samedi 25 janvier 2025

Comme on peut détester ces 2 faces, ces hypocrites

 

L’un de mes plus récents poèmes que je partage avec vous

Comme on peut détester ces 2 faces, ces hypocrites


Par Sergio de Rosemont

Comme on peut détester ces 2 faces, ces hypocrites.

Ceux qui font semblant de vous apprécier.

Ceux qui feignent de vous aimer, d’être notre ami devant notre regard.

Mais qui, une fois qu’on a malheureusement retourné le regard, aime bien nous enfoncer leur dague vénéneuse dans le dos.

Ces blattes sociales pour qui un sourire n’en devient qu’un masque.

Ces sourires, ces faux sourires qui empuantissent l’atmosphère sociale.

Ces faux sourires qui empestent la moisissure morale qu’ils vomissent.

Ces visages masqués d’un sourire, qui n’ont même pas le courage de vous dire en pleine face ce qu’ils pensent de vous.

Que des visages masqués de ce faux sourire de lâche.

Parfois on peut avoir la sensation d’assister à un "Festival du masque et du Faux sourire" !

vendredi 24 janvier 2025

La vie n'est pas un jeu

 

Mon plus récent tableau

La vie n'est pas un jeu


Par Sergio de Rosemont

Tableau en 3D

Photo du 22 janvier 2025

jeudi 23 janvier 2025

Souvenir Dragon

 

Mon deuxième tableau pour 2025

Souvenir Dragon


Par Sergio de Rosemont

Tableau en 3D.

C'est simplement une patch souvenir d’(Alchemy Gothic), un souvenir de la défunte boutique rock "Le Labyrinthe" où j'y ai travaillé pendant 10 ans.

Photo du 21 janvier 2025.

La Porte de l'Esprit

 

Mon premier tableau pour 2025

La Porte de l'Esprit 


Par Sergio de Rosemont

### Tableau en 3D

### Photo du 21 janvier 2025

mardi 21 janvier 2025

Je travaille pour

 

Mon plus récent poème

Je travaille pour


Par Sergio de Rosemont

Lorsque les gens me demandent si ça va, je réponds toujours :

{Je travaille pour !}

Pourquoi ?

L’idée derrière ma réponse, c’est qu’à chaque jour, il y a toujours une part de négatif qui s’installe.

Et l’idée, c’est de voir comment prendre ce négatif qui se présente à moi, et voir comment je peux en faire du positif.

Oui, transmuter le négatif en positif !

Et si ce négatif est non transmutable, voir si on peut l’éloigner.

Et quand on ne peut pas transformer en positif ce négatif ou l’éloigner, alors voir comment on peut agir afin d’en diminuer l’impact.

Tout dépend dans notre esprit, si nous acceptons l’idée que nous puissions avoir la capacité d’influencer jusqu’à un certain point notre destin.

Je travaille pour !

mardi 14 janvier 2025

Quand vous êtes une âme blessée

 

L’un de mes poèmes que je partage avec vous

Quand vous êtes une âme blessée


Par Sergio de Rosemont

Quand vous êtes une âme blessée, déchirée, broyée.

Vous étiez le cerf, maintenant vous êtes le loup.

Vous étiez douceur, maintenant votre âme est devenue sulfurique.

Maintenant, si on vous agresse, vous devenez comme de la larve en fusion pouvant calciner l’adversaire.

Votre peine devient douleur qui, à son tour, devient colère.

Et cette colère devient en nous comme une sphère de titane en fusion tournoyant à haute vitesse dans nos entrailles.

Et cette sphère en fusion fait en sorte que nos paroles seront comme de la pierre en fusion.

Une pierre en fusion pouvant calciner l’adversaire, le détruire.

Oui, quand votre âme est blessée, vous pouvez devenir comme un loup avec des dents d’acier en fusion.

Comme un dragon crachant un feu de plasma de colère, de rage.

Quand un humain nous semble corrosif avec un parler sulfurique, demandons-nous s’il ne s’agirait pas d’une âme blessée, déchirée, broyée ?

vendredi 10 janvier 2025

Se sentir comme une ombre

 

Mon poème, une réflexion que je partage avec vous

Se sentir comme une ombre


Par Sergio de Rosemont

Se sentir comme une ombre circulant anonymement dans cette société semblant sans âme.

Une ombre dont le rôle ne semble que de faire partie du décor.

Une société qui semble n’être à la fois qu’un consommateur et un produit à consommer.

N’être comme une ombre dans une société où un individu a le droit à son opinion en autant que ce soit la même que celle de la majorité.

N’être qu’une ombre, où la valeur d’un individu ne se calcule pas selon ses qualités et ses valeurs sociales, mais plutôt selon les vêtements griffés qu’il porte.

Se sentir comme une ombre, l’ombre de cette société.

Au Nom de la Consommation, de la Rentabilité et du Profit, amen !

jeudi 9 janvier 2025

Bienvenu dans cette civilisation du Masque

 

Mon poème à réflexion que je partage avec vous

Bienvenu dans cette civilisation du Masque


Par Sergio de Rosemont

Bienvenu dans cette civilisation du Masque.

Dans cette civilisation, où sous ce masque avec sourire du "Bien Pensant", du "Civilisé", on y distribue son mépris envers ceux qui nous semblent différent de nous.

Sous son masque du "Gentil", on aime bien se gargariser avec ce discours du "Nous et Eux".

Cette civilisation où on aime bien reconnaître et accepter l’opinion de l’autre en autant que ce soit la même que la nôtre.

Cette civilisation où, sous son masque du "Large Sourire" on aime bien vomir sur ceux qui nous sont différents et qui ne répondent pas à nos petites normes.

Mais cette civilisation du masque n’en est-elle pas une de la lâcheté ?

Lorsqu’on ressent le besoin de mettre son masque social du "Large Sourire" pour distribuer son mépris et ses préjudices comme un Père Noël.

Et cette civilisation du masque au "Large Sourire" se prétend être la civilisation suprême, décrivant les autres de barbares et de sauvages.

Mais, dans le fond, qui sont les vrais barbares ?

Ne serait-ce pas en fait ceux de cette civilisation du masque et de ce large sourire qui seraient les barbares et les sauvages ?

Cette civilisation, comme un "Festival du Masque", ne vous aime que le temps où vous leur êtes utile, où vous les divertissez ; puis elle vous jette dans la poubelle, même pas dans le bac à recyclage !

Une civilisation, une société où on a compris que parfois, souvent, le sourire est le meilleur des masques.

mercredi 8 janvier 2025

Avez-vous remarqué

 

Voici l’un de mes poèmes que je partage avec vous

Avez-vous remarqué


Par Sergio de Rosemont

Avez-vous remarqué que lorsqu’il y a de la poussière dans les airs et qu’elle passe devant un rayon de soleil, ces grains de poussière flottant dans les airs semblent briller comme de minuscules diamants, comme des micros étoiles.

Parfois, dans la vie, des choses superficielles semblent briller à notre œil, comme si elles étaient précieuses.

Et une fois qu’on en a pris possession, on prend conscience que tout d’un coup, elles ne brillent plus.

Et en fin de compte, on constate qu’en réalité qu’elles ne brillaient pas mais que c’était la lumière du soleil et des étoiles qui se reflétait sur elles.

Lorsqu’on perçoit un objet au sol, vitreux et vert, ça ne signifie pas qu’il s’agit d’une émeraude.

Ça peut tout bêtement n’être qu’un éclat de bouteille.

Une des choses qui pourrait s’avérer utile dans la vie, ce serait d’apprendre à se méfier des (premières) apparences.

Pour quelqu’un qui ne s’y connait pas, s’il y a bien une chose qui au premier abord, ressemble à l’or, c’est bien la pyrite.

Ce n’est pas pour rien qu’à la Renaissance qu’on l’appelait "L’Or des fous".

Parfois, ce qui peut nous paraître essentiel, ne l’est pas.

Parfois, ce qui peut nous sembler nécessaire ne l’est pas.

Parfois, ce qui nous paraît utile peut en fin de compte, être inutile et même parfois nuisible.

Apprenons à avoir le réflexe de ne pas se fier aux premières apparences.

Apprenons à regarder ce qui se cache derrière les apparences !

mardi 7 janvier 2025

Le chandail rose

 

Laissons la parole à Francis

Le chandail rose


7 janvier 2025

Il y a bien des années, je me suis acheté un pull rose. Malgré l’usure et les années, je le porte encore, comme le complet bleu du chanteur qui rêvait d’avoir son nom en haut de l’affiche dans la chanson d’Aznavour.

Pendant toute ma cinquantaine, je n’ai vu personne réagir au fait que je porte ce chandail couleur de bonbon à sucer. Mais depuis que je suis dans la soixantaine avancée, je perçois comportements et commentaires qui me laissent songeur.

Il y a d’abord eu cette employée d’une clinique de physiothérapie où j’accompagnais mon amoureux. Elle se répandait en éloges sur mon audace et sur le courage de m’affirmer : j’étais un exemple de bravoure, un modèle de détermination pour les jeunes. À part un sourire confus et des remerciements embarrassés, je ne savais trop comment répondre à ces effusions qui me paraissaient imméritées.

Puis, il y a eu cette fois dans un pub anglais, où nous dégustions nos fish & chips avec une pinte. Un groupe de trois jeunes dans la vingtaine est entré. Iels se sont dirigés vers le comptoir pour passer leur commande. Il y avait d’abord un couple homme et femme, puis le troisième larron : jeune homme à la belle barbe rousse fort bien taillée. Il portait de longues tresses blondes.

Ce dernier me dévisageait avec une expression de stupéfaction mêlée de crainte en écarquillant les yeux. Sa bouche s’arrondissait démesurément au point de susciter en moi l’image d’un tunnel ferroviaire. Je l’ai regardé en souriant, mais il semblait paralysé. Pourtant, je ne me croyais pas le moins du monde en mesure de faire ombrage, ni même compétition, à ses jolies nattes. Au bout d’un moment, ses deux acolytes l’ont pris par le bras pour le ramener en aval dans la file qu’il retardait.

Récemment, lors d’une fête de Noël dans l’un des commerces du quartier, une dame que je voyais parfois au restaurant est venue me parler. Elle tenait absolument à me féliciter pour mon beau chandail rose qui me va si bien au teint et que j’ai la hardiesse de porter sans me soucier des qu’en-dira-t-on. Elle donnait l’impression d’avoir bu un peu pour trouver le cran de m’aborder. Elle a affirmé : « Ça fait longtemps que je voulais vous le dire. »

Comment vous dire ma perplexité ? Montrer mon étonnement aurait été discourtois. J’avais également le souci de ne pas lui faire perdre cette impression justifiée qu’elle avait bien agi et que sa démarche était positive. J’ai souri. J’ai dit en montrant mon conjoint : Lui aussi trouve que ça me va bien au teint. Il s’est empressé d’opiner au ravissement de la dame.

Depuis, je ressasse ces scènes et me perds en conjectures. Peut-être mes lectrices et lecteurs, tous gens fort perspicaces, auront d’autres interprétations à me suggérer, mais pour le moment j’avance ceci :

— qu’un homme porte du rose semble encore considéré comme une affirmation d’homosexualité (ce que je croyais dépassé depuis longtemps) ;

— et, en conséquence, rendre son homosexualité publique peut être vu comme un défi à la société si on est un petit vieux.

Francis Lagacé

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Toi qui se disais être mon ami

 

Voici l’un de mes poèmes que j'avais écrit en pensant à une personne qui se présentait comme étant mon ami.

Toi qui se disait être mon ami


Par Sergio de Rosemont

Toi qui se disais être mon ami

Toi, le pianiste, je me rappelle de ton regard teinté de mépris que tu me portais quand j’étais avec celle qui, à l’époque, était ma compagne, ma douce moitié.

Ce regard de mépris que tu nous portais juste parce qu’elle n’était pas une "Québécoise Pure Laine" comme aiment bien dire les Nationaleux identitaires.

Ce regard méprisant juste parce que j’osais avoir une relation avec une Latina.

Comme si le choix de ma partenaire de vie devait être fait en fonction de ta xénophobie, de ton racisme.

C’est ça, continue de fabuler avec ton parti xénophobe !

Je n’aime pas et je n’apprécie absolument pas les xénophobes et les racistes.

Alors maintenant, dis-moi, comment pourrais-je encore te considérer comme un ami ?

lundi 6 janvier 2025

Quand la mémoire en devient douloureuse

 

L’un de mes poèmes que je partage avec vous

Quand la mémoire en devient douloureuse


Par Sergio de Rosemont

Quand la mémoire en devient douloureuse.

Effectivement, les blessures morales dans l’âme ou dans l’esprit, c’est par les souvenirs qu’elles se font sentir.

Quand des événements blessants survenus il y a plusieurs années, vous sont ramenées par la mémoire.

Ramenés comme s’ils s’étaient déroulés la veille.

Parfois, souvent, ce que vous ressentez, c’est comme une sphère d’acier en fusion qui tourne à vive allure dans le creux de vos entrailles.

Parfois, souvent, il y a des larmes qui coulent.

Mais elles ne coulent pas à l’extérieur, mais à l’intérieur de vos entrailles.

Comme des larmes d’acide qui coulent dans votre for intérieur, brûlant tout sur leur chemin.

Effectivement, souvent les blessures morales sont beaucoup plus douloureuses que les blessures physiques.

Mais ce qui est traître, c’est que trop souvent, contrairement aux blessures physiques, elles sont invisibles pour la majorité des regards !

dimanche 5 janvier 2025

Cette neige de début d’année

Voici mon poème écrit en ce début de 2025 que je partage avec vous

Cette neige de début d’année


Par Sergio de Rosemont

Je suis assis à une table, à côté de la vitrine dans ce café.

Et cette neige de début d’année commence à tomber lentement, timidement.

Comme pour ensevelir tout ce négatif restant de l’an passé.

Comme pour geler les blessures morales de cette dernière année.

Comme pour engourdir, anesthésier les désillusions de cette dernière année qui nous brûle l’âme comme un fer rouge.

Si cette tempête peut lever et amener avec elle tous ces restants de négatif qui irritent l’âme comme des aiguilles plantées profondément.

Ainsi, un nouveau départ positif et gagnant pourra démarrer.

vendredi 3 janvier 2025

Revue de fin d’année et mauvaise foi politique

 

La revue de l’année avec Francis

Revue de fin d’année et mauvaise foi politique


3 janvier 2025

À la Saint-Sylvestre, nous faisons un repas du soir bien arrosé et nous nous couchons tôt, rarement plus tard que 22 h. Nous attendons au lendemain pour regarder les émissions de fin d’année.

La revue annuelle de notre télé publique, appelée le Bye Bye, est accoutumée aux jugements sévères et le Bye Bye bashing du lendemain est devenu un sport national au Québec.

À en croire les commentaires qui inondaient mes réseaux sociaux, l’émission de revue pseudo-politique d’Infoman, qui précède le Bye Bye, était beaucoup plus drôle que la revue comique elle-même et la chose la plus drôle pendant ledit Bye Bye était la publicité. On se plaignait aussi qu’il fallait connaître toutes les émissions de télé pour comprendre les blagues.

En m’installant devant mon téléviseur avec mon conjoint au soir du 1er janvier, je n’avais donc aucune attente envers le Bye Bye et j’en avais un peu envers Infoman. Mal m’en prit.

J’ai peut-être souri deux fois en regardant Infoman, que j’ai trouvé monotone, répétitif, naïf, moralisateur et d’une extrême complaisance avec le pouvoir qu’il prétend dénoncer.

J’ai ri six ou sept fois de très bon cœur en regardant le Bye Bye. Les publicités étaient inventives, surtout celle de la nourriture pour animaux puisqu’elle liait l’habileté d’un chien dans la course aux obstacles à sa fréquentation des chantiers routiers montréalais. Toutefois, elles ne surpassaient pas en drôlerie l’émission qu’elles encadraient.

Quant au rapport avec les émissions télévisées, je n’ai eu aucun mal à deviner quand un sketch faisait référence à une série ou un programme particulier même si je n’en avais jamais rien vu, même si j’en ignorais le titre, tout simplement parce qu’on sait dans le traitement qui en est fait que c’est d’une émission de télé qu’on parle et qu’on sait bien comment fonctionnent les émissions populaires. D’ailleurs, il y avait autant de références à des films populaires qu’à des émissions de télé.

Le sketch le plus réussi est très certainement celui qui montre le ministre Fitzgibbon et le Premier ministre Legault jouant notre argent à la roulette avec Northvolt.

Mais tout cela n’a pas d’importance, car chacun selon ses sensibilités pourra y aller de ses appréciations. Là où ça blesse fort et où il y va clairement d’une escroquerie intellectuelle qu’on ne peut passer sous silence, c’est l’horrible sketch fallacieux, pseudo-scientifique et pseudo-politique qu’Infoman nous a servi en compagnie de Luc Langevin.

Dans ce sketch, l’illusionniste est avec l’animateur Jean-René Dufort (alias Infoman) en compagnie d’Éric Duhaime (chef du Parti Conservateur du Québec, qui est un parti d’extrême droite) et Ruba Ghazal, co-porteparole de Québec solidaire (qui est un parti de gauche). Le magicien montre une carte avec un mot à chacun des politiques. Puis, il leur demande de trouver le mot représenté parmi les objets sur la table.

Bien qu’on leur ait fait croire qu’il s’agissait de la même carte (c’est toutefois possible que ce soit la même carte, mais avec une face différente que cache la main de l’illusionniste en la tournant vers l’autre invité), chacun a vu un mot différent. L’objet représenté par le mot n’est pas sur la table. Mais en projetant une lumière sur certains d’entre eux, on peut voir l’ombre de l’un et l’autre objet : un chat pour Duhaime, un violon pour Ghazal. Et le curé Dufort de nous imposer sa conclusion que tout est une question de perspectives et qu’il faut s’asseoir pour comprendre l’autre.

La pauvre Ruba Ghazal, piégée dans ce guet-apens putride, a accepté cette mauvaise conclusion. Non, ce n’est pas qu’il faut s’asseoir avec le diable pour voir les choses comme lui, mais qu’il faut au contraire se méfier des manipulateurs qui veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

En effet, tout ça est d’une malhonnêteté extrême. Non, ce n’est pas une question de perspectives. L’expérience est fallacieuse et l’explication du différend intervient bien avant les jeux de lumière. Les invités croient avoir vu la même chose et se sont fait berner par un illusionniste. C’est le médiateur entre les deux qui est la cause du différend. Tout le reste est du bla bla insignifiant. Les ombres et les objets n’y feront jamais rien, quand on a affaire à quelqu’un qui tient un double discours (ici représenté par l’illusionniste), c’est le double discours qu’il faut dénoncer. Après, on pourra parler de la pluralité des perspectives.

Infoman voulait plaider en faveur du bothsidism parce que « la polarisation, c’est mal ». Comme ces journalistes et commentateurs politiques qui divisent tout en deux, qui ne jurent que par la simplification des points de vue afin de les présenter en « d’une part et d’autre part », il a essayé de faire la morale en usant d’artifice et de mauvaise foi. C’est d’une niaiserie à faire enrager le plus patient des saint François d’Assise.

En voulant proposer un rôle unificateur des médias, Infoman a très clairement illustré un rôle polarisateur et trompeur des médias.

Le personnage d’Infoman monte à la tête de Jean-René Dufort, qui se croit très fin et en mesure de faire la morale aux politiques. Malheureusement, et je l’ai déjà dit en de nombreux autres endroits, la majorité des scientifiques de notre époque, en dehors de leur domaine précis d’expertise, sont d’une nullité affligeante. La capacité d’analyse politique d’Infoman ne dépasse pas le niveau de la catéchèse qu’on nous imposait autrefois en première année du secondaire.

Cette prétention à faire la synthèse en disant qu’il y a du bon partout est justement ce que dénonçait Huxley dans son Meilleur des mondes, où l’on avait réalisé la fusion du capitalisme fordien avec un stalinisme eugéniste. Dès l’épigraphe, l’auteur nous mettait en garde : l’objectif est d’éviter la concrétisation des utopies.

Il y a aussi un autre problème très grave avec cette pratique du bothsidism, c’est la banalisation de l’extrême droite. Non, on ne s’asseoit pas avec l’extrême droite, on ne lui serre pas la main, on ne discute pas avec. On ne fait pas joujou avec les explosifs. Mettre sur le même pied le Parti conservateur du Québec (qui est vraiment d’extrême droite) et Québec solidaire (parti de gauche réformiste), c’est faire preuve d’une ignorance politique crasse.

En Belgique, les radio et télé publiques ne donnent jamais la parole à l’extrême droite. Elle stagne dans l’opinion. En France, l’extrême droite fait les beaux jours des plateaux. Elle y progresse à vue d’œil. Au Québec, c’est de même. On devrait pourtant s’inspirer de la prudence et de l’intelligence des Belges.

Quant à Infoman, il ne devrait pas se mêler de faire la leçon s’il n’est même pas capable de voir au-delà de la grossière manipulation qu’il met lui-même en scène. D’ailleurs, il se discrédite chaque jour un peu plus en voulant devenir copain-copain avec tous les politiques, dont certains ne sont vraiment pas fréquentables.

Francis Lagacé

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