Déclaration d'Amir Khadir suite à
l'imposition de la loi matraque
(texte et point de presse)
Le 22 février 2011
La loi matraque que le gouvernement Charest vient d'imposer sous bâillon pour forcer le retour au travail des avocats de poursuites et des juristes du gouvernement et définir unilatéralement des conditions de travail injustes est tout à fait inacceptable pour Québec solidaire. Une autre situation s'ajoute à tous les motifs qui poussent la population à porter un jugement très sévère sur le gouvernement Charest.
Un gouvernement arrogant qui n'est pas à l'écoute des besoins de sa société devient incapable d'exercer un véritable leadership. Le leadership suppose de faire des choix et poser des gestes basés sur la compréhension de problèmes complexes qui sont devant lui.
Sans leadership, il n'y a pas d'autorité morale. Sans autorité morale, il n'y pas de lien de confiance et de respect. Sans autorité morale, un gouvernement tend à faire des choix érronés et poser des gestes malhabiles et injustes qui vont parfois jusqu'à l'abus de pouvoir et la violation des droits.
En dictature, l'abus de pouvoir c'est la répression et la violence sanglante.
En régime parlementaire, imposer une loi matraque inéquitable et injuste est aussi un abus de pouvoir. Ça témoigne d'un manque désolant d'autorité morale.
Quebec solidaire estime que la responsabilité de cet abus de pouvoir et ses conséquences désastreuses sur l'appareil judiciaire pénal reposent entièrement sur Jean Charest. L'exemple de l'arrogance et du déni des problèmes vient de haut. Et l'erreur que vient de commettre le gouvernement est très grave.
Cela fait plus d'un an que le gouvernement nie la gravité des scandales de corruption dans l'octroi des contrats gouvernementaux. Un an qu'il refuse de faire que la population et tous les acteurs de la société concernés par ce problème lui demandent. Sa seule défense consiste à dire que les criminels, les corrompus, ceux qui font du trafic d'influence par le financement des partis municipaux et du parti libéral, seront poursuivis en justice criminelle.
Or, par cette loi matraque qui méprise ses employés, qui viole la confiance et sape le moral de ses procureurs et de ses juristes le gouvernement affaiblit irrémédiablement son bras judiciaire. À qui profite cette erreur? Qui a intérêt à affronter un système de justice affaiblie, sans moyen et démoralisé? La question était posée par les procureurs. Elle se pose maintenant à tout le monde.
M. Charest vient de proroger la session. Mais il se trompe s’il pense qu’il peut proroger ou suspendre le jugement populaire. Le jugement que porte notre population sur ce gouvernement est sévère et immédiat.
Si Monsieur Charest veut rétablir sa crédibilité désastreusement affaiblie, il doit changer d’attitude, écouter la population qui lui demande une enquête publique sur la corruption. La population lui demande un moratoire sur l’exploitation irréfléchie et désordonnée des ressources naturelles comme les gaz de schiste. La population lui demande de mettre fin aux mesures anti-sociales et inéquitables de son budget qui affectent la classe moyenne et les gens à faible revenu.
Si M. Charest change d’attitude et surtout de trajectoire pour écouter son peuple, il aura notre appui. Autrement, il doit démissioner.
Amir Khadir
Point de presse (vidéo):
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