mercredi 25 septembre 2013

La colère des réfugiés palestiniens contre l’UNRWA


La colère des réfugiés palestiniens contre l’UNRWA

lundi 23 septembre 2013, par Rim al-Khatib

La tragédie des réfugiés palestiniens du camp de Nahr el-Bared, au nord du Liban, n’est pas terminée. Le dossier de cette blessure ouverte n’en finit pas de s’étoffer, dans un pays en crise. La dernière décision de l’UNRWA fut de considérer que le camp de Nahr el-Bared n’est plus en situation d’urgence, prétextant une autre tragédie, celle des réfugiés palestiniens des camps situés en Syrie et le manque de finances, pour assumer son rôle dans les deux cas.

La population réfugiée du camp de Nahr el-Bared s’es révoltée. Depuis 5 jours, elle tient un rassemblement devant le siège de l’UNRWA à Beirut, réclamant le maintien de la situation d’urgence dans le camp, qui signifie par ailleurs que l’UNRWA devrait aider les familles de Nahr el-Bared à assurer les soins médicaux, les études et reconstruire les logements. Les familles palestiniennes de Nahr el-Bared ne sont pas responsables de la crise financière de l’UNRWA, ni de la corruption de son bureau, ni des malversations financières qui ont retardé cette reconstruction, affirment les réfugiés.

l’UNRWA, qui prend prétexte du lourd dossier des camps palestiniens en Syrie, n’a que très peu assuré son rôle dans la reconstruction du camp de Nahr–el-Bared, et assume d’ailleurs à peine le sien par rapport aux réfugiés palestiniens venant de Syrie. La décision est ailleurs, et est surtout politique, comme l’affirment les organisations de la résistance palestinienne au Liban mais aussi les comités populaires des camps. Car il est notoire que depuis quelques années, l’UNRWA essaie de se débarrasser de ses tâches pour lesquelles elle fut fondée par l’ONU, sous le prétexte de problèmes financiers, au profit des organisations internationales ou des Etats et de l’Autorité palestinienne, comme le souhaitent depuis les accords d’Oslo les Etats-Unis, le Canada et l’Etat sioniste.

Avant même leur protestation et rassemblement permanent à Beirut, les jeunes du camp avaient fermé les écoles de l’UNRWA, dans les camps de Beddawi et de Nahr el-Bared, pour obliger l’UNRWA à écouter leurs revendications. Mais l’obstination de l’UNRWA et son manque d’écoute ont obligé la population de Nahr al-Bared à aller plus loin. Elle « campe » à présent devant le siège de l’agence de l’ONU.

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