lundi 24 janvier 2022

Souvent la peur transforme les gens.

 

Voici ma réflexion que je partage avec vous

Souvent la peur transforme les gens.

Par Sergio de Rosemont

Souvent la peur transforme les gens en lâche, en barbare et qui sait peut-être même parfois, fréquemment en facho.

Souvent, trop souvent on oublie que celui qui pense différemment de nous est aussi un, "HUMAIN" tout comme nous.

Souvent parfois, trop souvent ceux qui pensent différemment de nous, comme on aimerait leur imposer le châtiment juste par ce qu’ils osent penser différemment de nous.

Parfois, souvent, trop souvent quand l’autre ose poser une question plusieurs ont tendance à le percevoir comme une attaque ou une insulte alors que peut-être ne cherche t- il simplement qu’à comprendre.

Et parfois certains politiciens, néolibéraux use de cette peur en l'amplifiant afin de monter le peuple contre les minorités les moins nantis les marginalisés simplement question de se faire réélire.

Parfois souvent ils utilisent un problème réel mais en distorsionnent la vérité afin d'y apposer leur autoritarisme.

L’INESS, un institut de trop ?

 

Laissons la parole à Francis

L’INESS, un institut de trop ?

21 janvier 2022

L’Institut national de l’excellence en santé et services sociaux [INESS] a été créé par le gouvernement libéral du Québec en 2011.

Sa mission est de « promouvoir l’excellence clinique et l’utilisation efficace des ressources dans le secteur de la santé et des services sociaux. » Doit-on comprendre que le Ministère de la Santé et des Services sociaux n’aurait pas pour but de faire un travail excellent s’il n’était de cet institut ? Doit-on comprendre qu’il faut une loi pour obliger le monde de la santé à avoir de bonnes pratiques ? Que sinon, les cliniques, hôpitaux, centres de soins et autres agences du Ministère ne songeraient pas à soigner les patients au meilleur de leurs connaissances ?

Plus particulièrement, l’Institut a pour mission :

— d’évaluer les avantages cliniques et les coûts des technologies, des médicaments et des interventions en santé et en services sociaux personnels ;

— d’élaborer des recommandations et des guides de pratique clinique visant l’usage optimal de ces technologies, médicaments et interventions en santé et en services sociaux personnels ;

— de déterminer, dans ses recommandations et guides, les critères à utiliser pour évaluer la performance des services et, le cas échéant, les modalités de mise en oeuvre et de suivi de ceux-ci conformément aux meilleures pratiques de gouvernance clinique. [Extraits de l’article 5 de la Loi sur l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux]

« Évaluer les avantages cliniques et les coûts des technologies, des médicaments et des interventions en santé », n’est-ce pas en soi une mission du Ministère ? Ne devrait-ce pas être la préoccupation de tout le monde qui œuvre dans ce secteur ?

« Évaluer la performance des services », qu’est-ce à dire ? De quelle « performance » parle-t-on ? La rentabilité ? S’assurer que les méthodes sont appropriées ? ou appliquer l’approche lean qui fait la chasse aux temps morts et assure une gestion des flux tendus ?

N’interfère-t-on pas dans les fonctions de l’Institut national de la santé publique [INSPQ], dont la mission est « de faire progresser les connaissances et les compétences, de proposer des stratégies ainsi que des actions intersectorielles susceptibles d'améliorer l'état de santé et le bien-être de la population. » [Extrait de la présentation du site de l’INSPQ]

Le monde de la santé publique est basé sur la collaboration entre les diverses sciences médicales, physique, chimie, pharmacologie et les sciences sociales, urbanisme, démographie, etc. La Santé publique est une discipline universitaire qui dispose de normes rigoureuses déjà reconnues par des organisations comme l’OMS.

Que vient donc faire ici l’excellence, ce concept flou et peu objectif ? On y mettra bien ce qu’on voudra.

Le parallèle est patent avec le concept de gouvernance, une idée floue et fumeuse qui a remplacé les notions pourtant fort claires d’administration dans le domaine privé et de gouvernement pour ce qui est de la puissance publique. D’ailleurs on notera que la mission de l’INESS réfère aux « meilleures pratiques de la gouvernance clinique ». Ça ne s’invente pas.

On lira dans nombre de mes billets, tout le bien qu’il faut penser de la gouvernance, notamment dans le sixième paragraphe de celui intitulé Le masque démocratique tombe.

Comme la gouvernance, en proposant des règles sans rapport avec la philosophie politique, fait oublier la démocratie sur laquelle doit reposer tout gouvernement, l’excellence, sous prétexte de nous offrir du beau, du neuf, du super, dans la lignée des qualité totale et autre optimisation du travail, arrive à faire oublier qu’il existe une séparation entre la recherche scientifique et les décisions politiques pour tout dissoudre dans la soupe de la performance... économique il va sans dire.

Le gouvernement du Québec a fait jouer à l’INSPQ un rôle qui n’était pas le sien en le chargeant par la bouche du Dr Arruda d’expliquer des décisions politiques alors que son rôle est de conseiller sur des bases scientifiques sans cesse en évolution. C’était le placer dès le départ en situation d’échec.

Puis on a fait intervenir l’INESS, auquel on a cédé un rôle qui appartient à la Santé publique. Cette dernière étant discréditée par les valses-hésitations du gouvernement, l’INESS prend du galon.

Le fait que le directeur par intérim de l’INSPQ soit le directeur de l’INESS ne fait que le confirmer.

De la même manière que la gouvernance cherche à gommer la démocratie, il y a fort à craindre qu’on cherche à remplacer la santé publique par le concept flou et fumeux de l’excellence.

Francis Lagacé

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mercredi 12 janvier 2022

Ma 4e dose aux pays pauvres

 

Parlons de doses avec Francis.

Ma 4e dose aux pays pauvres

11 janvier 2022

Il est difficile de se sentir indulgent envers les gouvernements néolibéraux qui ont détruit l’hôpital public et nous accusent aujourd’hui d’engorger les urgences. Il est difficile de trouver des excuses à l’improvisation actuelle au Québec quand on a entendu des médecins réputés dire sur les ondes de la télé publique dès le mois de novembre qu’en se basant sur les études récentes et en lisant les rapports venant d’Europe, on pouvait prévoir que le temps des Fêtes serait un moment où un grand nombre d’éclosions auraient lieu.

Le nationalisme sanitaire installe une compétition entre les États pour être les premiers à disposer d’équipements, de vaccins et de médicaments, ce qui occasionne une grande négligence envers les pays dits « en développement ». Cela aura pour conséquence que les variants ne cesseront d’apparaître et réinstaureront un cycle infernal de nouvelles vagues, puis de vaccination, puis de nouvelles vagues. Ces montagnes russes ne font que fournir des arguments aux complotistes de tout poil.

On connaît pourtant la règle qui devrait être appliquée. L’OMS l’a dit. Il faut vacciner toute la planète, sinon ce sera à recommencer sans arrêt. Les gouvernements occidentaux, qui savent tout cela, ne font pas le geste qui s’impose : lever les brevets sur les vaccins, permettre aux États dits « du Sud » de fabriquer les vaccins à moindre coût.

La confiance de la population s’érode à raison parce que les profits passent encore avant la santé. En tout cas, ce jeu est loin d’être amusant, et j’estime que ma quatrième dose je dois la donner à un·e citoyen·ne des pays pauvres. Peut-être devrions-nous forcer ainsi les gouvernements à laisser le bla-bla pour agir selon des pouvoirs dont ils disposent et qu’ils refusent pourtant d’exercer.

Je sais ce que vous répondrez : que ça ne marche pas comme ça, qu’on ne peut pas transférer la dose que l’on refuse directement à quelqu’un qui en a besoin dans un pays éloigné, que l’on doit négocier avec les autres pays parce qu’on ne peut pas décider tout seul de lever les brevets, que ces pays pauvres n’ont pas les infrastructures pour distribuer rapidement ces vaccins, etc., toutes excellentes excuses pour perpétuer le paternalisme et ne rien faire comme c’est le cas depuis le début.

Mais la question n’est pas là, c’est un geste politique pour vous forcer à commencer quelque part. On peut ne pas attendre après les autres pays, on peut arrêter d’être paternalistes avec les pays pauvres, on peut lever les brevets, on peut demander aux pays pauvres de quoi ils ont besoin, car c’est eux qui le savent. Oui, il faut être les premiers à bouger.

C’est un geste politique pour vous rappeler que vous avez le choix :

— continuer le nationalisme sanitaire accompagné du capitalisme pharmaceutique ;

ou bien

— pratiquer la solidarité internationale pour lever les brevets, coordonner les efforts en lien avec l’OMS et diversifier les approches pour lutter contre la pandémie.

Faute d’effecteur le bon choix, vous nous condamnez à une dose tous les trois mois jusqu’à la fin des temps.

On vous prendra au sérieux quand vous le deviendrez. En attendant, ma quatrième dose, elle va à un pays pauvre.

Francis Lagacé

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