mercredi 27 février 2019

Pape et pédophilie : comment se défausser sur Satan


Parlons du Vatican avec Francis Lagacé

 
 
Pape et pédophilie : comment se défausser sur Satan 

27 février 2019



Le Synode spécial que la hiérarchie catholique romaine a tenu au Vatican du 21 au 24 février 2019 a été l'occasion pour ces Messieurs de réfléchir aux causes et aux conséquences de ces crimes affreux couverts par les autorités ecclésiastiques.



J'ai déjà expliqué dans un ancien billet (lire Crimes sexuels et pouvoir) que l'origine des abus est toujours le pouvoir. Et dans un autre plus ancien, je montrais les mécanismes de la pédophilie (lire Pédophilie ).



Alors que, dans son discours de conclusion au synode, le pape François reconnaît clairement que la base de l'abus sexuel est l'abus de pouvoir (lire le 15eparagraphe de ce discours ), il fait l'impasse sur deux des principaux éléments de solution :
 


1. D'une part contrer l'autoritarisme par la démocratisation réelle et horizontale (qui offrira aux fidèles la faculté de contester les prêtres et aux enfants d'avoir droit à la parole).



2. D'autre part participer aux recherches qui permettent de trouver des moyens d'éviter le développement des personnalités perverses et narcissiques.



À l'opposé de ces remises en question exigentes, il préfère chercher une « signification » aux crimes horribles et la trouve dans l'œuvre de Satan. Une telle aberration, un tel déni de la réalité constitue une régression aux tout premiers stades prélogiques du développement intellectuel où un individu ne sait faire la différence entre les conséquences de ses gestes et une force extérieure.



Aucun crime n'a de signification, tout au plus une motivation. Un abus n'a pas de signification. Il est l'expression de la volonté de puissance d'un individu qui se sent invincible, comme se sentent les pervers narcissiques.



À cet égard, l'Église est particulièrement légère. Déresponsabiliser les prêtres de leurs abus n'est pas la meilleure façon d'éviter qu'ils se reproduisent (les abus, pas les prêtres dont plusieurs ne se privent pas d'avoir des enfants tout en les laissant à la charge des femmes qui les mettent au monde, voilà bien un autre sujet d'importance).



Avoir tous les éléments sous les yeux et aboutir à une telle insignifiance est proprement renversant. Mais ne comptez pas sur quelque gouvernement que ce soit pour dénoncer le Vatican : tous ont besoin de la croyance en la transcendance de la hiérarchie, car c'est elle qui garantit le pouvoir sur les gens (dans l'école, la police, l'armée, le sport, l'entreprise), tout comme le pouvoir incontesté garantit la tranquillité des pédophiles et autres prédateurs, qu'ils soient sexuels ou financiers.

Francis Lagacé

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Un juge fédéral américain rejette une poursuite en justice contre des partisans du BDS


Je partage à titre d’information



Un juge fédéral américain rejette une poursuite en justice contre des partisans du BDS 

PAJU 22 février 2019

Des groupes pro-israéliens ont subi une défaite majeure devant un tribunal américain après qu’un juge fédéral ait rejeté une poursuite en justice contre la résolution d’appuyer au boycott des institutions universitaires israéliennes dans le cadre du mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) de l’American Studies Association (ASA).

Cette décision représente une victoire importante pour les militants des droits de la personne et un coup dur porté aux efforts des groupes de pression israéliens qui utilisent les tribunaux pour harceler, intimider et faire taire les partisans des droits des Palestiniens dans les universités américaines, une tactique connue sous le nom de « guerre-par-loi ». C’est également un coup de pouce important aux Américains licenciés du fait de la législation anti-BDS, que les critiques ont dénoncé pour inconstitutionnalité.

Le groupe pro-israélien, le Centre Louis D. Brandeis, a engagé une poursuite en justice contre ASA en avril 2016 pour sa résolution de boycotter les institutions universitaires israéliennes. La plainte soutenait qu’en adoptant la résolution, qui avait été votée par une majorité démocratique écrasante, l’ASA avait outrepassé sa charte d’entreprise et avait causé aux plaignants « un préjudice économique et une atteinte à leur réputation ».

Dans son jugement de 20 pages, le juge de district américain Rudolph Contreras a écrit que le groupe pro-israélien avait « valsé autour de questions clés» et n’avait pas été en mesure de démontrer qu’il avait subi suffisamment de dommages-intérêts pour justifier une affaire fédérale.

Radhika Sainath, avocate principale du groupe de défense des droits civiques, Palestine Legal, a résumé le jugement de la cour en ces termes: « La cour a déclaré, en termes clairs et non équivoques, que les plaignants qui poursuivaient ASA ont menti lorsqu’ils affirmaient avoir « subi un préjudice économique et une atteinte à la réputation ».

L’un des quatre co-accusés, le Dr Stephen Salaita, un ardent défenseur des droits des Palestiniens qui a été limogé de l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign pour avoir diffusé des tweets critiquant l’attaque israélienne à Gaza en 2014, a déclaré après le verdict: « Je suis ravi que cette affaire sans fondement a été classée. Cela n’a servi à rien d’autre que de persécuter ceux qui osent critiquer la politique israélienne et cherchent à mettre fin à l’occupation par des moyens pacifiques ».

Kehaulani Kauanui, professeur à l’Université wesleyenne, co-défenseur, a qualifié le procès de tentative de répression de la liberté d’expression pour des motifs politiques. « Le centre Brandeis n’a pas caché son intention claire de me punir pour ma solidarité avec les Palestiniens et dissuader les autres. Ils n’appellent pas ça la « guerre-par-loi » pour rien ».

La décision de la cour s’inscrit dans le contexte d’une attaque fédérale plus large contre BDS pour les droits humains des Palestiniens. Mardi, le Sénat américain a adopté une mesure qui criminaliserait les boycotts d’Israël motivés par des considérations politiques.

Adapté de : www.middleeastmonitor.com/20190207-us-federal-judge-dismisses-lawsuit-against-bds-supporters/

Distribué par PAJU (Palestiniens et Juifs unis)

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lundi 25 février 2019

Je suis qu'une âme qui ne cherche qu'à renaître.


Écrire peut être une auto-thérapie.


AGRANDIR

Des fois ce qu'on croyait perdu, détruit ou rouillé peut se réparer ou se restaurer.

Je suis qu'une âme qui ne cherche qu'à renaître. 

Par Sergio de Rosemont

Je suis qu'une âme qui ne cherche qu'à renaître.

Oui mon âme a été broyée, déchiquetée.

Comme je me rappelle de m'avoir senti comme un château de cartes au coeur d'un cyclone.

Comme si mon monde, ma réalité voulait se dissoudre comme une rose jetée dans un bain d'acide sulfurique.

Je me rappel encore trop bien de ce Regard de la Mort.

Je me rappel trop bien ce soir du 2 avril 2017 à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont en ce soir du 55ème anniversaire de naissance de celle qui avait passé les 34 dernières années de sa vie à mes côté, où elle était dans un coma profond et où je devait lui donner cette preuve d'amour.

Cette preuve d'amour la plus difficile et la plus douloureuse que j'ai eu à donner de toute mon existence.

Celle de respecter ma parole que j'avais donnée à Monique même si cela signifiait sa mort, en respectant sa dernière volonté.

Elle m'avait fait promettre que si un jour elle tombait végétative sans possibilité de revenir avec son autonomie, qu'elle préférait se faire débrancher.

Je me souviens que cette journée où elle me l'as fait promettre qu'elle était sur le bord des larmes et moi trop idiot pour me rendre compte qu'elle me cachait quelque chose sur son état de santé.

Oui hélas ce 2 avril 2017 est gravé, buriné, tatoué dans ma mémoire, dans mon âme et dans mon coeur, cette femme que j'avais connue le 2 avril 1983, le jour de ses 21 ans et la perdre le soir de son 55ème anniversaire.

Et ce Regard de la Mort qui refuse de s'effacer de ma mémoire de mon âme et mon coeur.

Je me rappel m'avoir senti comme une épave échouée sur des coraux et frappé par une tempête en mer.

Oui Monique tu resteras toujours dans mon âme et mon coeur, et cela malgré ce qui m'attache à celle que j'appel Mon Ange, celle qui m'a empêcher de sombrer dans cet Enfer de la Folitude.

Céline, Mon Ange qui était l'une des tes amies que j'ai connue presqu'un an après ton décès.

Qui de mieux qu'une Ange ayant subit elle-même, elle aussi l'enfer pour m'aider à renaître.

Oui ce 10 mars 2018 lorsque je l'ai connue elle m'a guéri de cette Folitude sans s'en rendre compte.

Oui présentement le positif semble reprendre place dans mon monde, ma réalité.

Effectivement j'en suis à l'étape de cette renaissance, de refaire ma vie, mon existence.

Comme ce phoenix, je me dois de renaître de mes cendres morales.

Mais renaître de ses propres cendres morales n'est pas une chose facile.

Je sais aussi que même lorsque ma renaissance morale sera terminée, que ces cicatrices dans l'âme et le coeur resteront probablement très sensibles.

Par contre je me demande si ceux qui me regardent ont pris conscience que le Sergio d'avant ce 2 avril 2017 à 21h est mort avec Monique et que le Sergio qu'ils ont devant leurs yeux est un nouveau Sergio qui est en train de renaître ?

Un Sergio donc ce Regard de la Mort et cet l'Enfer des Épreuves ont fait changer sa perception des choses de la réalité et de ce monde.

Serait-ce elle cet Ange d'Amour qui prendra la route à mes côtés sur ce chemin de l'existence, sur ce chemin de la vie ?

Évidemment cette décision en revient au destin et surtout à elle, Mon Ange.

Oui j'ai décidé de redonner une chance à cette aventure avec Mon Ange.

Donc le destin saura sûrement me démontrer si c'est elle qui marchera à mes côtés sur ce Chemin de la Vie, de l'Existence.

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Oui parfois écrire fait diminuer la douleur dans l'âme.

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P.S: Vu que pour l'instant je met mes photos sur Facebook et vu que Facebook aime bien à l'occasion changer l'adresse URL des photos, en cas où qu'un tel changement surviendrait à ma photo voici l'adresse de mon article en version Facebook :
www.facebook.com/serge.rosemont.7/media_set?set=a.368097
 

18 000 dossiers à la déchiqueteuse: Québec solidaire lance le bal de la mobilisation


Un peu d’humanité Monsieur le ministre Jolin-Barrette



18 000 dossiers à la déchiqueteuse: Québec solidaire lance le bal de la mobilisation 

24 février 2019

En marge d’un rassemblement solidaire en solidarité avec les dizaines de milliers de personnes affectées par le projet de loi 9, à Montréal, le responsable de Québec solidaire en matière d’Immigration, Andrés Fontecilla, a lancé un appel à l’action à la population québécoise pour convaincre le ministre Jolin-Barrette de traiter les dossiers des dizaines de milliers de personnes affectées selon les règles du programme auquel ils ont postulé.

« Depuis que le couperet est tombé, nous avons reçu des centaines de témoignages et ça continue de rentrer. Le ministre Jolin-Barrette traite les dizaines de milliers de personnes affectées par le projet de loi 9 comme des numéros, mais derrière ces 18 000 dossiers, il y a des gens, des histoires, des projets de vie brisés. Notre mouvement va faire entendre ces voix jusqu’à la tour d’ivoire du ministre », a affirmé M. Fontecilla. « Ces gens-là ont rempli leur bout du contrat: ils ont déployé des efforts importants pour répondre aux exigences du Québec, notamment en matière de main-d’oeuvre. Beaucoup d’entre eux sont déjà ici, leurs enfants fréquentent nos écoles! Maintenant, c’est au tour du ministre de remplir les engagements du Québec au lieu de les envoyer à la déchiqueteuse. »

Le rassemblement, tenu au cégep Ahuntsic, a rassemblé plus de 250 personnes et a notamment fait entendre la directrice du Carrefour d’aide aux nouveaux arrivants, Florence Bourdeau; la commissaire scolaire de Ville-Marie, Stéphanie Bellenger-Heng; Kevin Galipeau, du Regroupement des étudiantes et des étudiants de maîtrise, de diplôme et de doctorat de l’Université de Sherbrooke; et des personnes affectées par le projet de loi 9 présentes dans la salle.

« En pleine rareté de main-d’oeuvre, c’est insensé de fermer nos portes à des travailleuses et des travailleurs qualifiés qui ne demandent qu’à contribuer à l’économie québécoise. Encore une fois, l’idéologie conservatrice de François Legault l’emporte sur le gros bon sens », a lancé la porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé. « Le ministre aura beau envoyer promener l’opposition, il commence à réaliser que son entêtement va coûter cher à l’économie et à la réputation du Québec à l’international. Aujourd’hui, nous faisons la démonstration que les Québécoises et les Québécois sont prêts à lui faire entendre raison. »

 

dimanche 24 février 2019

Au-delà des mots…


À lire



Des soldats de l'armée d'occupation sioniste
procèdent à l'arrestation de deux Palestiniens accusés de résistance… certains diront de terrorisme.
La même ambiguïté avait été entretenue en France par les nazis lors de l'occupation.
(Photo archives Assawra)



Au-delà des mots… 

Que signifie le verbe "définir"?

La question peut paraître quelque peu déroutante tant la réponse est simple.

 Mon petit fils Antoine, particulièrement curieux, ne cesse de me demander ce que c'est "ceci" ou "cela" et à chaque fois je dois lui fournir une définition, tout au moins une explication.

Quoique embarrassante, la tâche est pour l'instant particulièrement facile car il ne sait pas encore lire. Ce jour-là, je pourrai lui dire "va voir dans le dictionnaire".

 Qu'adviendra-t-il quand il reviendra me voir après avoir lu dans le livre des synonymes la définition de "l'antisionisme"?

 Je suis très inquiet car le petit Antoine sera confronté à un réel dilemme.

Qui faut-il croire? Qui dit la vérité? Le dictionnaire ou son grand-père?

Le dictionnaire qui assimilera l'antisionisme à l'antisémitisme ou alors faire confiance à son grand-père qui lui expliquera que l'antisionisme est l'opposé du sionisme qui est une forme de racisme ?

 Je garde espoir, qu'avec l'âge, mon petit-fils gagne en curiosité et qu'il ait toujours la volonté d'aller plus loin que la définition des mots. Car au-delà il reste l'Histoire.


(Al Faraby,

 Jeudi, 21 février 2019)

 

Conflit de travail à ABI: « Hydro-Québec subventionne un lock-out » - Alexandre Leduc


À LIRE :



Conflit de travail à ABI: « Hydro-Québec subventionne un lock-out » - Alexandre Leduc 

21 février 2019

Le député d’Hochelaga-Maisonneuve et critique solidaire en matière de travail, Alexandre Leduc, demande au ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, d’intervenir afin qu’Hydro-Québec revoie l’entente conclue avec ABI et retire la clause de « force majeure », qui suspend les obligations contractuelles de l’aluminerie vis-à-vis de la société d’État.

« Depuis le déclenchement du lock-out d’ABI à Bécancour en janvier 2018, le conflit a coûté 165 millions de dollars aux contribuables québécois et le compteur continue de tourner. Un demi-million de dollars par jour, c’est complètement indécent. Tout ça parce qu’une clause du contrat associe de manière surréaliste un conflit de travail à un cas « de force majeure ». Hydro-Québec subventionne un lock-out qui met 1 030 familles à la rue, et pendant ce temps, l’ABI n’a aucun intérêt à régler le conflit. Ça ne prend pas la tête à Papineau pour comprendre que le rapport de force est complètement débalancé », a déploré M. Leduc.

« Je sais de source sûre que lors d’une rencontre privée avec des représentants syndicaux à Bécancour, M. Legault a déclaré, au sujet des pseudo-clauses de force majeure : “Des contrats, ça se brise, des contrats, ça se renégocie”. Le ministre du Travail était témoin. Cinq mois plus tard, 165 millions de dollars plus tard, le premier ministre aura-t-il le courage de répéter ici, dans cette Chambre, ce qu’il a dit en privé? » a demandé le député d’Hochelaga-Maisonneuve lors de la période de questions.

« Le premier ministre a donné sa parole en campagne électorale, il a donné de l’espoir à une région qui souffre depuis 13 mois d’un long lock-out, et force est de constater que les espoirs sont déçus. Le gouvernement ne peut pas se cacher derrière le bilan du Parti libéral. C’est lui qui est aux commandes et c’est lui qui s’est engagé à bouger sur ce dossier. Depuis le début du lock-out, Québec solidaire s’est tenu debout derrière les travailleurs et travailleuses d’ABI. Nous ne les laisserons pas tomber », a-t-il conclu.

 

samedi 23 février 2019

Réaction de Québec solidaire aux trop-perçus versés à Hydro-Québec


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Réaction de Québec solidaire aux trop-perçus versés à Hydro-Québec 

21 février 2019

La responsable solidaire en matière de transition économique et écologique, Ruba Ghazal, réagit aux trop-perçus que le gouvernement refuse de remettre aux Québécois et aux Québécoises.

« Ce qu’on demande au gouvernement est simple : on lui demande simplement de respecter son engagement. Quand il était encore dans l’opposition, M. Legault voulait redonner aux clients les trop-perçus versés à Hydro-Québec. Il en avait fait un vrai cheval de bataille. Maintenant que la CAQ est au pouvoir, on s’attend à ce qu’elle tienne sa parole et qu’elle redonne aux familles ce qu’elles ont payé pour rien », a déclaré la députée de Mercier et responsable du dossier, Ruba Ghazal.

« De 2008 à 2016, la Régie de l’énergie n’a pas tenu compte des trop-perçus dans son calcul des tarifs et ça a pénalisé toutes les familles québécoises, en particulier les plus démunies. Ne pas prendre en compte ces sommes, c’est ce qu’on appelle une taxe déguisée, pour reprendre les mots de M. Legault. Le gouvernement doit donner le mandat à la Régie d’élaborer un nouveau calcul des tarifs pour refléter le juste coût de l’électricité et pour que les trop-perçus historiques soient retournés aux Québécois et Québécoises », a-t-elle ajouté.

 

Des colons attaquent un lycée près de Naplouse. Et alors ?


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Des colons attaquent un lycée près de Naplouse. Et alors ? 

21 février 2019

Vous avez dit "incitation à la haine" ? Le cap de l’incitation est largement dépassé par les colons de Naplouse, en Palestine occupée…

Il s’y sont mis à une cinquantaine, ce jeudi, pour attaquer à coup de pierres le lycée d’Urif, un village près de Naplouse, dans le Nord de la Cisjordanie occupée.

Au point que l’école a dû être évacuée, qu’un lycéen a été blessé et que des vitres d’habitations, tout autour, ont également volé en éclats.

La colonie voisine de Yitzhar est bien connue, depuis de longues années, pour ses agressions en tous genres : sur les Palestiniens, leurs troupeaux de moutons, tout comme pour l’empoisonnement de leurs puits. On ne compte plus les rapports d’ONG sur les attaques de ces colons.

Mais ils ont pourtant bénéficié d’un petit coup de main de l’armée d’occupation, qui est venue lancer des gaz lacrymogènes et tirer sur les lycéens, quand les lycéens et leurs professeurs se sont défendus.

Les recensements indiquent qu’un total de 80.279 écoliers et 4.929 enseignants palestiniens ont été attaqués en 2017 par des colons ou des soldats israéliens.

Parmi eux, 9 étudiants ont été tués et 603 autres ont été blessés par balles, de même que 55 enseignants, au cours de raids israéliens dans les écoles (sans parler de tous ceux qui ont souffert de l’inhalation des gaz lacrymogènes).

La traduction et la publication de ce compte-rendu factuel constituent-ils une incitation à la haine d’israel, Monsieur Macron ? Si oui, qu’attendez vous pour demander notre condamnation ?

Source : Maan News Agency

CAPJPO-EuroPalstine

 

mardi 19 février 2019

Baseball: Québec solidaire obtient un engagement du gouvernement

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Baseball: Québec solidaire obtient un engagement du gouvernement 

14 février 2019

Grâce à l’adoption unanime d’une motion à l’Assemblée nationale, le député de Rosemont et responsable en matière de finances publiques, Vincent Marissal, a obtenu l’engagement du gouvernement caquiste de ne pas verser de subventions pour la construction d’un stade ou l’achat d’une équipe professionnelle de baseball à Montréal.

« Je souhaite vivement le retour du baseball professionnel à Montréal, mais pas aux frais des contribuables. L’État québécois peut aider de différentes façons, en facilitant les démarches par exemple, mais pas en versant des subventions faramineuses qui bénéficieront à des actionnaires et à une ligue de baseball professionnelle qui font déjà beaucoup d’argent! Il  n’y a que dans les films qu’on a qu’à construire un stade pour qu’une équipe sportive y apparaisse aussi vite. On a déjà un aréna vide à Québec, assurons-nous que ce soit le privé qui porte le fardeau financier du retour du baseball à Montréal. M. Legault devra s’en souvenir lors de sa prochaine conversation avec Stephen Bronfman », estime M. Marissal.

Voici la motion sans préavis présentée par M. Marissal:

« Que l’Assemblée nationale souhaite et encourage le retour des Expos à Montréal;

Que l’Assemblée nationale invite les investisseurs à se mobiliser pour trouver les capitaux privés nécessaires à la venue d’une équipe professionnelle de baseball à Montréal;

Que l’Assemblée nationale demande au gouvernement de ne pas verser de subventions pour la construction d’un stade où l’achat d’une équipe de baseball».

 

Maternelles 4 ans: «Le ministre Roberge commence mal son étape» - Christine Labrie


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Maternelles 4 ans: «Le ministre Roberge commence mal son étape» - Christine Labrie 

14 février 2019

Pour la députée de Sherbrooke et responsable solidaire en matière d’Éducation, Christine Labrie, le ministre Roberge fait fausse route en pariant son portefeuille sur l’implantation mur à mur des maternelles 4 ans.

« Nous sommes d’accord avec le ministre: en éducation, il faut voir grand et agir tôt. Malheureusement, la CAQ essaie d’imposer sa mauvaise promesse électorale au lieu de rendre universel le réseau des CPE, qui n’a plus à faire ses preuves. C’est nos enfants qui feront les frais de l’aventure coûteuse de François Legault », déplore Christine Labrie. « Les études démontrent clairement que les CPE sont un modèle à suivre pour favoriser la réussite scolaire, une majorité de parents préfèrent les CPE ou le milieu familial régi, et même les commissions scolaires ne suivent pas la CAQ! »

Un sondage Léger révélait l’appui anémique des Québécoises et des Québécois au projet de François Legault: seuls 19% des parents préfèrent la maternelle pour les enfants de 4 ans.

« Je veux voir une étude sérieuse qui compare l’impact d’un accès universel gratuit aux CPE et les maternelles 4 ans universelles en matière de qualité, de réussite éducative et de coût d’implantation. Autrement, c’est un non-sens de se lancer dans ce projet-là, qui ne concorde pas avec les priorités du milieu », conclut la députée de Sherbrooke.

Québec solidaire propose de développer le programme éducatif du réseau des CPE et de financer l’ouverture de nouvelles places pour en faire un réseau éducatif public, gratuit et universel.

 

lundi 18 février 2019

Protéger le bien-être public

Je suis à 100% d’accord avec Francis :


Protéger le bien-être public 

17 février 2019



Le congédiement de Louis Robert, ce fontionnaire du ministère de l'Agriculture qui a porté à la connaissance du public l'ingérence de l'industrie des pesticides dans la recherche la concernant, est un scandale d'une importance gravissime. Il devrait révolter toute personne sensible à la justice et à la démocratie. Si le gouvernement protège l'industrie qu'il est censé surveiller et châtie ceux qu'il embauche pour protéger la population, cela signifie qu'il n'y a pas de limite aux exactions que pourront commettre les fabricants de poison contre la santé publique. Un tel précédent pourra ensuite servir de modèle dans tous les domaines et on peut être certain que le profit de l'industrie deviendra le seul moteur de l'action gouvernementale (si ce n'est déjà le cas) et que ce dernier camouflera tous les dangers qui guettent les citoyenNEs.



Ce qu'un homme honnête comme monsieur Robert mérite, ce n'est pas un renvoi, mais une médaille de civisme. Il devrait être honoré à l'Assemblée nationale et cité en exemple.





S'agissant de la fonction publique, la seule loyauté à laquelle les employéEs de l'État devraient adhérer est celle envers la protection du bien public, du bien-être et de la santé de la population pas celle envers l'employeur. Cela devrait faire partie de leur contrat d'embauche et être formulé textuellement de la façon suivante : « Je m'engage sur l'honneur à servir le bien public, le bien-être et la santé de la population et à dénoncer publiquement toute pratique qui y serait contraire même aux dépens de mon employeur. » Tout parti politique sérieux devrait faire la promotion d'une telle exigence.



Par ailleurs, le code du travail devrait être amendé de façon à ce que, chaque fois que la loyauté envers l'employeur entre en conflit avec le bien du public (ce qui inclut le bien-être et la santé de la population, le service et le respect des personnes), c'est la loyauté envers le bien public ainsi défini qui devrait l'emporter. Tout parti politique sérieux devrait faire la promotion d'une telle provision au Code du Travail.



On arguera que la dernière mesure que je propose risque de donner lieu à de nombreux procès, car certainEs employéEs pourraient avoir une définition large de cette loyauté envers le bien public. Ça ne sera que salutaire, car ces poursuites devraient être présumées comme entamées contre le ministère public, lequel doit prendre fait et cause pour l'employéE en question. Les employeurs devront payer pour prouver en cour le bien-fondé de la contestation des décisions des employéEs, ce qui constituera une jurisprudence apte à donner un bon modèle de ce que signifie la loyauté envers la société avant celle envers les administrations.

Francis Lagacé

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Eurovision : Peter Gabriel, Vivienne Westwood entre autres, demande de déplacer une compétition de chant hors d’Israël


Je partage à titre d’information



Eurovision : Peter Gabriel, Vivienne Westwood entre autres, demande de déplacer une compétition de chant hors d’Israël 

PAJU 15 février 2019

Peter Gabriel, Vivienne Westwood et Roger Waters, des représentants illustres de  la culture britannique, ont signé une lettre ouverte à la BBC lui demandant de faire pression sur Eurovision pour que cette compétition de chant n’aie pas lieu en Israël. Voici quelques extraits de la lettre publiée dans The Guardian : « Eurovision est certes une émission de variétés qui pour autant n’ignore pas les droits humains. Nous ne pouvons ignorer qu’Israël commet systématiquement des actes qui violent les droits humains des Palestiniens. »

Israël doit être l’hôte de la compétition de chant suite à la victoire de la chanson Toy en 1998. Benjamin Netanyahu, le premier ministre d’Israël voulait que cette compétition de 2019 ait lieu à Jérusalem, mais comme le statut de la ville est un sujet délicat, c’est Tel-Aviv qui a été choisi. Les Palestiniens se déclarent les seuls possesseurs des territoires occupés par les Israéliens. La lettre poursuit en disant : « Ceci ne protège en rien les Palestiniens au quotidien : vol de leur terres, expulsions, coups de feu mortels, ratonnades qui sont les faits des forces israéliennes de sécurité.

Quand la discrimination et l’exclusion sont si enracinées, les déclarations d’Eurovision qui se dit célébrer la diversité et l’inclusion semblent creuses. » Au contraire, ce qui compte ce sont les messages de soutien pour les Palestiniens qui affluent de toute l’Europe et les exhortations aux artistes et personnel de télévision de ne pas aller à Tel-Aviv. La charte de la BBC est championne de la liberté d’expression. La BBC devrait agir selon ses principes et demander à Eurovision de se déplacer dans un pays où on ne commet pas de crimes contre la liberté. D’autres tel l’acteur Maxine Peake, le directeur Ken Loach et l’écrivain AL Kennedy ont signé la lettre. Le porte-parole de la BBC a dit au journal The Independent qu’elle présentera tout de même Eurovision en 2019 car ce « concours de chant d’Eurovision n’a rien de politique mais soutient les principes universels de tolérance, d’inclusion, d’amitié et de diversité. »

Adapté de : https://uk.news.yahoo.com/eurovision-peter-gabriel-vivienne-westwood- Jack Shepherd NOM DU LIEN

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dimanche 17 février 2019

La laïcité à la Legault : un pan d’une politique identitaire stigmatisante


Parlons de laïcité avec Bernard Rioux



La laïcité à la Legault : un pan d’une politique identitaire stigmatisante 



Mardi 5 février 2019 / DE : Bernard Rioux

François Legault nous a annoncé qu’il allait faire adopter d’ici l’été prochain une loi interdisant le port de signes religieux ostensibles chez les juges, les procureurs de la Couronne, les policiers et les gardiens de prison, comme le recommandait la commission Bouchard-Taylor en 2008. Il ajoute a cette liste les enseigant-e-s du primaire et du secondaire de l’École publique. Les écoles privées seraient exemptées de cette loi. Il justifie cette exemption par le fait que « cette loi ne passera pas comme une lettre à la poste » et qu’il vaut mieux prendre une bouchée plus petite. Il a déclaré qu’il tranchera lui-même à savoir si cette loi sera liée à une clause sur les droits acquis pour les personnes déjà en emploi qui refuseraient d’enlever leurs signes religieux qui pourraient ainsi ou non conserver leur emploi. Le caucus caquiste semble largement s’opposer à cette clause dite « grand-père ». L’objectif, affirme-t-il, c’est d’enfin tourner la page sur ce débat qui s’étend depuis près de deux décennies sans que les gouvernements libéraux et péquiste ne soient parvenus à régler la question. Il prête un poids important à cette loi, car il a déclaré [1], qu’elle permettra de lutter contre le racisme et l’extrémisme dans la province. Le Parti libéral du Québec s’est déjà prononcé contre ce projet de loi annoncé par le gouvernement. Le Parti québécois et Québec solidaire doivent préciser leurs orientations dans les semaines qui viennent.

La laïcité à la Legault : un pan d’une politique identitaire stigmatisante

Pour beaucoup, la discussion sur la laïcité serait un débat en soi, séparé de tous les autres et particulièrement de ceux des rapports de la majorité aux minorités ethnoculturelles. Legault et son gouvernement ne sont visiblement pas de cet avis. Ce projet de loi s’inscrit dans le cadre d’une série de politiques qui traitent de cette question. La proposition de réduire les seuils d’immigration de 20% faisant passer le nombre d’immigrant-e-s reçu-e-s de 50 000 à 40 000 au nom d’une meilleure intégration-assimilation à la société québécoise en est un autre pan comme l’est également l’instauration d’un test d’adhésion aux valeurs québécoises et d’un test de connaissance du français, promesses électorales sur lesquelles il a été élu. Il ne faut pas s’étonner que le débat sur la laïcité soit appelé à soulever les questions de l’immigration, de la défense des valeurs québécoises, de la xénophobie et du racisme. Il est donc tout à fait illusoire de croire que l’adoption de la proposition de la commission Bouchard-Taylor sur les signes religieux ou celle de la Coalition Avenir Québec, permettra de tourner la page sur la laïcité au Québec et sur la question des contradictions dans les relations entre la majorité eurodescendante et les minorités racisées dans le Québec d’aujourd’hui dans lequel cette question s’inscrit.

L’escamotage des fondements d’une laïcité d’inclusion au profit d’une laïcité identitaire

Une laïcité véritable est une « politique de pacification par le droit » [2]. Elle permet d’assurer la liberté de conscience par la séparation de la politique et du religieux. Une laïcité inclusive est un combat pour l’unité citoyenne. Lorsque la laïcité devient un instrument de démarcation identitaire et d’approfondissement des divisions, elle se transforme en son contraire. C’est pourquoi il faut juger la laïcité sur ses fins avant de la juger sur ses moyens.

Le projet du gouvernement Legault s’inscrit dans une logique identitaire. Il impose aux minorités (et tout le monde comprend que ce sont les femmes musulmanes portant un foulard qui sont ici visées) travaillant dans des positions d’autorité ou aux enseignantes d’adopter la façon de vivre et de s’habiller de la communauté majoritaire. Il imposera une norme identitaire qui les rend invisibles (oo qui leur faire perdre leur emploi) au nom de l’universel et d’un traitement formellement identique. Dans cette perspective, la laïcité devient une police d’assurance contre des valeurs étrangères « aux valeurs québécoises » et contre la vision du monde importée par les immigrant-e-s qu’on définit comme porteuse de régressions sociales dangereuses. S’attaquer à quelques signes vestimentaires distinctifs risque de produire le contraire de l’effet escompté. Au lieu de renforcer la reconnaissance de leurs apports et l’ouverture à la société, elle renforcera les sentiments de stigmatisation et de rejet. Car c’est bien de tels sentiments que les discriminations économiques, politiques et culturelles que ces populations vivent qui les nourrissent actuellement . La laïcité identitaire que défend la CAQ, va renforcer de tels sentiments tout à fait à l’encontre de ses prétentions à la neutralité.

L’escamotage du véritable combat laïque au nom de la catholaïcité

L’État québécois est en grande partie déjà laïque. S’il reste des combats à ce niveau, c’est bien l’héritage de son passé catholique. Mais le gouvernement Legault rejette toute initiative à cet égard. Il refuse de retirer le crucifix de l’Assemblée nationale, d’interdire la prière catholique dans les conseils municipaux, de mettre fin aux subventions aux écoles privées confessionnelles, de retirer les signes catholiques des institutions publiques et de mettre fin aux généreux privilèges fiscaux qui favorisent les églises et les communautés religieuses. Il refuse de s’attaquer a une pleine exemption d’impôt foncier pour les institutions religieuses qui possèdent, faut-il le rappeler de nombreuses propriétés. Tout cela se fait au nom de la défense du patrimoine québécois. Comment alors y voir un traitement équitable et neutre des différentes religions ?

La politique identitariste de la CAQ ou la volonté de jouer sur l’anxiété antipluraliste existant dans la société québécoise pour consolider son appui populaire

La Coalition Avenir Québec a joué la carte identitaire durant la campagne électorale et cela lui a été profitable. Le gouvernement Legault compte bien jouer cette carte, car il sait que cela lui permettra de mettre en branle les médias et tourner micros et caméras vers son message. Il sait qu’il est profitable de surfer sur les craintes de l’étranger que les politiques sécuritaires (du gouvernement canadien) instillent à flot continu. La droite nationaliste dans différents pays sait qu’il est possible d’instrumentaliser les difficultés économiques et la précarité qui découlent de la gestion néolibérale de l’économie pour construire un bouc émissaire défini comme responsable des problèmes vécus. De plus, cette carte identitaire a l’avantage de balayer de la scène les débats cruciaux sur les politiques d’austérité que le gouvernement Legault annonce qu’il reprendra à son compte, à masquer son appui aux politiques propétrolières et son refus de s’attaquer à une quelconque redistribution des richesses en faveur des plus démunis, alors qu’il n’hésite pas à se présenter comme le commis voyageur des multinationales.

Le gouvernement Legault s’appuie et nourrit le recul de l’idéal d’une société pluraliste qui s’est concrétisé par une remise en cause du principe des accommodements raisonnables. Des sondages ont révélé que des deux tiers au trois quarts de la population du Québec s’opposaient aux demandes de traitement spécial au titre de différences culturelles ou religieuses. Certain-e-s ont même théorisé que la société québécoise pécherait par un excès de pluralisme ou ce qu’ils nomment la capitulation au multiculturalisme canadien. Les médias se sont mis de la partie et ont répercuté ce type de discours en exagérant les demandes d’accommodements des groupes ethnoculturels et religieux minoritaires. Une extrême-droite s’est aussi développé en jouant sur l’anxiété face à l’immigration… C’est une véritable anxiété antipluraliste qui se met en place. Elle s’explique par l’accumulation de défaites du mouvement indépendantiste (défaites référendaires), par l’affaiblissement des liens de solidarité provoqué par les reculs de l’État providence sous les coups de la gestion néolibérale qui a renforcé les inégalités entre la majorité eurodescendante et les minorités ethnoculturelles en favorisant les discriminations existantes. Et enfin l’hégémonie socioculturelle de la majorité qui se définit comme un sentiment de supériorité de la majorité de descendance blanche et de tradition judéo-chrétienne est exacerbé par le contexte d’une guerre prolongée visant la recolonisation du monde, et particulièrement du monde arabe. L’islamophobie n’est pas le produit de l’essence d’un peuple quel qu’il soit, mais la forme que prend le racisme dans le contexte international actuel. [3]

L’unité populaire passe par un combat systématique contre le racisme et toutes les discriminations qui en sont l’expression.

L’unité de la majorité de la société québécoise et des minorités ethnoculturelles et religieuses ne se fera pas à coups d’ultimatums. Il est un processus long et complexe. Il implique des redéfinitions identitaires, des expériences communes, des reconnaissances des apports des différentes composantes de la société. Une laïcité inclusive oeuvrant à l’élargissement de la liberté de conscience est une contribution importante à un vivre ensemble pacifié.

Mais il n’est qu’un instrument parmi d’autres. Mais la laïcité identitaire place les vertus et la modernité d’un seul côté. La régression et l’obscurantisme sont attribués à des sous-secteurs entiers de la population. La majorité participe à la fermeture communautaire et à la dévalorisation vécue chez les minoritaires. Cette dévalorisation peut amener les minoritaires à recréer et reconsolider les cultures stigmatisées. C’est à cette réalité que doit s’adresser l’antiracisme politique.

Si nous ne voulons pas favoriser le rehaussement des frontières ethniques au lieu de leur abaissement, il faut éviter les attitudes, les propos, les gestes qui stigmatisent des minorités, qui les jugent non sur leurs pratiques réelles, mais à partir de stéréotypes qui relèvent davantage de la caricature que de la compréhension de la diversité. Ces attitudes ne mettent pas de l’avant la reconnaissance de leurs apports à la société québécoise, reconnaissance essentielle à une unité véritable.

L’intégration dans la société passe d’abord par une intégration socio-économique sur une base égalitaire. Cela signifie une insertion non discriminatoire à l’emploi, le refus de la création de ghettos d’emplois surexploités où les emplois les plus pénibles, les moins rémunérés et les plus précaires sont souvent le lot de travailleuses ou de travailleurs immigrés. Cette intégration socio-économique passe également par le refus de la discrimination à l’embauche qui fait que le taux de chômage est souvent plus considérable chez certaines minorités ethnoculturelles. L’exemple typique est bien celui des femmes noires qui ont le taux de chômage le plus élevé au Québec. L’unité de la majorité populaire passe également par des actes concrets sur les lieux de travail contre les discriminations, les vexations et les injustices qui touchent les plus précaires, qui sont souvent des personnes immigrées. Cela signifie également la reconnaissance des acquis et le refus de la déqualification systématique basée sur la non-reconnaissance des formations acquises dans les pays d’origine. Ce sont là des réponses essentielles aux inégalités multiples et croisées.

L’intégration a aussi une dimension politique. Au Québec et au Canada, cette dimension rend le processus d’unification de la majorité populaire particulièrement complexe et difficile. Depuis la montée du nouveau mouvement indépendantiste, les autorités fédérales ont fait des immigrantEs un enjeu politique. Ils ont fait de leur reconnaissance, un instrument de dénégation de la nation québécoise, un instrument de son affaiblissement, de son isolement. Les réponses apportées par les nationalistes aux divisions entretenues dans la société québécoise par les autorités fédérales ont été diverses, mais surtout défensives engendrant des méfiances réciproques. Au lieu d’être proactifs pour la reconnaissance des droits politiques des personnes immigrantes, les souverainistes sont apparus, plus souvent qu’à leur tour, comme multipliant les obstacles à la reconnaissance de ces droits politiques. Pourquoi ne pas accorder très rapidement, le droit de vote dans les municipalités et les commissions scolaires aux personnes résidentes et cela avant même, l’obtention de la nationalité canadienne ? Pourquoi ne pas exiger que le temps de résidence soit réduit afin de permettre l’obtention du droit de vote, et d’éligibilité à toute une série de postes pour les immigrants ? Si l’on voit dans cette reconnaissance de droits politiques une cause de l’affaiblissement de notre propre émancipation nationale ou sociale, c’est une preuve qu’on a renoncé à gagner la vaste majorité de la société à notre projet national d’indépendance.

Tous les peuples ont dans leurs traditions des acquis qui nous permettent d’élargir la richesse de notre expérience du monde : musique, littérature, architecture, expériences de luttes contre les éléments multiples et diversifiées. La culture que nous nous sommes attelé-e-s à construire doit se baser sur tous ces acquis. Ce que nous sommes aujourd’hui, ce que nous serons demain, est en grande partie liée au processus de métissage culturel que notre ouverture sur le monde nous permet de réaliser. Les valeurs de solidarité, de coopération, de partage, d’égalité sociale et de genre, de démocratie se définissent par leur opposition aux attitudes de cupidité, de thésaurisation et de prédation et d’accaparement de tous les pouvoirs attitudes qui sont le propre des classes exploiteuses des différentes nations. La vaste majorité de la nation québécoise est formée par les classes subalternes. La formation d’une nouvelle identité nationale, son élargissement, passera par un refus clair et précis de laisser définir notre réalité nationale par une oligarchie qui fait ses choux gras de la domination et de la corruption.

Tant que la définition du projet national du Québec restaura aux mains d’un secteur des élites nationalistes, ce projet mettra de l’avant des objectifs qui iront à l’encontre des intérêts de la majorité. Il nous fera miroiter les espérances de partager la tabLa laïcité à la Legault : un pan d’une politique identitaire stigmatisante le des grands dans les sommets économiques ou notre participation dans les clubs select. Il appellera à l’association ou au partenariat avec les oppresseurs de la nation dominante dans des formes dévoyées de la souveraineté nationale. Le secteur nationaliste de la classe dominante du Québec ne pourra jamais unir la nation québécoise, sa majorité populaire autour de la défense de ses intérêts. Car, ce secteur nationaliste se refuse de favoriser l’expression de la souveraineté populaire pour définir un projet de pays. Seules les classes dominées de la société québécoise ont intérêt à unifier l’ensemble des composantes ethniques de cette société en une nation aspirant à son émancipation nationale et sociale. Lorsque cette unité aura été réalisée, on pourra dire alors, fièrement, qu’une page aura été tournée.

[1] À l’émission La joute, dimanche 3 février 2019 »

[2] Émile Poulat, Liberté, laïcité. Laguerre des deux France et le principe de modernité, Paris, Cerf-Cujas, 1987

[3] Voir particulièrement :« Vivre ensemble et dynamique de pouvoir : éléments pour comprendre l’anxiété antipluraliste actuelle des Québécois », Daniel Salée, in « Les conditions du dialogue au Québec, läicité, réciprocité, pluralisme », Québec-Amérique, 2016 ; Bernard Rioux, « Les fondements de la résonance du discours identitaire dans la société québécoise », Presse-toi à gauche 4 octobre 2018 ; Saïd Bouamama, « La nécessaire politisation de l’antiracisme », Presse-toi à gauche, 3 novembre 2015

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René Backmann dénonce la "fausse justice de la Cour suprême israélienne"


Oui parlons de la Cour suprême israélienne avec la Cour suprême israélienne" :



René Backmann dénonce la "fausse justice de la Cour suprême israélienne" 

7 février 2019

Le journaliste René Backmann fait état dans Mediapart des résultats d’une enquête de l’association israélienne des droits humains, B’Tselem qui expose au grand jour la partialité d’une institution souvent présentée comme un gage de la "démocratie" israélienne : sa cour suprême de justice. Ci-dessous quelques extraits de ce rapport.

"Considérée comme l’une des institutions les plus respectables du pays, la Haute Cour d’Israël a en fait pratiqué, depuis des décennies, une justice à deux faces : indulgente avec les colons, intraitable avec les Palestiniens. C’est ce que montre, après une longue enquête, l’organisation israélienne des droits de l’homme B’Tselem dans un rapport rendu public ce mercredi.

Dans leur stratégie d’occupation et de colonisation des territoires palestiniens, les gouvernements israéliens qui se sont succédé depuis 1967 ont bénéficié d’une aide discrète, mais continue et efficace, d’une institution souvent louée pour son indépendance et sa neutralité.

Dans un document de 45 pages, les juristes de B’Tselem démontrent que loin d’appliquer « la même loi à tous » comme elle le proclame, elle a appliqué aux Palestiniens des territoires occupés des principes qui sont exactement l’inverse de ceux qu’elle réserve aux colons.

Pour les premiers, tout est interdit, sauf ce qui est exceptionnellement toléré. Pour les seconds, tout est permis sauf ce qui est exceptionnellement prohibé, mais souvent tolérable. Discrimination d’autant plus cruelle et inacceptable qu’elle s’applique ici à la propriété de la terre, à la liberté d’y vivre et aux moyens de s’opposer aux confiscations de terrains et aux démolitions de maisons palestiniennes ordonnées en permanence par l’armée israélienne.

Ainsi, il n’existe pas un seul cas d’ordre de démolition d’une structure palestinienne par l’armée israélienne. où la Cour ait fait droit à la demande des requérants palestiniens et sauvé leur maison des bulldozers. Pourtant, entre 1988 et 2017, a constaté B’Tselem, 16 796 ordres de démolition ont été émis.


Entre 1995 et 2017, 16 villages de la zone C seulement, sur les 180 qui avaient soumis leurs demandes de schéma d’urbanisme, ont reçu une réponse favorable. L’espace concerné représentait moins de 1 % de la superficie de la zone. En 2018, sur les 102 plans soumis à l’Administration civile, seuls 5, représentant 0,03 % de la superficie de la zone ont été approuvés. Il en va de même, au niveau individuel, pour les permis de construire. Entre 2000 et 2016, 5 475 demandes de permis de construire ont été déposées par des Palestiniens de Cisjordanie. Seules 226 (4 %) ont été acceptées.

Quant à « l’ordre militaire 1 539 » de 2003, il permet à l’armée d’instaurer des « zones confinées » dans lesquelles toute construction peut être retirée dans un délai d’une semaine. Destiné à l’origine à lutter contre l’aménagement de colonies « sauvages » par les organisations de colons, cet ordre n’a en fait jamais été utilisé contre les colons. La première fois que ses dispositions ont été invoquées, en 2017, c’était contre trois communautés villageoises palestiniennes, deux dans la stratégique vallée du Jourdain et une près de la colonie géante de Ma’ale Adumim, dont les habitants avaient huit jours pour évacuer leurs maisons. Les villageois ont saisi la Cour suprême, où les dossiers sont toujours en attente.

(...) L’État déploie des efforts considérables pour faciliter les constructions dans les colonies, il en prend l’initiative, les valide, les planifie et les finance. Il offre un large éventail d’incitations et de primes pour encourager les citoyens à s’installer dans les colonies. »

Face à cette situation d’illégalité et d’inégalité, la Cour suprême, selon les auteurs du rapport, manque à ses devoirs en évacuant systématiquement, dans ses délibérations comme dans ses arrêts, toutes les questions de principe, pour s’en tenir à des questions réglementaires de politique d’urbanisme, « acceptant a priori que cette politique est légitime et pertinente ». « Dans aucun des dossiers qui leur ont été soumis, note le rapport, les juges n’ont mis en question la simple présentation par l’État d’une terre comme “terre d’État” ou “zone d’entraînement militaire”. Dans chaque dossier, la Cour a accepté d’emblée la position de l’État selon laquelle une construction palestinienne en ce lieu est illégale et doit être démolie. »

L’un des nombreux dossiers étudiés par le rapport concerne le village d’Al-Aqabah, au nord de la vallée du Jourdain, dont la majorité des terres agricoles et une partie des maisons ont été déclarées « zone militaire fermée » en 1967 pour qu’il puisse être utilisé comme terrain d’entraînement au tir réel ainsi qu’aux manœuvres des hélicoptères de combat et des chars d’assaut.


En 1999, alors que six habitants avaient été tués par des balles « perdues » ou des munitions non explosées et 38 autres blessés, les résidents d’Al-Aqabah, aidés par l’ONG Acri (Association for civil rights in Israël), ont décidé de saisir la Cour suprême pour se plaindre de cette situation en invoquant notamment le fait qu’aucun impératif militaire ne pouvait la justifier. Après avoir d’abord suggéré qu’une solution alternative soit trouvée pour le champ de tir – ce que l’État a refusé –, les trois juges saisis du dossier, invoquant la « dégradation de la situation sécuritaire » dans le pays (la deuxième intifada venait d’éclater), ont rejeté la requête des villageois.

Quant à « l’ordre militaire 1 539 » de 2003, il permet à l’armée d’instaurer, en Palestine occupée, des « zones confinées » dans lesquelles toute construction peut être retirée dans un délai d’une semaine. (...)

Le résultat de cette attitude de la Cour, comme le constatent les auteurs du document, est de maintenir la vie des Palestiniens à l’arrêt, dans les limbes interminables de l’incertitude, tout en instaurant un environnement coercitif. Rien, en d’autres termes, ne peut servir mieux la stratégie du fait accompli et du statu quo adoptée par Benjamin Netanyahou. "

www.mediapart.fr/journal/international/060219/israel-la-fausse-justice-de-la-cour-supreme?utm_source=20190206&utm_medium=email&utm_campaign=QUOTIDIENNE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83- [QUOTIDIENNE]-20190206&M_BT=231638467978

CAPJPO-EuroPalestine

 

jeudi 14 février 2019

Arrêter l'annulation de l'ensemble de 18.000 dossiers d'immigration pour le Québec.


J’ai signé et vous ?



Arrêter l'annulation de l'ensemble de 18.000 dossiers d'immigration pour le Québec. 

Karen C. a lancé une pétition à destination de Assemblée Nationale du Québec

Le ministre de l'immigration Simon Jolin-Barrette a proposée le projet de Loi N.9 qui va mettre fin à toute demande présentée au Ministère d'immigration dans le cadre du programme régulier des travailleurs qualifiés avant le 2 août 2018 et pour laquelle il n’a pas encore pris de décision de sélection, de refus ou de rejet au moment de la présentation du présent projet de loi.



Ce projet de loi, affecte plus de 50.000 personnes qui ont investi pendant plus de trois ans sans aucune réponse de la part du ministère, du temps, des rêves et de l'argent dans le projet d'immigrer à la province du Québec.



Nous cherchons que le ministère révise ces dossiers, parce que la plupart de nous avons les conditions nécessaires pour être part de la société québécoise. Dans plusieurs dossiers vous trouvères des personnes qui ont présenté les examens de langue française qui démontre leur niveau de langue, aussi il existe de nombreux professionnels qui ont les titres et compétences pour les carrières qui sont maintenant disponibles sur la liste de formations en demande du 2018. Nous avons mis nos projets en pause en attendant une réponse et ce n'est pas juste, que le ministère n'aie pas la considération, ni le respect pour nous et prise le temps de vérifier nos dossiers, ces 18.000 dossiers ne sont pas seulement des chiffres, ils sont des familles et des personnes qui ont déposé sa confiance au Québec.

POUR SIGNER CETTE PÉTITION :