En fait cette chanson est d'un poète français Boris Vien :
Photo de Boris Vien
Le déserteur
Parole de Boris vien
- 15 Fév. 1954 -
Monsieur le Président,
je vous fais une lettre,
que vous lirez peut-être,
si vous avez le temps.
Je viens de recevoir
mes papiers militaires
pour partir à la guerre
avant mercredi soir.
Monsieur le Président
je ne veux pas le faire,
je ne suis pas sur terre
pour tuer de pauvres gens.
C'est pas pour vous fâcher,
il faut que je vous dise,
ma décision est prise,
je m'en vais déserter.
Depuis que je suis né,
j'ai vu mourir mon père,
j'ai vu partir mes frères,
et pleurer mes enfants.
Ma mère a tant souffert,
qu'elle est dedans sa tombe,
et se moque des bombes,
et se moque des vers.
Quand j'étais prisonnier
on m'a volé ma femme,
on m'a volé mon âme,
et tout mon cher passé.
Demain de bon matin,
je fermerai ma porte
au nez des années mortes
j'irai sur les chemins.
Je mendierai ma vie,
sur les routes de France,
de Bretagne en Provence,
et je crierai aux gens:
refusez d'obéir,
refusez de la faire,
n'allez pas à la guerre,
refusez de partir.
S'il faut donner son sang,
allez donner le vôtre,
vous êtes bon apôtre,
monsieur le président.
Si vous me poursuivez
prévenez vos gendarmes
que je n'aurai pas d'armes
et qu'ils pourront tirer.
La complainte du progrès
by Boris Vian
Autrefois pour faire sa cour
On parlait d'amour
Pour mieux prouver son ardeur
On offrait son coeur
Aujourd'hui, c'est plus pareil
Ça change, ça change
Pour séduire le cher ange
On lui glisse à l'oreille
(Ah? Gudule!)
{Refrain 1:}
Viens m'embrasser
Et je te donnerai
Un frigidaire
Un joli scooter
Un atomixer
Et du Dunlopillo
Une cuisinière
Avec un four en verre
Des tas de couverts
Et des pell' à gâteaux
Une tourniquette
Pour fair' la vinaigrette
Un bel aérateur
Pour bouffer les odeurs
Des draps qui chauffent
Un pistolet à gaufres
Un avion pour deux
Et nous serons heureux
Autrefois s'il arrivait
Que l'on se querelle
L'air lugubre on s'en allait
En laissant la vaisselle
Aujourd'hui, que voulez-vous
La vie est si chère
On dit: rentre chez ta mère
Et l'on se garde tout
(Ah! Gudule)
{Refrain 2:}
Excuse-toi
Ou je reprends tout ça.
Mon frigidaire
Mon armoire à cuillères
Mon évier en fer
Et mon poêl' à mazout
Mon cire-godasses
Mon repasse-limaces
Mon tabouret à glace
Et mon chasse-filous
La tourniquette
A faire la vinaigrette
Le ratatine-ordures
Et le coupe-friture
Et si la belle
Se montre encore rebelles
On la fiche dehors
Pour confier son sort
Au frigidaire
À l'efface-poussière
À la cuisinière
Au lit qu'est toujours fait
Au chauffe-savates
Au canon à patates
À l'éventre-tomates
À l'écorche-poulet
Mais très très vite
On reçoit la visite
D'une tendre petite
Qui vous offre son coeur
Alors on cède
Car il faut bien qu'on s'entraide
Et l'on vit comme ça
Jusqu'à la prochaine fois
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