Voici un excellent texte de mon ami solidaire Francis Lagacé
Quelques questions pour les chevaliers de la finance et de l'industrie
Pour alimenter la propagande anti-syndicale, certains vont jusqu'à inventer des sondages qui demandent si les syndicats ne devraient pas dévoiler leurs états financiers. On oublie en posant cette question, que les livres des syndicats sont clairs, ouverts et présentés régulièrement à leurs membres.
Une autre question fort étonnante concerne la présentation des relevés des recettes et dépenses pendant les campagnes de syndicalisation. Tout le monde est pour la vertu, mais on voit mal comment les représentants syndicaux devraient faire des états financiers en dehors des périodes prévues et de promener avec de gros cahiers qui présentent les recettes et les dépenses, mais aussi toutes les décisions d'instance qui les autorisent, parce qu'il ne faut pas oublier que tous les engagements financiers des syndicats sont autorisés par les instances où leurs membres prennent des décisions. S'il faut traîner tous les procès-verbaux de toutes les instances syndicales chaque fois qu'on contacte un éventuel futur membre, ça devient compliqué.
Maintenant, si on jouait à ça avec nos grands financiers et industriels? Si avant toute mise à pied, non pas massive, mais individuelle, on leur demandait de prouver financièrement qu'elle est obligatoire et qu'on n'a pas les ressources pécunières pour garder cette personne?
Si avant toute coupe dans les heures travaillées, non pas générale, mais individuelle, comme cela se fait régulièrement dans le commerce, on demandait de sortir tous les chiffres de la compagnie pour montrer que les revenus sont répartis équitablement entre tous les employés et tous les administrateurs?
Si, avant de justifier des mises à pied par la volonté de rémunérer les actionnaires, on défalquait de la somme à transmettre la part du risque due à la dévaluation des actions en bourse puisqu'elle n'a rien à voir avec la productivité des employés, mais tout au contraire avec les rumeurs et les caprices des gourous qui alimentent ces rumeurs? Et si on versait la différence aux employés?
Avant de hurler au loup, les chevaliers de la finance et de l'industrie ferait bien de se regarder dans le miroir.
SITE OFFICIEL DE FRANCIS LAGACÉ
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