mercredi 11 avril 2012

Frais de scolarité : Le gouvernement veut endetter davantage les familles québécoises

Frais de scolarité : Le gouvernement veut endetter davantage les familles québécoises

Le 5 avril 2012

Amir Khadir, député de Québec solidaire, déplore que le gouvernement maintienne la hausse des frais de scolarité et n’offre en retour aux familles québécoises que plus d’endettement et de bureaucratie. Il réagissait aux modifications du régime des prêts et bourses annoncées aujourd’hui.

« On vient d’assister au spectacle surréaliste d’un gouvernement qui se félicite d’offrir l’opportunité aux ménages québécois de s’endetter davantage, a lancé M. Khadir. La classe moyenne croule déjà sous les dettes. L’augmentation des frais de scolarité ne fera qu’empirer cette situation. Les mesures annoncées touchant les prêts et bourses ne sont que des pansements qui ne régleront pas l’hémorragie que le gouvernement a lui-même provoquée. Ce qu’il propose est un mirage. »

Des choix idéologiques

La ministre de l’Éducation et le ministre des Finances ont annoncé ce matin qu’ils élargissaient le programme de prêt et bourse et instaureraient un système de remboursement proportionnel aux revenus (RPR) sur les prêts étudiants. Par contre, le gouvernement maintient la hausse de 1 625 dollars des frais de scolarité.

Le député solidaire note que le gouvernement a trouvé de l’argent pour financer les changements annoncés au système de prêts et bourses à même le budget des universités. « Si le gouvernement estime que de l’argent est disponible, pourquoi ne pas réduire la hausse prévue? demande-t-il. Ça serait plus simple et efficace que de gonfler la bureaucratie du système d’aide financière aux études. J’en conclus que le gouvernement maintient la hausse pour ne pas perdre la face et par choix idéologique. »

Selon le député solidaire, les institutions financières seront les seules gagnantes des changements annoncés. Elles profiteront de plus d’endettement étudiant sans risque, garanti par le gouvernement. « Pendant que leur profits augmentent, la ministre a le culot de demander aux familles québécoise de faire leur juste part », se désole-t-il.

Un plan de sortie de crise

« La ministre voudrait faire croire au Québécois qu’ils n’ont pas le choix, que la hausse décrétée est l’unique solution pour financer adéquatement l’éducation universitaire. Elle crée ce mirage pour défendre une mauvaise décision de son gouvernement qui frappera de plein fouet les familles de la classe moyenne », a déploré le député solidaire.

M. Khadir estime qu’il faut dénouer l’impasse. En conséquence, Québec solidaire présentera la semaine prochaine un plan de sortie de crise qui offrira des options au gouvernement pour qu’il amorce un véritable dialogue avec les étudiants. Ce plan permettra de financer adéquatement le réseau d’éducation sans piger dans la poche des étudiants, sans alourdir le fardeau fiscal des Québécois ou menacer le retour à l’équilibre budgétaire.

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