Le NPD, le Bloc Québécois et le Québec qui nous attend
L'échangeur Frontenac
Vendredi, 13 mai 2011 18:31
La montée en force du NPD était souhaitée par nombre de souverainistes progressistes comme moi. Mais pas au prix d’un tel balayage du Bloc québécois. Québec solidaire avait d’ailleurs appelé à voter pour des candidats progressistes qu’ils soient bloquistes ou néodémocrates. Aurais-je voté pour la candidate du NPD si j’avais su que mon député et ami Gilles Duceppe était en danger dans son comté? Sans doute pas.
Mais aujourd’hui, je m’en confesse, je n’ai aucun regret. Celle pour qui j’ai voté, Mme Laverdière, fera une excellente députée pour le Québec.
N’empêche, je suis triste pour Gilles et tant d’autres de ses collègues. Duceppe ne méritait pas ça. Mon «vote utile» - anti-Harper et destiné à renforcer la montée du NPD au Canada – n’était pas contre mon député bloquiste mais a contribué à sa défaite. Il semble que de nombreux autres électeurs et électrices souverainistes ont vécu la même expérience. Expérience électorale singulière qui fait ressortir deux problèmes majeurs qu’on doit aborder avec franchise dans le mouvement indépendantiste: 1- les effets du vote utile; 2- l’épuisement politique d’une certaine orthodoxie souverainiste.
Les revers du vote utile
Les résultats du 2 mai s’expliquent d’abord par un déplacement rapide d’une partie importante de l’électorat du BQ (4 sur 10) très majoritairement vers le NPD. Le BQ est passé en cinq semaines de 40 à 23% d’appuis. Cinq semaines plus tôt, une partie importante des 17% d’électeurs qui ont abandonné le BQ était indépendantiste ou nationaliste. Ont-il abandonné en masse leurs convictions souverainistes?
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