Francis Lagacé nous parle de l'abérence
qu'on peut voir dans notre société.
Marre de compter!
25 février 2013
Mercredi soir dernier, j'étais devant l'édifice de la Commission scolaire de Montréal afin de réclamer avec le collectif Éducation sans frontières l'accès à l'école pour les enfants des sans papiers.
Un commissaire qui passait et à qui j'expliquais la cause m'a demandé si nous savions quels étaient les coûts d'une telle demande. Je lui répliquai que l'on ne posait pas telle question à quelqu'un qui se présente à l'hôpital et qu'on ne devait pas le faire non plus pour tout droit fondamental.
Il ne s'agit pas ici de fournir gratuitement des pastilles contre la toux à la population entière. Il s'agit simplement de remplir la mission normale de l'État et de permettre l'accès à l'éducation à tout enfant comme nous y sommes engagés par le Pacte international sur les droits sociaux, économiques et culturels.
Quand il s'agit d'un droit fondamental, on ne se demande pas combien ça coûte, mais on s'organise pour le réaliser. À moins qu'on demande à la population de faire moins d'enfants pour qu'il y en ait moins au total dans les écoles?
Hier, j'étais devant les locaux de l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal en appui aux sages-femmes qui demandent entre autres que la rémunération pour leurs heures de garde soit raisonnable. Alors que les infirmières ont droit à une heure de salaire payée pour chaque tranche de 8 heures de garde, les sages-femmes ne sont payées que 1$ par heure de garde, soit moins que le salaire minimum d'une heure pour 8 heures de garde. Et on veut nous faire croire que c'est cela qui va déséquilibrer le budget du Québec?
Ah oui, j'oubliais, il faut respecter le déficit zéro. Il faut tout compter parce qu'on «n'a pas les moyens». Et il faut faire des règles différentes pour les «eux» contre les «nous» pour les «elles» contre les «autres». Souvent compter empêche de réfléchir.
LAGACÉ Francis
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