Le FRAPRU constate que de plus en plus de locataires sont en difficulté
11 septembre 2013.
L’Enquête nationale auprès des ménages montre dont les données sur le logement ont été rendues publiques aujourd’hui démontre ce que nous constatons déjà sur le terrain, c’est-à-dire que de plus en plus de locataires québécois doivent consacrer un pourcentage disproportionné de leur revenu au loger.
C’est dans les régions métropolitaines de Montréal, Gatineau et Sherbrooke où la situation s’est le plus détériorée.
Le FRAPRU précise que l’Enquête menée en 2011 révèle que, sur 1 311 200 ménages locataires québécois, 479 770 doivent consacrer plus que la norme de 30 % de leur revenu pour se loger, dont 227 875 plus de 50 %. L’organisme constate que la situation est pire que lors du recensement de 2006, alors que ces chiffres étaient respectivement de 448 835 et de 203 085. C’est dorénavant 37 % des locataires du Québec qui paient plus de 30 % de leur revenu en loyer et 17 % plus de 50 %.
Voici le nombre et le pourcentage de ménages locataires en difficulté, selon la région métropolitaine.
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Le coût des loyers est en cause
Le FRAPRU considère que c’est la hausse du coût des logements qui explique l’augmentation du nombre de ménages éprouvant un problème d’incapacité de payer. Ainsi, le loyer médian payé par les ménages locataires est maintenant de 643 $ à l’échelle du Québec, ce qui représente une augmentation de 14% si on le compare aux chiffres du recensement de 2006 et de 30 % si on remonte jusqu’en 2001. Notons que le revenu médian des ménages locataires a augmenté de 9 % depuis 2006 et de 23 % depuis 2001 au Québec.
C’est à Gatineau où le loyer médian était le plus élevé lors de l’Enquête de 2011, soit 731 $. Il était de 694 $ à Montréal, de 655 $ à Québec, de 583 à Sherbrooke et de 532 $ à Trois-Rivières et Saguenay. C’est dans la région de Québec où le loyer a le plus augmenté depuis le recensement de 2006, avec 15 %. Gatineau suit avec 14 %.
Est-ce fiable ?
Même si le FRAPRU considère que le questionnaire long obligatoire en place lors des recensements précédents représentait un bien meilleur instrument que l’Enquête actuelle, il estime que le taux de réponse (autour de 80 %) sur le logement et le revenu rend tout de même les données fiables, au moins à l’échelle du Québec, dans les régions métropolitaines et les grandes villes.
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