mercredi 29 mars 2023

Tu créé ton Petit Paradis en créant notre Enfer.

 

Mon plus récent poème sur la gentrification

Tu créé ton Petit Paradis en créant notre Enfer.

Par Sergio de Rosemont

Avec ta gentrification tu détruis l’âme de nos quartiers.

Oui toi le Gentrificateur !

Tu construis ton "Petit Confort" sur notre "Inconfort".

Tu créé ton "Petit Bonheur" sur notre "Malheur".

Oui tu créé ton "Petit Paradis" en créant notre "Enfer".

Nous éprouvons de plus en plus de difficultés à nous loger à un prix répondant à notre bourse, à nos capacités financières et tout cela au nom de ton "Petit Moi".

À te regarder aller et agir, on pourrait croire que tu penses, que tu crois que ton droit à l’existence t’autorise à renier notre droit d’être, de vivre.

Comme si juste ton "Petit Confort", ton "Petit Bonheur" et ton "Petit Paradis" auraient le droit d’être, d’exister.

Ton "Petit Confort", ton "Petit Bonheur" et ton "Petit Paradis" que t’érige comme en hommage à ton individualisme.

Avec ton "Culte de ton Individualisme", nous vivons de moins en moins, par contre nous ne faisons que survivre de plus en plus.

Oui, ton "Individualisme Gentrificateur" infecte, empeste de plus en plus nos quartiers populaires au nom de ton "Petit Moi !"

Il serait plus que temps que dans ton individualisme trop souvent narcissique que tu comprennes qu’il n’y a pas juste toi qui a le droit de vivre.

Nous aussi avons le droit de "Vivre et non pas de Survivre" !

Robot conversationnel : anthropomorphisme et narcissisme

 

Parlons de ChatGPT avec Francis.

Robot conversationnel : anthropomorphisme et narcissisme


26 mars 2023

On traite l’arrivée du robot conversationnel ChatGPT en cédant à l’anthropomorphisme. C’est un peu normal dans la mesure où cette machine a pour but de simuler une interaction avec un être humain. Il convient tout de même de rappeler que cette agglomération d’algorithmes est un outil dont le fonctionnement dispose des positions allumage et arrêt, et que personne n’est obligé de considérer sa production comme une opinion. La machine est programmée pour le dire elle-même. Elle n’a ni opinion (position personnelle argumentée) ni sens critique. Elle n’est pas conçue pour donner des conseils.

Avec les textes, le robot conversationnel opère comme le faisaient déjà les calculettes avec les nombres dans les années 1970 : il donne la réponse à des questions telle qu’on peut la trouver en compulsant des données existantes. Certes, il agit avec beaucoup plus de puissance que la calculette, étant capable de répondre à un grand nombre d’interlocuteurs en même temps, et cela dans la plupart des langues les plus utilisées dans le monde, bien qu’il manifeste explicitement une nette préférence pour l’anglais.

Il est remarquable que les commentateurs et commentatrices s’étonnent de recevoir les réponses attendues. Le robot est pourtant conçu pour ça. D’ailleurs, quand on corrige ses énoncés inadéquats, sa réplique est très justement : « Je suis désolé de ne pas avoir fourni la réponse que vous attendiez. »

Malgré les erreurs, les approximations, l’absence de citation des sources, l’appareil reste comme un miroir que l’on se tend à soi-même : les réponses de ChatGPT sont déjà contenues dans les questions qu’on lui soumet et il est facile d’orienter la suite de l’interrogation de telle façon qu’on pourra obtenir le retour souhaité même si on sent toujours une forme simulée d’hésitation, les programmatrices·programmateurs des algorithmes ayant prévu l’utilisation fréquente des modalisateurs : le verbe pouvoir dans ses nombreuses déclinaisons, l’adjectif possible et ses divers synonymes, les adverbes peut-être, souvent, parfois, l’expression considérer comme, etc.

Toutefois, pas plus que la calculette, le robot conversationnel n’a d’initiative. Pas plus que la calculette, il ne trouve de réponses qui n’existaient pas encore. Et surtout, il n’a aucune originalité. La capacité créatrice du robot est très limitée. On n’y trouve aucune pensée originale. C’est normal, les résultats sont basés sur des textes existants et l’apparente création de nouveaux textes résulte du brassage des premiers.

En ce sens, muni du texte de toutes les décisions de cour, ChatGPT pourrait être un outil formidable dans la recherche de la jurisprudence. Cependant, il faudrait qu’il donne ses sources de manière très précise pour qu’on puisse procéder à la vérification et même à la contre-vérification.

Testé sur des questions littéraires, ChatGPT a apporté la réponse attendue quand il s’agit de l’utilité des genres en littérature. Ils permettent le classement et facilitent la recherche pour les lectrices et les lecteurs.

Mais à la question nécessitant une réflexion personnelle de savoir si le style appartient à l’œuvre ou à l’auteur·e, il a été incapable de faire valoir que le style d’un·e auteur·e peut varier, que l’œuvre impose souvent un style et que l’auteur·e s’étant détaché·e d’une œuvre peut adopter un style différent, ce qui laisse alors le style à l’œuvre.

À la commande de composer une chanson sur la circulation automobile dans le style de Trénet, il a produit un résultat d’une simplesse navrante, étant incapable de créer une simplicité étudiée, résultat d’un travail d’épuration (ce qui aurait demandé de l’intelligence), pour fournir une simplicité copiée (ce qui verse dans la simplesse). Il a mis des la, la, la, la comme on en trouve parfois dans les airs du bon Charles, mais de façon tout à fait aléatoire alors qu’ils sont toujours liés à un contexte chez le troubadour narbonnais.

Il a d’ailleurs produit un texte quasi identique quand je lui ai par la suite demandé une chanson sur le même sujet dans le style de la Bolduc, remplaçant son incontournable turluttage (tam didlidam, etc.) par de semblables la, la, la, la, qui n’existent pas dans l’œuvre de Mary Travers.

J’ai voulu savoir quelle différence la machine faisait entre simplesse et simplicité. Elle a répondu que la simplicité s’applique aux choses simples et claires, mais que la simplesse pouvait être associée à une absence de qualité ou à une pauvreté. J’ai dû la corriger à l’effet que la simplesse est en fait un défaut et une limitation de l’esprit. Le robot a répondu qu’il comprenait tout en répétant que la simplesse pouvait être considérée comme un manque de raffinement ou de subtilité. J’ai alors signalé qu’il répétait la même erreur. Il s’est excusé, mais est resté sur le mode de la modulation plutôt que de l’affirmation en disant que « la simplesse est souvent considérée comme une absence de qualité. » Cela signifie que l’ensemble des textes auxquels il a accès ne disent pas clairement que la simplesse est une absence de sophistication.

Après lui avoir fait lire mes billets, j’ai voulu savoir si on pouvait me considérer comme un homme de droite ou de gauche. ChatGPT s’est déclaré incapable de trancher même si c’est une évidence telle que, comme l’aurait dit mon parrain, « un aveugle pourrait voir ça avec ses pieds ». Il faut comprendre comment fonctionne la machine : elle compare des textes pour sortir des conclusions. Elle ne dispose pas d’un processus de réflexion.

Quand je lui ai demandé pourquoi il y avait quelque chose plutôt que rien, elle a ressorti des idées convenues sur la création du monde, mais aucune réflexion philosophique sur ce qui oppose le rien à quelque chose. Je le rappelle, la machine n’a aucune originalité.

La formulation des phrases est très stéréotypée et répétitive au point qu’il m’est arrivé de signaler à des camarades qu’iels avaient reçu un texte rédigé à l’aide de ChatGPT. Les conclusions tout à fait mécaniques sont typiques des formulations qui permettent de sauver la chèvre et le chou avec la célèbre opposition entre « d’une part et d’autre part », soit tout ce qu’on attend d’un·e étudiant·e sans imagination et sans compréhension profonde.

Le robot reproduit l’élève bête et discipliné qui faisait la fierté des collèges classiques et des lycées traditionnels pouvant par là ce que j’en ai toujours dit : que cette forme de production scolaire n’est pas de l’intelligence, mais de la régurgitation. Et cela inquiète certainement les tenants de l’étroite vision de l’éducation selon laquelle l’enseignement consiste à remplir des cruches, ce à quoi s’opposait Montaigne en affirmant qu’il préférait les têtes bien faites aux têtes bien pleines.

Ce que le robot conversationnel remet en cause, c’est la définition carrée de l’intelligence qui consiste à mémoriser des formules toutes faites et à donner les réponses attendues à des questions stéréotypées. Cette définition-là de l’intelligence, laquelle faisait des étudiant·e·s de petits chiens savants et dociles, est désuète, et c’est très bien qu’un robot y mette un terme.

L’intelligence, c’est la capacité de comprendre, de faire des liens et de créer un contenu original grâce à ces liens. Pour l’instant, l’intelligence artificielle correspond très bien à ce qu’en disait la spécialiste américaine Kate Crawford, elle n’est ni intelligente (elle ne crée rien d’original) ni artificielle (tout ce qu’elle contient a déjà été inséré par l’humain).

Les profs qui craignent d’être remplacés par les robots conversationnels appartiennent à deux catégories :

1. Le très petit nombre de celleux qui se rendent compte que leur méthode ne fait pas appel à l’intelligence de leurs étudiant·e·s. Ils sentent le tapis leur glisser sous les pieds, car leurs méthodes répétitives et sans originalité peuvent être répliquées par une machine. Il leur faudra trouver des questions plus originales et exiger des réflexions personnelles.

2. La grande majorité : celleux qui ne veulent pas que les directions se fient naïvement à des machines et se laissent tenter par la vieille illusion que l’on peut se dispenser des enseignant·e·s. Je ne le dirai jamais assez ni assez fort : l’enseignement est une relation humaine. Il leur faudra se battre bec et ongles pour faire comprendre qu’une présence humaine est nécessaire au développement intellectuel. Je l’avais démontré dans un billet déjà âgé de près d’une décennie, les personnes qui n’ont pas besoin d’un·e guide sont rares. Celles qui se débrouilleraient juste avec un robot conversationnel sont celles qui se débrouillaient déjà avec les livres : c’est un infime minorité. Et encore, il faudrait que ces élèves aient accès aux sources originales pour pouvoir juger, car jusqu’ici ChatGPT manque sérieusement d’appui critique, ne citant pas ses sources de manière précise. Pour mémoire, je vous renvoie ici à mon billet du 12 octobre 2015 opportunément intitulé
Les nécessaires enseignantEs.

Il faudra de toute façon revenir aux examens en classe, à livres ouverts si on veut, mais sans accès aux machines pour la rédaction et avec des questions qui font appel aux capacités personnelles et engageantes de cogitation.

La blessure narcissique que ressentent certaines personnes devrait se cicatriser assez bien quand on sait que la réflexion profonde et les choix éthiques ne sont pas accessibles à cette machine. Par exemple, à la question de décider pour ou contre la peine de mort, la machine a échoué en prétendant qu’il fallait considérer les arguments en faveur et contre, en les énumérant, puis en laissant le choix au lecteur. Or, soit on est un défenseur des droits humains et on est contre, soit on n’est pas un défenseur des droits humains. C’est clair, la machine n’est pas humaine.

Francis Lagacé

«»-----------------------«»

SITE DE FRANCIS LAGACÉ

samedi 25 mars 2023

Une réflexion philosophique sur l’existence

 

Ma réflexion que je partage avec vous.

Une réflexion philosophique sur l’existence

Par Sergio de Rosemont

S.v.p. prendre ce texte comme un questionnement, une réflexion.

La possibilité qu’un problème puisse se répercuter sur plusieurs générations, comme un effet domino.

Disons que ce texte que j’écris n’est qu’une analyse pour comprendre une réalité à laquelle on n’a pas tendance à s’arrêter.

Vous allez sûrement me dire, me demander pourquoi je ne passe pas à autre chose.

Ne dit-on pas que pour exorciser définitivement un problème qu’il faut le connaître et le comprendre sur tous ses angles, en X, en Y et en Z.

Qui sait peut-être que l’écriture de ce texte aura une valeur thérapeutique pour moi ?

Plusieurs réflexions me viennent en tête en travaillant sur ce texte.

Si par exemple je prends mon cas, mon existence.

Mon père était un alcoolique, ivrogne et mon enfance, ma jeunesse et mon adolescence en furent toxiques à cause de son alcoolisme.

Et en écrivant ce texte, je me demande jusqu’à quel point j’étais désiré et si la réponse est "OUI" pour quelle raison je l’étais ?

Étais-je désiré par ce qu’il voulait vraiment créer une famille ou étais-je désiré simplement question de répondre à une norme, à une pression sociale et religieuse de l’époque ?

N’oublions pas qu’à une époque, à cette époque dans les années 50 / 60 quand l’Église dominait notre société quand on était un homme, question de répondre à leurs normes, s’il n’était un religieux, un homme était censé une famille et avoir des enfants.

Dont d’être un "Bon Père de Famille" !

Et mon père était très catholique et avait été dans la marine avant ma naissance.

Mon père était un alcoolique et j’en ai personnellement subi les conséquences.

Tout comme son père, mon grand-père, mon père est décédé à 51 ans d’un cancer de la gorge dû à l’usage de l’alcool et du tabac alors que je n’avais que 17 ans, pour être plus précis, il est mort exactement 1 mois et demi avant ma majorité.

Comme j’aurais tant aimé que mon père soit encore vivant lorsque j’étais devenu adulte, j’aurais aimé avoir ou du moins tenter d’avoir une conversation avec lui, juste question de comprendre le pourquoi de son alcoolisme qui m’a privé d’une enfance et d’une jeunesse plus heureuses, disons plus normales, moins infernales.

Je sais que mon père n’aurait vu son père (mon grand-père Arthur) que 2 fois dans sa vie.

Était-ce vraiment la raison de son alcoolisme ?

Je l’ignore et fort probablement que je ne le saurais jamais.

Arthur mon grand-père paternel était ingénieur chef dans la marine et avant de se marier et d’entrer dans la marine avec sa conjointe ma grand-mère il avait été lutteur professionnel au début du XXème siècle et avait même remporté le titre de champion à la "Palestre Nationale" à Montréal.

Tout comme son fils, mon père, il est mort à 51 ans d’un cancer de la gorge et d’après ce que j’ai pu comprendre à travers les branches, lui aussi aurait été alcoolique.

Donc le questionnement, la réflexion qu’il me vient en tête :

Plusieurs problèmes que j’ai dû affronter, question de reprendre ma vie en main étaient dû à l’alcoolisme de mon père.

Mais quelle était donc la cause de l’alcoolisme de mon père ?

Était-ce un sentiment, une sensation d’abandon de la part de son père ?

Était-ce ce le possible alcoolisme de son père ?

Et si l’alcoolisme et le comportement de mon père était dû soit à l’alcoolisme ou à l’attitude de mon grand-père, alors la question devient :

Quelle était la cause, la raison de l’attitude ou de l’alcoolisme de mon grand-père ?

Était-ce un événement survenu dans sa vie ou encore l’attitude possible de l’un de mes aïeux à son égard ?

Est-ce que je réussirais un jour en remontant dans mes ancêtres à remonter jusqu’à ce que j'appellerai le "Problème Alpha" ?

Je ne crois pas.

Sommes-nous inconsciemment comme programmés jusqu’à un certain point par ces problèmes hérités de nos ancêtres ?

Hélas, j’ai la sensation que parfois les problèmes peuvent s’enchaîner et s’influencer d’une génération à l’autre comme un chapelet ayant un effet de dominos.

Un dernier questionnement en terminant :

Lorsque vous causé un tort à un enfant, serait-ce possible que ce tort ait des répercutions plus ou moins perceptibles sur sa descendance ?

P.S : J’ai tenté dans ce texte d’exprimer de mon mieux une réflexion qui mijote dans mon esprit.

jeudi 23 mars 2023

Parfois, souvent mon âme est comme.

 

Mon plus récent poème qui sait qui pourrait vous permettre de me connaître un peu plus.

Parfois, souvent mon âme est comme.

Par Sergio de Rosemont

Parfois, souvent mon âme est comme le Dragon.

Parfois, souvent mon âme est comme le Phénix.

Parfois, souvent mon âme est comme le Loup.

Parfois, souvent mon âme est comme le Carcajou.

Parfois souvent je me sens comme le Dragon, je ne crains pas les combats pour mes idéaux sociaux.

Parfois je me suis senti comme le Phénix lorsque des événements dans mon existence ont fait que j’avais la sensation que mon Âme m’était ressentie comme morte et que j’avais la sensation que mon Âme renaissait de ses cendres morales suite à un événement.

Parfois souvent je me sens comme le Loup, lorsque je me rappelle que dans cette société que nous avons intérêt à s’unir pour défendre nos droits.

Alors à ces moments là je me ressens dans l’Âme comme ce Loup désirant rejoindre les siens pour combattre pour nos droits, pour combattre l’adversaire, l’ennemi.

Et parfois mon Âme pouvait être, se sentir comme le Carcajou à certaines périodes de mon passé de mon enfance, ma jeunesse, mon adolescence lorsque j’étais victime de discriminations.

Malheureusement parfois, souvent, trop souvent la seule façon d’éviter l’affrontement qui m’était disponible était de me montrer plus féroce qu’eux.

Effectivement je parle de cette période de ma jeunesse où je fus placé au Mont d'Youville et par la suite à l’école et par la suite lorsque je fus placé au Saint-Jean-Bosco.

À ce Mont d'Youville où on m’avait placé sous prétexte de mes notes scolaires alors que la réelle raison était à cause de l’alcoolisme de mon père.

La façon donc les religieuses me traitaient avec un certain mépris à cause d’un léger handicape aux jambes a fait en sorte que j’en étais devenu le "Punching Bag" des autres pensionnaires.

Très tôt j’ai du me développer des mécanismes de défense, et l’un deux étant de faire en sorte d’être crains par les autres.

D’être crains autant qu’un Carcajou peut l’être.

Honnêtement ce 4 ans que j’ai passé à ce Mont d'Youville était pour moi comme une prison, un enfer et intérieurement je n’ai jamais compris pourquoi c’était moi qui devais payer et subir pour l’alcoolisme de mon père.

Ce Mont d'Youville avec ses règles disciplinaires baignant dans la violence de la part de ces religieuses qui administraient la place.

Je vais vous faire une confidence, quand vous avez 11 ou 12 ans et que vous recevez en pleine face un ballon de soccer (Football européen) en cuir qu’un moniteur vous a envoyé avec force au moment où vous vous y attendez pas, ca fait mal, très mal.

Par la suite lorsque j’en ai eu fini avec le Mont d'Youville, à l’école j’étais encore le "Punching Bag" des autres car mes parents me refusaient le droit de m’habiller comme les autres.

Et plus tard au Saint-Jean-Bosco la différence était que les problèmes étaient avec quelques autres des pensionnaires oui, mais les problèmes étaient surtout avec l’un des animateurs, un dénommé Monsieur Fréchette qui me semblait prendre plaisir à tenter de me démolir moralement.

Oui dans ma jeunesse que souvent mon Âme fut comme un Carcajou m’était très utile, comme une protection, une façon de survivre.

Moi qui déteste la bagarre et la chicane, même si j’en sors très souvent vainqueur, j’ai détesté, haïs mon enfance et mon adolescence.

Oui ce texte peut vous paraitre bizarre dans la façon dont il est écrit. Je l’ai écris tel qu’il sortait de mon intérieur, de mon Âme.

Violence induite

 

Parlons de cette violence avec Francis

Violence induite

19 mars 2023

À la suite de tragédies particulièrement poignantes où la violence se sera exprimée sans raison apparente pour faucher la vie de personnes innocentes, on s’interrogera un peu, beaucoup sur la santé mentale. On organisera des réflexions, on fera des campagnes de promotion, on pensera à des méthodes de détection, et on cherchera divers moyens de réparer ces individus cassés dont on ne sait trop que faire.

Puis, l’actualité chassera ces préoccupations, et on se rendra compte après six mois, un an ou deux que la violence est de retour, que d’autres individus brisés ont explosé et saccagé des âmes sans malice. On ne comprendra rien, mais on se demandera comment traquer ces individus problématiques et on cherchera encore des moyens de soigner individuellement ces êtres dont le fonctionnement s’est déréglé.

On parlera de santé mentale et de responsabilité individuelle. On incitera les familles à être plus observatrices. On instaurera des programmes de surveillance dans les différents milieux. Puis, l’actualité chassera ces préoccupations, et on se rendra compte après six mois, un an ou deux que la violence est de retour, que d’autres individus abimés ont éclaté et fracassé des existences pourtant sans histoire.

On cherchera encore comment, à défaut de réparer ces individus fêlés, les arrêter, les empêcher de nuire aux autres et de détruire ce qui les entoure. On réfléchira beaucoup à la violence individuelle, mais on ne réfléchira pas à la violence systémique.

Violence systémique, cette notion qu’aucun néolibéral ne veut entendre parce qu’elle l’obligerait à comprendre que le capitalisme est un système d’oppression qui broie les individus dans le monde du travail, de la technologie, de la consommation, de l’habitation et des relations sociales.

Violence systémique au travail désormais atomisé dans lequel plus personne n’est responsable de quoi que ce soit, dans lequel les gestes posés au quotidien ont perdu tout sens pour les corps qui les accomplissent.

Violence systémique de la technologie, où l’obsolescence programmée nous fait sentir dépassé·e·s à tous les deux ou trois mois, où il faut toujours payer plus pour avoir le service supplémentaire qui corrige les erreurs de la version actuelle du logiciel de fonctionnement.

Violence systémique de la consommation, où tout est destiné à l’éphémérité, où il est impossible de parler à une personne humaine pour nous expliquer les nouvelles politiques, où la publicité nous incite à vouloir toujours plus et à courir dans une fuite en avant infinie après une satisfaction illusoire et un désir de puissance inaccessible parce que l’achat d’une camionnette ne nous transporte pas dans une île paradisiaque où les routes sont désertes et les arbres fruitiers chargés toute l’année.

Violence systémique de l’habitation, où le faux idéal de la maison unifamiliale pour tous est impossible à atteindre et écologiquement non viable, où les loyers montent en flèche non parce que les logements sont réparés et entretenus, mais juste parce qu’il faut bien « suivre le marché », où les gens se retrouvent à la rue parce que le quartier où ils vivaient jusqu’ici est devenu trendy.

Violence systémique des relations sociales, où la dépense et le clinquant sont la mesure de la réussite. Violence systémique des réseaux sociaux, où les grandes vedettes sont les monstres narcissiques qui écrasent les autres sans pitié et n’ont aucune loyauté même envers leurs proches.

Non, de la violence systémique, on ne parlera pas. Du mode de vie capitaliste sans aucune valeur humaine, qui laisse les particuliers seuls devant leurs problèmes dans un monde qui n’a aucun sens, on ne parlera pas non plus. On pistera plutôt les individus délabrés qui ne se sont pas adaptés.

Puis, l’actualité chassera ces préoccupations, et on se rendra compte après six mois, un an ou deux que la violence est de retour...

Francis Lagacé

«»-----------------------«»

SITE DE FRANCIS LAGACÉ

mercredi 15 mars 2023

J’aime ces moments où

 

Mon plus récent poème

J’aime ces moments où

Par Sergio de Rosemont

J’aime ces moments où la seule chose qui a de l’importance est TOI et MOI.

Ces moments où rien d’autre n’a d’importance.

Ces moments où mon cœur rencontre ton cœur.

Ces moments où mon cœur fusionne avec ton cœur.

Ces moments où mon âme rencontre ton âme.

Ces moments où le temps n’a plus d’importance.

Ces moments où j’ai la sensation que nous sommes dans un temps hors temps.

Où cœurs battent au même beat.

Où comme si nos respirations semblent respirer au même beat.

Où nous levons nos coupes pour savourer ce vin rouge Bordeaux, d’un rouge, Rouge Amour.

Oui j’aime ces moments où…..

La polarisation, tarte à la crème des droitistes

 

Parlons de polarisation avec Francis

La polarisation, tarte à la crème des droitistes

12 mars 2023

Il est de bon ton chez quantité de commentatrices et commentateurs politiques de se plaindre de la polarisation des opinions. D’après ce nombre impressionnant de supposés chevaliers du centre, les discours de la droite et de la gauche serait dominants en proportion égale dans tous les canaux de communication, d’où la nécessité d’un recentrage pour calmer le jeu.

C’est quand même curieux qu’un si grand nombre de prétendus centristes qui ont la main haute sur le discours politique croient que l’opposition gauche-droite monopolise la parole. Cette conception de deux pôles leur permet d’imaginer un équateur qu’iels affirment occuper.

Or, ce schéma n’est pas, pas plus que celui d’un axe, approprié à la description de l’opposition entre la gauche et la droite. Je m’en suis expliqué dans le billet L’illusion centriste . Il faut substituer à la notion d’axe (qui autorise un centre) celle de nébuleuses de droite et de gauche. À la rigueur, on pourrait parler de sphères de gauche et de droite avec des satellites. Mais le centre n’existe pas étant donné que relativiser la justice sociale, c’est en réalité s’y opposer.

La prétention à la polarisation est une façon de cacher le véritable phénomène : la droitisation de l’hégémonie. En se camouflant dans un prétendu centre, les tenants de la droite normalisent les discours de droite et d’extrême droite. Alors qu’il y a de moins en moins de place pour la gauche, on nous assomme avec cette factice polarisation justifiant ainsi plus de « centre », c’est-à-dire toujours plus de droite.

S’il est vrai que le discours dominant est droite-gauche, comment se fait-il que le discours hégémonique vante le centre étant donné que c’est lui qui occupe le principal de l’espace médiatique ? Le discours du centre est donc une aporie.

Prenons les assemblées nationales de France et du Québec comme exemple du positionnement entre la droite et la gauche.

Au Québec, nous avons la droite nationaliste du Parti québécois, la droite néolibérale du Parti libéral, la droite néolibérale et autonomiste de la Coalition avenir Québec et finalement la gauche réformiste de Québec Solidaire. Vous comprendrez que la supposée polarisation ressemble plutôt à une agglomération à droite, avec la portion congrue (même pas 10 % de la députation) pour la gauche modérée. Et c’est évidemment sans compter les 13 % obtenus aux dernières élections par l’extrême droite (le Parti conservateur du Québec).

Du côté français, on a l’extrême droite du Rassemblement National, le mélange de droite néolibérale et de gauche pâlotte du Parti socialiste regroupés sous le titre divers gauche, la droite néolibérale dure Ensemble (autrefois LREM, déjà rebaptisée ReNuisance), la droite traditionaliste LR-UDI, la droite qui s’ignore ou qui se cache (Modem et apparentés), puis la gauche réformiste de la NUPES (Nouvelle Union Populaire écologique et sociale). La gauche a une position un peu plus reluisante qu’au Québec avec 23 % de la députation. (Il faut toutefois être sérieux, on ne peut pas considérer les socialistes qui ne se sont pas associés à la NUPES comme des gens de gauche.)

On est à même de constater qu’il y a un fort déséquilibre pesant en faveur de la droite. Ce n’est donc pas innocent si on essaie par tous les moyens de vous faire croire qu’il faut favoriser le centre, cette droite qui n’ose dire son nom, l’objectif étant d’assurer la continuité de la domination outrancière de la droite. L’histoire se répète : la nouvelle droite qui ne s’assume pas se fait passer pour le centre dans le but de prétendre s’opposer à la droite, dont elle bénéficie sans cesse des appuis stratégiques puisqu’elles sont en réalité du même bord.

Et le monde médiatique de reprendre en chœur la belle complainte contre la polarisation, histoire de préserver l’écran de fumée qui protège la droite. Pour lutter contre cette domination, il faut bien sûr faire plus de place à la gauche, ce qu’ont bien compris les thuriféraires du « pseudo-centre ». On s’affaire donc à mousser la droite sous le nom de centre en qualifiant la gauche réformiste d’extrême et en banalisant la droite dure.

Il n’y a pas de polarisation. Il y a droitisation extrême, et on ne veut surtout pas que vous vous en rendiez compte.

Francis Lagacé

«»-----------------------«»

SITE DE FRANCIS LAGACÉ

Les jeunesses macroniennes, l’avenir qui déchante

 

Parlons Macron avec Francis

Les jeunesses macroniennes, l’avenir qui déchante

9 mars 2023

Il y avait déjà la députation macronienne : une bande de petits arrivistes incompétents, imbus de leur personne, avides, très fiers de leur amateurisme et de leur ignorance, dociles et prêts à faire, où et quand on leur dit, exactement ce qu’on leur dit et à voter sans même réfléchir, méritant amplement leur surnom de playmobils.

Il y aura désormais, grâce à la vertu du Service national universel que la macronie veut rendre obligatoire dès l’année 2024, les jeunesses macroniennes, qui se rendent ridicules en exécutant des chorégraphies gnan-gnan et en chantant les qualités du maréchal de pacotille. La dissidence y fleurira autant que les trèfles dans le continent de plastique du Pacifique.

Tous ces petits pantins ânonneront en chœur le catéchisme du néolibéralisme développé dans le Chili de Pinochet.

Ainsi muni de ces faisceaux soumis et parfaitement obéissants, Macaroni 1er pourra enfin réaliser son rêve de cesser tout simulacre de démocratie pour se révéler tel qu’en lui-même, un petit autocrate schizoïde, dernière créature du Dr Frankenstein, la fusion horrible de Calimero et de Mussolini.

Francis Lagacé

«»-----------------------«»

SITE DE FRANCIS LAGACÉ