lundi 21 mars 2011

Le Devoir de philo - John Rawls et la pensée égalitariste-libérale

Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir
Amir Khadir et Françoise David, coprésidents de Québec solidaire


Le Devoir de philo -

John Rawls et la pensée égalitariste-libérale

Le philosophe politique le plus important de notre époque voterait pour Québec solidaire

Martin Leblanc - Professeur au département de philosophie au Collège Montmorency 19 mars 2011

Une fois par mois, Le Devoir propose à des professeurs de philosophie ou d'histoire, mais aussi à d'autres passionnés d'idées, d'histoire des idées, de relever le défi de décrypter une question d'actualité à partir des thèses d'un penseur marquant.

John Rawls (1921-2002) est le philosophe politique le plus important de notre époque. Son livre Théorie de la justice (1971) est à la pensée politique ce que l'album Revolver des Beatles est à la musique populaire au XXe siècle.

Dans cet ouvrage, Rawls tente de définir, au-delà de toute conception particulière, quels seraient les fondements d'une justice sociale acceptables pour tous, peu importe la position de chacun dans la société.

Pour ce faire, il propose une expérience de pensée. Il définit une situation hypothétique qui précède les conventions entres les individus.

Dans cette «position originelle», les gens sont ignorants de leurs conditions réelles dans la société. Ils ne connaissent pas leurs talents ou leurs faiblesses, ne savent pas à quelle classe sociale ils appartiennent. Ils sont donc incapables de poursuivre leurs intérêts personnels au détriment des autres puisqu'ils ignorent ce qui caractérise leur vie personnelle.

Rawls soutient que, placées dans cette situation, toutes les parties reconnaîtraient les principes de justice suivants... Premièrement, tous devraient avoir également accès au système le plus étendu de libertés fondamentales: liberté d'expression, de réunion, de pensée et de conscience, l'habeas corpus, etc.

Deuxièmement, les institutions de base de la société devraient garantir l'égalité des chances pour tous (personne ne devrait être discriminé en raison de sa situation sociale, de ses origines, de ses croyances, de son sexe, etc.). Troisièmement, les inégalités socio-économiques devraient être organisées de façon telle qu'elles favorisent d'abord les moins nantis de la société.

Les deux premiers principes sont aujourd'hui largement acceptés. Une théorie politique qui ne reconnaîtrait pas les principes de liberté et de non-discrimination serait discréditée d'emblée, et avec raison. En fait, l'aspect original, pour ne pas dire révolutionnaire, de la théorie de Rawls, se révèle surtout dans le dernier principe de justice, appelé «principe de différence».

Celui-ci stipule que si toutes les inégalités ne sont pas injustes, seules celles qui permettent d'améliorer le sort des plus défavorisés devraient être tolérées. Les richesses, la propriété et les prérogatives devraient donc être largement redistribuées entre les membres d'une société juste.

Une démocratie de propriétaires

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