vendredi 30 novembre 2012

La convergence entre les partis souverainistes est-elle possible?


La convergence entre les partis souverainistes est-elle possible?

Oui, mais il faudra mettre en œuvre
des moyens novateurs et audacieux


par Paul Cliche

 L’indépendance du Québec n’appartient pas aux partis politiques, mais aux citoyens. L’affirmation de la souveraineté populaire est au coeur des déclarations de principes des deux rassemblement mis sur pied en 2111 pour se livrer à un travail de mobilisation citoyenne, le réseau Cap sur l’indépendance et le Nouveau mouvement pour le Québec (NMQ).

Mais comme ce ne sont que des partis politiques qui peuvent servir de véhicules pour que ce statut constitutionnel obtienne une reconnaissance juridique, la nécessité d’une convergence entre les trois principaux partis souverainistes (le Parti québécois, Québec solidaire et Option nationale) est ressentie avec de plus en plus d’acuité par les militants. Bernard Landry vient d’admettre que les Québécois ne pourront pas s’unir sous la bannière d’un même parti politique contrairement à ce qu’il avait toujours soutenu. Il a fait cet aveu devant une centaine de militants souverainistes réunis à l’initiative du NMQ dimanche dernier. L’ex-premier ministre a alors suggéré que les trois partis souverainistes concluent «un pacte mathématique aux prochaines élections».

Le NMQ préconise une option semblable. Son porte- parole Jocelyn Desjardins a déclaré qu’il faut trouver un moyen de «se réunir sous un parapluie commun». Il a alors annoncé que l’organisme souhaite organiser, le printemps prochain, un «congrès national québécois» où les partis politiques souverainistes pourraient tenter de trouver un terrain d’entente. Mais, lors de la même réunion, le militant et metteur en scène Dominic Champagne s’est montré plus pessimiste soutenant que, lors des prochaines élections, le PQ fera probablement le pari qu’il peut faire l’économie d’alliances avec Québec solidaire (QS) et Option nationale (ON) et que ces derniers penseront peut-être qu’ils peuvent augmenter leurs suffrages en restant autonomes. «Les souverainistes se cherchent», a conclu le journal 24h qui a rapporté l’évènement. Comment mettre fin à cette incertitude paralysante?

Un constat qui entraine des corollaires

Comme M. Landry, la quasi-totalité des souverainistes sont maintenant d’accord pour admettre que la conjoncture qui prévalait en 1968, alors que le Rassemblement pour l’indépendance nationale de Pierre Bourgault et le Ralliement national de Gilles Grégoire se sont dissous pour se joindre au PQ de René Lévesque, est bien différente aujourd’hui. Comment alors opérer la convergence entre les trois formations pour éviter la division qui a marqué les dernières élections et qui pourrait même causer la défaite du gouvernement Marois lors des prochaines ?

Premier corollaire de ce constat : Il faut réaliser que nous ne sommes pas en face d’une problématique causée par une situation conjoncturelle mais bien structurelle. Cette dernière ne peut donc se régler par des négociations sur une éventuelle alliance électorale qui serait de toute façon impossible à conclure. Il faut plutôt envisager des solutions en profondeur qui obligeront le PQ à effectuer des changements de cap majeur sur des questions essentielles comme la réforme du mode de scrutin, ainsi que l’acceptation de la coalition comme mode de gouvernance.

Le PQ devra d’emblée renoncer à sa traditionnelle hégémonie sur le mouvement souverainiste. Il faut -comme ça s’est encore malheureusement produit le 4 septembre et risque de se reproduire la prochaine fois- qu’il cesse de se servir du vote stratégique pour contraindre moralement des milliers de souverainistes progressistes de l’appuyer en se pinçant le nez plutôt que de voter selon leurs convictions en faveur de partis comme QS et ON. Même le Nouveau mouvement pour le Québec s’est prêté à ce jeu, douteux démocratiquement, à la veille du denier scrutin.

Que chaque parti puisse faire le plein de ses voix

Ce climat politique malsain ne pourra se dissiper que si le mécanisme électoral qu’est le mode de scrutin permet à chaque parti de faire le plein de ses voix ainsi que de faire élire un nombre de députés en proportion des votes recueillis. Il faut aussi que le système cesse de déformer la volonté populaire qui s’exprime dans l’urne au profit du parti vainqueur et aux dépens des formations d’opposition surtout des tiers partis qui sont la plupart du temps exclus de toute représentation parlementaire. Le 4 septembre dernier, la surreprésentation du PQ et Parti libéral, d’une part, et la sous-représentation de Québec solidaire ainsi que l’absence de représentation d’Option nationale, d’autre part, ont fourni une ixième illustration de ces résultats aberrants qui constituent pourtant la règle d’airain du scrutin majoritaire.

Une alliance entre les partis souverainistes ne pourra donc survenir en conservant un tel mode de scrutin car les deux formations en émergence n’y trouveront pas leur compte. Quand tiendra-t-on enfin compte de cette réalité incontournable dans les cercles souverainistes traditionnels? Ou feint-on de ne pas la voir ? Aux ronrons qui se veulent rassurants doivent succéder la mise en œuvre de moyens innovateurs et audacieux seuls capable d’apporter des solutions valables. Il faut s’atteler à la tâche plutôt que de se réfugier hypocritement dans la zone éthérée des vœux pieux qui, telles des incantations, servent en réalité à masquer la défense d’intérêts purement partisans.

Deuxième corollaire du constat: Seul un mode de scrutin doté d’une composante proportionnelle significative peut régler ces problèmes fondamentaux qui nuisent considérablement au fonctionnement d’institutions parlementaires fragilisées suite à l’élection d’un gouvernement minoritaire. Sans mentionner les prochaines élections qui surviendront inéluctablement dans 18 à 24 mois mois au maximum. Pendant la dernière campagne électorale, on a pourtant pu constater que l’urgence de réformer le mode de scrutin a été un des sujets les plus fréquemment abordés par les commentateurs et les citoyens autant dans les médias sociaux que traditionnels. Il était saisissant de constater comment le fossé était profond avec les trois partis principaux qui, mus par leur opportunisme électoral à courte vue, ont complètement ignoré cet enjeu capital.

La nécessité d’une coalition

Ceux qui préconisent des coalitions gouvernementales dans les pays où est implanté le parlementarisme britannique ont bien peu de succès. On l’a constaté à Ottawa, il y a quelques années, alors que le premier ministre Stephen Harper a laissé poindre une crise constitutionnelle s’il n’obtenait pas de la gouverneur générale Michaëlle Jean la permission de proroger la session. Il voulait ainsi empêcher les libéraux et les néo-démocrates, appuyés par les bloquiste, de renverser son gouvernement minoritaire et de le remplacer par un gouvernement de coalition qui aurait été majoritaire.

C’est donc évident que les coalitions ne font pas partie de notre culture politique. Ce phénomène s’explique par le fait que le scrutin majoritaire, issu de l’Angleterre, a réussi pendant plus d’un siècle à assurer des gouvernements stables puisque ce dernier assurait l’alternance au pouvoir des deux seuls partis importants existants. Mais avec les changements survenus dans la société, surtout depuis la dernière Guerre, cette dualité s’est transformée en multipartisme puisque l’éventail des tendances idéologiques s’est considérablement élargi. Résultat: neuf élections sur 19 tenues au niveau fédéral depuis 50 ans ont produit des gouvernements minoritaires. Et au Québec, ce phénomène s’est manifesté en 2007, en 2012 et se reproduira probablement la prochaine fois.

Il est donc évident que le scrutin majoritaire n’est plus un mécanisme électoral approprié puisqu’il ne réussit plus à atteindre son principal objectif qui est de mettre en place des gouvernements majoritaires. Il ne reste donc que la représentation proportionnelle qui se décline sous plusieurs formes dont le scrutin mixte avec compensation (majoritaire-proportionnel) qui allie les avantages des deux modes. C’est d’ailleurs un système semblable que le gouvernement Charest a envisagé d’instaurer. Un projet qu’il a finalement mis sur les tablettes en 2006 succombant aux pressions de lobbyistes. Mais ce projet existe toujours et il n’attend que d’être dépoussiéré pour qu’il se matérialise.

Toutefois, un scrutin proportionnel nécessite presque toujours la constitution de coalitions où le parti arrivé en tête s’allie avec d’autres avec lesquels il a des affinités pour former un gouvernement. Contrairement au préjugé prévalant au Canada, l’expérience vécue ailleurs dans le monde depuis des décennies démontre que ces gouvernements ont une durée de vie sensiblement plus longue que nos gouvernements minoritaires et qu’ils performent très bien. Qu’on pense, par exemple, aux pays scandinaves, à l’Allemagne, à la Suisse, à la Nouvelle-Zélande et à bien d’autres.

Comment un tel système pourrait-il fonctionner au Québec? Pour garantir la transparence du processus, les partis souverainistes signeraient un document pré-électoral où, dans l’éventualité d’une victoire, ils se mettraient d’accord sur un certain nombre de points de convergence. Le contenu de ce document serait rendu public et les électeurs en prendraient connaissance durant la campagne électorale. On serait alors bien loin de tractations de coulisses post-électorales où la volonté exprimée par l’électorat risquerait d’être bafouée.

 Par ailleurs, les partis demeureraient des adversaires à part entière sur le plan électoral et défendraient leur propre programme durant la campagne avec l’objectif de recueillir le plus grand nombre de votes possibles. Grâce au scrutin proportionnel ils pourraient faire le plein de leurs voix Mais on aurait tout au moins aménagé un terrain d’atterrissage pour que la suite des choses se déroule de façon plus ordonnée.

Voilà le genre de défis que les souverainistes devront relever pour faire en sorte que leur option prévale électoralement et que le Québec aient les moyens politiques de cheminer surement vers un pays indépendant. Autrement, l’option souverainiste sera promise à un déclin inéluctable avec tout ce que cela implique de déboires pour la nation québécoise.

Montréal, 29 novembre 2012 


Le Cercle Grès de Tenebrum Draco

L'Alcôve deTenebrum-Draco

jeudi 29 novembre 2012

Monsieur Harper notre démocratie n'est pas à vendre!


Monsieur Harper notre démocratie 

n'est pas à vendre!

Publié le 20 Novembre 2012

Stephen Harper est sur le point de signer un accord insensé visant à créer des tribunaux parallèles pour que les entreprises de Chine puissent poursuivre le Canada quand notre pays passe des lois protectrices de notre santé et de notre environnement qui affectent leurs profits.

Mais Harper est déstabilisé par l’opposition publique croissante à son projet, y compris au sein des conservateurs, et ensemble nous pouvons éviter un désastre. Il a déjà repoussé la signature de l’accord, et si nous renforçons la pression, nous pouvons l’obliger à revenir sur sa position.

Si nous voulons gagner, nous devons montrer que nous sommes nombreux contre ce projet. Rejoignez notre campagne puis faites passer ce message à tous vos proches -- nous irons à Ottawa remettre notre appel que Stephen Harper devra écouter.

Au Premier ministre Stephen Harper et à tous les députés conservateurs:

Nous vous appelons à rejeter l'Accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers (APIE) Canada-Chine. Ce traité affaiblirait la souveraineté du Canada et donnerait injustement le droit aux entreprises de Chine de réclamer des dommages et intérêts à l'encontre de lois protégeant notamment la santé et l'environnement des Canadiens. Cet accord, nous ne le voulons pas et le Canada n'en a pas besoin.
POUR SIGNER LA PTITION


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mercredi 28 novembre 2012

LE BUDGET MARCEAU : ILLUSTRATION DU CARACTÈRE NÉOLIBÉRAL DU GOUVERNEMENT PÉQUISTE


LE BUDGET MARCEAU : ILLUSTRATION DU CARACTÈRE NÉOLIBÉRAL DU GOUVERNEMENT PÉQUISTE

mardi 27 novembre 2012, par Bernard Rioux

 Il s’agira ici d’examiner le budget Marceau non pour indiquer ses bons et ses mauvais points du point de vue des intérêts syndicaux, féministes ou populaires mais pour démontrer que sa logique suit pied à pied les prescriptions du discours néolibéral, ce qui nous dit déjà beaucoup sur la dynamique actuelle du gouvernement Marois.

1. Le contexte international et le contexte canadien

 La situation économique mondiale est encore marquée par la crise de 2008. En Europe, c’est la récession qui frappe. Aux États-Unis, la reprise ne s’enclenche pas véritablement. Le chômage y reste massif. La population américaine est endettée et la politique du gouvernement Obama ne s’attaque pas véritablement au développement des inégalités. Le 1% des plus riches réclame des politiques qui favorisent une concentration plus importante encore des richesses dans leurs mains. La politique économique canadienne caractérisée par des baisses d’impôt des entreprises, par des coupures massives dans la fonction publique et la privatisation des secteurs entiers des entreprises d’État va dans le même sens. Surtout, si on y ajoute les attaques du gouvernement Harper contre les libertés des organisations syndicales.

2. La situation économique du Québec

Au Québec, le gouvernement Charest favorisait la même orientation néolibérale : diminution des impôts des plus riches, tarification des services publics, privatisation, soustraitance et partenariats public-privé. Le poids donné aux infrastructures routières s’inscrivait dans une logique de collusion et de corruption, du donnant donnant pour la classe d’affairistes peu scrupuleuse et des politiciens douteux. Les travaux publics ont ouvert la porte à des travaux surpayés et à la corruption.

Dans la suite des politiques du gouvernement Landry (PQ), le gouvernement Charest avait continué à baisser l’impôt des plus riches et à offrir aux entreprises une véritable aide sociale. C’est ainsi que l’industrie pharmaceutique continuait de recevoir les privilèges fiscaux et la liberté d’établir une véritable surfacturation des médicaments. Les entreprises exploitant des ressources naturelles se voyaient offrir des routes pour faciliter l’accès aux ressources naturelles et l’aménagement de ports pour desservir l’exploitation de leur gisement. Les membres de puissantes corporations comme celles de médecins spécialistes ou des ingénieurs réussissaient à toucher des rentes en se réservant une partie importante du budget.

3. Le gouvernement péquiste assume en grande partie un héritage qu’il disait rejeter

 Comptant sur la force de leur représentation à l’Assemblée nationale, les organisations patronales sont rapidement montées au créneau et elles ont fait campagne pour que le gouvernement abandonne les concessions faites à la population et qu’il adopte une orientation néolibérale... de défense de leurs intérêts.

 Le gouvernement péquiste a rapidement capitulé. Soit il s’est rendu aux exigences patronales, soit il a rapidement fait les premiers pas dans cette direction... qui en annoncent d’autres.

Systématisation de l’aide sociale aux entreprises (subventions) et promesses de congés fiscaux .

Recul sur la hausse des redevances minières... contrairement à ses promesses au nom de la défense de l’industrie des mines.

Pas d’imposition à 75 % des gains de capital au lieu de 50 %.

Bref, le secteur privé se voit choyé et il profitera de l’argent public.

La majorité populaire, elle, devra payer et verra ses services diminués :

Maintien de la contribution santé, modulée il est vrai pour masquer son caractère trop ouvertement régressif

Dégel des frais de scolarité et leur indexation... contre la volonté de centaines milliers de jeunes qui s’étaient mobilisés pour le gel de ces frais sinon pour la gratuité scolaire.

Indexation au coût de la vie des tarifs du bloc patrimonial d’électricité (au lieu et place d’une augmentation plus importante promise par Charest).

Maintien des prestations d’aide sociale à un niveau indécent dont la prise en compte des pensions alimentaires comme un revenu de travail pour calculer l’admissibilité à l’aide juridique et à l’aide au logement.

4. L’objectif sacré de l’équilibre budgétaire dans les plus courts délais

Le Ministre Marceau a très rapidement fait siennes les fausses explications du déficit en reprenant les mythes de la droite. Et ce discours dont les mass media nous rebattent les oreilles est archiconnu. Nous vivons au-dessus de nos moyens. Il y a eu trop de dépenses publiques. Il faut donc restreindre ces dépenses. Il faut pour contrer le déficit et l’explosion de la dette un plan d’austérité qui assurera le maintien de notre cote de crédit, de notre capacité d’emprunter et protégera ainsi la capacité de l’État d’accompagner le secteur privé proclamé moteur de la relance et de la croissance.

 Ce faux diagnostic néolibéral conduit à mettre de l’avant de fausses solutions : du côté des dépenses c’est la réduction ou le gel des dépenses du secteur public. Du côté des revenus, ce sont des nouveaux cadeaux fiscaux aux entreprises pour les inciter à investir sans se questionner sérieusement sur l’accumulation de liquidités considérables dans les coffres des entreprises - que l’on reconnaît par ailleurs - et qui ne sont pas investies dans l’économie productive pour cause de faible rentabilité.

L’analyse produite par l’oligarchie économique et ses intellectuels, les économistes de service, est adoptée d’emblée. On peut résumer leur thèse ainsi : l’austérité apportera la reprise, la hausse des dépenses publiques ne le fera jamais. Il n’est pas surprenant que les solutions qu’ils proposent rallient le gouvernement péquiste. La recherche de l’équilibre budgétaire passera donc, non par une réforme radicale de la fiscalité, mais par des coupures dans les dépenses publiques d’une part et par le soutien et l’accompagnement du secteur privé défini comme principal moteur de la croissance d’autre part.

Il n’est donc pas étonnant que les associations patronales se soient montrées globalement satisfaites du budget Marceau. C’est un budget qui adopte le point de vue d’une classe, le point de vue de l’oligarchie financière tout en osant se prétendre au service de la majorité des QuébecoisEs.

5. Les dépenses d’éducation, de santé, de la lutte à la pauvreté... sont réduites, contrôlées ou inscrites dans une logique d’aide sociale aux entreprises

 a. En éducation, coupures, dégel et soutien au partenariat public-privé

Se donner comme objectif de parvenir à l’équilibre budgétaire, dans une période de ralentissement économique et de récession qui s’annonce, c’est reprendre la logique néolibérale la plus stricte, dont on voit les résultats désastreux se produire en Europe actuellement. Une politique similaire produira des conséquences similaires. Le gouvernement péquiste ne croit pas qu’il faut se donner de nouveaux revenus par une réforme radicale de la fiscalité afin de permettre au gouvernement la possibilité de développer un plan d’investissements publics pour réaliser une véritable transition écologique au niveau des énergies et des transports.

Il préfère compter sur les iniatives du privé. Il préfère limiter l’augmentation de la croissance de programme à 1,9 % en 2012-2013 et à 1,8% en 2013-2014 alors que la moyenne des années 2003-2004 à 2009-2010 était de 5,8 %. Il préfère exiger qu’Hydro-Québec réduise, par attrition, son personnel de 2000 personnes se rendant par là aux demandes de la CAQ tout en prétendant que le non-remplacement de ces travailleurs et travailleuses n’aurait aucune conséquence sur la prestation de services... Voilà une vieille rengaine néolibérale qui s’avère aussi mensongère aujourd’hui qu’hier.

 En éducation, on ajoute des compressions additionnelles pour les commissions scolaires. Le budget gouvernemental continue de maintenir l’aide au réseau privé. Mais la perspective d’ajouter des ressources professionnelles pour assurer la réussite scolaire des élèves en difficultés n’est plus sur l’écran radar du PQ.

Il faut bien constater que leur port de carrés rouges ne signifiait en rien une rupture avec cette conception de la marchandisation de l’éducation. Ce budget propose en effet de mettre en place des partenariats publics-privés dans le domaine de la recherche universitaire pour encore une fois inféoder la recherche universitaire aux besoins des entreprises.

Et les étudiantEs se verront imposer le dégel et l’indexation des frais de scolarité. C’est du moins la position que défendra le gouvernement au sommet sur l’éducation dont la conclusion semble déjà tirée.

b. En santé, des argents insuffisants, intensification du travail et des contrôles et maintien de la dépendance actuelle face à l’industrie pharmaceutique

Le budget Marceau introduit la contribution santé. C’est un recul majeur. Plus, il vise à introduire des méthodes qui permettront l’intensification du travail dans les établissements et il mobilise pour ce faire des firmes-conseils externes qui ont une conception industrielle et déshumanisante des soins à apporter aux malades.

Pour ce qui est des médicaments, le ministre Marceau ne cherche pas à élargir la couverture du régime d’assurance-médicaments à l’ensemble de la population du Québec. Il ne cherche pas à économiser en mettant sur pied un pôle public de développement et de commercialisation des médicaments, une société d’État comme Pharma-Québec. Il se contente de travailler à la marge et d’abolir la règle obligeant le gouvernement à rembourser pendant 15 ans le prix (plus élevé) d’un médicament d’origine, même si une version générique (et moins chère) était mise en marché.

6. Une réforme superficielle et cosmétique de la fiscalité qui conserve son caractère inéquitable

Le gouvernement ose peu : il crée un nouveau palier d’imposition et impose une légère hausse de 1,75 % du taux d’imposition marginal pour les personnes gagnant 100 000 $ ou plus. C’est peu, surtout lorsque l’on sait l’ensemble des possibilités d’évasion fiscale prévues dans la loi de l’impôt qui permet aux plus riches de payer beaucoup moins que ce qui est prévu. Le gouvernement prévoit d’aller chercher davantage d’argent chez les institutions financières. Mais, ces montants ne se situent même pas à la hauteur des réductions d’impôt dont ces institutions ont été gratifiées ces dernières années.

En fait, le gouvernement péquiste s’inscrit ici encore dans une logique strictement néolibérale : c’est en baissant le taux d’imposition qu’on peut stimuler l’activité économique et favoriser la reprise des rentrées fiscales. Pourtant, il a été démontrer que cette thèse de l’économie de l’offre ne fonctionne pas et qu’elle a été démentie par l’expérience tant aux États-Unis qu’au Canada.

 Le ministre Marceau se moque de ces réalités. Il maintient le privilège fiscal accordé sur les gains de capital dont seulement la moitié est soumise à l’impôt. Il refuse de réinstaurer la taxe sur le capital dans le cas des banques et autres entreprises financières. Il maintient les redevances minières à leur niveau actuel. Il ignore et méprise les solutions fiscales proposées par les organisations sociales : multiplier le nombre de paliers d’imposition ; imposition du capital et des profits, instauration d’un capital sur les patrimoines et les successions... Une grande partie de la richesse est concentrée dans les mains des 1%, et le gouvernement péquiste se contente de mesures cosmétiques.

7. L’axe central de sa politique économique : l’aide sociale aux entreprises pour stimuler la reprise...

 Le budget péquiste veut faire de l’accompagnement et du soutien aux affairistes, une politique centrale de son gouvernement. Il oublie que l’objectif du secteur privé est de faire des profits ; que les hauts coûts des transactions sont pour eux une bonne chose. Il ne semble ni s’étonner ni se questionner sur le fait que l’usage des PPP ou de la sous-traitance fait perdre et non économiser de l’argent à l’État.

Il propose, comme le gouvernement Charest de continuer son aide sociale aux grandes entreprises du Québec en leur offrant un congé fiscal de dix ans si elles investissent dans certains projets. Face à la situation d’une fiscalité de moins en moins progressive, de plus en plus marquée par des échappatoires fiscales pour les hauts revenus et les entreprises, de telles mesures sont scandaleuses, car elles favorisent encore une fois la concentration de la richesse.

 8. Des vraies réponses... en dehors du champ de vision du ministre Marceau

Pourtant, des solutions existent pour s’attaquer à la détérioration des services publics et des conditions d’existence de la majorité, pour en finir avec la concentration de la richesse dans les mains des plus fortunés. Pour cela, il faut aller à l’essentiel.

 A. Instaurer une réforme radicale de la fiscalité des personnes et des entreprises

Supprimer les baisses d’impôt des dernières années, supprimer les échappatoires fiscaux dont bénéficient les hauts revenus et les entreprises et imposer une réforme radicale de la fiscalité ;

Passer de 3 à 10 les paliers d’imposition pour restaurer réellement la progressivité de l’impôt ;

Imposer le patrimoine et les successions ;

Imposer une taxe sur les transactions financières

Instaurer des mesures contre l’évasion fiscale légale des entreprises notamment via les flux de capitaux transitant dans les paradis fiscaux... Le mouvement syndical et les autres mouvements sociaux ont proposé de multiples mesures que le gouvernement péquiste comme le gouvernement Charest avant lui se refuse de considérer sérieusement.

B. En finir avec toutes les formes de surfacturations et refuser de surpayer les achats publics

 Les surfacturations des services publics sont directement liées au rôle du secteur privé dont la motivation essentielle est de faire de l’argent. Pour en finir avec ces surfacturations, il faut :

En finir avec la privatisation des services publics

En finir avec les contrats en sous-traitance et les contrats en PPP

C. Mettre de l’avant une politique de plein emploi

Dans la conjoncture, à l’aide de ces nouveaux revenus, il faut favoriser une politique de plein emploi et rompre avec la logique étroite de la recherche de meilleurs profits à court terme.

Le plein emploi passe par le développement d’un plan d’investissement favorisant une transition écologique véritable vers l’utilisation des énergies renouvelables, la modification des moyens de transports collectifs et électrifiés, la promotion d’une agriculture de proximité, la mise en place de la transformation de nos richesses forestières et minières dans le cadre d’un tel plan afin de construire un cadre de développement qui réponde aux besoins sociaux de la majorité tout en protégeant l’environnement.

 Mais pour prendre une telle orientation et bâtir un pays qui satisfait aux besoins de la majorité populaire, il faut rompre avec l’oligarchie dominante et refuser de se mettre à son service. Ce que visiblement le gouvernement péquiste s’avère incapable d’envisager. Le budget en est une malheureuse illustration... C’est pourquoi, le PQ au pouvoir, menant une politique tournée contre les intérêts de la majorité populaire, s’avèrera incapable de servir de véhicule pour l’indépendance du Québec et pour la mise en place d’une société tournée vers la défense des intérêts de la majorité des QuébécoisEs.

INFORMATION PRISE ICI


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Option nationale dans «une impasse», dit un doyen du parti


Option nationale dans «une impasse», dit un doyen du parti

Publié le 24 novembre 2012 à 15h22

Philippe Teisceira-Lessard

Un doyen d'Option nationale a récemment claqué la porte du jeune parti indépendantiste en dénonçant de graves problèmes d'organisation, deux mois après le scrutin de septembre dernier, a appris La Presse.

Candidat dans Hochelaga-Maisonneuve et vice-président régional de la formation politique, André Lamy a enregistré l'un des meilleurs résultats d'Option nationale lors du dernier scrutin. Auparavant, il avait travaillé pendant des années pour le Parti québécois, notamment comme responsable du financement. Sur sa biographie officielle, il se décrit comme un «militant indépendantiste de la première heure» et ancien membre du Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) de Pierre Bourgault.

«L'absence de vision organisationnelle claire et cohérente ayant cours au sein de la direction d'Option nationale conduit notre parti à une impasse», a écrit M. Lamy dans une courte lettre de démission envoyée il y a 10 jours. «Après mûre réflexion, j'en suis arrivé à la conclusion que je ne peux plus assumer les fonctions que j'occupe au sein de notre parti dans les circonstances actuelles.»
 
LA SUITE ICI

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mardi 27 novembre 2012

12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes

12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes

Du 25 novembre au 6 décembre 2012

Cette année, la campagne a pour thème : «  Les femmes sont encore victimes de violence parce qu’elles sont des femmes, et aussi parce que :

1)      On ne croit pas les femmes

2)      On excuse les hommes

3)      On garde le silence

4)      On propage des stéréotypes sexistes et racistes »

Elle met en évidence que, ici comme ailleurs, les femmes subissent encore aujourd’hui de la violence parce qu’elles sont des femmes et l’impunité favorisée par les systèmes judiciaires et étatiques qui s’avèrent incapables de garantir la sécurité et le respect de la vie des femmes.

LA SUITE ICI


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Ce 24 novembre 2012 c'était l'assemblée générale annuelle du MDN Mouvement pour une Démocratie Nouvelle

S.v.p. lire mon article suite aux 17 photos

PHOTO EN PLEINE GRANDEUR

Voilà les militants du MDN Mouvement
pour une Démocratie Nouvelle arrivent

PHOTO EN PLEINE GRANDEUR
Francis Lagacé se prépare à tenir
le rôle de président d'assemblée

PHOTO EN PLEINE GRANDEUR
Une accueil sympathique

PHOTO EN PLEINE GRANDEUR
Les participant à l'assemblée
commence à prendre leur place

On peut reconnaître Lise mercier à gauche

PHOTO EN PLEINE GRANDEUR

On peut reconnaître sur cette photo
de gauche à droite Francis Lagacé,
Claude Filimenti, Paul Cliche,
Mercédez Roberge et Jacques Fournier.

PHOTO EN PLEINE GRANDEUR
Mercédez Roberge prend la parole

PHOTO EN PLEINE GRANDEUR
Gérard Talbot prenant la parole.

PHOTO EN PLEINE GRANDEUR

On peut reconnaître sur cette photo
Francis Lagacé, Guy Lymburner et
Claude Filimenti

PHOTO EN PLEINE GRANDEUR

Les participants réfléchissant
à de nouvelles idées.

On peut reconnaître au fond
Jean-Sébastien Dufresne

PHOTO EN PLEINE GRANDEUR

Votre hôte Sergio de Rosemont
entre ses confrères militants à
gauche Robert Martin et à droite
Francis Lagacé prenant la parole
Photo de Claude Filimenti

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LES PHOTOS QUI SUIVENT
ONT ÉTÉ PRISES PAR
LUC BORDELEAU

BRAVO LUC BEAU TRAVAIL !

PHOTO EN PLEINE GRANDEUR

L'assistance

PHOTO EN PLEINE GRANDEUR
L'assistance

PHOTO EN PLEINE GRANDEUR

L'assistance

PHOTO EN PLEINE GRANDEUR

L'intervention de Guy Lymburner

PHOTO EN PLEINE GRANDEUR

L'intervention de Mercédez Roberge

PHOTO EN PLEINE GRANDEUR
L'intervention de Myrlande Pierre

PHOTO EN PLEINE GRANDEUR

De gauche à droite Mercédez Roberge,
Jacques Fournier et Gérard Talbot

« Je tien à remercier M.Luc Bordeleau pour sa collaboration en tant que photographe »

«»-------------------------«»

Ce 24 novembre 2012 c'était l'assemblée générale annuelle du MDN Mouvement pour une Démocratie Nouvelle

L'assemblée se tenait le 24 novembre 2012 de 13h00 à 16h00, au 1601 avenue De Lorimier, à Montréal à l'édifice de la CSN au sous-sol dans la salle A.

Cette assemblée est un outil privilégié pour contribuer à ce que le Québec obtienne un mode de scrutin respectueux de la population et de ses choix.

Mais cette assemblée avait pour objectif de réunir les membres pour procéder aux décisions, notamment pour élire les membres du conseil d’administration, adopter le plan d’action pour 2012-2013.

Oui le MDN doit continuer de réunir les forces vives du mouvement des démocrates.

Et le public y était invité.

J'y étais en tant que membre et en tant photographe-blogueur.

Mais j'y étais aussi afin de me présenter comme membre du conseil d'administration.

Et je suis maintenant membre du conseil d'administration du MDN Mouvement pour une Démocratie Nouvelle

Pourquoi je voulais me présenter ?

Par ce que je crois qu'il est urgent de repenser notre système politique, il est grand temps de le moderniser et je tiens à y participer.



Le MDN Mouvement pour une Démocratie Nouvelle est un mouvement rattaché à aucun parti politique prônant un mode de scrutin proportionnel mixte et compensatoire.


Vous désirez participer à la campagne Solution Démocratique ?
ALORS APPUYEZ ICI






VOICI MES ARTICLES PRÉCÉDENTS SUR MA PARTICIPATION À MOUVEMENT POUR UNE DÉMOCRATIE NOUVELLE

Je vous met les articles à partir du plus ancien en terminant par le plus récent

Article du 04 juin 2011

Article du 18 août 2011

Article du 18 septembre 2011

Article du 18 octobre 2011

Article du 20 décembre 2011

Article du 26 janvier 2012

Article du 19 février 2012

Article du 09 mars 2012

Article du 20 mai 2012

Article du 18 juin 2012

Article du 17 juillet 2012

Article du 19 août 2012

Article du 18 septembre 2012


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