La société civile s’organise contre la culture du viol et les agressions sexuelles.

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La société civile s’organise contre la culture du viol et les agressions sexuelles.

21 octobre 2016

Le campus longueuillois de l’Université de Sherbrooke a été le théâtre d’un événement très important vendredi 21 octobre, le lancement d’un nouveau mouvement social, Québec contre les violences sexuelles. Cette organisation vise à briser l’approche en silos qui caractérise les interventions dans le domaine et à forcer le gouvernement à enfin agir résolument contre ce fléau social.

Québec solidaire Marie-Victorin soutient de tout cœur les objectifs de Québec contre les violences sexuelles, en particulier la demande d’une loi-cadre qui imposerait aux institutions postsecondaires des politiques uniformes et efficaces contre la violence sur les campus. Une loi qui existe pourtant au sud de la frontière, a témoigné Ariane L’Italien, une victime d’abus à l’université américaine de Harvard. Les États-Unis disposent d’une loi nationale offrant protection et recours, ce qui a permis à Mme L’Italien d’obtenir des mesures contre son agresseur, non sans peine cependant. Des mesures qui n’existent pas chez nous, comme le démontre la réaction des autorités de l’Université Laval face aux agressions sexuelles commises sur leur campus.

Québec contre les violences sexuelles réclame également un financement public adéquat des organisations communautaires qui œuvrent en première ligne. Un exemple particulièrement choquant de l’Inaction du gouvernement libéral, le Centre d’intervention en violence et agressions sexuelles de la Montérégie ne reçoit des subventions que pour deux thérapeutes. La thérapie prend une vingtaine de séances à raison de quatre heures par semaine et la liste d’attente est de trois ans pour les hommes qui sont référés par le système de justice ou ceux, nombreux, qui demandent volontairement de l’aide parce qu’ils se sentent sombrer dans l’univers de la violence sexuelle. Le Centre, qui est basé à Saint-Hubert est censé desservir tous les besoins de Sorel… jusqu’à Rigaud !

Québec solidaire Marie-Victorin approuve également une autre demande de Québec contre les violences sexuelles, le retour dans les programmes scolaires du cours d’initiation à la sexualité. La génération des jeunes agresseurs actuels a grandi sans ce cours, il serait temps qu’on prenne la prévention au sérieux. Des programmes doivent être créés dans tous les milieux, y compris, demande cette ONG, à l’Assemblée nationale.

Présente lors du lancement du nouveau mouvement au campus de Longueuil, la députée solidaire Françoise David s’est félicitée du renouveau que représente la naissance de Québec contre les violences sexuelles : «  De voir cette semaine autant de jeunes femmes se solidariser entre elles, assumer un héritage féministe fort, prendre la parole dans l’espace public sur la question de la culture du viol et des agressions sexuelles et lancer ce mouvement aujourd’hui est grandement porteur d’espoir ».

INFORMATION PRISE ICI
quebecsolidaire.net/societe-civile-sorganise-contre-la-culture-du-viol-et-agressions