mardi 27 septembre 2011

Pourquoi vouloir l'Indépendance? Mes aprioris.


Voici un très bon texte de mon ami solidaire Raymond Bégin

Pourquoi vouloir l'Indépendance? Mes aprioris.

Que Faire ?

Question, s'il en ait une, qui bouleversera toujours les esprits révolutionnaires jusqu'à la fin de l'humanité ou l’avènement d'une société sans classe. Dans le cas de la souveraineté au Québec, avec tous les débats qui anime la Gauche-souverainiste (ou souverainiste de gauche ? j'ai crut comprendre que chacun et chacune se devait de ne plus être qu'observateur, mais acteur direct du débat. Les fans de Facebook comme les non-fans ceci dit.

Comme je fais parti de ce dernier groupe, je prends enfin le temps d'écrire quelques aprioris sur ce blog. Répondra qui y verra la pertinence. Je traiterais d'Aprioris puisque, évidement, je ne terminerais pas le débat avec un article et que la question méritera qu'on s'y attarde pendant encore longtemps surement.

Le débat de fond : pourquoi l'Indépendance intéresse-elle la Gauche ?

Parce qu’il ne peut simplement pas en être autrement. D'accord, les expériences d'indépendance nationnale en Afrique particulièrement nous prouves que viser l'Indépendance politique sans avoir de projets souverainistes (donc sociaux) puissants c'est condamner notre peuple à n'être que des ''Nègres blancs d'Amérique''.

Certains trouveront peut-être que je vais déjà trop loin, pourtant, avec toute transparence, cela reflète mon premier apriori que je vous soumets : La Souveraineté ne sera pas un nouvel Acte de Québec; personne ne nous fera de cadeaux.

Si on veut notre souveraineté, il va falloir aller la chercher, et cela n'est possible que par la mobilisation massive du peuple

Québécois qui portera un projet social et révolutionnaire puissant. La souveraineté ne parle pas de chiffre comptable : elle s'adresse aux âmes des Québécois et des Québécoises. En ce sens, il faut savoir adresse directement au Désir social de notre peuple de dépasser son état actuel, son mode de vie actuel, de vouloir se dépasser et aller de l'avant vers une meilleure qualité de vie.

Il s'agit de mon deuxième apriori : pas de question national sans question du ''Bien vivre ensemble''.

Les peuples de Bolivie on su faire converger leurs aspirations jusqu'à réinventer totalement leur Constitution dans laquelle ils mettent noir sur blanc un vœux vide qu'on entend de temps en temps en Amérique du Nord : ''On ne laisse personne derrière''.

Ne pas ''vouloir laisser personne derrière'' veut dire quoi pour le Québec ? Cela pourrait se répondre par une autre question : pourquoi un pauvre voudrait-il l'Indépendance si vous lui expliquez que cela n'améliorera en rien ses conditions de vie objectives ?
Poser la question est alors lui répondre.

''À quoi ressemblerait un Québec renonçant pour de bon à l'indépendance ? À une petite société moche et fracturée.''
- Bock Côté

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/chroniques/

C'est drôle, comme de quoi les idées peuvent être bonne à Droite comme à Gauche et que le problème vient plutôt de leur interprétation et de leur application, je suis d'accord avec cette affirmation. Mon problème étant que c'est justement à cause de la Droite économique et politique qu'on se retrouve avec la crise politique que notre peuple vie présentement. Comment peut-on espérer que les gens reprennent ''confiance en leurs institutions politiques'' si les personnes au pouvoir et dans ces mêmes institutions restent les mêmes ?

C'est comme un mari qui trompe sa femme et qui lui dit : ''je ne recommencerais plus''; avant d'aller la re-tromper encore...

C'est aussi ridicule de penser ça que de penser qu'il y a réel changement pour le peuple égyptien : malgré sa courageuse mobilisation contre un pouvoir corrompu, la machine d'État n'a malheureusement pratiquement pas été changé et les institutions corrompues sont toujours en place.

Comment le peuple égyptien peut-il espérer autre chose que de petites réformes dans ces conditions ? Ce triste constat est effectivement le même pour tous les soulèvements du ''printemps arabes'' : aucun de ses mouvements n'a déboucher sur autres choses que de nouvelles occasions d'affaires pour le Système Monde Capitaliste. Vous avez vu les titres de journaux concernant la Libye ? Les rapaces du pétrole sont déjà au rendez-vous pour la curée... Je suis d'accord avec ceux qui pensent qu'une commission d'enquête sur la construction ne changera rien; de toute façon se n'est pas les fonctionnaires le problème, c'est de notre classe politique d’où vient le problème. Si nous serions réellement dans un régime Démocratique, nos représentants feraient leur mandat : nous représenter; Mais ils semblent plutôt bien plus intéresser à faire plaisir à PKP... À quelques exceptions prêts... ''Du pain et des jeux'' qu'il disait... Ceci nous mène au suivant apriori : pas de Révolution sans ''Parti'' révolutionnaire.

Le ''Parti'' ici fait non pas référence à une institution électoraliste et hiérarchique, mais à une convergence puissante des aspirants et des visionnaires de notre peuple dans des organisations de masse populaire.

Compter sur un parti politique pour faire Faire Faire notre Souveraineté à notre place, c'est se tirer dans le pied dés le départ : demanderiez vous à votre patron de vous dire si vous êtes suffisamment productif ?

Cela c'est matérialiser dans la Gouvernance Souverainiste et dans le Plan Marois : le PQ mettait noir sur blanc, au final, son intention d'avoir intérêt à gouverner une province dans le Canada.

Vouloir transformer une Institution aussi chargé en possibilités alléchantes ''carriéristes'' qu'un État, c'est une course contre la montre pour tout projet social puissant quel qu'il soit : même si vous réussissez à remplacer une majorité de l'appareil d'État par vos propres partisans à votre projet social (Exemple : quand les PQuistes prennent le pouvoir ils nomment des PQuistes comme fonctionnaires...) il y aura toujours une parti de ses mêmes partisans qui trouveront intérêts à faire avorter le projets en question puisqu'ils se retrouveront en nouvelle position ''confortable'' et auront nouvellement intérêts à ce que les choses restent comme au niveau de changements réformistes atteint. Pour les marxistes dans la salle, je fais évidement référence à la monté d'une ''Bureaucratie Rouge'' dans un État avec un nouveau pouvoir socialisant.

''(...) ils doivent réactiver la vieille peur de disparaître qui loge au fond de l'identité québécoise.''
- Bock Côté

Il me semble que cela ne devrait pas me prendre un paragraphe pour vous signaler les dérapages sociales possibles et dangereuses d'une telle affirmation. Oui, le nationalisme chauviniste est justement un parasite qu'il nous faut nous extirper de notre conscience collective; je ne vous rappellerais qu'en même pas toutes les tragédies qu'ils c'est dérouler sur Terre lorsqu'un peuple à voulu s'approprier un Statut social ou|et une fierté populaire contre ou en opposition aux autres peuples. Au contraire, un nouvel apriori est celui-ci : pas de Souveraineté populaire sans solidarité Internationaliste.

Concernant la gangrène Impérialiste et Colonialiste qui semble très implanté en Occident, je vous rappels l'avertissement de Frantz Fannon :la pratique même du colonialiste enferme dans un processus de fascisation le colonisateur.

Cela fait alors plutôt appel à un sentiments qui dépasse le simple ''mutualisme'', il n'y a pas de simple échange donnant-donnant ici, je pense fondamentalement qu'il est clairement possible d'affirmer haut et fort, voir à la face du monde, son sentiments de fierté populaire (de son Histoire, de ses réalisations, de son mode de vie, etc. ) tout en étant enchanté, voir admiratif, des réalisations d’autrui.

Par exemple, voici un drame qui est survenu malheureusement en Colombie il y a peut : Assassinat du père Reinel Restrepo en Colombie, opposant aux minières canadiennes.

http://www.cmaq.net/fr/node/44484

Comme souverainiste\indépendantiste, si on reste de glace devant cela en disant ''c'est le problème des colombiens''; non seulement on se désolidarise d'abord avec nous même, (en quoi notre souveraineté est plus importante que celle du peuple colombien ?) mais on tombe directement dans les pistes idéologiques qui peuvent mener au racisme propre à la droite ( ils ne sont pas comme Nous! À leur place, se ne serait pas pareil pour Nous! ).

Nouvel apriori : un projet d'Indépendance du Québec ne peut alors que se faire en solidarité et en convergence avec les projets sociaux des autres peuples.

À l'image des réussites de convergence des peuples latino-américains et de leur projets d'intégrations économiques régionales; le peuple Québécois ne peut espérer être pleinement souverain s'il ne s’allie pas aux efforts d'émancipation du reste de l'Amérique face à l'Impérialisme (qu'il soit états-uniens, chinois, européens, etc.).

Et ce, n'en déplaise aux chauvinistes qui n'ont pas l'analyse nécessaire pour répondre autrement à ces aprioris que par ''donc tu n'es pas souverainiste!'' C'est vraiment frustrant...

Je reprends donc un apriori cette fois d'un ami :

''Le changement social au Québec ne pourra se faire en vase clos, d'ailleurs l'establishment canadien ne restera jamais impassible devant notre lutte pour l'émancipation sociale. D'où la nécessité d'alliances avec les progressistes canadiens.'' - André Frappier

Voilà justement pourquoi il faut que je vous dise :

Non je n'étais plus membre du Bloc Québécois depuis 2005 environ (j'avais déchiré ma carte du PQ en 2004), après m'être désintéressé de la politique fédérale j'ai commencé à aller aux rencontres de divers groupes socialistes pour ensuite maintenant avoir prit ma carte du NPD depuis déjà le mois de mai dernier.

Oui je suis un souverainiste conséquent, ne serait-ce que par un désir de vouloir convaincre les peuples canadiens qu'on ne fait pas justement une Indépendance contre eux : se sont les élites qui oppriment, exploitent et divisent les peuples.

Le Canada est irréformable non pas parce que les peuples canadiens sont animés par des désirs de réprimer ''l'Autre'', mais bien parce que, à la base, le Canada est une formation| institutions politique qui n'a pas été voulut par les peuples ''fondateurs'' : le Canada n'était qu'une entente entre grands propriétaires fonciers et de financiers des chemins de fer.

En cela, voici un nouvel apriori : pas de souveraineté du Québec sans souveraineté pour les divers peuples habitants le Canada.

Par une telle affirmation, on pourrait facilement m'accuser de vouloir ''morceler'' ou détruire le ''Canada'' (en sous entendant ici que cette institution c'est construite en solidarité entres peuples fondateurs... ); mais il n'en est rien : les expériences d'intégrations régionales et continentales en Amérique Latine, en Europe et dans le reste du monde montre que, de toute façon, un modèle économique qui voudrait plutôt fermer ses frontières serait une grossière erreur.

Face au projet élitiste-canadien bâtissons une nouvelle Communauté des Peuples d'Amérique du Nord ?

Ceci est une idée déjà largement pensée, mais qui n'a jamais été à l'ordre du jour des agendas national-chauvistes ...

Raymond Bégin
22 septembre 2011

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Raymond Bégin et votre hôte Sergio de Rosemont


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Le Cercle Grès de Tenebrum Draco

L'Alcôve deTenebrum-Draco

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