jeudi 31 janvier 2019

Les esquives d'un philosophe du mensonge


Parlons mensonge avec Francis Lagacé


Les esquives d'un philosophe du mensonge 

30 janvier 2019



Le journaliste Jean-François Kahn a publié en 1989 un essai fort intéressant intitulé Esquisse d'une philosophie du mensonge paru chez Flammarion. Il en est hélas devenu la triste illustration et un exemple flagrant de pourquoi sa profession est si largement honnie dans toute la France et la Navarre. S'il distingue bien que le mensonge est absolu et que la vérité n'est toujours que relative, il sait aussi que le mensonge relatif sert à camoufler le mensonge absolu et que le mensonge même absolu peut ne concerner qu'une toute partie de la vérité, c'est pourquoi il est si facile d'aligner des demi-vérités et de mentir par omission ou par restriction mentale.



Depuis l'élection du pantin néolibéral appelé Macron, l'homme de droite est trop heureux de prétendre que le président (avec son groupe La république en marche ou LREM) est un homme de centre qui regroupe autour de lui des gens de gauche comme de droite, ce qui lui permet de paraître objectif en le vantant puisqu'il échappe à la distinction gauche-droite, alors que quiconque a un peu de connaissance historique ou de hauteur de vue politique sait très bien que le « ni gauche ni droite » ne signifie rien d'autre qu'à droite, toujours plus à droite.



Monsieur Kahn fait bon marché de la droitisation du Parti socialiste qui n'a depuis longtemps de socialiste que le nom. Qu'il s'agit d'une boîte de conserve arborant une jolie étiquette de petits pois alors qu'elle ne renferme que de la viande avariée. LREM est une grande coalition de la droite économique la plus dure et qui regroupe les libéraux de tous bords séduits par des politiques néolibérales destructrices (casse du code du travail, démolition du service public, harcèlement des personnes en chômage, favorisation éhontée des plus riches, etc.). LREM a grugé toutes les droites, qu'elles soient traditionnelles comme les partisans de Sarkozy ou en oripeaux prétendument sociaux comme Emanuel Valls, aujourd'hui aspirant maire de Barcelone où il fait des guili-guilis à la droite la plus réactionnaire.



Tous les samedis matins, après le radio-journal de 8 h, sur les ondes d'Ici première (le nouveau nom insignifiant de Radio-Canada première chaîne), monsieur Kahn débite des sornettes néolibérales et des clichés qui feront le bonheur du pouvoir en place à l'Élysée. Entendre l'animateur Joël Le Bigot glousser en avalant tout rond ces couleuvres offertes comme autant de sucreries est profondément désolant.



On pourrait écrire des centaines de pages d'analyse sur les raccourcis honteux auxquels se livre le journaliste et on pourrait aussi montrer facilement à quel point il est, tout comme la classe politique et médiatique, totalement intellectuellement dépassé par un mouvement de nature horizontale qui n'entre pas dans les petits schèmes de pensée pépères et hiérarchiques qui permettraient de faire tout rentrer dans l'ordre et de maintenir le statu quo, dont les Gilets Jaunes ne veulent justement plus.



Je me contenterai donc de relever trois ou quatre perles de l'une des interventions de monsieur Kahn, celle du 19 janvier 2019.



1. « Il suffit d'enfiler un gilet jaune pour être invité sur un plateau de télé. »



Il est possible en effet que les rédactions de télé soient assez bêtes pour inviter n'importe qui sans se demander si cela correspond au courant principal des revendications gilets jaunes, que l'on peut facilement consulter sur ce site : Les revendications des Gilets Jaunes. Il faut aussi se rappeler qu'il s'agit d'un mouvement populaire avec une grande diversité d'opinions, mais qu'il y a des consensus sur les 42 revendications ici répertoriées. Aucune n'est particulièrement de droite. Par ailleurs, comme il s'agit d'un mouvement horizontal, personne n'est autorisé à faire dévier les revendications vers une récupération politicienne. Que les télés n'y aient rien compris n'est toujours pas à l'honneur de la profession.



2. « Ils s'attaquent aux juifs. Ils n'aiment pas les homosexuels. »



Depuis, le 17 novembre 2018, j'ai de très nombreux correspondants gilets jaunes qui relaient les discussions, les slogans, les manifestations de toutes sortes des gilets jaunes. Dès que des dérives antisémites ou homophobes apparaissent, elles sont très vite recadrées. Prétendre que les Gilets Jaunes sont antisémites ou homophobes, c'est aussi véridique que de prétendre monsieur Kahn est un partisan de la violence policière.



3. « Ils croient que les journalistes sont riches. »



Les pseudo journalistes qui leur crachent dessus à longueur de journée et qui encombrent les radios et les télés sont des vedettes qui monnayent grassement leurs apparitions. Quand on n'a pas connaissance de tous les rouages et de tous les degrés de la profession, on peut croire que les journalistes sont représentés par cette caste d'enfants gâtés qui sont à genoux devant le pouvoir politique et publicitaire. De la même manière que lorsqu'on n'est pas très au fait d'un mouvement horizontal et qu'on ne fraye pas parmi les personnes qui manifestent tous les samedis, on peut s'imaginer que certaines pensées rétrogrades sont le lot de la majorité.



4. « Le débat ne les intéresse pas. »



Qu'y a-t-il à débattre quand on dit d'un côté (les Gilets Jaunes) qu'on veut la justice fiscale, mais que de l'autre (le président) on répond : « Dites tout ce que vous voulez, mais la justice fiscale, vous ne l'aurez pas. »



Qu'y a-t-il à débattre quand le processus de consultation ressemble en tous points à celui qui avait été mis en place par le gouvernement Charest au Québec en 2010 pour « consulter » sur la hausse des frais de scolarité et que la réponse était dans la question ? Voyez : « Comment pouvons-nous diversifier et consolider les sources de financement des universités, sans hausser les impôts? Quels principes devraient guider la hausse des droits de scolarité ? » Avec Macron, la question est : « Quels services voulez-vous couper ? »



Enfin, il suffit d'avoir assisté à l'un de ces Grands Blablas nationaux pour voir à quel point il s'agit d'une opération qui n'a rien d'un dialogue, mais tout d'une séance de télévangélisme dans laquelle le petit caporal fait semblant d'écouter, puis se lève pour gracieusement dispenser la vérité lumineuse qu'il avait déjà toute écrite à l'intention des brebis dociles.



Les politiques et les médias sont discrédités et ce n'est pas monsieur Kahn qui en s'enfonçant davantage va améliorer la situation. Les assemblées d'assemblées qui se dessinent un peu partout sur le territoire tant de l'Hexagone que dans les outremers finiront par créer les structures de fédération horizontale nécessaires à l'émergence de nouveaux pouvoirs constituants. Mais penser ainsi est tellement loin de la conception bourgeoise et confortable de la république néolibérale.

LAGACÉ Francis

«»----------------------«»


Québec solidaire veut éviter une crise du logement


Il est plus que temps que l’on reconnaisse l’importance du problème de la crise du logement.



Québec solidaire veut éviter une crise du logement 

24 janvier 2019

Le député de Laurier-Dorion et responsable solidaire en matière de logement, Andrés Fontecilla, demande à la ministre responsable de l’Habitation, Andrée Laforest, de s’activer sans plus attendre pour faire en sorte que le Québec évite une nouvelle crise nationale du logement.

« Une nouvelle crise du logement au Québec est imminente, la pénurie de logements est à nos portes. Près de 40 % des ménages québécois sont locataires, eux aussi ont le droit de souffler un peu. Après avoir donné un beau cadeau aux propriétaires avec la baisse de la taxe scolaire, c’est le temps de faire quelque chose pour les locataires », presse M. Fontecilla.

Dans plusieurs régions métropolitaines et villes québécoises, les taux d’inoccupation des logements locatifs dégringolent en bas du seuil dit d’équilibre de 3 %, voire sous la barre du 2 %, et les loyers y augmentent beaucoup plus rapidement que l’inflation.

Pour les familles, la situation est encore pire : le taux d’inoccupation des logements de 3 chambres est de moins de 1 %.

« La ministre Laforest doit immédiatement débloquer les 14 00 unités locatives déjà annoncées et budgétées depuis 10 ans et mettre à jour le programme AccèsLogis, le seul programme qui permet la réalisation de logements sociaux. En campagne électorale, la CAQ s’est engagée à rattraper le retard pris par les libéraux en matière de logement social. C’est le temps d’honorer cette promesse », indique M. Fontecilla, rappelant que 40 % du budget alloué au logement social n’a pas été utilisé en 2018.

Le rapport annuel de gestion de la Société d’habitation du Québec confirmait en décembre dernier qu’il y a des retards importants dans la réalisation des logements sociaux au Québec. Ces retards sont attribuables aux critères de financement désuets du programme AccèsLogis, qui n’ont pas été mis à jour depuis 2009, et qui ne sont donc plus adaptés aux réalités de la construction.

mercredi 30 janvier 2019

On vous prépare quelque chose de spécial au comité Projet "CitoyenNes Pélican / Basile-Patenaude"


Ce sera un événement qu'on ne pourra pas oublier !


AGRANDIR

Jessica Lemelin et Sergio de Rosemont du comité Projet "CitoyenNes Pélican / Basile-Patenaude".

On vous prépare quelque chose de spécial au comité Projet "CitoyenNes Pélican / Basile-Patenaude" 

Par Sergio de Rosemont

Effectivement ce mercredi 23 janvier 2019 en après-midi, Jessica Lemelin et Sergio de Rosemont du comité Projet "CitoyenNes Pélican / Basile-Patenaude" se sont rencontrés à la Brûlerie St-Denis afin de vous préparer un événement spécial pour l'édition 2019 du "Mois de la nutrition à Rosemont" qui se tiendra au mois de mars.

Oui ce sera un buffet qu'on n'oubliera pas !

Si vous demeurez dans le secteur desservi par le comité projet "CitoyenNEes Pélican / Basile-Patenaude" soit 1ère Avenue, 2ème Avenue, Place Pierre-Falardeau, rue Molson et Basile-Patenaude et que vous aimeriez y participer, y apporter votre participation, alors je vous invite à communiquer avec Jessica Lemelin.

Jessica Lemelin
agente de mobilisation citoyenne


514-946-2818

«»------------------------«»

P.S: Vu que pour l'instant je met mes photos sur Facebook et vu que Facebook aime bien à l'occasion changer l'adresse URL des photos, en cas où qu'un tel changement surviendrait à ma photo voici l'adresse de mon article en version Facebook :
www.facebook.com/serge.rosemont.7/media_set?set=a.355233941872
 

C'était la rencontre des solidaires pour un Québec laïque et inclusif.


Voir les photos suite à l'article.

C'est l'État qui est laïque, pas ses employé.e.s


C'était la rencontre des solidaires pour un Québec laïque et inclusif. 

Par Sergio de Rosemont

Effectivement ce samedi 26 janvier 2019 à 13h c'était la rencontre des solidaires pour un Québec laïque et inclusif.

La rencontre se tenait au Centre communautaire de loisirs Sainte-Catherine-d'Alexandrie situé au 1700 rue Amherst.

Nous nous sommes rencontré car l'option B doit être adoptée au CN de mars car c'est l'option qui s'oppose à toutes interdictions de signes religieux et est la seule réellement cohérente.

Légiférer pour protéger une laïcité nullement menacée, une démarche futile.

La laïcité de l'État québécois est déjà bien établie grâce aux chartes de droits, à nos lois ainsi qu'à une riche jurisprudence. La neutralité de l'État est déterminée par les actions et celles et ceux qui y travaillent et non par leur tenue vestimentaire.

Signes religieux ou pas, le prosélytisme de la part des fonctionnaires est déjà interdit.

Ainsi il n'existe pas à l'heure actuelles de << crise de la laïcité >> qui devrait être résolue par des nouvelles lois. La commission Bouchard-Taylor concluait il y a dix ans déjà, que cette crise semblait exister davantage << dans les perceptions que dans la réalité >>

Les interdictions Bouchard-Taylor ne mettront pas fin au débat.

Loin de nous permettre de tourner la page, interdire le port de signes religieux à qui ce soit risque d'alimenter davantage la spirale identitaire. Car cela veut dire rendre officielle la suspicion qui est jetée sur plusieurs groupes déjà stigmatisés. Politiquement, ce serait donc céder un terrain précieux à cette droite identitaire.

Protéger les droits fondamentaux plutôt qu'obéir aux sondages.

Aucun sondage ne devrait nous inciter à aller à l'encontre des chartes de droits fondamentaux et traités internationaux qui protègent la liberté de conscience, dont fait partie la liberté de religion.

Les politiques de division : l'arme de la CAQ pour faire avancer son agenda.

Nous étions 70 personnes sur place et 53 personnes sur le live Facebook.

Non ne permettrons pas qu'on utilise le principe de laïcité pour légitimer le racisme !

«»-----------------------------------«»

VOICI LES PHOTOS :

P.S: Vu que pour l'instant je met mes photos sur Facebook et vu que Facebook aime bien à l'occasion changer l'adresse URL des photos, en cas où qu'un tel changement surviendrait à mes photos voici l'adresse de mon article en version Facebook : www.facebook.com/serge.rosemont.7/media_set?set=a.355246905204372
 

AGRANDIR

La rencontre se tenait au Centre communautaire de loisirs Sainte-Catherine-d'Alexandrie situé au 1700 rue Amherst.


AGRANDIR

La rencontre se tenait au Centre communautaire de loisirs Sainte-Catherine-d'Alexandrie situé au 1700 rue Amherst.


AGRANDIR

Voilà nous y sommes entrons.


AGRANDIR

Oui nous sommes à la bonne place.


AGRANDIR

Mon ami Julien à la table d'Alternative Socialiste.


AGRANDIR

Mes 2 amis militants photographes solidaire André Querry et Michel Pilon que je félicite pour leur travail.


AGRANDIR

Une photo souvenir avec mon ami André Querry.


AGRANDIR

Une photo de votre hôte à la table d'Alternative Socialiste.

Merci à André Querry pour la photo :-)


AGRANDIR

Voilà nous commençons Thibault Camara au micro.


AGRANDIR

Michel Pilon à l'oeuvre.


AGRANDIR

André Querry à l'ouvre lui aussi.


AGRANDIR

Béranger Enselme au micro.


AGRANDIR

Molly Alexander au micro.


AGRANDIR

Sibel Epi Ataoğul au micro.


AGRANDIR

Haroun Bouazzi au micro.


AGRANDIR

Une photo de votre hôte écoutant les panélistes

Merci à Michel Pilon pour la photo :-)


AGRANDIR

Oui parlons de cette laïcité.


AGRANDIR

Mon ami Maxime Vinet-Béland au micro.

J'en profite pour le féliciter pour son travail à Qs-Rosemont.


AGRANDIR

Haroun Bouazzi au micro.


AGRANDIR

Tasnim Rekik au micro.


AGRANDIR

Julien d'Alternative Socialiste prenant la parole.

mercredi 23 janvier 2019

L’indépendance, moteur de la lutte sociale au Québec Partie 2


Parlons d’indépendance avec André Frappier



L’indépendance, moteur de la lutte sociale au Québec Partie 2

Un projet mobilisateur hors de nos frontières 



Mardi 22 janvier 2019 / DE : André Frappier

L’article précédent a voulu démontrer comment et pourquoi le Parti québécois a suivi une ligne politique néolibérale. Nous faisions référence à l’argumentaire de Gilbert Paquette qui a publié en décembre un article relançant la convergence (1). Nous nous attarderons maintenant à répondre à l’argumentaire de la nouvelle convergence et à dresser les perspectives que nous jugeons nécessaires pour l’avenir.

Pour lire la première partie. première partie.

La convergence nouvelle mouture

Écueil 1, les perspectives sociales et économiques

Gilbert Paquette justifiait ainsi les positions anti sociales adoptées par le PQ : « Particulièrement lors des périodes de récession économique, les gestes du gouvernement sont mal compris des sympathisants souverainistes. » Cette affirmation venant d’un ancien député du PQ est particulièrement révélatrice. Cela signifie que ces politiques n’étaient pas des erreurs mais des décisions nécessaires « mal comprises ».

On peut difficilement imaginer qu’il pourrait apporter des solutions différentes après que cela ait été sa ligne de conduite pendant plus de quatre décennies. Nous avons d’ailleurs démontré dans l’article précédent pourquoi il en est ainsi. La situation économique mondiale comme nous le verrons plus loin, ne risque pas de s’améliorer. Les forces de gauche sont de façon générale en recul et l’échec de la social-démocratie européenne a dans plusieurs cas fait place à la montée de l’extrême droite.

Le ralentissement économique causé par la concentration des monopoles industriels, la perte d’emplois et les bas salaires tend à se généraliser. Le Canada et le Québec ont été moins touchés par cette crise si on la compare à la situation américaine à cause du filet social gagné au fil de dures luttes populaires et syndicales. Mais les défaites successives du mouvement ouvrier, imposées par le secteur privé et les gouvernements tant Libéral que Péquiste depuis plusieurs années ont réduit ces protection sociales et le nombre d’emploi stables et bien rémunérés.

Pour changer la situation il ne faut pas seulement légiférer, mais mobiliser la population et l’unifier dans des combats rassembleurs contre les dictats des compagnies comme Albi, Rio Tinto et bien d’autres.

Écueil 2, l’immigration et le nationalisme identitaire

Gilbert Paquette propose comme perspective pour les prochaines années de viser « à faire élire une majorité d’indépendantistes à l’Assemblée nationale. Chaque véhicule politique peut alors aller chercher sa part d’appuis à l’indépendance en fonction des affinités politiques qu’il véhicule, pour ensuite coaliser ces adhésions avec celles à l’égard d’autres partis en vue de constituer une majorité. »

Mais ces affinités politiques vont dans des sens opposés et sur le fond, le PQ ne pourra pas beaucoup changer. La dégénération de la situation politique amènera de plus en plus de populations immigrantes fuyant la pauvreté et les situations d’oppression du sud vers le nord. C’est le cas présentement au sud des États-Unis. À cela s’ajoute les changements climatiques qui obligeront ces populations à quitter des parties de leurs territoires et migrer vers le nord. Tout cela modifiera la géopolitique telle qu’on la connaît présentement.

Le PQ ne s’est pas construit en faisant de la politique visionnaire ce qu’on appelle de la politisation, de la préparation préventive. Et devant cette situation il est évident qu’il ne pourra résister à la pression de sa propre base contre cette immigration, surtout qu’il l’a lui-même alimentée, il n’a pas seulement jeté l’huile, mais aussi l’allumette.

Écueil 3, la démocratie et l’indépendance

Les deux premiers constats mettent un point final à toute velléité d’indépendance de la part du PQ. D’ailleurs ses propositions référendaires se référaient soit à la souveraineté-association ou à la souveraineté dans le cadre d’un État fédéral associé qui a le contrôle de la monnaie mais pas d’indépendance ni de processus constituant.

En fait s’il subsistait des doutes, le passage au pouvoir en 2012-2014 a représenté l’enterrement de toute possibilité de gagner un référendum sous sa gouverne dans un avenir prévisible. Les perches lancées par la suite concernant les convergences et la feuille de route n’ont servi qu’à brouiller les cartes.

La feuille de route

J’écrivais à ce sujet en 2016 « La convergence nous amène à adhérer au concept de famille souverainiste, concept qui évacue la réalité des luttes de la population et des mouvements militants contre l’offensive néolibérale et des rapports de force qui y sont liés, en contradiction avec notre vision programmatique. Il ouvre la possibilité de considérer comme alliés des partis ou organismes nationalistes de droite, antisociaux et parfois même racistes. En pratique ce cheminement nous paralysera dans une période où la clarté des orientations politiques est cruciale pour organiser la riposte et où nous voulons nous poser comme alternative. Au final appuyer la construction de cette convergence souverainiste comme une alternative aux libéraux en 2018, c’est semer des illusions quant à la nature du PQ, participer à camoufler son projet néolibéral et à escamoter son absence de stratégie d’accès à la souveraineté. Cela participera à nous marginaliser encore plus et aura surtout pour conséquence de désarmer politiquement notre base militante. » (2)

Après de nombreux débats Québec solidaire a su trouver sa voie et développer ses perspectives en se présentant comme l’alternative aux politiques néolibérales et pour une perspective environnementaliste. C’est ce qui a permis le succès que nous venons de connaître. On pourra un jour y revenir si on veut se remémorer toutes les parties de cette histoire, sur les épisodes de la feuille de route. Mais ce qui est déterminant aujourd’hui c’est l’impasse dans laquelle cette stratégie tente encore de nous conduire.

Quelles perspectives ?

Le Québec et le monde

La situation économique mondiale s’est intensifiée et les pressions sont de plus en plus lourdes contre le mouvement ouvrier et populaire. Encore une fois la crise économique des dominants, conséquence de leur accaparement toujours croissant de la richesse collective et des restrictions également toujours croissantes imposées à la population, sera le prétexte pour nous imposer encore une fois des budgets d’austérité.

La lutte des gilets jaunes en France démontre cependant l’ampleur de la réaction populaire face aux mesures d’austérité et le saut politique qualitatif qui a transformé ce qui étaient jusqu’à maintenant des luttes morcelées de résistance en une lutte centralisée qui dévoile au grand jour la collusion des dominants et du gouvernement. Le journal Marianne écrivait ainsi dans son édition du 18 décembre dernier : « La lutte des classes, conflit politique, social et culturel, qui oppose celles et ceux qui possèdent à celles et ceux qui travaillent, est de retour. Voilà pourtant trente ans que nos élites la disaient enterrée, appartenant à une histoire définitivement révolue. »

Nous sommes en effet dans une ère de confrontation de la classe dominante pour faire payer la crise à la population mais également mettre à plat sa résistance. À cet effet, le rôle la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international (La Troïka) contre la Grèce il y a quelques années, avait bien démontré comment la dette, qui est la plupart du temps illégitime comme cela avait été le cas avec les dettes des papiers commerciaux, peut servir à écraser une population et lui enlever son autonomie et son pouvoir.

Or le dernier rapport de la Banque Mondiale indique que nous sommes dans une période de recul continu de la croissance. Selon ce dernier : « Par grande catégorie, ce sont les économies dites avancées qui vont afficher la plus forte décélération, la croissance estimée de 2,2 % en 2018 devant passer à 2 % en 2019, puis à 1,6 et à 1,5 % en 2020 et 2021. Les États-Unis vont écoper avec un rythme de croissance appelé à passer de 2,9 % en 2018 à 2,5 % cette année, puis à 1,7 % en 2020 et 1,6 % l’année suivante. Le commerce mondial et les investissements décélèrent, les tensions commerciales restent élevées et les conditions financières se durcissent. » (3)

Notre combat devra maintenant dépasser la résistance aux politiques néolibérales qui nous imposent les remèdes à leur crise, afin de développer des lieux de pouvoir alternatifs dont le Québec sera le fer de lance dans l’État canadien.

L’internationalisme, la seule voie possible

La lutte de la population du Québec pour la prise en main de sa destinée, ne peut être un repli sur soi identitaire. À l’image de la lutte des carrés rouges en 2012 mais à une échelle mille fois plus grande, elle doit devenir une mobilisation qui changera la société et qui saura inspirer les forces militantes au-delà de nos frontières. C’est même une nécessité, on ne combattra pas les multinationales à nous seuls, ni la crise économique mondiale. La lutte du Québec doit devenir contagieuse et inspirer la lutte pour l’émancipation sociale ailleurs. On ne réussira pas non plus à résoudre la crise environnementale de la planète en réglant la situation seulement au Québec. Ce sera un bon pas en avant, mais si nous sommes les seuls, les glaciers continueront de fondre quand même.

La situation tant en Grèce qu’en Catalogne nous enseigne que le développement de la solidarité hors de nos frontières est une nécessité. L’État canadien, les institutions financières et les corporations ne laisseront pas la population du Québec, prendre en main sa destinée sans réagir, nous en avons eu un aperçu lors du référendum de 1995 où Air Canada et la compagnie Irving avaient financé les déplacements des personnes du Reste du Canada venus participer au Love-in à Montréal. Sans compter l’implication financière et politique du gouvernement fédéral rapporté lors de la commission Gomery.

La solidarité internationale est la seule perspective possible pour assurer un rapport de force afin de défendre nos acquis. Le développement de liens de solidarité à la défense de notre lutte avec le mouvement ouvrier et populaire du Reste du Canada (ROC) fait partie de ces tâches essentielles. Objectivement ils n’ont aucun intérêt à soutenir leur propre Establishment qui défend aussi ses privilèges contre eux. Leur appui est essentiel à notre lutte, mais elle l’est aussi pour eux parce qu’elle ouvre une perspective stratégique de lutte unitaire contre l’État impérialiste canadien et permet de sortir du morcellement à laquelle la classe ouvrière du ROC est confinée.

La seule convergence, la seule unité nécessaire et possible c’est celle du mouvement syndical, des groupes féministes, environnementaux, pour la démocratie, pour le droit des personnes immigrantes, enfin de tous ceux et celles qui luttent pour la justice sociale contre les possédants, dans une perspective internationaliste de solidarité.

Pour y arriver le projet de souveraineté doit jouer un rôle mobilisateur pour un changement de société, et ce projet social pour survivre, devra être un déclencheur, une inspiration, d’une mobilisation qui saura dépasser ses frontières.

Notes

(1) www.pressegauche.org/L-independance-moteur-de-la-lutte-sociale-au-Quebec-bilan-et-perspectives

(2) Option 1 : Ne pas participer à la feuille de route de OUI Québec, document pour le congrès de mai 2017, www.pressegauche.org/Option-1-Ne-pas-participer-a-la-feuille-de-route-de-OUI-Quebec

(3) Le Devoir 09 janvier 2019

INFORMATION PRISE ICI

Territoires occupés : en 2018, Israël a assassiné 56 enfants palestiniens


Israël , la lâcheté institutionnalisée



Khaled Bassam Mahmoud Abu Saïd, 14 ans, Abdul Hameed Mohammed Abdul Aziz Abou Zaher, 13 ans, et Mohammed Ibrahim Abdullah Al-Sutari, 13 ans, ont été tués par une frappe d'un drone israélien le 29 octobre 2018. (Photo : Mohammed Asad)

Territoires occupés : en 2018, Israël a assassiné 56 enfants palestiniens 

22 janvier 2019

Defence for Children International – Palestine (DCIP) a présenté un rapport aux enquêteurs de l’ONU la semaine dernière dans lequel est expliqué en détail le meurtre d’enfants palestiniens par les forces israéliennes au cours des larges et massives manifestations dans la bande de Gaza.

Le rapport de 57 pages, rédigé en collaboration avec le Human Rights and Gender Justice Law Clinic (HRGJ) de la faculté de droit de l’Université de New York (CUNY), décrit l’arrière-plan et le contexte des manifestations de masse à Gaza, souligne les assassinats d’enfants parmi les manifestants palestiniens perpétrés par les forces israéliennes, et détaille les graves violations du droit international commises par les forces d’occupation.

 Le rapport a été soumis à la Commission d’enquête des Nations Unies sur les manifestations de 2018 dans les Territoires palestiniens occupés (TPO), qui a été créée au cours d’une session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en mai 2018.

 Le rapport note que sur les 56 enfants palestiniens tués par les forces israéliennes et les colons dans les TPO en 2018, 45 enfants au total ont été tués dans la bande de Gaza depuis le 30 mars, selon les éléments de preuve recueillis par le DCIP.

 Dans la très grande majorité des cas, le DCIP a pu confirmer que les enfants ne présentaient aucune menace imminente de mort ou de blessure grave lorsqu’ils étaient abattus par les forces israéliennes.

 Le rapport conclut que les soldats et officiers israéliens sont responsables de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et d’autres graves violations du droit international pour le meurtre d’enfants parmi les manifestants palestiniens à Gaza.
« Les forces armées israéliennes sont régulièrement impliquées dans des violations généralisées et systématiques des droits de l’homme contre des enfants palestiniens. Pourtant, l’impunité est la norme », a déclaré Brad Parker, conseiller principal pour les politiques et l’action juridique au DCIP.

« Les enquêteurs [des Nations Unies] doivent rechercher les responsabilités en analysant les violations présumées du droit pénal international relevant de la compétence de la Cour pénale internationale et en nommant les auteurs. »
Afin de lutter contre l’impunité systématique et apparemment permanente et accroître la protection des enfants, le DCIP et le HRGJ ont instamment demandé à la Commission d’analyser les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité présumés, de nommer les auteurs présumés et d’assigner la responsabilité pénale aux membres des forces armées israéliennes de rang supérieur ou à d’autres personnes, dont des officiels le cas échéant.

En raison de la détérioration de la situation des droits de l’homme dans les TPO, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a convoqué une session extraordinaire le 18 mai 2018 à Genève. Le conseil a adopté une résolution créant une commission d’enquête internationale indépendante chargée d’enquêter sur toutes les violations présumées du droit international dans les TPO dans le contexte des manifestations de masse qui ont débuté le 30 mars 2018.

 Les manifestations civiles de la « Grande Marche du Retour » ont commencé dans la bande de Gaza le 30 mars 2018 pour protester contre l’impossibilité pour les réfugiés palestiniens de retrouver les biens perdus lors des événements entourant la création de l’État d’Israël en 1948, et aussi pour demander la fin du blocus quasi totale de la bande de Gaza par Israël depuis 11 ans.

Ces manifestations massives de civils, qui ont lieu chaque semaine dans la zone située le long de la barrière de séparation de Gaza installée par Israël, ou près de la côte méditerranéenne, ont attiré des foules nombreuses et diversifiée de manifestants, y compris des femmes, des enfants et des personnes âgées.

Alors que les autorités israéliennes ont ouvert de manière sélective leurs propres enquêtes sur plusieurs incidents survenus depuis le 30 mars, elles n’ont toujours pas enquêté de manière impartiale et indépendante sur les allégations de violations par ses forces armées, conformément aux normes internationales, a déclaré le DCIP.

Selon le droit international, les enfants impactés par un conflit armé ont droit à un respect particulier et à des protections en vertu du droit international, mais les forces armées israéliennes ont toujours violé ces protections par des attaques disproportionnées et violentes entraînant le meurtre et la mutilation d’enfants, ce qui constitue des crimes de guerre, selon les faits recensés par DCIP.

(20 janvier 2019 – Ma’an News – Traduction : Chronique de Palestine)

mardi 22 janvier 2019

Tout sur la firme secrète de cyber-attaque israélienne Candiru


Prenez le temps de lire



Tout sur la firme secrète de cyber-attaque israélienne Candiru

PAJU 18 janvier 2019

Saviez-vous qu’Israël abrite plus de 120 entreprises qui se livrent à des cyber-activités néfastes? Ces découvertes ont été révélées par un journal basé à Tel Aviv, « The Marker », qui est publié quotidiennement en hébreu, connu pour ses reportages sensationnels fait en coopération de l’International New York Times.

Une source fiable de « The Marker » rapporte qu’une société nommée Candiru propose un service de cyber-attaques où les utilisateurs peuvent vendre et louer des cyber-outils offensifs pour le piratage de réseaux informatiques. Candiru est connu pour vendre la technologie de piratage informatique à ceux qui veulent espionner les téléphones et les ordinateurs.

Des rapports indiquent qu’il existe plus de 32 sociétés de ce type opérant dans la région qui font de la cyber-activité offensive une grande entreprise en Israël. Les analystes du commerce disent que cela génère 2 milliards de dollars de ventes par an.

La firme de cyber intelligence NSO et plusieurs autres sociétés d’Arabie saoudite et du Mexique sont des clients habituels de ladite société, car elles utilisent ces outils de service pour espionner et réprimer leurs adversaires.

Des sources référant à Cybersecurity Insiders disent que la politique de vente de Candiru est typique car elle ne vend pas ses services à certaines régions telles que l’Afrique, l’Australie et les États-Unis. Elle ne compte que des clients d’Europe occidentale et d’Asie et tient fermement à sa décision de vendre du matériel à ceux qui sont basés en Israël.

Cependant, The Marker affirme que NSO est également un client de Candiru, car on le voit souvent contacter l’entreprise furtive pour des projets liés à l’espionnage. Cependant, le porte-parole de la firme de renseignement basée au gouvernement refuse de faire une déclaration à ce sujet.

À l’instar de Candiru, Fin Fisher est également une entreprise de cyber activité vendant des outils d’attaque sur le Dark Web.  Les deux entreprises ne possèdent aucun annuaire sur le Web et plus de 120 de leurs employés ne sont pas présents sur les réseaux sociaux car ils ne sont recrutés que lorsqu’ils signent un accord de confidentialité strict.

Note 1- NSO Group est une entreprise de cyber-sécurité financée par le gouvernement et basée à Herzliya, en Israël. L’objectif de la société est de fournir aux gouvernements autorisés des cyber-outils pour les aider à lutter contre le terrorisme et la criminalité en ligne. Le logiciel Pegasus, un logiciel espion, serait l’invention de cette entreprise.

Note 2 – Toute la main-d’œuvre nécessaire pour mener à bien les opérations de l’entreprise est recrutée dans l’unité de renseignement 8200 des Forces de défense israéliennes et toucherait un traitement fixe de 80 000 shekels, soit 21 000 dollars.

Note 3- Il est grand temps que le FBI documente et à garde à l’œil les activités et services offerts aux pays asiatiques par ces société de cyber-sécurité.

Adapté de : www.cybersecurity-insiders.com/all-about-the-secret-israeli-cyber-attack-firm-candiru

Voir aussi : https://gizmodo.com/israeli-cyber-intelligence-firm-denies-role-in-khashogg-1831705137 Israeli Cyber-Intelligence Firm (NSO Group) Denies Role in Khashoggi Murder, But Won’t ‘Deny or Confirm’ Saudi Sales

DISTRIBUÉ PAR PAJU (PALESTINIENS ET JUIFS UNIS)

WWW.PAJUMONTREAL.ORG