« Que le PQ joigne les bottines aux babines et qu'il le fasse!»
Amir Khadir
Dans le cas d’une victoire péquiste, Amir Khadir entend prendre ce « Vieux parti » à son propre jeu et exiger une position claire sur la tenue d’un référendum.
Photo : Sébastien Côté
Entrevue avec Amir Khadir : Sortir de l’île
Joëlle Girard, Échos Montréal, mars 2012
Unique élu de Québec solidaire, Amir Khadir ne cache pas sa hâte quant au déclenchement imminent des élections, un éventuel scrutin au cours duquel le député de Mercier compte bien voir son parti rafler plus d'un comté.
«Sur le plan personnel, des élections nécessitent beaucoup d'énergie, donc on n'est pas naturellement enclin à se pit cher là-dedans, mais il y a un besoin pressant qui se fait sentir dans la population, estime d'emblée M. Khadir. Le gouvernement Charest, c'est un gouvernement épuisé.» À cet effet, il évoque un récent sondage selon lequel 72% des Québécois n'approuveraient pas le travail du gouvernement de Jean Charest. Par surcroît, les deux tiers des répondants jugeraient que le premier ministre n'est pas intègre.
Il n'en faut pas plus pour donner au coporte-parole de Québec solidaire bon espoir de voir son parti remporter quelques sièges lors des prochaines élections. «Notre stratégie est partout la même au Québec, on tente de réunir nos meilleurs éléments pour percer partout où on a des chances: Taschereau, Rouyn-Noranda-Témiscamingue et même Sherbrooke. Vous connaissez quelqu'un qui voudrait se présenter dans Mercier? Car moi, j'irais volontiers me présenter dans son comté, à Jean Charest (dans Sherbrooke)», lance-t-il avec aplomb, se disant «très, très confiant» de voir son parti prendre de l'expansion.
C'est qu'Amir Khadir aimerait bien que le prochain scrutin permette à Québec solidaire de faire élire assez de candidats pour être reconnu comme parti politique à l'Assemblée nationale, où il siège depuis 2008 comme député indépendant. «C'est notre objectif et ça s'impose, soutient-il. C'est la raison pour laquelle c'est vraiment nécessaire de tout mettre en œuvre pour aller chercher cinq, six ou sept comtés aux prochaines élections.»
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