Parlons de cet arbre.
Par Sergio de Rosemont
Oui je suis une victime.
Une victime de cette gentrification.
J’étais un arbre, maintenant,…. Je suis mort !
Oui hélas l’endroit où j’avais été planté, où je poussais, nuisait à ce projet gentrifié.
J’étais planté sur la rue Molson entre la rue Masson et cette place Pierre-Falardeau sur ce qui devait devenir le parterre du "Yimby 2".
Toute le long de mon existence, j’ai produit pour vous les humains de l’oxygène.
Hélas à leurs yeux, ma vie, mon existence n’avaient moins de valeur que leurs profits.
Alors on m’a envoyé un bourreau, ( ah c’est vrai pour un arbre on parle d’un émondeur ) pour m’abattre, me tuer, m’assassiner au nom de cette rentabilité, de ces profits, de cette gentrification.
Par la suite, quelques jours plus tard, l’arrondissement a appliqué à la place où j’étais enraciné, où j’ai vécu, une pancarte annonçant qu’ils feraient planter un nouvel arbre pour me remplacer.
C’est le promoteur immobilier qu’il a décidé de ma mort pour ses raisons techniques et c’est aussi lui qui en tire des profits et c’est l’arrondissement ( les contribuables ) qui devront payer pour mon remplaçant, assez spécial n’est-ce pas ?
P.S : La pièce de bois que j’ai utilisé pour créer cette pièce est le seul morceau restant de l’arbre donc je parle dans ce texte.
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