mardi 30 août 2022

C’est trop ! C’est vraiment trop !

 

Voici mon plus récent tableau en 3D, je vous invite à lire le texte qui vient avec :

C’est trop ! C’est vraiment trop !

Par Sergio de Rosemont

Oui nous sommes dans une société féminicide.

Inutile de le nier, c’est un fait, une réalité.

Oui tous comme société nous nous gargarisons collectivement la voix en disant être contre les féminicides.

Pourtant, qu’avons-nous vraiment fait collectivement pour obliger nos différents niveaux de gouvernement à prendre le problème des féminicides au sérieux et à réellement avoir la volonté et les actions pour combattre ce fléau des féminicides ?

Honnêtement pas grand-chose !

Pourtant n’oublie pas que la prochaine victime d’un féminicide pourrait être ta fille, ta sœur, ta mère ou bien l’élue de ton cœur !

J’avoue que parfois je me pose des questions sur cette société donc hélas je fais partie.

Une société donc le discours officiel et la réalité de ce qui s’y passe sont contradictoires.

Une société qui prétend aimer "La Femme" et qui pourtant ne semble pas se soucier des problèmes d’harcèlements et d’agressions sexuelles envers les femmes.

Dites-moi encore là concrètement qu’a t-il été sérieusement fait pour résoudre ces problèmes à part bien sûr ces condamnations à des sentences bonbon ?

Souvent des sentences qui semblent plus protéger les intérêts des harceleurs et des agresseurs que ceux des victimes.

Encore là toi qui lit ce texte, rappelle-toi que la prochaine victime d’harcèlements ou d’agressions sexuelle pourrait être ta fille, ta sœur, ta mère ou l’élue de ton cœur.

On pourrait penser qu’il est temps d’avoir une profonde réflexion à avoir sur la place de la femme dans notre société.

Personnellement je crois que l’urgence de la situation nous oblige à passer à l’action.

Tous ensemble faisons en sorte que cette société ou "La Femme" y trouvera sa place à égalité avec l’homme et ou elle n’aura pas à craindre pour sa sécurité soit créée.

Tous ensemble obligeons les différents niveaux de gouvernement à travailler à faire en sorte que "La Femme" soit réellement l’égale de l’homme et qu’elle n’est plus à craindre pour sa vie.

Ces femmes, ces victimes, celles qui ont survécu à une tentative de féminicide et celles qui ont subit le harcèlement ou l’agression sexuelle sont comme tenues mains et pieds liés et bâillonnées par notre société.

Oui notre société semble aimer protéger certains privilèges et faire taire celles et ceux qui ont été victimes de ces mêmes privilèges.

Voilà tel est notre si magnifique société !

Un féminicide c’est déjà un de trop !

Une agression sexuelle c’est déjà une de trop !

Oui je suis un homme et c’est moi qui a écrit ce texte et créé ce tableau.

Et ce que j’ai écrit et dessiné est ma pensée.

mercredi 24 août 2022

Ce loup que je suis recommence à connaître le bonheur.

 

Mon plus récent poème :

Ce loup que je suis recommence à connaître le bonheur.

Par Sergio de Rosemont

Je suis né dans une société où je me suis souvent senti comme non accepté.

Oui j’étais désiré de mes parents, mais désiré à quel point ?

Je l’ai jamais vraiment su.

Désiré juste pour répondre à une norme socialo-religieuse, venant peut-être du curé ?

Et oui on m’a donné la vie sans évidemment me demander mon avis.

Lorsque j’étais enfant, j’étais doux de caractère comme avec la douceur de l’agneau.

Et je suis devenu comme le loup.

Et oui je suis passé d’agneau à loup.

On a fait de moi le loup que je suis devenu.

Ce loup qui a appris à mordre.

Ce loup qui a appris à devenir un dragon.

Lorsqu’à la sortie de l’école j’avais à affronter plusieurs autres enfants qui m’attaquaient et cela sans qu’aucun adulte veuille intervenir.

À ce moment-là on participait à la création de ce loup en moi dans mon cœur, dans mon âme.

Lorsqu’à mes 9 ans, lorsqu’on me plaça au Mont-d’Youville, sous prétexte que j’avais des mauvaises notes scolaires alors qu’en réalité la vraie raison était l’alcoolisme de mon père.

Ce Mont-D’Youville que j’ai subis comme si j’y étais en prison, oui c’est moi qui était puni pour l’alcoolisme de mon père.

À ce moment-là on participait à la création de ce loup en moi dans mon cœur, dans mon âme.

Et tout au long de mon enfance et de mon adolescence ce fut le même enfer, à avoir à affronter une gang d’étudiants sur le trottoir ou dans la cour à chaque fois que les cours finissaient et des fois j’avais à me défendre contre 2 ou 3 en même temps.

Pendant toute mon existence j’ai dû me battre pour avoir le droit à ma place.

Qui sait pourquoi, à cause de certains handicapes mineurs que j’avais ou du style particuliers de mes parents ?

Sûrement de là que vient ma combativité.

Et cela même à la fin de mon adolescence, au début de mon âge adulte, où je commençais à militer socialement au "Local Encuentro" (groupe populaire) des années 70s sur la rue St-Olivier dans le Faubourg St-Jean-Baptiste.

Et oui je suis originaire de la ville de Québec.

C’est aussi une période où dans ma vie personnelle j’avais ce que j’appellerais des "Amis Judas" spécialiste dans l’art des coups de couteaux dans le dos.

Ce fut la principale raison qui me fit déménager à Montréal.

J’avoue préférer Montréal à Québec.

J’ai même à quelques reprises tenté de revivre à Québec, désolé je me sens plus à ma place à Montréal, comment dire Montréal m’a adopté et moi j’ai adopté Montréal comme ma ville.

Je me ressens plus comme un montréalais.

Oui c’est vraiment à Montréal que j’ai renais, j’y ai été marié civilement pendant 34 ans.

Elle est tombée dans le coma le soir de son anniversaire de ses 54 ans pour en décéder le lendemain matin.

Son décès m’a fait plonger dans un enfer en moi-même.

Je me souviens de ce regard de la mort.

J’en avais la sensation que mon âme était morte.

Pendant cette période de deuil, j’ai perdu 2 amis précieux que mon état a fait fuir.

Alors que je combattais pour refaire surface, certaines personnes que je croyais être des amis ont tenté d’en tirer avantage.

Malgré mon état mental, j’avais continué à militer, à me battre pour une justice sociale.

J’ai un caractère très combatif et j’ai décidé de l’utiliser pour le combat pour cette justice sociale.

Mais le loup, le dragon qui se trouve dans mon âme recommence à connaître le bonheur car maintenant j’ai trouvé mon âme sœur, mon Ange.

Celle avec qui je partage tous les aspects de ma vie.

Vous savez quand vous avez déjà perdu un être cher à cause d’un décès et que quelques années plus tard une autre âme entre dans votre vie, cette personne en devient ce qui y a de plus précieux pour votre cœur et votre âme.

Oui ce loup que je suis a retrouvé le bonheur.

Oui mon Ange je t’aime !

P.S : Au moment où je terminais ce texte, cela faisait plus de 2 ans et demi que je suis avec mon Ange.

samedi 20 août 2022

Journalisme, syndicalisme et hégémonie culturelle

 

Laissons la parole à Francis

Journalisme, syndicalisme et hégémonie culturelle

17 août 2022

L’annonce récente du passage de l’analyste politique Martine Biron de l’emploi de notre radio publique à candidate de la Coalition avenir Québec (CAQ) est une excellente illustration de la force de l’hégémonie culturelle néolibérale.

Comment une personne qui est chargée d’informer la population de manière rigoureuse sur les enjeux politiques peut-elle se présenter pour un parti antisyndical, inerte en matière d’environnement, soumis aux diktats de la pensée économiste, pour qui « permettre de faire de l’argent » est le maître-mot de toute décision, qui nie le racisme systémique, qui ne comprend de la crise du logement que son aspect ajustement de l’offre à la demande, qui se méfie de l’immigration, qui défend une catholaïcité tournée contre les femmes musulmanes, qui mine le secteur public pour l’accuser ensuite d’être inefficace, sinon parce qu’elle est convaincue de la naturalisation de ces positions et qu’elle n’en voit pas le caractère idéologique affairiste ?

Il est d’ailleurs frappant que les publicités pré-électorales de la CAQ disent textuellement que le parti de François Legault, où l’on pratique le culte du « cheuf », exactement comme autrefois dans l’Union nationale de Maurice Duplessis, n’est pas un parti idéologique, c’est-à-dire le discours d’un parti néolibéral qui se défend bien d’être néolibéral.

À cet égard, il y a beaucoup de points communs entre le pseudo-parti de centre qu’est la CAQ (autrement dit un parti de droite qui se cache) et les divers avatars (En Marche arrière, Ensemble contre tous, Renuisance et autres appellations toutes plus antithétiques les unes que les autres) du pseudo-mouvement de centre du Petit Caporal en polléon français :

— négation du caractère profondément idéologique des pratiques néolibérales ;

— valorisation délirante du privé au détriment du public ;

— antisyndicalisme primaire ;

— gourouisation du chef ;

— psychologisation des problèmes sociaux ;

— collection de candidats affairistes ;

— utilisation de la novlangue ;

— ministres chargés de faciliter la dérogation aux règles environnementales et éthiques ;

— individualisme effréné ;

— préférence pour les primes et les chèques cadeaux qui ne servent qu’une fois plutôt que de bloquer les prix ou d’augmenter les salaires ;

— formation accélérée de type commercial aux futur·e·s enseignant·e·s ;

— mépris de la population tout en flattant la compétition de tous contre chacun ;

— instrumentalisation des immigrants ;

— islamophobie ;

— etc.

L’illusion centriste fonctionne toujours de la même façon : on fait des promesses à gauche et à droite pour ratisser large dans le bassin électoral, puis une fois élu on ne tient que les promesses de droite. La recette est aussi vieille que le monde, mais elle continue à berner les naïfs et naïves de toutes les couleurs ainsi que les volontairement aveugles.

Entre l’usage de la novlangue et la pratique férocement mercantiliste de la politique, tout ce bataillon d’amateurs pressés de se jeter sur l’assiette au beurre ne doute pas un instant de son bon droit, parce que comme le chantait ABBA The Winner Takes It All. Cette conception de la politique comme un jeu où, si les dés roulent pour nous, on n’a de compte à rendre à personne relève de la pensée néolibérale selon laquelle s’enrichir individuellement est le seul but de la vie peu importe les dégâts à l’environnement ou encore aux classes sociales défavorisées.

Les poncifs néolibéraux sont tellement ancrés dans la culture ambiante qu’ils sont, comme je le disais plus haut, naturalisés, c’est-à-dire considérés comme des données de base et non comme le résultat d’une structure de pouvoir. C’est ainsi que dans les médias on ne se demande jamais pourquoi les négociations entre employeurs et syndiqué·e·s traînent. Tout le monde croit naïvement que les patrons font vivre leurs employé·e·s alors que c’est exactement l’inverse. On présente toujours la grève comme quelque chose d’horrible alors que c’est un moyen légal de pression qui fait suite à l’inaction ou aux actions nuisibles du patron.

Quand les dirigeants d’une entreprise décrètent un lock-out, les médias ne présentent pas l’affaire comme un coup contre les employé·e·s, mais quand les syndiqué·e·s annoncent une grève, on parle de « menace » et, si la grève est déclenchée, on parle de « prise d’otages ». La grève n’est pas une menace, c’est un droit chèrement acquis. C’est encore moins une prise d’otages puisque personne n’est retenu, attaché ni menacé. Il ne viendrait à personne l’idée de qualifier le lock-out de barrage destiné à affamer les employé·e·s et, pourtant, il s’agit de priver légalement les syndiqué·e·s de leur gagne-pain.

Si les médias jetaient un éclairage plus cru sur cette disparité dans la façon de concevoir les rapports sociaux, l’hégémonie pourrait commencer à changer. Entre temps, des personnes dont le rôle était pourtant de montrer la réalité joignent une équipe qui travaille contre le bien-être général sans état d’âme puisque ça signifie une amélioration individuelle temporaire de pouvoir ou de richesse pour elles ou pour celles qui leur ressemblent.

Et si des anciens représentants syndicaux se sont joints à l’équipe depuis, c’est exactement le même phénomène qui est à l’œuvre : des personnes dont le rôle était pourtant de défendre l’égalité joignent une équipe qui travaille contre cette égalité sans état d’âme parce qu’on a affaire à des individus qui, confondant le collectif et le social (sujet que j’ai déjà expliqué dans le billet du 26 avril 2022), n’utilisent le poids collectif que pour l’amélioration de leur sort individuel comme l’hégémonie ne cesse de le leur souffler à l’oreille.

Francis Lagacé

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