mardi 28 novembre 2017

Commerce électronique: « Les libéraux se moquent des PME québécoises » - Amir Khadir


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Commerce électronique: « Les libéraux se moquent des PME québécoises » - Amir Khadir 

27 novembre 2017

En ce Cyberlundi, le député de Mercier, Amir Khadir, a tenu à réitérer l’urgence d’agir pour moderniser la fiscalité québécoise et l’adapter à la réalité du commerce électronique.  Accompagné de commerçants de sa circonscription, le député solidaire a rappelé que plusieurs entreprises d’ici devront fermer leurs portes parce que le gouvernement libéral préfère pelleter en avant le problème de concurrence déloyale exercée par les géants du web.

« Carlos Leitao convie le Québec à une magistrale fuite en avant. Malgré ses belles paroles, il n’a rien réglé, il repousse seulement l’action à plus tard. Parions qu’aucune mesure ne sera réellement effective avant la prochaine élection.  M. Leitao n’a pas le droit de berner les commerçants québécois de la sorte, c’est immoral. La pression était forte et M. Leitao a senti qu’il devait trouver une soupape.  Mais sa lettre au gouvernement fédéral n’est ni une solution ni un réel engagement.  C’est simplement une diversion pour répondre à l’indignation généralisée suite à l’affaire Netflix », rappelle Amir Khadir.

Pour le copropriétaire de la librairie le Port de tête, ce Cyberlundi est synonyme de concurrence déloyale effrontée. « Je paye mes impôts, je perçois les taxes de vente comme le demande la loi. J’ai du mal à comprendre que le gouvernement accepte que mes compétiteurs situés à l’étranger me concurrencent de façon si injuste puisqu’eux ne sont pas tenus de remplir les mêmes obligations. Le commerce en ligne ne date pas d’hier, c’est difficile de comprendre pourquoi notre gouvernement n’a toujours pas agi. À défaut d’avoir l’appui du gouvernement, la population peut participer à la solution en faisant ses achats sur les plateformes québécoises de commerce en ligne pour encourager nos commerçants », explique Eric Blackburn.

La directrice générale de la Société de développement du boulevard Saint-Laurent a constaté le désarroi auquel sont confrontés les commerçants de son secteur. « Il devient de plus en plus difficile pour eux de garder la tête hors de l’eau. En plus des emplois qui dépendent de nos entreprises locales, il y a aussi la vitalité de nos quartiers qui est en jeu. Il faut que les règles soient justes pour s’assurer que nos commerces de proximité survivent. Même pour nos entreprises qui vendent leur produit sur le web, elles ne pourront pas s’imposer contre les géants du web si les règles du jeu restent biaisées », soutient Tasha Morizio.

« Est-ce qu’on accepterait que les commerçants du boulevard Saint-Laurent ne payent pas d’impôts et ne perçoivent pas les taxes alors que ceux de l’avenue Mont-Royal sont forcés de le faire sous peine d’accusations pénales et d’amendes?  Non, parce que ça serait un privilège indu.  Pourquoi le gouvernement libéral l’accepte-t-il lorsque le compétiteur est enregistré en Californie ou dans un paradis fiscal? Les libéraux sont réputés être le parti de l’économie, mais ils ne sont pas les alliés des petits entrepreneurs de chez nous.  Les Libéraux se moquent des PME québécoises! Ça ne les intéresse même pas, ils préfèrent les géants comme Bombardier ou Uber à qui ils ne cessent de faire des faveurs », souligne Amir Khadir.

Le commerce électronique a augmenté de 47% dans la dernière année selon les statistiques du Conseil québécois du commerce au détail. En ce Cyberlundi, alors que débute la saison de magasinage du temps des Fêtes, Québec solidaire invite le gouvernement à faire un véritable cadeau aux entreprises québécoises en appelant le projet de loi 997 encadrant le commerce en ligne et visant à assurer l’équité fiscale envers le commerce traditionnel et local. Il s’agit du meilleur moyen de rétablir rapidement une concurrence plus juste et équitable dans ce secteur de l’économie québécoise.

 

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