vendredi 25 août 2017

Australie : Campagne contre les diamants israéliens entachés de sang


Bravo aux militants BDS australiens



Australie : Campagne contre les diamants israéliens entachés de sang

24 août 2017

Etant donné la tenue prochaine en Australie de réunions plénières du "Kimbertly Process", le système de régulation concernant les diamants, les militants BDS australiens se mobilisent pour exiger que le concept de "diamants provenant de zones de conflits" inclue les diamants exportés par Israel.

"Nous avons mis en place un système d’envoi de messages à notre ministre des Affaires étrangères, Julie Bishop, qui va assister aux réunions du Processus de Kimberley à la fin octobre. Nul besoin d’être australien pour lui envoyer un message : Hashtag #israellyblooddiamonds

Nous nous mobilisons également en ville, auprès de la population et des commerçants", indique Margaret Cassar, l’une des responsables de l’association des Amis australiens de la Palestine à Adelaïde(AFOPA)

www.afopa.com.au/israels-blood-diamonds

Depuis plusieurs années une campagne internationale souligne que les diamants exportés par Israel, et dont les bénéfices alimentent l’armée d’occupation, doivent cesser d’échapper à la catégorie des "Blood Diamonds" (Diamants entâchés de sang), mis en quarantaine parce qu’ils proviennent de "zones de conflit".


Les diamants représentent 30% des produits d’exportation manufacturés par Israel, d’une valeur estimée à au moins 22 milliards de dollars en 2011.

"Globalement l’industrie israélienne du diamant, procure un milliard de dollars par an aux industries militaire et de la sécurité israéliennes... Chaque fois que l’on achète un diamant qui a été exporté d’Israël, une partie de cet argent converge vers l’industrie militaire israélienne donc la connexion financière est parfaitement claire », explique l’économiste Shir Hever.

Jusqu’à présent les régulation du Kimberley process ne s’appliquent qu’au diamants bruts, permettant ainsi que les diamants taillés et polis, échappent à toute surveillance.

"Sans les revenus générés par l’industrie des diamants, l’état d’Israël serait obligé de réduire les dépenses militaires et d’augmenter les impôts, comme en 2013 lors d’une chute de 22% en exportations de diamants l’année précédente provoquée par un effondrement des exportations suite à une investigation de fraude", fait remarquer l’analyste britannique Sean Clinton..

"Et les diamantaires israéliens, souligne-t-il, soutiennent la politique de l’extrême-droite israélienne. Le président de la Bourse de Diamants israélien, Shmuel Schnitzer est cité en disant, ’C’est un devoir national de venir en assistance à nos soldats qui luttent sur le front pour défendre l’Etat d’Israël. Je remercie les membres de la bourse pour leur générosité à ce noble but.”

Des membres de la bourse de diamants ont acheté des gilets pare-balles et ont organisé des camions de matériel pour des soldats responsables du massacre de plus de 2300 Palestiniens de Gaza, dont plus de 500 enfants, en 2014, et de la mutilation physique et psychologique de milliers d’entre eux.

"En fait, explique-t-il, l’industrie du diamant s’est dotée de réglements éthiques pour refuser les diamants "entâchés de sang" et provenant de pays qui violent les droits de l’homme : cela s’appelle le Processus de Kimberley. Mais ces règles ne concernent que les diamants bruts et non les diamants taillés, polis. Et l’industrie des bijoux, qui prétend soutenir et promouvoir l’ouverture, la transparence, la traçabilité afin d’éradiquer les abus des droits de l’homme de la chaîne de distribution, n’a en réalité aucun aucun moyen de savoir où le diamant a été travaillé.

Presque chaque produit, des allumettes à la Mercedes, porte une estampille pour indiquer son lieu de fabrication. Ceci permet aux consommateurs de faire des choix raisonnés en ce qui concerne les produits qu’ils achètent. Mais en matière de diamants, Israël craint trop de subir le sort des diamants sud-africains du temps de l’apartheid".

"Les gens et les sociétés impliqués dans l’industrie des bijoux, estime-t-il, devraient suivre l’exemple de milliers de gens dans le monde, y compris des nombreux survivants de l’holocauste et de bien d’autres de tradition juive qui ont protesté et condamné les actions d’Israël, et lancé un appel à l’embargo immédiat sur les diamants en provenance d’Israël ainsi qu’une réforme du Kimberley Process afin que tous les diamants entachés de sang puissent être interdits. Ils devraient écouter l’’Evêque Emérite Desmond Tutu, qui a dit « Ceux qui continuent de faire affaire avec Israël, et qui contribuent ainsi à nourrir un sentiment de « normalité » au sein de la société israélienne, rendent un mauvais service aux peuples d’Israël et de la Palestine. Ils contribuent au maintien d’un statu quo profondément injuste.

Du fait que les juifs aient été traditionnellement très impliqués dans l’industrie des diamants, nombreux sont ceux, aussi bien au sein qu’à l’extérieur de l’industrie, qui sont réticents en ce qui concerne le respect par Israël des normes exigées dans d’autres pays où les revenus générés par les diamants sont utilisés pour financer de grosses violations des droits de l’homme. La peur d’être considéré comme antisémites, et le risque éventuellement dévastateur à l’image de marque si les consommateurs se mettent à associer des diamants aux images grotesques des enfants mutilés à Gaza a abouti à un silence mafieux.

L’industrie des diamants et les bijoutiers se donnent beaucoup de mal pour promouvoir une image positive, romantique des diamants, mais leurs efforts ne sont plus qu’une façade derrière laquelle le commerce en diamants, taillés et polis, fleurit. Sous le voile d’un système discrédité d’autoréglementation, le Kimberley Process Certification Scheme –l’industrie permet l’entrée libre au marché des diamants qui financent les régimes voyous."

(Source : Sean Clinton : www.facebook.com/Israelblooddiamonds)

Manifestation à Londres, lors du Jubilé de la Reine d’Angleterre, contre la firme israélienne Steinmetz, qui travaille les diamants bruts importés d’ Afrique du Sud, et qui a été commanditaire de crimes commis contre des civils de la bande de Gaza, pendant l’opération "Plomb Durci". A l’occasion d’une exposition de bijoux à la Tour de Londres, la campagne "No blood Diamond" indique que cette firme est la "marraine" de la brigade Givati qui a ordonné, en janvier 2009, le massacre de plusieurs dizaines de personnes, dont la famille Samouni. C’est encore cette brigade qui a refusé aux sauveteurs de s’approcher de la maison pendant 4 jours, tirant sur les chauffeurs d’ambulances qui voulaient venir en aide aux hommes, femmes et enfants prisonniers à l’intérieur de la maison. Au bout de 4 jours, quand ils ont enfin été autorisés à entrer dans la maison, ils ont trouvé des enfants traumatisés, enterrés sous les décombres au milieux des cadavres de leurs parents.

La femme sur la photo dit au mégaphone : "Quel effet cela vous ferait d’être ensevelie pendant 4 jours, avec vos enfants, sans boire et sans manger, sous une maison bombardée par la brigade Givati ?"

CAPJPO-EuroPalestine

INFORMATION PRISE ICI

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