui est vraiment cette personne avant de contribuer à lui voler son droit au bonheur!

lundi 2 décembre 2024

Parfois, trop souvent……

 

Voici l’un de mes poèmes que je partage avec vous.

Parfois, trop souvent……


Par Sergio de Rosemont

Parfois, trop souvent, dans notre passé, notre jeunesse, certains d’entre nous étions perçus par les autres comme si nous étions le simple résultat d’une fornication entre une sorcière et un démon.

Oui, certains d’entre nous, dans notre jeunesse, avons vécu durement la perception que les autres avaient de nous, parfois même dans notre famille élargie, notre parenté.

Pour elles ou eux, nous n’étions ainsi que le fils ou la fille de « X » !

Par conséquent, pour ces personnes, nous devions sûrement être à l’image de « X », avec les mêmes défauts, et cela, même des années après sa mort…

Souvent, les autres agissaient comme si les pensées de « X » étaient aussi les nôtres. Comme si nous avions choisi, avant même de naître, que notre père serait « X »

Souvent, ces gens agissaient comme si nous n’étions qu’un clone, une copie parfaite de « X ».

Souvent, ils agissaient comme s’il était impossible que nous puissions avoir des valeurs, des pensées, des désirs et des goûts différents de ceux de « X ».

Or, ceux ou celles qui nous haïssaient parce que nous étions le fils ou la fille de de « X » oubliaient un détail.

Oui, « X » leur avait peut-être empoisonné l’existence, mais il avait aussi empoisonné notre vie à nous… qui étions leur propre fils ou fille!

Nous n’avons jamais désiré exister à travers les idéaux, pensées, goûts ou désirs de « X ». Nous aspirions, comme tout le monde, à vivre en ayant nos propres idéaux, pensées, goûts et désirs.

Vivre… et non pas survivre!

dimanche 1 décembre 2024

Comment décourager l’électorat

 

Laissons Francis nous parler de la politique.

Comment décourager l’électorat



18 novembre 2024

À la suite des dernières élections états-uniennes, il se trouve déjà des commentaires qui appellent les démocrates à se recentrer. Il m’est impossible de ne pas réagir à une erreur d’analyse si terriblement grossière.

D’abord, ce n’est pas comme si le parti démocrate n’était pas déjà trop attiré par des mesures de droite. Harris a fait des compromissions regrettables sur l’environnement (fracturation hydraulique) et sur le soutien excessif à Israël dans le but de grappiller des votes de droite. Cela ne fonctionne jamais. En matière de vote de droite, les gens préfèrent toujours l’original à la copie.

Ensuite, nous disposons d’un exemple historique qui montre de façon éclatante que de diluer les mesures sociales ne fait que décourager l’électorat. L’exemple dont je parle est celui du Parti socialiste français. Le mandat Hollande a gouverné à droite, se vantant même de faire ce que Sarkozy n’avait pas osé.

Quel en a été le résultat ? L’électorat de gauche a été dégoûté. Les personnes qui ne connaissent pas beaucoup les nuances et qui avaient voté socialiste avec l’espoir de meilleures mesures se sont alors dit qu’il n’y avait aucune différence entre la gauche et la droite, et que les élections étaient inutiles. Les scores du parti socialiste ont chuté de manière dramatique et le macronisme (autre droite, mais qui se prétend neutre) a engrangé les votes des déçu·e·s. On s’est ensuite rendu compte qu’au lieu de changement, on avait affaire à encore plus du même.

Si on compare avec la sagesse du mouvement France insoumise, lequel ne transige pas avec la droite, on constate qu’il progresse doucement en appliquant la bonne stratégie : on se positionne à gauche et, au lieu de diluer son programme pour plaire à la droite, on travaille à montrer concrètement l’avantage des préoccupations sociales. D’ailleurs le Nouveau Front populaire (NFP) est arrivé en tête aux législatives avec un programme clairement à gauche. On n’élargit pas sa base en se déguisant en gauche molle.

Que se passe-t-il quand ce dernier cas s’avère ? L’électorat de gauche se démobilise. L’électorat de droite se mobilise. Les personnes qui veulent du « changement » votent à droite sans faire aucune analyse.

Le Parti démocrate n’a de la gauche qu’une trame toute trouée, et ce n’est pas en allant plus à droite qu’il convaincra l’électorat. Il faut cesser de se leurrer. Je me dis aussi parfois qu’à Québec solidaire, on devrait méditer avant de tomber dans ce panneau.

Francis Lagacé

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