mercredi 7 février 2018

« Progressisme de façade en vue au PQ »

Un excellent texte de Christian Montmarquette.

Excellent texte pour faire sacrer les péquistes en mettant leurs horloge à l'heure:



« Progressisme de façade en vue au PQ » 

Lundi 5 février 2018 / DE : Christian Montmarquette

Avec son nouveau slogan « L’État au gym » le Parti québécois tente de repositionner le PQ plus à gauche sur l’axe politique dans les perceptions.

Mais qu’on se le dise.

Les chances sont grandes que « Plus d’État » pour un parti néolibéral comme le PQ signifie plus de déficits faits sur le dos des citoyens et citoyennes pour se faire élire, et à terme, un retour aux politiques d’austérité pour payer la facture exactement comme le fait actuellement Justin Trudeau. Puisque, contrairement à Québec solidaire, les chances sont grandes pour ne pas dire certaines que le PQ refuse de cesser de gaver les banques et les multinationales à coups de milliards de même que de créer de nouvelles sociétés d’état pour financer nos services publics, comme il s’y est toujours opposé de manière systématique pour ne pas dire systémique.

La juste approche ne serait donc pas un État « plus fort », mais État « équitable » capable de se tenir debout face aux riches, aux banques et aux multinationales en leur faisant payer leur juste part. Parce qu’il est là le problème de fond et nulle-part ailleurs.

Pour qui observe le Parti québécois depuis des années ce prétendu virage progressiste effectué à la dernière minute, au bord du désastre, par pur électoralisme, n’annonce donc qu’un progressisme de façade sans conviction, qui, exactement comme le font Justin Trudeau et Philippe Couillard, fera payer aux citoyens et citoyennes les cadeaux qu’ils prétendent leur donner.

Car il y a fort longtemps que le PQ a perdu toute crédibilité à gauche, et il est aussi là le problème. - Comment faire confiance au prétendu virage à gauche d’un parti qui a gavé les banques et les multinationales à coups de milliards d’une main pendant qu’il coupait dans l’aide sociale et imposait l’austérité dans les services publics de l’autre durant son dernier mandat ?

Ajoutons à cette politique de l’image et de l’illusion typique aux partis électoralistes qui tentent de projeter des valeurs comme la parité ou la solidarité sociale qu’ils n’appliquent pas, que ce prétendu poste de « vice-chef » n’existe pas dans les statuts officiels du PQ. Pas plus que l’ajout d’une queue verte à son logo n’avait fait du PQ un parti écologiste.

Christian Montmarquette

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