Entrée en guerre du Canada : Québec solidaire dénonce une opération militaire qui ne résoudra rien

Entrée en guerre du Canada : Québec solidaire dénonce une opération militaire qui ne résoudra rien 

8 octobre 2014

La Chambre des Communes a validé l’entrée en guerre du Canada en Irak malgré un refus des oppositions présentes lors du vote. Pour Québec solidaire, cette guerre va déstabiliser davantage la région et aggravera une situation humanitaire déjà intenable pour les populations civiles.
« Le gouvernement Harper n’a pas démontré que des bombardements étaient une solution pour protéger et assister les populations locales, déjà tant éprouvées.
L’opposition a bien tenté de lui faire entendre raison, mais les Conservateurs s’obstinent à prôner des opérations militaires dévastatrices et très probablement inutiles au regard des objectifs poursuivis en plus de faire preuve d’un entêtement militariste qui lui interdit de considérer toute autre avenue. Il faudra combien de victimes avant que les Conservateurs entendent raison? De plus, le recours à la force n’a pas été autorisé par l’ONU, ce qui rend cette opération illégale », avance Andrés Fontecilla, porte-parole de Québec solidaire.
« Pour Québec solidaire, la guerre constitue toujours la pire des solutions. Les interventions militaires occidentales depuis l’Afghanistan ont dévasté les pays du Proche, du Moyen-Orient et de l’Asie musulmane non-arabe. Ces interventions n’ont fait que dérégler les fragiles équilibres de la région en plus d’avoir alimenté et renforcé les mouvements islamistes et extrémistes. Le Canada, les États-Unis et leurs alliés prétendent vouloir protéger les populations civiles, c’est plutôt le contraire qui se déroule depuis dix ans », poursuit le porte-parole solidaire.
EI, une menace à endiguer autrement que par la guerre
Pour Québec solidaire, le groupe Etat islamique (EI) constitue une menace. Il faut non seulement condamner ses exactions -assassinats, viols et enlèvements de femmes et de fillettes, dévastations- mais aussi tout mettre en uvre pour l’endiguer.
« À l’instar de nombreux experts de la région, nous pensons qu’il serait plus judicieux pour le Canada de militer fortement auprès de ses alliés afin de favoriser une solution politique plutôt que militaire. Celle-ci inclurait par exemple une lutte acharnée au financement de cette organisation terroriste. Surtout, le Canada devrait oeuvrer dans le but de priver le groupe État Islamique, par la diplomatie, de ses soutiens sunnites avec lesquels les puissances occidentales ont des rapports parfois étroits. À la place nous avons droit à des bombardements aveugles qui, une fois de plus, ne feront qu’allonger le nombre des victimes civiles et nourrir l’escalade militaire », conclut Monsieur Fontecilla.