vendredi 25 avril 2025

J’ai trop bu de cette coupe

 

Pourquoi parfois, moralement, je suis comme un loup.

J’ai trop bu de cette coupe


Par Sergio de Rosemont

J’ai trop bu de cette coupe.

On m’a trop souvent forcé à boire à cette coupe.

À cette coupe de la condescendance.

À cette coupe du mépris.

À cette coupe de la discrimination.

À cette coupe qui est l’ensemble de ces coupes.

Enfant, j’avais une déformation de mes jambes, elles étaient croches vers l’extérieur.

Et j’ai dû subir une opération importante à mes 2 jambes afin de les redresser à l’âge de 12 ans.

Mes parents furent en grande partie responsables de ma jeunesse infernale que j’ai tant détestée.

Ma mère me défendait de me vêtir comme n’importe quel autre jeune, par exemple en m’interdisant de porter des jeans, m’obligeant à porter des pantalons gris pâle, style habits des années 60s.

Elle était paradoxale d’une certaine façon, elle était une fanatique religieuse, pourtant, elle avait comme un côté disons sorcière avec sa cartomancie qu’elle maitrisait.

Tant qu’à mon père, lui avec son alcoolisme, avec lequel, disons, qu’il m’a volé mon enfance.

J’ai eu à vivre l’enfer du Mont D’Youville pendant 4 ans.

Et oui, j’y ai été placé durant 4 ans. Pour moi, cet endroit était comme un enfer, une prison.

Là où j’ai dû boire à cette "Coupe de la violence et de l’intimidation".

Ce Mont D’Youville où l’usage des coups de bâton sur les doigts ainsi que l’usage de la ceinture en frappant l’enfant avec la boucle de la ceinture était en usage pour appliquer ce qu’elles / ils appelaient la discipline aux enfants.

Je me rappelle de ce moniteur qui m’avait lancé avec force en pleine face un ballon de soccer (football européen) qui avait trempé dans l’eau.

Et je vous confirme que recevoir un ballon de soccer en pleine face, ça fait mal, très mal, surtout quand vous n’avez que 10 ans !

Je me rappelle aussi l’été où j’ai dû participer à la colonie de vacances de ce Mont D’Youville.

Là où quand certains moniteurs étaient insatisfaits de certains enfants, utilisaient et disons comme rituel disciplinaire, de poignée l’enfant par le poignet et de le faire tourner autour d’un tas de sable en lui administrant des coups de pied assez forts au postérieur.

Un autre de leur rituel disciplinaire qui me revient en mémoire était de faire un trou dans ce tas de sable, d’y faire s’assoir l’enfant qui devait retenir ses jambes au niveau des genoux et ensuite de l’ensevelir sous le sable avec au moins 2 pouces par-dessous la tête et en le laissant ainsi pendant au moins une minute.

Essayez ne serait-ce qu’une minute d’imaginer ce qu’un enfant de 10 ans peut ressentir dans cette situation.

Essayez de vous imaginer à sa place !

Par la suite, après ce Mont D’Youville, quand j’ai dû réintégrer l’école publique, disons régulière (fin de l’élémentaire et du secondaire), encore là, j’ai dû recommencer à faire face à l’intimidation dans la cour d’école ainsi qu’à la sortie des classes.

Où souvent, je me devais d’affronter 3 ou 4 autres étudiants sur mon chemin de retour à la maison.

Et oui, je n’étais qu’un amusement pour eux.

Par la suite, dans mon début de l’âge adulte, j’ai été obligé de à cette "Coupe de la trahison".

Cette coupe qui me fut servie par des personnes que je croyais être mes amis.

Et encore là, je n’étais qu’un amusement pour eux.

Avez-vous une idée à quel point j’ai pu haïr ma jeunesse ?

Combien de fois dans ma jeunesse j’ai pu me demander pourquoi j’existais, que je vivais ?

Encore là, en écrivant ces lignes, un souvenir me revient en mémoire, un événement qui m’est survenu à mes 17 ans.

La fois où j’ai dû faire face à mon père dans un combat armé.

J’explique, il était soûl et il était en colère, car il avait appris que j’avais fumé un joint et me le reprochait.

Alors, je lui mentionnai qu’il était mal placé pour me faire la morale dans l’état qu’il était.

Alors, il a pris une chaise et a tenté de me frapper avec et j’ai eu juste le temps de poignée un bâton qui était sur mon bureau à côté de moi pour répliquer.

Et au moment où il trébucha, j’en profitai pour fuir vers le carré d’Youville proche de la porte Saint-Jean, d’où j’appelai mon parrain au téléphone.

Essayez d’imaginer comment vous pouvez-vous sentir quand vous subissez un enfer que vous n’avez pas provoqué et que vous ne méritez pas.

Ne vous demandez pas pourquoi je peux haïr ma ville natale.

Ne vous demandez pas non plus pourquoi parfois mes réactions peuvent être corrosives.

Ne vous interrogez pas à savoir pourquoi mon âme peut occasionnellement être colérique face à la condescendance, au mépris, à la trahison et à toutes les formes de discriminations.

Dans ma tendre jeunesse, côté caractère, j’étais comme un agneau, maintenant, je suis comme un loup.

Comme loup, aucun n’est plus dangereux que celui qui était un agneau dans sa jeunesse.

Pourquoi ? Par ce qu’à force de se faire mordre quand il était un agneau, il a appris où mordre pour que ça fasse mal, très mal.

Quelque part, ce que je suis maintenant, c’est cette société qui en partie m’a fait ainsi.

Oui, je suis comme un loup se battant pour une justice sociale, pour l’équité.

Effectivement, écrire ce texte, a rouvert certaines cicatrices dans l’âme, mais en même temps, ça m’a été libérateur car peut-être que cela permettra à certains de mieux me comprendre.

Voilà, je vous ai permis de mieux comprendre pourquoi je suis comme je suis.

En terminant, j’aurais un message destiné que pour les intimidateurs.

Celui donc vous prenez plaisir à intimider est un être humain tout comme vous.

Qui tout comme vous ressentent la joie, la peine, l’amour, la haine, le plaisir, la colère et la haine.

Si un jour celui que vous avez intimidé devient mentalement comme un loup ou un carcajou et décide de vous affronter, vous en serez vous-même coupable, car vous étiez l’intimidateur et que lui ne fera que se défendre.

Tout comme vous, il a le droit de vivre et au bonheur.

Demandez-vous si vous aimeriez qu’on vous traite de la même façon que vous le faite avec lui.

samedi 19 avril 2025

Voyage dans le temps : douce illusion

 

Laissons la parole à Francis

Voyage dans le temps : douce illusion


16 avril 2025

L’illusion du voyage dans le temps me fait sourire parce qu’elle est corollaire d’une autre illusion en laquelle nous croyons dur comme fer : celle du déplacement spatial indépendant du temps.

On se demande pourquoi on ne peut pas voyager dans le temps comme on voyage dans l’espace. Mauvaise question, car on ne se déplace pas dans un espace fixe et immuable.

Si je vais à Québec demain, je n’y serai pas aujourd’hui telle que la ville est aujourd’hui. C’est la Québec (encore inconnue) de demain que je verrai, pas celle d’aujourd’hui. [Et pour les spécialistes de mauvaise foi, même si je pars à 13 h pour m’y retrouver à 15 h, c’est la Québec de 15 h que je verrai, pas celle de 13 h.]

Allez donc voir la rue de votre enfance, le temps l’a transformée même quand vous vous écriez : « Rien n’a changé !»

On ne voyage que dans l’espace-temps et il appert qu’on ne peut pas le fissionner.

Les déplacements dans l’espace vont d’un point A au temps 0 à un point B au temps 1. Mais on ne peut pas vraiment régresser du point B au point A, car cela signifierait retrouver le point A au temps 0 du déplacement, or ma supposée régression est plutôt un déplacement du point B au temps 2 vers le point A au temps 3.

On ne sait pas encore comment faire pour partir du point B au temps 1 pour retourner au point A au temps 0. Donc, il sera plus simple de dire que tous les déplacements ne sont en fait que des séquences d’un point A vers un point B.

De la même manière qu’on ne peut se déplacer dans l’espace sans aussi se déplacer dans le temps, on ne peut se déplacer dans le temps sans se déplacer dans l’espace, même en restant immobile.

De sorte que si on voulait retrouver un temps n, il faudrait aussi retrouver l’espace n correspondant.

Vous ne pouvez pas vous retrouver dans un même endroit exactement deux fois. Les enregistrements et les livres voyagent dans le temps mais leur forme s’altère, car ils ne sont que des empreintes spatio-temporelles, lesquelles évoluent dans l’espace-temps.

En ce sens, il est illusoire de croire que je pourrais me rendre en 1960 où j’avais trois ans pour m’y observer, car j’y serais en ayant trois ans et pas autrement. Je ne peux qu’en observer aujourd’hui les traces. Et si j’arrivais réellement à me rendre en 1940, j’y serais tel que j’y étais alors, en milliards d’atomes éparpillés.

Les Anciens avaient la sagesse de dire qu’on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.

Francis Lagacé

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SITE DE FRANCIS LAGACÉ

vendredi 11 avril 2025

Écrire, c’est cracher ce poison

 

Mon plus récent poème

Écrire, c’est cracher ce poison


Par Sergio de Rosemont

Écrire, c’est cracher ce poison qui nous intoxique de l’intérieur.

Souvent quand j’écris, ma plume crache, vomit une encre rouge de colère.

Et parfois, cette plume crache de l’acide sulfurique.

Fréquemment, c’est mon âme qui prend en main cette plume et alors son encre sur le papier est comme de la larve.

Oui, ma plume hurle ces douleurs qui parfois se font sentir dans l’âme et dans le cœur.

Parfois, des douleurs comme une sphère de titane en fusion tournoyant à vive allure dans le fond de mes entrailles.

Et parfois, quand les larmes me coulent, ce n’est pas à l’extérieur sur mon visage.

Ce sont des larmes d’acide nitrique qui me coulent par l’intérieur, brûlant tout sur leur passage.

Oui, écrire, c’est cracher ce venin !

mardi 8 avril 2025

Souvenirs en bouteille

 

Mon plus récent œuvre artistique

Souvenirs en bouteille


Par Sergio de Rosemont

Photos du 02 avril 2025

lundi 7 avril 2025

Un vide, ça fait mal parfois

 

Mon plus récent poème

Un vide, ça fait mal parfois


Par Sergio de Rosemont

Un vide, ça fait mal parfois.

Un vide, un creux dans l’âme, ça fait mal.

C’est l’une des blessures morales des plus douloureuses.

Vous perdez un être cher après plusieurs années de vie commune, oui, c’est douloureux.

Ça vous créer un vide, un trou dans votre âme, dans votre cœur.

Oui, le deuil, c’est aussi un vide, un trou dans l’âme, dans le cœur.

Un vide qui a un goût et une odeur de néant.

Et quand vous avez le temps, colmater de votre mieux ce vide, ce trou et qu’à nouveau, une personne avec qui vous avez recommencé votre vie.

Et qu’alors là, bingo, vous avez de nouveau la sensation de vivre.

Vivre et non pas survivre.

Et quand par après, quelques années plus tard, alors que cette relation allait à merveille…. BANG !

Tout s’écroule comme un château de cartes.

Ce vide viendrait se coller au 1er et l’agrandirait.

Et ce deuxième vide fut beaucoup plus révoltant que le premier, car dans le premier cas, la séparation est due à un décès. Dont l’être aimé ne désirait pas vous quitter, c’est le « Roi de la Mort » qui vous l'a volé.

Alors que dans le second cas, l’être aimé avait été manipulé par un ou des membres de sa famille qui ont simplement utilisé ses points faibles pour en venir à leur fin.

Et quand vous prenez conscience que la dague qui vous a été enfoncée dans le dos était dirigée par un/une membre de la famille de l’être chéri.

Une personne que vous aviez pourtant aidée !

C’est le problème avec ce que j’appelle des « Vipères Mielleuses et sociales ».

Et quand un deuxième trou, vide, vous est imposé, la douceur morale est plus intense, car c’est comme si ce second trou, vide, réanimait et agrandissait le premier et dans nos entrailles.

Combattre et vivre avec un tel vide dans l’âme, ça devient douloureux moralement.

À l’avenir, quand certains individus auront le goût, le désir de se mêler de la vie d’un couple heureux, qu’ils s’abstiennent, question d’éviter de créer un vide, un creux dans l’âme et le cœur d’autrui, juste par, ce que ce couple ne répond pas à leurs petites normes personnelles.

Oui qu’ils s’abstiennent même s’il s’agit de quelqu’un de leur famille.


Ce que tu cherches te cherche

 

Mon plus récent tableau

Ce que tu cherches te cherche


Par Sergio de Rosemont

Ce que tu cherches te cherche.
Jalaluddin Rumi

Photo du 04 avril 2025

mardi 1 avril 2025

Gentrification Définition

 

Mon plus récent tableau

Gentrification Définition


Par Sergio de Rosemont

Gentrification
Définition :

"Construire son confort sur l’inconfort des autres.
Créer son bonheur sur le malheur d’autrui."

Tableau en 3D

Photo du 30 mars 2025