mardi 2 novembre 2010

Regardes le visage


Regardes le visage

Regardes le visage de l'émigrant, et oui il affiche un magnifique sourire.

Un très magnifique sourire de bonheur, mais tu sais, ce magnifique sourire très souvent cache une ou des blessures profondes du destin.

Il peut caché le souvenir d'un être aimé, ou d'une famille assassiné dans son pays d'où il vient.

Il peut caché aussi le souvenir lointain de ce moment où il disait à sa mère, son frère, à un ami : « Au revoir, ne t'en fait pas je reviendrais un jour ! » question d'épargner une peine, un chagrin à cet être aimé.

Pourtant dans son coeur, il ressentait cette douleur de savoir que fort probablement qu'il n'y reviendra jamais plus !

Il souriait pour les rassurer, mais pourtant dans son âme et dans son coeur, il pleurait des larmes d'acide.

Et oui un sourire qui cache cette douleur dans ses souvenirs, où il se souvient hélas trop bien du fait qu'il devait fuir laissant derrière ce monde, son monde qui était sien depuis sa naissance, question de sauver sa peau.

Et où son crime ; avoir voulu combattre le mensonge et avoir voulu faire éclater la vérité.

Et oui dans ce pays qu'il l'a vue grandir, qu'il adorait, qui était son chez lui, on le considérait maintenant comme un paria.

Lui qui luttait pour la justice.

Oui ce sourire cache toutes ces douleurs du passé.

Mais hélas ce sourire cache aussi ses blessures présentes.

Et oui lui à qui on avait promis que notre pays serait une terre d'accueil, ha oui quelle accueil !

On lui sert à boire cette coupe amère du mépris.

On lui sert aussi comme plat principal le rejet et comme dessert cette haine.

Et oui quelle blessure trop profonde !

Lui qui ne désire que le droit de vivre et d'être heureux, est hélas perçu comme une menace.

Il en arrive même que ses persécuteurs en oublient qu'il est un humain tout comme eux.

Et oui hélas pour eux, il est l'inconnu.

Et malheureusement pour les faibles d'esprit ce qui est inconnu, les effraie , et ils haïssent ce qui les effraie !

Et oui on appelle ca la xénophobie !

Alors par peur de perdre la face !

Croyant ainsi à tord pouvoir se sauver la face, ils démoniseront l'émigrant, cet étranger comme à la bonne vieille époque moyenne-ageuse !

Espérant ainsi attiser les foudres de la communauté contre cet étranger, cet émigrant.

Et oui ce sourire de cet émigrant cache souvent cette blessure de l'ignorance, cette blessure de cette xénophobie, cette blessure de la lâcheté.

Oui lâcheté de ne pas avoir eu le courage de lui avoir laissé le temps de se faire connaître.

Et oui si ces lâches ces xénophobes auraient pris leur courage à deux mains pour au moins tenté de prendre le temps de le connaître cet émigrant, qu'il soit noir, asiatique, arable ou autre peu importe, il aurait sûrement découvert que celui qui lui paraissait si étrange, si bizarre n'est en fait qu'un reflet de lui-même son semblable !

Et oui lorsque tu frappe cet émigrant, tu frappe ton reflet.

Oui la beauté du sourire de cet étranger cache l'horreur qu'on lui a affligé.

Oui hélas souvent la beauté cache l'horreur et la douleur !

Souvent trop souvent !


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