mardi 31 mars 2020

Philosophie de la panique


Francis nous parle de la panique


Philosophie de la panique 


29 mars 2020

Vous connaissez ces supposés tests philosophiques ou études de morale ou d'éthique dans lesquels ou vous met devant un choix absurde ?

Par exemple, on vous soumet le cas suivant : vous programmez un métro sans conducteur et vous devez prévoir le cas où l'accélérateur s'emballe et le système de freinage est inopérant. Il y a devant le métro deux voies possibles : droit devant, il y a trois travailleurs sur la voie et, sur la voie de gauche, il y a une femme. Quel choix programmeriez-vous pour ce métro ?

Si vous répondez que vous choisissez la voie de gauche parce que ça fait moins de mort, on vous dira ensuite que la femme est enceinte. Est-ce que vous garderiez le même choix ?

Ma réaction devant ces supposées questions d'éthique est toujours la même. Coudon, si t'es capable de programmer ton métro pour qu'il choisisse telle ou telle voie selon le nombre de personnes qui se trouvent sur la voie, comment ça se fait que t'es pas capable de le programmer pour que le système de freinage tombe pas en panne ? Pourquoi t'es pas capable de l'équiper d'un freinage d'urgence, ou même de deux tant qu'à faire ?

La vraie question qu'il faut se poser, c'est quoi faire pour éviter de se trouver dans de telles situations. On ne gagne rien à essayer d'abstraire des situations indécidables pour lesquelles la panique risque d'entrer en ligne de compte. Il faut reculer d'un pas plutôt que de répondre à des questions absurdes, car en aucun cas l'abstraction ne peut garantir ce qui se passera dans le concret.

Personne ne veut être mis devant le choix de Sophie*, et ça ne sert à rien de se demander ce qu'on aurait fait à sa place. La vraie question qu'il faut se poser, c'est comment faire pour éviter que les Nazis prennent le pouvoir.

*Le choix de Sophie réfère à un film dans lequel une mère, Sophie, est obligée par des Nazis de choisir lequel de ses deux enfants survivra.

Francis Lagacé

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De la rhétorique martiale



Laissons la parole à Francis Lagacé



De la rhétorique martiale 

21 mars 2020

Le discours guerrier et le vocabulaire militaire sont-ils appropriés à la situation que nous vivons ? Devrions-nous nous comporter comme si nous étions en guerre ? Certes, nous sommes en situation de crise, mais de guerre ?

Quand il y a guerre, on fait tourner les usines à fond pour fournir du matériel destiné à tuer des gens et aussi, accessoirement, du matériel médical pour soigner les blessés. Dans le cas qui nous occupe, on devrait surtout fabriquer des outils de santé et aucun matériel destiné à tuer.

En temps de guerre, on identifie un ennemi qui a une stratégie et des objectifs connus ou à découvrir. Un virus n'a qu'un seul objectif : se reproduire. Ses stratégies sont étudiables par la science et on peut parler de lui sur les ondes sans crainte qu'il se serve de nos connaissances pour déjouer nos tactiques.

Quand c'est la guerre, il y a un front ou des poches de guérilla. Les militaires essaient de s'y attaquer et, en principe, les civils sont protégés par les différentes conventions internationales. Les virus ne signent aucune convention internationale.

En situation de guerre, le confinement vise à éviter les tirs ennemis ou la rébellion contre l'ordre établi. Ici, il devrait viser la réduction des contacts qui entraînent la propagation du virus. En principe, on ne se sert pas de ce prétexte pour se glorifier sur son blogue en écrivant son « Journal de confinement » dans un état irréel et obligé de farniente luxueux retiré dans sa grande maison de campagne.

Dans un état de guerre déclarée, ni les personnes ni les marchandises ne circulent (normalement) entre les États ennemis. Ici, il n'y a pas en principe d'États ennemis, mais aucun•e citoyen•ne ne circule entre les États alliés alors que les marchandises, elles, ont la voie libre. En fait, le coronavirus est en train de réaliser le fantasme de la frange cybernétique de l'économie néolibérale : la libre circulation des marchandises et l'immobilité des personnes pour ne pas gêner les flux de biens.

Un État en guerre promulgue des lois spéciales qui restreignent les libertés et sanctionnent les ennemis du régime. Ici, l'État a fait des recommandations, mais songe peut-être à appliquer des sanctions le cas échéant. Mais s'agit-il de s'attaquer aux ennemis du régime ? La question mérite d'être étudiée.

L'effort de guerre nécessite des investissements publics colossaux. Dans le cas qui nous occupe, on a consenti des sommes importantes faisant peser sur le retour à la normale le poids éventuel de ponctions qui risquent d'affecter encore et toujours les travailleuses•travailleurs. Pourtant, pour trouver des ressources financières immenses, il suffirait d'appliquer les lois en vigueur et d'aller chercher les fonds cachés illégalement dans les paradis fiscaux. Le Conseil des Canadiens estimait il y a quelques années qu'on y avait dissimulé 800 milliards de dollars. Ce serait étonnant que la somme ait diminué depuis.

La consommation des citoyen•nes soumis•es au régime guerrier est régulée par des bons de rationnement. Ce n'est pas encore le cas. Peut-être cela calmerait-il les ardeurs des barbares qui vandalisent les étagères des différents marchés d'alimentation et sèment la pagaille partout où ils passent.

La question mérite ici un petit détour anecdotique : faire son épicerie est devenu une expérience particulièrement éprouvante lorsqu'il s'agit de côtoyer des clientes•clients grossiers qui rudoient les employé•e•s d'épicerie, engueulent les caissières et bousculent les autres consommatrices•consommateurs. On a parfois l'impression de tomber dans un combat de chiens. C'est véritablement affligeant de voir l'état de détresse de ces personnes sous-payées et qui travaillent pour nous nourrir. Au lieu de recevoir les remerciements qu'elles méritent, elles se font traiter comme des moins que rien et subissent des agressions verbales allant jusqu'aux menaces. J'ai beaucoup d'admiration pour leur courage et leur abnégation.

Finalement, la guerre fait appel à des attitudes considérées comme masculines et viriles : l'agressivité, la force et la violence. Or, je préfère comme Maxime Combes s'y exerce dans un article intitulé Non, nous ne sommes pas en guerre. Nous sommes en pandémie. Et c'est bien assez « Non, nous ne sommes pas en guerre. Nous sommes en pandémie. Et c'est bien assez », publié d'abord dans BastaMag le 18 mars dernier, puis dans Médiapart le 20 mars, tenir des propos plus humanistes. La réaction et la mobilisation nécessaires pour faire face à une pandémie font appel à des vertus considérées comme féminines (mais que les hommes possèdent bien sûr et sont capables de mettre en actes) : la précaution, le soin, l'attention, la solidarité, l'empathie, la sympathie et le dévouement.

Francis Lagacé


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vendredi 20 mars 2020

Changer d'heure n'allonge pas la durée d'ensoleillement


Parlons de changement d’heure avec Francis Lagacé


Changer d'heure n'allonge pas la durée d'ensoleillement 

11 mars 2020

Dans la nuit de samedi à dimanche de la fin de semaine dernière, l'Amérique du Nord, à l'exception de la Saskatchewan, est passée à l'heure d'été. On a beau éplucher les sites qui prétendent expliquer la raison de cette heure de sommeil perdue (qu'on rattrape bien sûr en automne), on ne trouve rien d'autre que des professions de foi et des pétitions de principe selon lesquelles on économiserait des centaines de millions de dollars grâce à la prolongation de l'ensoleillement.

Or, pour donner un fondement à cet enthousiasme, on devrait au moins en faire une démonstration quelque part. Pourtant, il n'y a rien d'autre qu'une affirmation dogmatique illustrée d'aucun exemple. Votre cousin « Jos Connaissant » vous assénera peut-être son gros bon sens en disant : « Ben voyons donc ! C'est clair que si on a une heure de soleil de plus dans la journée, ça coûte moins cher de chauffage pi d'éclairage. » Le problème dans l'absence de raisonnement de votre cousin, c'est qu'il n'y a pas d'heure de plus d'ensoleillement. Le chauffage et l'éclairage que vous épargnez le soir, vous devez le fournir le matin. Le soleil, la lumière et la chaleur qu'il diffuse ne changent pas autrement que selon le cycle normal. Vous ne tromperez pas le soleil en changeant d'heure, pas plus que d'afficher le calendrier du mois passé ne vous fera rajeunir.

On n'économise aucun chauffage et aucun éclairage puisque la durée des jours suit son cours normal. Les usines qui peuvent fermer une heure plus tard le soir doivent ouvrir une heure plus tard le matin si elles ne veulent pas éclairer davantage. Et si elles attendent au plus fort de l'été pour ouvrir plus longtemps, que l'heure soit avancée ou pas, elles peuvent étaler leurs heures de production en suivant le soleil sans qu'il soit besoin pour ça de changer l'heure.

Pour ce qui est du chauffage, je l'arrête le premier mai quand il fait beau et chaud, plus tard quand il fait trop froid, parfois plus tôt comme en 2012 (printemps très hâtif et social en plus), mais ne me dites pas que vous coupez le chauffage la nuit en mars et en avril parce que vous avez du soleil une heure de plus en soirée.

L'heure de lumière de plus que les employé•e•s de bureau apprécient en sortant du travail est une heure de noirceur de plus que doivent endurer le matin les ouvrières et les ouvriers qui se lèvent à cinq heures pour aller s'esquinter dans leurs shops. Et c'est sans compter les banlieusardes•banlieusards qui sont de plus en plus nombreux à se lever à quatre heures.

L'éclairage des rues et des voies publiques ne change pas non plus puisqu'il doit suivre (et le fait normalement de façon automatique) l'intensité de l'ensoleillement.

Il ne reste plus que les ménages qui allument leurs lumières une heure plus tard le soir pour profiter d'une économie. Il faudra donc calculer l'économie que représente une heure de moins d'éclairage pour un ménage multipliée par le nombre de ménages dont aucun membre ne se lève avant le soleil et aucun membre ne se couche plus tard que d'habitude au prétexte justement que les « journées sont plus longues ». C'est le genre de démonstration qu'on devrait fournir plutôt que de s'ébaubir béatement devant la magie économique comme si sauter immédiatement sur la page préférée de son agenda pouvait devancer nos vacances.

Francis Lagacé

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Le virus Bêta


Parlons de virus avec Francis


Le virus Bêta 

14 mars 2020

Si elle était notre contemporaine, Mary Travers, cette grande chanteuse populaire connue sous le nom de la Bolduc comme on dira « la Callas », nous ferait très certainement une chanson sur le thème du coronavirus Covid-19 en nous en énumérant toutes les conséquences farfelues et contradictoires dans la société.

Ce que je remarque, pour ma part, c'est qu'il est accompagné d'un autre virus beaucoup plus contagieux, et qui rend bête. Cet autre virus empêche de tenir des raisonnements complets, de sorte que certains gouvernants songent à interdire la venue d'avions en provenance de pays donnés sans se rendre compte que cela ne sert de rien si on n'interdit pas en même temps ceux qui s'y rendent, car dans une liaison aérienne entre deux villes, il y a nécessairement aller-retour, donc que les gens qui partent pour là-bas, doivent bien en revenir et que ce n'est pas parce que ce sont des nationaux qu'ils sont moins à risque.

Ce virus conduit un président à traiter le coronavirus de « virus étranger », parce que la menace vient toujours de l'extérieur et des « vilains étrangers ». Ça me rappelle Agatha Christie, qui se moquait gentiment, dans ses Hercule Poirot, de la classe aristocratique dont elle a fait partie par son deuxième mariage. Chaque fois qu'on parlait de meurtre ou de crimes financiers, elle faisait s'exclamer par l'un ou l'autre des personnages guindés : « Pas ici, nous sommes en Angleterre ! » ou « C'est sûrement un étranger. » Remplacez l'Angleterre par les States et vous serez d'actualité.

Ce virus fait en sorte que les commentateurs sportifs vous annoncent qu'ils n'ont rien à dire au sujet des compétitions sportives, vu qu'elles sont toutes annulées, et qu'ils prennent cinq bonnes minutes pour vous le dire.

Le virus Bêta entraîne la boulimie du papier hygiénique. Une sorte d'appétit furieux dont j'ai entendu parler il y a une dizaine de jours sur les ondes de la BBC World Service dans une émission provenant d'Australie, où l'on expliquait que la denrée qui disparaissait le plus vite des tablettes en cas de panique était le papier de toilette.

À toutes les personnes friandes et fanatiques de cet objet fétiche, je recommande fortement la lecture du chapitre XIII de la Vie très horrificque du grand Gargantua, père de Pantagruelpar le facétieux Rabelais, lequel chapitre est consacré à l'invention du meilleur et plus voluptueux instrument propre à torcher ce que vous savez.

Ce virus obscurcit l'esprit au point de pousser des acheteurs à remplir leur immense panier de bouteilles d'eau comme si la ville allait fermer les robinets demain matin, à vider les étalages de pain industriel et de farine, comme si la famine nous menaçait et comme si chacun se mettrait tout à coup à cuire son pain alors qu'on n'est même pas capable de se faire un riz aux légumes et qu'on commande son repas à l'aide d'une application sur un téléphone aussi intelligent que soi-même.

Bien sûr que je comprends qu'on puisse avoir peur, même si l'on sait que c'est l'achat désordonné qui cause la pénurie dont on cherche pourtant à se prémunir. Bien sûr que je sais que certaines personnes souffrent d'angoisse et cherchent le réconfort dans des comportements obsessifs-compulsifs. Bien sûr que je sais que le capitalisme nous a transformés en machines consommatrices qui ne connaissent d'autre façon d'affirmer leur existence que par l'acte d'acheter.

Je sais aussi que, de la même façon que le vote ne relève pas la plupart du temps d'un choix rationnel, mais d'un investissement libidinal (lire à ce sujet mon billet du 4 avril 2011), la réaction consommatrice à la peur de voir son mode de vie bouleversé induit une régression à un stade qui d'un point de vue psychologique est bien antérieur au stade de la pensée logique.

Cela illustre sur le plan individuel la thèse de Corinne Dupré (lire Cannibalisme et Capitalisme) selon qui le capitalisme a fait régresser la société au stade oral, où tout passe par la bouche, ce qui conduit à un rapport au monde qui se réalise par la dévoration.

Pour compléter l'exploration thématique, si vous avez le goût de vous défouler en dansant sur un rock des années 70, je vous conseille Meat City de John Lennon, dans laquelle chanson les gens se vautrent dans le poulet frit comme s'ils devaient mourir le lendemain. En prime, pour boucler la boucle avec notre sujet, l'histoire se termine en Chine.

Francis Lagacé

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samedi 7 mars 2020

Un candidat pas nécessairement drôle


Parlons de candidature avec Francis Lagacé


 Un candidat pas nécessairement drôle 

2 mars 2020

L'humoriste Guy Nantel s'est porté candidat à la chefferie du Parti québécois. Certaines personnes s'en amusent, d'autres s'en réjouissent. Ce qui importe n'est-il pas ce que le candidat propose et comment il entend agir ?

Dans une interview du midi à la radio d'Ici Première (émission Midi Info du 13 février 2020 avec Michel C. Auger), il s'est montré raisonnable, bon argumentateur, conscient de sa méconnaissance de plusieurs dossiers et ouvert aux suggestions. Toutefois, certains aspects de son comportement et de sa campagne laissent songeur.

Le 27 février dernier, sur le réseau Twitter, Xavier Camus, bien connu pour débusquer les partisans de l'extrême droite, signale que l'un des recruteurs de l'équipe Nantel a des accointances avec la fachosphère. La réponse du candidat a été de dire que s'il y a un « niochon » parmi ses 300 bénévoles qui approuve Xavier Camus, ce n'est pas une raison pour le juger et qu'il a droit à l'erreur. C'est une étrange réaction. Ne fallait-il pas vérifier le véritable statut du personnage en question ? S'il renie ses alliances ou opinions extrémistes ou s'il les confirme ?

Quelqu'un a demandé à monsieur Nantel pourquoi il était agressif envers Xavier Camus. La réponse fut que c'était pour montrer qu'il n'en avait pas peur. Mais pourquoi avoir peur de quelqu'un qui dénonce l'extrême droite ? On peut ne pas apprécier Camus et sa façon de traquer les éléments fascistes, mais de là à dire que c'est quelqu'un qui pourrait faire peur...

Ce qui inquiète pourtant, et l'on est en droit de s'étonner qu'aucun commentateur politique n'ait relevé la chose, c'est le slogan qu'on retrouve sur le compte Twitter et sur la page Facebook de monsieur Nantel : « Parce que les DROITS de l'homme ne devraient s'appliquer qu'aux hommes DROITS. »

Signalons d'abord que, pour un candidat qui se revendique des valeurs québécoises, dont l'égalité entre les hommes et les femmes, la formulation de ce slogan fait bon marché de l'évolution du Québec depuis que Simonne Monnet-Chartrand est passée par la Ligue des droits et qu'on y parle des droits de la personne. D'ailleurs la Charte québécoise s'intitule bien Charte des droits et libertés de la personne depuis le début en 1976 et il en est de même au niveau fédéral.

Ensuite que veut-on dire si on réserve les droits aux personnes droites ? On sait d'abord que les démocraties les plus évoluées reconnaissent que certains droits et libertés peuvent être retirés selon la volonté générale exprimée par les lois si un crime ou bien un délit est commis, mais au Québec, au Canada et dans les pays où la peine de mort a été abolie, on reconnaît que même les pires criminels ne peuvent être privés de certains droits inaliénables comme le droit à la vie, à la dignité et à la santé.

Maintenant, qui décide que certaines personnes ayant commis un crime ou un délit se voient retirer certains droits ? La Loi ne remplit-elle pas déjà cet office ? Si oui, ce slogan est inutile. Sinon, quels seront ces nouveaux critères qui permettront de priver des citoyen•ne•s de leurs droits ? Ces critères seront-ils génériques ? On exclura des personnes à cause de leur appartenance à un groupe ou à une minorité ? Ces critères seront-ils individuels ? On exclura des personnes qui n'ont commis aucun crime ni aucun délit, mais qui ont une pensée ou un comportement qui dérangent ? Et qui possédera le mètre nécessaire à jauger la droiture des personnes dont les droits sont ainsi restreints ? Un groupe de sages ? Un premier ministre ?

Dès qu'on fait partie d'une minorité, on peut estimer qu'on n'est pas nécessairement « droit » aux yeux d'une majorité. Un défenseur des droits des francophones devrait se rappeler qu'il n'y a pas si longtemps dans les pays anglo-saxons on estimait que les « papistes » ne pouvaient pas être fiables. Nous ne serions pas plus brillants si nous renversions les rôles.

De même, dans notre belle province, Duplessis n'accordait pas grande valeur aux Témoins de Jéhovah, aux syndicalistes, aux communistes. Je ne peux m'empêcher de penser que lorsque j'étais adolescent j'avais toutes les caractéristiques de quelqu'un qui n'est pas droit : athée, homosexuel, indépendantiste, vaguement anarchiste, partisan du droit à l'avortement et des contestations étudiantes. Et si vous avez bien lu mon billet du 21 février dernier, vous savez que « je », c'est tout aussi bien « vous ».

Les droits humains s'appliquent à tout le monde et leur restriction strictement encadrée ne peut être que le résultat d'un bris du contrat social constaté d'après des procédures juridiques rigoureuses et non sujette à l'évaluation d'une quelconque rectitude morale sous l'autorité d'on ne sait quelle instance.

Francis Lagacé

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C’était un concert de solidarité avec la nation Wet’Suwet’En


Voir les photos suite à l’article.

Sandra et moi y étions.


 C’était un concert de solidarité avec la nation Wet’Suwet’En 

Par Sandra Cordero et Sergio de Rosemont

Sandra et moi avons participé ce samedi le 22 février 2020 au concert de solidarité avec la nation Wet’Suwet’En et nous avons bien aimé les prestations des chanteurs, ainsi que des discours.

Le tout se déroulait au Lion D’Or sur la rue Ontario.

Tout l’argent amassé fut envoyé aux fonds de défense légaux des camps "Unist’ot’En et Gidimt’En".

L’AFÉA, AFESH-UQAM, le Cercle des Premières Nations de l’UQAM ainsi que plusieurs associations étudiantes sur le territoire non-cédé de Montréal invitaient à ce concert bénéfice et solidaire avec les militantEs autochtones de Wet’Suwet’En qui sont en lutte pour la défense de leur territoire.

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VOICI LES PHOTOS :


P.S: Vu que pour l'instant je met mes photos sur Facebook et vu que Facebook aime bien à l'occasion changer l'adresse URL des photos, en cas où qu'un tel changement surviendrait à mes photos voici l'adresse de mon article en version Facebook :



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Ce samedi le 22 février 2020 c’était le concert de solidarité avec la nation Wet’Suwet’En au Lion D’Or


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Sandra avec un billet d'invitation à une manif en main.


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Sergio qui apprécie l'ambiance.


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Une photo souvenir Sandra et Sergio.



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Une photo souvenir de Claudius et Sergio.



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Une photo souvenir Sergio, Sandra et Gabrielle, merci à Claudius pour la photo.



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Photo souvenir Sandra et Claudius.



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Photo souvenir Sandra et Gabrielle.



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Photo souvenir Sandra et Gabrielle, merci à Claudius pour la photo.



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Voilà la soirée commence.



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Nous avons bien aimé les prestations des chanteurs, ainsi que des discours.


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Nous avons bien aimé les prestations des chanteurs, ainsi que des discours.



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Nous avons bien aimé les prestations des chanteurs, ainsi que des discours.


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Nous nous sommes procuré chacunE un t-shirt souvenir de l'événement.



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Nous nous sommes procuré chacunE un t-shirt souvenir de l'événement.