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Susan Abu Ghannam. Photo : Asra Media
Nouvelles des prisonnières politiques palestiniennes
9 janvier 2019
Les emprisonnements de femmes palestiniennes, et notamment de mères, se sont multipliés en décembre. Le régime colonial israélien les punit parfois en raison de la résistance de leurs enfants, et leur impose des conditions carcérales révoltantes.
Ainsi, Susan Abu Ghannam, 39 ans, a été condamnée à 11 mois de prison par un tribunal militaire de l’occupation pour avoir publié sur les réseaux sociaux des informations sur l’assassinat de son fils par l’armée israélienne.
Mohammed Abu Ghannam, 22 ans a été tué en juillet 2017 alors qu’il manifestait contre la pose de tourniquets électroniques à la Mosquée Al-Aqsa de Jérusalem (tourniquets qu’Israel avait été contraint d’enlever après la mobilisation palestinienne que cela avait suscité dans toute la Palestine).
Sa mère est accusée d’"incitation" pour avoir dénoncé ce crime et alors que le gouvernement israélien avaient tenté de garder le corps de la victime et de s’en servir comme otage pour faire cesser la mobilisation populaire. Mais il en avait été empêché par les manifestants qui s’étaient emparé du corps de Mohammed à l’hôpital où il avait été transféré, pour aller l’enterrer au cimetière de son village de Al-Tur en Cisjordanie.
Photo : Wafaa Mahdawi, Asra Media
Wafaa Mahdawi, la mère d’Ashraf Na’alwa a été incarcérée, ainsi que d’autres membres de sa famille, pour avoir refusé de dire aux soldats où se trouvait son fils avant qu’il soit victime d’une exécution extra-judiciaire.
Sa maison dans le village de Shweikeh, près de Tulkarem a été démolie.
Elle a été emprisonnée à la prison israélienne de Damon, en toute illégalité (en violation des Conventions de Genève), et la prolongation de sa détention a été décidée la veille de l’exécution de son fils, de même que son fils ainé, et son gendre.
Parmi les quelque 200 Palestiniens arrêtés par Israel depuis le 13 Décembre dernier, se trouve Sabah Faraoun de Jérusalem, déjà incarcérée sans inculpation ni procès pendant 18 mois, et libérée en décembre 2017.
Quant à Khawla al-Zeitawi de Naplouse, âgée de 40 ans, elle a été kidnappée par l’armée israélienne le 16 décembre dernier, alors qu’elle rendait visite à son frère Abdullah, dans la prison du Neguev. C’est la deuxième fois qu’elle est emprisonnée par le régime colonial.
Amina Odeh Mahmoud, 41 ans, de Jabal al-Mukabber un quartier de Jérusalem, vient pour sa part d’être condamnée à 33 mois de prison, après avoir été accusée sans preuve de projeter de poignarder des soldats israéliens.
Image : Israa Jaber. Credit : Palestine Information Center
Israa Jaber, 19 ans, de Hébron, emprisonnée depuis le 11 février 2017, pour "possession d’un couteau", a été condamnée en décembre dernier à 30 mois de prison et à 600 euros d’amende.
Comme d’autres jeunes palestiniennes emprisonnée par Israel elle a voulu poursuivre ses études en prison, mais se voyant refuser des cours, elle s’est organisée avec d’autres prisonnières, et a passé des examens derrière les barreaux de l’occupant, avec l’aide notamment de Khalida Jarrar, parlementaire et dirigeante du FPLP, régulièrement emprisonnée pour sa défense des droits humains.
Toutes les prisonnières palestiniennes sont actuellement à la prison de Damon, après avoir été transférées de celle de HaSharon, suite à une protestation collective contre l’installation de caméras de surveillance dans leurs cellules.
En représailles, plusieurs ont été mises à l’isolement et privées de visites familiales, rapporte Addameer.
Source : Samidoun
CAPJPO-EuroPalestine
INFORMATION PRISE ICI
www.europalestine.com/spip.php?article14995
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