mardi 9 janvier 2018

Arrestation d’un Israélien à la tête d’un réseau de trafic d’organes


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Arrestation d’un Israélien à la tête d’un réseau de trafic d’organes 

8 janvier 2018

Les pratiques de vol d’organes sur des cadavres sans le consentement des familles de défunts, notamment celles de Palestiniens tués par l’armée d’occupation, ne datent pas d’aujourd’hui (1) Les scandales impliquant des Israéliens ont éclaté au grand jour. Mais ce n’est apparemment pas fini.

Un ressortissant israélien soupçonné d’avoir été au Kosovo le cerveau d’un réseau international de trafic d’organes a été arrêté à Chypre."Le suspect dont les initiales sont M.H. a été arrêté il y a quelques jours à Chypre (..) sur la base d’un mandat d’arrêt international", a déclaré à l’AFP un porte-parole de la police kosovare, Baki Kelani.

Selon la presse locale, il s’agit de Moshé Harel, recherché depuis 2010 par le Kosovo et inculpé également en 2015 à Tel-Aviv, avec six autres Israéliens pour leur appartenance présumée à un réseau international de trafic d’organes et de greffes illégales au Kosovo, en Azerbaïdjan, au Sri Lanka et en Turquie.

En 2013, un tribunal européen au Kosovo avait condamné cinq médecins kosovars à des peines allant jusqu’à huit ans de prison pour trafic d’organes au Kosovo, une affaire remontant à 2008 et dont les ramifications se sont étendues à travers l’Europe, l’Amérique du Nord et jusqu’au Proche-Orient.

La Cour suprême du Kosovo a annulé en 2016 ce verdict et ordonné un nouveau procès qui est en cours.

Selon le parquet, plus de 30 prélèvements de reins et transplantations ont été faits illégalement dans la clinique Medicus, près de Pristina, fermée en 2008 lorsque le scandale a éclaté.

Les donneurs, recrutés en Europe ou en Asie centrale, se voyaient promettre chacun quelque 15.000 euros tandis que les receveurs d’organes étaient prêts à débourser chacun jusqu’à 100.000 euros pour une telle intervention chirurgicale, selon la même source.

L’acte de l’accusation désignait également Moshé Harel comme étant le cerveau du réseau, alors qu’un médecin turc, Yusuf Ercin Sonmez, toujours en fuite, était soupçonné d’avoir effectué les greffes d’organes dans la clinique.

Un tribunal spécial composé de juges et de procureurs internationaux, mis en place à la Haye à la suite du "rapport Marty" (2), devrait annoncer prochainement ses premières inculpations.

Source : www.sciencesetavenir.fr/sante/kosovo-trafic-d-organes-un-israelien-arrete-a-chypre_119636

(1) L’affaire avait été révélée par le quotidien suédois Aftonbladet, qui évoquait, d’une part, un scandale récent concernant un réseau international d’achat et vente de rein par des donneurs vivants dirigé par un rabbin américano-israélien et d’autre part des accusations, plus anciennes, émanant de familles de jeunes Palestiniens tués par l’armée israélienne, dont les cadavres étaient revenus mutilés de la morgue israélienne.
www.europalestine.com/spip.php?article12443
www.europalestine.com/spip.php?article4599
www.europalestine.com/spip.php?article4933
En novembre 2015, l’ambassadeur de Palestine aux Nations-Unies Riyad Mansour accusait les autorités israéliennes d’avoir prélevé des organes, sans bien entendu le consentement des proches, sur les corps des Palestiniens tués par l’armée d’occupation.


Dans une lettre adressée au Secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-Moon, Mansour précisait que plusieurs des corps finalement rendus aux familles palestiniennes « étaient dépourvus de cornées et autres organes », indique l’agence Reuters. « Ce qui confirme », poursuit le diplomate palestinien, « des rapports antérieurs sur cette pratique de prélèvements d’organes par l’armée d’occupation ».

www.europalestine.com/spip.php?article11167

La pratique, en tout cas passée, de charcutage des morts –notamment palestiniens – par des médecins militaires et civils israéliens est un phénomène avéré.

(2) rapporteur du Conseil de l’Europe, Dick Marty

CAPJPO-EuroPalestine

 

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