Voici un poème de Barek ABAS
que je partage avec vous avec son autorisation
Bonne fêtes, les Ombres
Dans la nuit la ville grise grouille d’ombres
Se faufilant sous la pluie de Décembre
Qui s’abat très froide sur les réverbères
Comme pleut sur les pavés leur jaun’lumière
Les ombres passent, passants bien humains
Se pressant les autres contre les uns
Sans se toucher ni du cœur ni de vue
Les ombres passent, désespérés plissés
Plissant dans leur âme, en paquet froissé,
Tous leurs rêves et leurs espérances déçus
Les ombres passent, communs et bien mortels
Qui meurent encore un peu plus sur l’autel
Des misérables fins d’année et de mois
Les ombres passent, banquiers gras et graisseux
Qu’engraissent déjà ceux-là bien trop osseux
S’endettant pour une bûche, laps de joie
Des jeunes bouillonnent, amoureux du futur
Main dans la main vers cette belle aventure
Où de Soleil fleuriront les pavés
Sur le seuil d’une vitrine achalandée
De chocolats en ronds en doigts en dés
Un bébé contre sa mère SDF, nu
Lèche ses babines et joue avec Jésus
Ombre témoin, je suis là dans la rue
Et quand j’ai glissé ce maudit Écu
Ma larme a, dans sa main tendue, bavé
(A tous les déshérités , les SDF du monde entier)
Barek ABAS – Béjaia, le 24 Décembre 2011
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