lundi 15 septembre 2025

Parti pour un entretien d’embauche, séduit par des vitraux

 

Laissons la parole à Francis

Parti pour un entretien d’embauche, séduit par des vitraux

 

14 septembre 2025

C’était en 1982. Au mois de mai ou pendant l’été ? Je ne sais. Je me rendais à une entrevue d’embauche pour une compagnie américaine qui donnait des cours de français en Nouvelle-Angleterre. Un poste s’était ouvert pour l’automne à venir. J’habitais Sherbrooke à l’époque. On m’avait donné rendez-vous dans des bureaux du centre-ville de Montréal. Rue Crescent, Stanley, Peel, tous les bureaux se ressemblent.

Je me souviens que c’était la première fois que je me rendais à Montréal avec ma voiture, une immense Dodge Polara de 1973, couleur butterscotch, que la plupart de mes amis appelleront « le bateau ». J’ai été assez impressionné en franchissant le pont Victoria parce qu’en regardant à côté de l’auto, on voyait le fleuve sous la chaussée grillagée de fer. Les pneus faisaient un vrombissement spécial.

Je ne me souviens pas beaucoup de l’entrevue, à part la finale qui a été décisive. La représentante de la DRH m’a demandé quelle était ma qualité principale. J’ai répondu « la franchise ». Vous pouvez être certaine de savoir ce que je pense quand vous me poserez une question. « Très bien, opina-t-elle. »

Ensuite, elle me demanda quel était mon principal défaut. J’ai répondu « la franchise ». « Mais la franchise n’est pas un défaut, reprit-elle. » Je repartis : Eh bien, si dans six mois ou deux ans, vous commettez un manquement à l’éthique ou aux droits des personnes que vous employez, je vous dénoncerai. Elle se rembrunit d’une façon qui ne laissait aucun doute sur cette éventualité. Je continuai : Et maintenant, nous savons tous deux pourquoi je n’aurai pas le poste. Je me levai et partis.

Il faisait beau, l’air était bon et le ciel était d’un bleu presque cobalt. J’avisai un café sur la rue Crescent et me ruinai en prenant deux espressos de suite (plus de 5 $ avant pourboire, on était en 82, bon sang !), choix que j’allais aussi regretter la nuit suivante avec mon pouls surexcité et mon incapacité à dormir.

Avant de rentrer, comme je n’étais pas loin, je me rendis au Musée des Beaux-Arts, ma première visite. Je passai du temps à admirer la collection permanente. En sortant, j’aperçus l’église Erskine and American. J’y entrai et découvris de magnifiques vitraux qui représentaient les saints et la passion de manière très moderne, dans un style début du XXe siècle, qui préfigurait l’Art déco. J’apprendrais plus tard qu’ils étaient de Tiffany.

Dans les années qui suivirent, outre au Jardin botanique et au marché Jean-Talon, j’envoyais tous les touristes vers cette église à cause de ses vitraux remarquables. Je continuais encore à y diriger les visiteurs après 2004, dans mon ignorance que l’église était fermée.

Je n’avais jamais revu les vitraux depuis 1982, et je ne cessais de dire à mon amoureux que je devrais l’emmener voir ça. Pourquoi je ne l’avais jamais fait, je ne sais. Il y a de ces choses qu’on se promet et qu’on retarde indéfiniment.

Quand nous les avons enfin vus ensemble, c’était en 2010 au Musée du Luxembourg à Paris, où ils attendaient, après leur restauration, d’être réinstallés aux fenêtres du bâtiment désaffecté acquis par le Musée des Beaux-Arts de Montréal (MBAM). C’est ainsi que j’appris la fermeture de l’église.

Aujourd’hui, dans ce pavillon du MBAM, l’intérieur de l’église porte le nom de salle Bourgie. L’acoustique y est parfaite. On y donne des concerts que nous avons eu grand plaisir à entendre. Chaque fois, on a pris le temps d’admirer ces vitraux qui réjouissent notre vue et ma mémoire.

LAGACÉ, Francis

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SITE DE FRANCIS LAGACÉ
www.francislagace.org

lundi 8 septembre 2025

Dans chaque regard il y a une histoire



 

Mon plus récent poème

Dans chaque regard il y a une histoire

 

Par Sergio de Rosemont

Dans chaque regard il y a une histoire.

Chaque individu, si on regarde dans son regard, au plus profond de ses yeux.

Au plus profond de son âme, il y a une histoire.

Oui, derrière chaque regard que vous croisez, il y a une histoire.

Quelque fois cette histoire est très heureuse.

Quelque fois, elle est très malheureuse.

Et trop souvent, elle est malheureuse.

Et il ne faut pas se fier aux apparence.

Parfois quelqu’un peut nous paraître heureux et pourtant, et pourtant, si on pouvait voir dans son for intérieur, nous y découvrirait un malheur intense.

Avoir le cœur dans des ténèbres intérieures.

Des ténèbres qui parfois peuvent avoir été créés par une enfance problématique.

Mais souvent, aussi, ces ténèbres intérieures peuvent être dû à une désillusion, à une trahison ou à une tromperie.

Mais aussi et trop souvent, ces ténèbres intérieures sont dû aux préjugés sociaux, au racisme, à la xénophobie, au sexisme, à l’homophobie, à la transphobie ainsi qu’à l’ensemble des autres discriminations.

Oui si vous préférez toutes les formes de "Non acceptations" de la différence.

Méfiez-vous des apparences.

Parfois quelqu’un peut paraître heureux et pourtant dans son for intérieur, c’est un enfer au cœur de son âme !

dimanche 7 septembre 2025

THOR

 

Mon plus récent tableau

THOR

 

Par Sergio de Rosemont

Tableau créé à partir du recyclage d'un petit marteau de Thor en jouet.

Photo du 05 septembre 2025

 

mardi 26 août 2025

Chaque geste

 

Mon plus récent tableau

Chaque geste 

 

Par Sergio de Rosemont

Chaque geste que nous faisons, change l'avenir.

Photo du 19 août 2025

mercredi 20 août 2025

Pensée d'Aristote

 

Mon plus récent tableau

Pensée d'Aristote

 

Par Sergio de Rosemont

La mémoire est le scribe de l'âme.

Photo du 19 août 2025

lundi 11 août 2025

Isolé sur son cell

 

Voici ma réflexion que je partage avec vous

Isolé sur son cell 

 

Par Sergio de Rosemont

Bizarre comme gadget que ce cellulaire.

Un gadget qui vous rapproche de ceux qui vous sont éloignés, mais parfois, qui vous isole de ceux qui sont proches de vous, juste à côté de vous.

Parfois, souvent, il y a des personnes, pas tous heureusement qu’on pourrait croire qu’ils ne vivent que pour et qu’à travers leur cellulaire.

Parfois, on pourrait penser qu’ils vérifient leur cellulaire 2 500 fois par jour.

Non pas du tout ils ne le vérifient qu’une seule fois par jour, sauf que cette fois peut durer 16 heures.

16 heures soit le nombre d’heures où ils sont censés être en état d’éveil.

Traverser la rue tout en n’ayant les yeux que sur le cellulaire.

Parfois, on pourrait croire qu’ils ne peuvent pas prendre un repas ou marcher sur la rue sans avoir le nez dans leur cellulaire.

Pas sur mais dans leur cellulaire.

Des fois, il m’arrive de me demander s’ils sont capables de faire l’amour sans avoir le nez dans leur cellulaire ?

Mais sérieusement, souvent, je me questionne et j’ai l’impression que, depuis l’arrivée des téléphones dits intelligents, ces appareils, ces téléphones ne seraient-ce ils pas une technologie de contrôle des masses ?

Peut-être l’une des raisons pour laquelle je n’ai pas de téléphone dit intelligent et que je préfère me contenter d’un téléphone cellulaire traditionnel pliant, que pour me dépanner.

Et oui, n’est-ce pas magnifique, vous n’avez plus besoin de penser, votre cellulaire le fait à votre place.

Désolé, mais je préfère penser par moi-même !

En terminant, je serais curieux de voir ce que George Orwell en penserait de ce téléphone cellulaire dit intelligent ?

jeudi 31 juillet 2025

Le Mur du Destin

 

Mon plus récent tableau

Le Mur du Destin 

 

Par Sergio de Rosemont

Ce mur du destin qui nous est imposé par cette vie.

Et si ce mur serait un peu comme un miroir ?

Mais un miroir fracassé, avec des fragments brillants et d’autres comme embrouillés.

Et que voit-on dans ce miroir, dans ce mur ?

Soi-même.

Jusqu’à quel point nous est-il imposé ?

Et si nous avions un mot à dire ?

Et si nous pouvions influencer notre destin ?

Et si nous avions un certain contrôle sur lui ?

Et s’il suffisait que d’y croire ?

De simplement accepter l’idée que nous pouvons.

De croire en nous !

Photo du 29 juillet 2025

mercredi 30 juillet 2025

GAP, un nom approprié ?

 

Laissons la parole à Francis

GAP, un nom approprié ?

 

29 juillet 2025

Le Guichet d’accès à la première ligne (GAP) du système de santé est censé simplifier la vie des personnes qui n’ont pas de médecin de famille. Il s’avère fort compliqué pour une personne âgée, surtout si elle n’a pas d’ordinateur.

Il faut d’abord attendre longtemps au téléphone avant de pouvoir parler à quelqu’un pour lui expliquer son problème. Il y a ensuite un questionnaire avec des choix de réponses, dont la bonne réponse ne figure pas toujours dans la liste. Parfois, il faut répondre par oui ou par non à une question dont la bonne réponse serait des fois oui, des fois non.

Après avoir passé par ce filtre éprouvant, on est mis sur une liste d’attente pour recevoir un autre appel afin de décider du rendez-vous. Pour cet autre appel, gare à vous si vous n’avez pas de cellulaire, car si vous avez le malheur de ne pas être à la maison ou d’être aux toilettes au moment où l’on vous appelle, on clôt l’appel et on enclenche le premier tour d’un décompte de trois. Il vous reste deux chances parce qu’après trois appels infructueux, on annule votre demande et il faut tout recommencer à partir de zéro.

Si vous avez la chance de recevoir l’appel, il faut choisir l’option « accepter l’appel ». On vous met alors en attente. Quand, enfin, on daigne vous parler, on vous fait repasser par toutes les étapes de la première fois avec le même questionnaire incongru.

Tout cela est exaspérant même si vous avez un téléphone cellulaire.

Mais ces embêtements ne sont pas le seul défaut du système.

En effet, le GAP ne peut traiter qu’un seul problème à la fois. Si vous avez mal à l’épaule gauche et au pied droit, quand vous avez un médecin de famille, vous prenez rendez-vous avec lui et vous lui parlez de l’ensemble de votre situation : votre douleur à l’épaule gauche et celle au pied droit.

Mais pour le GAP, il vous faudra deux rendez-vous et donc faire deux fois ce processus pénible. Ajoutez ça à toutes les embûches du système et vous avez une idée de la croisade qu’il vous faudra entreprendre.

En outre, si le rendez-vous qu’on vous propose coïncide avec un autre rendez-vous médical, ce qui est quand même fréquent chez les personnes âgées avec de multiples conditions ou encore chez les personnes traitées pour des maladies graves comme le cancer et qui nécessitent un suivi constant, vous répondez en conséquence qu’il est impossible de vous y présenter.

Malgré vos explications, au lieu de vous proposer une autre date, on inscrit dans le système que le rendez-vous est rejeté. Vous devez encore une fois recommencer tout le processus : appel au GAP, attente, questionnaire, attente d’un nouvel appel, stress de ne pas être là quand on vous appelle, attente, répétition du questionnaire.

On vous dit : « Vous comprenez, le système doit accorder le rendez-vous, on doit le passer à quelqu’un d’autre, donc on ne peut pas rester avec vous. »

La programmation informatique se fait à partir d’une série de conditions si, alors. Comment se fait-il que personne n’ait songé dans la conception du système à prévoir que l’on puisse prendre le rendez-vous suivant et mettre le rendez-vous rejeté dans un bassin où pourront puiser les autres intervenant·e·s téléphoniques. Il suffit de transmettre automatiquement une notification à tous les employé·e·s en ligne à ce moment-là, selon laquelle un rendez-vous a été libéré pour l’appel suivant à un autre patient.

Refiler le rendez-vous à l’autre appel et ramasser le suivant pour la personne à qui l’on parle, ce n’est pourtant pas si compliqué. Même la plus insignifiante des applications aujourd’hui disponible fait ce genre de choses. Si un ignorant comme moi est capable de concevoir ça, on se demande ce que valent les programmeurs que le gouvernement engage en sous-traitance. (En fait, poser la question, c’est peut-être y répondre quand on voit comment sont administrés certains autres dossiers.)

«Mind the gap», nous dit-on dans le métro londonien pour nous prévenir de faire attention à l’espace entre le train et le quai. Dans le réseau de santé québécois, le GAP est un fossé dans lequel vont s’abîmer les patients qui ne sont pas calibrés sur mesure pour le système.

LAGACÉ, Francis

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samedi 26 juillet 2025

Quand des solitudes se croisent

 

Mon plus récent poème, aussi ma plus récente réflexion que je partage avec vous

Quand des solitudes se croisent 

 

Par Sergio de Rosemont

Quand des solitudes se croisent tout en demeurant des solitudes.

Elles se croisent, mais sans jamais oser s’adresser à l’autre, car il est un inconnu.

Ces solitudes qui sont seules tout en étant dans une foule.

Vivre dans une ville comptant plus d’un million d’individus et pourtant subir la solitude.

Et même se sentir plus seul que si on était en plein milieu du désert.

Dans une société où le sport à la mode est celui d’envoyer foutre autrui.

Une société où, on méprise ceux qui nous sont différents, ceux qui ne croient pas et ne pensent pas comme nous.

Souvent sans même connaître le voisin de la porte d’en face.

Et parfois, ne connaissant les membres de leur famille qu’en surface.

Des solitudes pour qui avoir des amis, que l’amitié relève du défi.

D’un défi relevant presque de l’impossible.

Des solitudes pour qui avoir une douce moitié ne semble possible que dans le domaine du rêve

Des solitudes qui parfois ont plus d’intimité avec leur chien de compagnie qu’avec leur propre famille.

Et fréquemment, des solitudes qui n’ont même pas d’animal de compagnie pour combler le vide dans leur âme, dans leur cœur.

Parfois, il y a des solitudes pour qui leurs uniques compagnons étant les écureuils et les pigeons sur ces places publiques.

Mais aussi parfois des solitudes, donc leur unique compagne de vie se nomme Folitude.

Une folie due à la solitude et une solitude due à la folie.

Et oui, le charme de cette solitude moderne !

mardi 22 juillet 2025

Hommage à Jean Leclerc

 

Merci à mon ami Yvon

Hommage à Jean Leclerc


Par Sergio de Rosemont

Voici le monument érigé en hommage à Jean Leclerc à Sainte-Pétronile sur l'île d’Orléans, le premier Leclerc à avoir mis le pied en Nouvelle-France avec Jean-Talon.

Donc mon premier ancêtre à avoir mis le pied en Amérique, il était tisserand.

Et en regardant ces 2 photos, j'ai pu donc constater qu'il existe un blason familial pour les Leclerc.

Je tiens à remercier mon ami Yvon, qui a pris le temps lors de son voyage à l'île d'Orléans, de s'arrêter et de photographier ce monument pour moi, pour me faire plaisir.

Merci Yvon.