dimanche 7 juillet 2013

LES INONDATIONS EN ALBERTA SONT-ELLES UN SIGNE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ?

Le Dr David Suzuki pose une excellente question :



LES INONDATIONS EN ALBERTA SONT-ELLES UN SIGNE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ?

mardi 2 juillet 2013, par Dr David Suzuki

Il ne se passe pas une semaine sans que nous n’entendions des climatologues ou des spécialistes dire : « Il est difficile de lier un événement météorologique particulier avec le réchauffement climatique, mais... ». Cela a été le cas cette semaine alors que les communautés de Calgary et du sud-ouest de l’Alberta ont dû être évacuées face aux précipitations extrêmes et à la montée des eaux.

Le « mais », bien sûr, est que nous savons que la combustion des énergies fossiles et l’injection de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre piégeant la chaleur dans l’atmosphère a pour conséquence une élévation de la température moyenne de surface de la Terre. Ce réchauffement conduit aux changements climatiques, ce qui génère une augmentation des événements extrêmes liés au climat. Ces événements, selon la Déclaration sur l’état du climat mondial en 2012 de l’Organisation météorologique mondiale, incluent, « de grandes vagues de chaleur et des températures extrêmes, des sécheresses et des feux de forêts, des précipitations et des inondations majeures, de fortes chutes de neige et des froids extrêmes ainsi que des cyclones tropicaux ».

Comme le souligne le rapport, « la variabilité naturelle du climat a toujours donné lieu à de tels extrêmes, mais les caractéristiques physiques des phénomènes météorologiques et climatiques sont de plus en plus façonnées par les changements climatiques. »

À bien des égards, les changements climatiques induisent aussi le changement du cycle de l’eau. Pour chaque degré d’augmentation de la température, la capacité de l’atmosphère à retenir l’eau augmente de 7. Des quantités importantes d’eau provenant des glaciers en train de fondre sont libérées alors que l’évaporation des océans, qui recouvrent 70 % de la surface de la Terre, est en augmentation. Dans le même temps, une plus grande instabilité de l’atmosphère et des courants-jets déverse de plus grandes quantités de précipitations et augmente la fréquence des événements extrêmes comme les tornades et les ouragans.

En dépit de ce que nous savons sur les changements climatiques, et malgré le fait que moins de 1 % des scientifiques du climat contestent la recherche dominante au sujet de l’origine humaine du réchauffement, nous voyons encore les organes de presse, l’industrie et d’autres, essayer de nous convaincre que ce n’est pas le cas ou que ce n’est pas une grosse affaire. Nous voyons également les gouvernements refuser d’agir de manière significative.

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