mercredi 2 décembre 2020

Voici la déclaration d’une campagne internationale d’appui au peuple chilien que le { Palestiniens et Juifs Unis : PAJU } endosse

 

Voici la déclaration d’une campagne internationale d’appui au peuple chilien que le { Palestiniens et Juifs Unis : PAJU } endosse :

DÉCLARATION

Au Chili, le 18 octobre 2019, dans un geste de rébellion à la grandeur du pays, des centaines de milliers de personnes ont envahi les rues pour demander plus d’égalité sociale et économique. On a appelé ce mouvement « el estallido social » (la révolte sociale).

Le lendemain, soit le 19 octobre, le gouvernement déclarait l’état d’urgence envoyant les forces armées et la police anti-émeute dans les rues avec ordre de réprimer les manifestations, en plus d’imposer un couvre-feu. Ces choix du gouvernement ont causé un bris de démocratie ainsi que des violations graves, massives et répétées des droits humains du peuple chilien et des peuples autochtones.

Ces violations ont été dénoncées dans les rapports produits par des organismes internationaux tels qu’Amnistie Internationale, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et la Mission d’observation québécoise-canadienne des droits humains au Chili, entre autres. Les conclusions de ces rapports dénoncent un usage excessif et non nécessaire de la force, des décès, un nombre alarmant de blessures aux yeux ou au visage, des cas de torture, mauvais traitements, violence sexuelle et détentions arbitraires.

À ce jour, il y a plus de 2 000 prisonniers et prisonnières politiques au Chili, jeunes, hommes et femmes, qui sont toujours détenu.e.s dans différentes prisons du pays. Emprisonné.e.s injustement, sans preuve, accusé.e.s à l’aide de mises en scène orchestrées par la police chilienne; ces personnes ne sont ni criminelles ni terroristes, bien au contraire, elles sont des prisonnières politiques, comme l’a déclaré récemment la Commission Interaméricaine des droits humains, contredisant de ce fait la Cour Suprême du Chili.

Des organismes chiliens ont lancé un appel à dénoncer les violations systématiques des droits humains perpétrées par l’État chilien et, à titre de membres d’organismes québécois et canadiens, nous signons cette déclaration et nous condamnons le silence du Gouvernement fédéral.

Par conséquent, devant la violente répression instaurée depuis un an au Chili, nous demandons au Gouvernement canadien de concrétiser son engagement envers la démocratie et les droits humains en Amérique latine et à se prononcer face aux violations dont le peuple chilien est victime de la part du gouvernement de Sebastián Piñera.

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