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Le sionisme, c’est l’apartheid et même pire encore
Parfois, se confronter à la vérité sans artifices est choquant, mais aussi éclairant.
L'historien israélien Benny Morris a été, hélas, juste quand il a conclu que « Les déplacements étaient inévitables et enchâssés dans le sionisme parce qu'il cherchait à transformer une terre qui était « arabe » en un État juif et qu'un État juif n'aurait pu surgir sans une déportation à grande échelle de la population arabe ».
Je crois que tous les sionistes le savent, même s'ils n'ont pas examiné scrupuleusement l'histoire du sionisme comme Morris et beaucoup d'autres l'ont fait. Ils le savent parce que leur logique leur dit qu'ils ne doivent pas inverser les résultats de ce nettoyage ethnique (qui a eu lieu en différentes vagues, principalement en 1948, 1967, dans les années suivants et actuellement), car cela mettrait en danger l'état «juif et démocratique»; c'est un «must» pour eux.
Tout ce qui résulte de cette logique est une amplification de celle-ci. Comment faire face aux dépossédés, comment les emprisonner, comment faire face à leur «agression et violence»?
C'était le défunt général Rafael Eitan qui a déclaré en 1983, alors qu'il était chef d'état-major, que «Lorsque nous aurons colonisé les terres, tout ce que les Arabes pourront faire, ce sera de se déplacer de gauche à droite comme des coquerelles droguées dans une bouteille.» Eitan s’est par la suite impliqué en politique et a occupé divers bureaux ministériels, y compris celui du vice-premier ministre sous Benjamin Netanyahu, de 1996 à 1999.
Alors, tout ce qui importe c’est de savoir comment traiter les «coquerelles ivres» après le fait, lorsque le sort des dépossédés est scellé. On ne peut pas embellir ce fait, bien que les «sionistes libéraux» essaient de le faire. C'est tout simplement une logique simple et horrible.
La raison pour laquelle de nombreux éminents Sud-Africains et des intellectuels, incluant des juifs et Israéliens, ont décrié la politique israélienne comme étant pire que l'apartheid sud-africain:
• John Dugard, professeur de droit sud-africain et ancien Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens, a rédigé un rapport à l’Assemblée générale des Nations Unies en 2004 selon lequel le régime d’apartheid israélien est « pire que celui qui existait en Afrique du Sud. » Au bout d’une dizaine d’années, Dugard considérait les crimes israéliens comme « infiniment pires que ceux commis par le régime d’apartheid en Afrique du Sud ».
• Baleka Mbete, présidente du Congrès national africain, a déclaré en 2012 que le régime israélien est « bien pire que l’apartheid Afrique du Sud ».
• Yitzhak Laor, écrivain et journaliste israélien (correspondant du journal Haaretz) a écrit en 2009 que l’apartheid d’Israël est non seulement « pire », mais aussi « plus impitoyable ».
• Noam Chomsky a déclaré en 2014 qu’il est « bien pire que l’apartheid ».
• Desmond Tutu a déclaré en 2014 qu’il « équivaut à un système d’apartheid ».
Certes, beaucoup de ces dénonciations se limitent au système d’apartheid en lien à l’occupation israélienne de 1967, et sans cette dérive, sous l’orthodoxie, que si ce n’était pas le cas, tout rentrerait dans l’ordre. Cela repose sur l’idée qu’avant et en dehors du paradigme de l’occupation de 1967, Israël est après tout une « démocratie ». Mais cette dénonciation limitée s’avère une approche conceptuelle « entourée d’un mur », tout comme les diverses « barrières de sécurité » d’Israël.
Pourtant, nous devons voir au-delà de ce mur. Qui édicte cet apartheid? N’est-ce pas l’État derrière le mur qui en contrôle les deux côtés du mur?
L’apartheid existe également de l’autre côté du mur, dans ce qu’on appelle souvent « l’Israël respectable » : Les citoyens palestiniens d’Israël ne sont pas des citoyens égaux. Ils sont soumis à une cinquantaine de lois discriminatoires, sans parler du nettoyage ethnique occasionnel. Leurs frères et sœurs dépossédés sont tenus à l’écart par le sionisme, et ce n’est pas un problème datant de 1967, mais bien de 1948. Même l’ancien correspondant israélien, Jodi Rudoren, a admis récemment (mais pas dans les pages du Times, Dieu l’interdit) que le traitement israélien des Palestiniens ressemble « à beaucoup à de l’apartheid » et cela non seulement dans les territoires occupés de 1967.
Les encenseurs israéliens se réfèrent souvent aux « Arabes israéliens » en tant que minorité qui, après tout, bénéficie d’une certaine protection civile, dans une région où de telles protections ne sont pas toujours présentes. Mais cet argument est faux en plusieurs aspects. Tout d’abord, ils sont une minorité parce que la majorité d’entre eux a subi un nettoyage ethnique. Deuxièmement, ils ne sont pas égaux devant la loi, et ils ne peuvent l’être, en raison du caractère racial intrinsèque d’Israël en tant qu’État juif.
Troisièmement, bien qu’ils soient le groupe le mieux nanti du peuple palestinien, cela ne veut pas dire qu’ils représentent la majorité du peuple palestinien, ou qu’Israël devrait être toléré pour ses politiques ouvertement génocidaires (à Gaza), uniquement parce qu’il traite mieux certains Palestiniens. Un bourreau de la prison n’est pas moins tortionnaire parce qu’il traite bien quelques prisonniers.
Comme je l’ai écrit dans mon premier article, il n’y a pas vraiment une grande différence entre l’occupation israélienne de 1948 et celle de 1967, et comme j’ai écrit plus récemment, cette occupation est tout simplement « ce que nous faisons. » Israël n’est autre chose qu’un « occupant » depuis le début, et cela implique la notion, que « l’occupation » est un terme trop limité pour décrire le paradigme de l’apartheid d’Israël. L’« occupation » n’est pas un problème limité ou temporaire de 1967. C’est un problème sioniste. L’occupation c’est l’apartheid parce que l’occupation est ce qu’est Israël, et c’est manifestement une affaire sioniste.
Et tout cela est dû au fait qu’en retournant à l’appréciation de Morris, l’apartheid israélien provient de sa nature « colonialiste ». Et c’est pire qu’en Afrique du Sud, parce que c’est une entreprise qui a cherché et cherche toujours à réduire essentiellement la présence des Palestiniens autochtones à des quantités négligeables, plutôt que de les exploiter comme main-d’œuvre bon marché.
Comme le célèbre écrivain américain Ben Ehrenreich l’a récemment déclaré, « Je pense que les tentatives pour effacer un peuple, le faire disparaître, effacer son histoire, suivent une logique qui ne peut être autre que génocidaire ».
Nous voyons ainsi non seulement que l’apartheid, mais aussi le génocide, se discerne au cours des 7 dernières décennies. C’est si indéniable, que beaucoup peinent à l’imaginer et se réfugient dans une apologique qui revient à : « Il ne faut pas exagérer. »
Mais cette logique est terriblement sobre. Nous parlons des deux crimes contre l’humanité les plus graves : l’apartheid et le génocide. Et ils sont tous deux commis au nom du sionisme.
Jonathan Ofir est un musicien israélien, chef d’orchestre et blogueur/écrivain basé au Danemark.
Adapté de: mondoweiss.net/2017/08/zionism-apartheid-worse/?utm_source=Mondoweiss+List&utm_campaign=69e2519279-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_b86bace129-69e2519279-378298841&mc_cid=69e2519279&mc_eid=67fea7e0f5
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