Voici une lettre d'opinion que je vous invite à lire
Le premier ministre Justin Trudeau avait promis que les élections de 2015 soient les dernières organisées selon le mode de scrutin majoritaire uninominal à un tour.
Un vrai premier ministre n'aurait pas renié sa promesse
Publié le 02 février 2017 à 18h45
Comment se présente un «vrai» dirigeant de pays pour moi? Tout d'abord un «vrai» premier ministre, lorsqu'il prend la décision de faire des réformes dans les institutions, c'est parce qu'il a bien saisi les enjeux de valeurs pour son parti et pour la gouvernance du pays. Il prend acte des gains et préjudices possibles et il a le courage de communiquer son choix en expliquant à ses commettants ce que le changement qu'il souhaite amener offre de plus-value et de pertes pour les uns et les autres.
Monsieur le premier ministre Trudeau l'a-t-il fait? Non, il a mentionné une intention sans annoncer les enjeux de valeurs au peuple. Le vrai gouvernant désigne des ministres qui seront en mesure de maîtriser les enjeux, de faire cheminer le dossier à travers les méandres des consultations, des groupes de pression et des législations de toutes sortes dans un temps imparti. Justin Trudeau l'a-t-il fait? Non, il a choisi des ministres ayant peu d'expérience pour ce dossier.
Le vrai gouvernant saura écouter et faire confiance au peuple à qui il fait appel et aux comités qui délibéreront en essayant de tenir compte des points de vue du plus grand nombre. Par l'intermédiaire de sa ministre, Justin Trudeau a dit que son gouvernement n'avait pas entendu la valeur exprimée que chaque voix doit compter. Les citoyennes et citoyens lors des consultations du comité ERRE ont pourtant dit majoritairement qu'ils souhaitaient un mode de scrutin de type proportionnel.
Le vrai dirigeant saura ajuster son point de vue sur cette réforme tout en tenant le cap sur le mandat qu'il s'est donné parce qu'il est cohérent avec sa vision de départ et que son analyse de situation était juste et fondée. Que fait maintenant monsieur Trudeau? Il déclare qu'il n'y a pas de consensus.
Le vrai dirigeant expliquera les exigences que demande pour chacune et chacun cette réforme et offrira le soutien nécessaire à l'intégration des mécanismes de transformation. M. Trudeau, lui, se replie. À moins de situations qui bouleversent fondamentalement les données du contexte, le vrai gouvernant ne fait pas marche arrière devant son objectif. Que fait maintenant monsieur Trudeau? Il recule. Quelle tristesse pour nous...
Être un vrai dirigeant de pays, c'est exigeant. Il faut une grande dose de sagacité, de rigueur et de courage. Tromper la confiance du peuple est une offense.
Non, M. le premier ministre Trudeau n'est pas à la hauteur de ce que je souhaite comme gouvernant. Ce que nous attendons de lui c'est de la cohérence entre les paroles et les actes, et il a promis une réforme de ce mode de scrutin dépassé et inéquitable pour les citoyennes et citoyens.
Marie-Claude Bertrand, Montréal
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www.lapresse.ca/le-soleil/un-vrai-premier-ministre-naurait-pas-renie-sa-promesse.php
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