Je remercie Mme.Chantal Hébert pour cet article qui jette un éclairage:
Charte des valeurs : La petite noirceur
Dans le débat qu’il pilote au sujet de sa charte des valeurs et de la laïcité, le gouvernement de Pauline Marois postule que les impressions valent plus cher que les faits.
19 nov. 2013 par Chantal Hébert
Le projet de loi qu’il a soumis à l’Assemblée nationale reflète fidèlement les convictions — apparemment inébranlables — de ses auteurs politiques. Du même coup, il occulte la foule d’objections suscitées par les dispositions les plus controversées de la charte, y compris celles, nombreuses, qui sont étayées par un argumentaire plus étoffé que le sien.
Aux empêcheurs de tourner en rond de tout acabit, Mme Marois et ses ministres se contentent de répliquer que leur charte séduit beaucoup de Québécois. Mais encore…
Après trois mois de discussions, on attend toujours de savoir sur quelles données se fonde la certitude gouvernementale que la laïcité de l’État québécois est à risque au point qu’il faille circonscrire l’exercice d’un droit jugé fondamental à l’échelle de l’Amérique du Nord.
Parmi la soixantaine de gouvernements avec lesquels celui du Québec cohabite sur ce continent, aucun ne privilégie la voie suggérée par le PQ et aucun ne s’en porte plus mal. Aux dernières nouvelles, l’Ontario, où le multiculturalisme est en odeur de sainteté, n’est pas moins laïque que son voisin.
À l’appui de la thèse du gouvernement, la distinction québécoise n’est pas non plus d’un grand secours. Les prescriptions du PQ ne correspondent ni au diagnostic ni aux propositions de la commission Bouchard-Taylor, qui a pourtant étudié la question avec tout le sérieux qu’elle mérite.
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