Loi spéciale dans la construction - Des heures peu glorieuses pour l'Assemblée nationale, juge Québec solidaire
QUÉBEC, le 30 juin 2013 /CNW Telbec/ - Québec solidaire juge que l'Assemblée nationale vit des heures peu glorieuses avec l'adoption d'une loi spéciale pour mettre fin à la grève légale du secteur industrie dans la construction.
« Nous sommes scandalisés par cet affaissement du droit de grève alors que celui-ci est reconnu depuis des dizaines d'années par les lois québécoises. Le gouvernement invoque les nécessités économiques. Chaque fois qu'un syndicat établira un rapport de force avec des patrons d'entreprises, devrons-nous craindre un recours à une loi spéciale par le gouvernement Marois? Voilà une atteinte directe et frontale au droit de grève », déclare Françoise David, députée de Gouin pour Québec solidaire.
Mme David s'oppose aux amendements déposés par les autres partis d'opposition, notamment par le Parti libéral du Québec. Le plus important est celui qui propose que l'article 11 de la loi s'applique seulement pour un an alors que ses dispositions courent sur quatre ans. L'article original reconduit les conventions collectives avec les clauses actuelles et prévoit des augmentations entre 2 et 2.3%. «Un strict minimum » estime-t-elle.
« J'espère que le gouvernement va au moins défendre sa propre loi et les dispositions de l'article 11. Nous serons là pour nous assurer que la convention actuelle soit appliquée durant les quatre prochaines années, sans reculs pour les travailleurs. C'est rigoureusement un plancher en bas duquel un gouvernement ne peut décemment aller! » conclut madame David.
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