dimanche 26 février 2012

ÉLIRE PLUSIEURS SOLIDAIRES EN 2012, C’EST POSSIBLE !

ÉLIRE PLUSIEURS SOLIDAIRES EN 2012, C’EST POSSIBLE !

mardi 7 février 2012, par Benoit Renaud

Nous assistons depuis quelques semaines à un débat complexe et intense parmi les membres de Québec solidaire sur les perspectives électorales et des enjeux stratégiques comme nos rapports avec d’autres partis politiques. En font foi, notamment, des échanges touffus sur facebook et plusieurs textes publiés sur Presse-toi-à-gauche, dont la série d’articles de Stéphane Lessard, mon ancien collègue et complice du comité de coordination nationale. Certains de ces débats pourraient prendre une tournure plus formelle lors du prochain congrès du parti, prévu pour la fin avril…si Jean Charest nous en donne le temps !

Je partage avec Stéphane et bien d’autres l’objectif de faire élire plusieurs Solidaires à l’Assemblée nationale lors du prochain scrutin. Il décrit bien le travail patient et à long terme qui attend le parti si on n’en fait élire que deux. S’il le faut, nous passerons par ce chemin-là. Mais j’espère comme lui que nos succès seront plus frappants et que la formation d’un gouvernement solidaire n’attendra pas à 2030.

J’ai cru utile de présenter ici une vision - que certains considérerons peut-être exagérément optimiste - des possibilités qui s’offrent à nous en cette année très probablement électorale. Ces possibilités sont d’autant plus ouvertes si on les fonde sur une analyse des tendances historiques qui ont menées au paysage politique actuel, toujours en mutation.

D’abord, rien ne permet d’exclure le scénario d’une augmentation significative de l’appui populaire pour notre parti. L’usure du pouvoir des libéraux, combinée avec la crise permanente au Parti québécois et à la désillusion prévisible face à la CAQ, pourrait mener bien des gens à chercher une alternative. Les mobilisations en cours, notamment contre la hausse des frais de scolarité, pourraient aussi changer le ton du débat social en notre faveur.

Déjà, environ une personne sur dix considère Québec solidaire comme la meilleure option, alors que c’était une personne sur 25 au scrutin de 2008. De plus, on se prépare une campagne sans précédent, avec plus de moyens, d’expérience et de préparation qu’en 2007 ou 2008. Qui sait où nous en serons rendus le jour du vote ?

Mais même si on limite notre analyse à ce qui serait possible avec le niveau d’appuis indiqué dans les plus récent sondages, plusieurs facteurs nous permettent d’espérer l’élection de plusieurs Solidaires lors du prochain scrutin.

La concentration du vote

Dans son premier article, Stéphane Lessard affirmait avec raison que « à moins que ses appuis soient concentrés dans quelques circonscriptions, QS ne peut espérer faire élire suffisamment de députés… ». Mais justement, les votes de Québec solidaire ont tendance à se concentrer dans certaines circonscriptions ! C’est ce qui a permis à Amir Khadir de se faire élire en 2008, malgré une moyenne nationale de 3,78% des voix. Les votes obtenus dans Mercier et Gouin (où Françoise David est arrivée bonne deuxième) correspondent à 13,5% du total des votes obtenus par QS à cette élection (16 544 sur 122 618) alors qu’il s’agit de 1,6% des comtés. C’est ce qu’on pourrait qualifier de « taux élevé de concentration du vote ».

Ce phénomène s’explique par les capacités organisationnelles du parti dans ces circonscriptions et la qualité des candidatures, mais aussi par l’effet d’entrainement qui s’active lorsque l’électorat perçoit qu’une circonscription devient gagnable pour un parti donné. Les bons résultats obtenus par Amir et Françoise à l’élection de mars 2007, combinés à des campagnes vigoureuses sur le terrain ont alimenté cette perception.

La question qui se pose est donc la suivante : Dans combien de circonscriptions avons-nous les capacités organisationnelles et la crédibilité nécessaires pour convaincre l’électorat que nous pouvons gagner et donc que leur vote pour QS n’est pas seulement un vote de principe ?

Il faut se souvenir que Mercier et Gouin n’avaient pas de vertus particulières pour la gauche il n’y a pas si longtemps. Aux élections de 1994 et 1998, les candidatures de gauche (NPD-Q puis PDS) dans Mercier avaient obtenu moins de 3% des voix. C’est la partielle de 2001 qui a fait de Mercier ce terrain favorable avec le 24% (4000 votes) obtenu par Paul Cliche. Ce qui avait été rendu possible par la combinaison d’une crise dans l’association locale du PQ et d’une convergence sans précédent des forces de gauche, dans le contexte de la mobilisation contre la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA). Dans Gouin, c’est encore plus évident. Même en 2003, la candidature de l’UFP avait généré moins de 5% des votes. C’est avec Françoise David en 2007 qu’on a fait une percée sans précédent avec 26%.

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