Voici un excellent article de Paul Cliche.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir «M. Fournier a sévi de nouveau alors qu’il a présenté comme "mort et enterré" le projet de convergence souverainiste sur lequel OUI-Québec (Organisations unies pour l’indépendance) planche depuis plusieurs années», écrit l'auteur.
Les idées passéistes nuisent à la lutte
Paul Cliche
Ex-syndicaliste, membre fondateur de Québec solidaire
7 janvier 2020
Le syndicaliste à la retraite Louis Fournier vient de se livrer, dans les pages d’opinions du Devoir, à une nouvelle attaque à fond de train contre Québec solidaire, qu’il voudrait ni plus ni moins voir disparaître de la scène politique afin de redonner la suprématie de la lutte pour l’indépendance à un Parti québécois refondé sur les mêmes bases que sa mouture initiale de 1968.
Fournier avait d’abord, en mai 2016, qualifié la formation de gauche — qui devait recueillir près de la moitié des votes souverainistes aux élections de 2018 — de « parti d’extrême gauche ». Puis il était revenu à la charge, en novembre dernier à la suite des élections fédérales, en reprochant à la direction de QS de ne pas avoir invité ses membres à voter pour le Bloc québécois. Il a alors profité de l’occasion pour dénoncer le programme du parti, qu’il a qualifié de « marxiste radical ».
M. Fournier a sévi de nouveau dans LeDevoir du 28 décembre dernier alors qu’il a présenté comme « mort et enterré » le projet de convergence souverainiste sur lequel OUI-Québec (Organisations unies pour l’indépendance) planche depuis plusieurs années. Il qualifie d’ailleurs la convergence de « stratégie mortifère pour le PQ ». Puis il reprend la même ritournelle anti-QS en comparant, à l’instar de l’ex-chef péquiste Jean-François Lisée, le Comité de coordination national de ce dernier au « politburo du parti communiste de l’URSS ».
Mais les faits contredisent en bonne partie les prétentions de cet indépendantiste de salon. OUI-Québec, dont je suis membre, n’a jamais été en aussi bonne position pour remplir sa mission de promotion de l’indépendance. En témoigne notamment la réunion que l’organisme a tenue à Trois-Rivières en septembre dernier. À cette occasion, la députée péquiste Véronique Hivon et le député solidaire Sol Zanetti ont tour à tour pris la parole en faisant preuve d’une solidarité souverainiste exemplaire.
On est bien loin de l’imbroglio d’avril 2017, alors que les représentants de QS, à la suite de discussions sous l’égide des OUI-Québec, ont entériné un projet d’entente entre les partis souverainistes établissant une démarche commune d’accession à l’indépendance. Mais comme un point du document, qui concernait le mandat à confier à une future Assemblée constituante, contredisait le programme du parti, elle n’a pu être entérinée par ses instances nationales. Ce point du programme ayant été modifié en Congrès par la suite, l’obstacle a été levé.
Mais dans son dernier texte, Louis Fournier prend bien soin d’ignorer le cheminement accompli par Québec solidaire dans ce dossier. Il continue plutôt à l’accuser d’avoir effectué une « volte-face ». Comment peut-on qualifier ce procédé ?
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