jeudi 21 janvier 2010

Lettre à mon Père



Lettre à mon Père

Ce père que je croyais connaître.

Ce père que je croyais connaître, et plus je vieilli, et plus je me pose des question sur toi mon père.

Des pourquois des comments.

Oui je me souviens quand tu disais:

« Le jour où je cesserai de faire des farces, sera celui où je serai mort ! ».

Sur certains points je te connais très bien, alors que sur d'autres tu m'es presqu'un inconnu.

Jamais je ne pourrais avoir avec toi une conversation entre père et fils .

Une conversation sur le pourquoi de ce comportement auto-destructeur ?

Comprendre le pourquoi et le comment t'en es venu à adopter ce comportement ?

Quelle désillusion t'a poussé dans cette voie ?

Pour mieux comprendre ton histoire ton vêcu, qui ont influencé mon histoire et mon vêcu.

Quand tu nous a quitté à cause de ton cancer dû possiblement à ce comportement , je passais par une révolte qui a empêché un vrai dialogue entre nous.

Il y a tant de questions sur toi dont j'aurais apprécier avoir des réponses.

Je me souviens quand mon lapin était malade, pourquoi avoir pris une technique aussi sauvage ?

Pourquoi lui avoir coupé la tête et devant mes yeux de 13 ans ?

Je me souviens de la bouffée de rage que t'as fait monter dans ma gorge quand je t'ai traîté d'assassin.

Ta colère spontanée, quand quelque chose ne répondait pas à tes normes.

Comme si tu cherchais à épeurer ton entourage.

Qu'est ce que tu cherchais à prouver ?

Je me rappelle aussi de cette fin d'après-midi où dans ton ivresse t'as essayé de me frapper avec cette chaise de bois, j'ai dû prendre un bâton pour me défendre.

Bel exemple de ce qu'on appelle l'amour paternel n'est-ce-pas ?

Qu'en penses-tu ?

Je me rappel de ce soir de septembre alors que sur la rue Richelieu, je m’envenais à la maison avec des copains, on te trouva ivre sur le trottoir à même pas un coin de rue de la maison, on t’aida à entrer à la maison et à t’installer dans le lit .

As-tu une idée de l’humilliation dont tu fu la cause à ce moment, ainsi qu’à toutes tes beuvrerie donc tu semblais si fière .

Je me souviens de ta séparation d'avec ma mère, pourquoi as-tu tenté de me virer contre elle.

T'as tenté de me manipulé contre elle, pourquoi envers cette femme que pourtant t'aimais, je crois car tu t'es reconcillié avec elle peu avant ta mort !

Ce geste de rejet que tu m'a affligé juste avant ta mort, en m'indiquant de sortir de ta chambre d'hôpital, ce fut la dernière fois que je te vis vivant.

Deux heures plus tard tu mouru.

Avec les années bien après ton décès j'appris des choses te concernant, qui m'avaient été caché surtout par toi même.

Des mensonges que tu m'avais fait. J'appris avec surprise que tout ce que t'avais pu dire quand tu parlais de ton service militaire dans la Marine de Guerre était faux !

Oui t'as été marin mais ce fut dans la marchande.

Et la chose qui me fit l'effet d'une dague dans les tripes ;

J'ai su que la véritable raison de mon plaçage dans ce pensionnat qui officiellement était suposé être dû à cause de problèmes à l'école , que la vraie raison était à cause de ton alcoolisme.

Ha oui je me souviens très bien de tes fréquentes rentrées à la maison saoul, t'étais même pu capable de te tenir droit.

Avais-tu la moindre idée de l'impact que ce 4 ans dans ce pensionnat a eu sur mon existance ?

Ce pensionnat que je subissais comme un pénitentier, qui m'était imposé, combien de fois je me suis posé la question de qu'est-ce-que j'avais bien pu faire de si terrible ?

Ce pensionnat que je subissais non pas pour une faute comisse par moi, mais bien à cause de ta bouteille.

As-tu un idée de comment l'enfant que j'étais a pu se sentir ?

Le déchirement ressenti dans le plus profond de mes entrailles !

Les idées qui ont pu me traverser l'esprit !

Dans cet univers où on cherchait constament à m'imposer ce sentiment de culpabilité.

Les peurs qui peuvent venir à un enfant de 9 ans quand il voit la ceinture dans la main de cette religieuse qui se dirige vers lui.

Ce sentiment d'abandon qui me pognait à la gorge. Je me sentais comme si j'étais un embarras qu'on cherchait à tasser, à entreposer.

Et il y a bien d’autres comportements de ta part que j’aurais aimé comprendre .

Je me souviens que j'étais assez jeune au moment que tu pris la décission de faire ôter la ligne téléphonique.

Comme si tu désirais couper les ponts.

Mais d'avec qui ?

Tu critiquais tous, amis, famille etc etc. Je me rappel de l'humilliation d'aller à l'Epicerie Dusseault pour lui emprunter son téléphone au moindre appel qu'on avais à faire .

Je me rappel aussi quand je te voyais accotté contre ton gros radio, avec le visage comme si la seule chose qui semblait avoir de l'importance était ce concours radiophonique, la seule chose qui semblait te faire patienter jusqu'à la prochaine partie de hockey.

Ha ! Comme je me souviens quand c'était la Soirée du Hockey, peut importe qu'il y ait fête, ou visite, ou tout simplement qu'on désirais te parler, ca devait attendre.

C'était comme un rituel religieux, où aucun bruit ne devait déranger cette concentration si précieuse que tu accordais à la moindre parole qui sortait de la bouche du commentateur télé.

Non vraiment aucune tolérance était démontré de ta part face au moindre petit bruit.

Perdre ne serait-ce que 2 secondes de cette si précieuse « game d'hockey» était un sacrilège .

Et il en était même obligatoire que nous soyons tous assis dans le salon sans faire de bruit à écouter ta « game ».

Comme s'il sagissait de la messe solonnelle du siècle que nous n'avions pas le droit de manquer.

Père je vais te faire une confidence.

Tu t'es souvent demander pourquoi je n'aimais pas ce sport.

Mais c'est toi qui m'a appris à haïr ce sport.

Non-seulement qu'au pensionnat il y avait l'obligation de ce sport, mais quand je revenais à la maison pour les week-end je savais que le samedi peu importe ce que je pouvais dire c'était l'obligation de la Soirée du Hockey !

Un sport qu'au début je trouvait fade, non seulement que le pensionnat m'en fesait bouffer mais toi , oui toi mon père pour qui un mâle devait obligatoirement aimer le hockey.

Tu me l'a imposé, peut être que c'était inconscient de ta part, mais tu me l'enfonçais de force dans gorge.

Merci père grâce à toi j'ai maintenant l'allergie au hockey.

Pourquoi n'ai je pas eu le droit à une vraie enfance ?

Comme j'aurais tellement aimé avoir cette conversation entre hommes afin d'entendre de ta bouche ce que t'aurais eu à me dire pour t'expliquer les pourquois ,les comments.

J’aurais tellement aimé savoir à quel point tu m’acceptais et à quel point tu me rejetais.

J’aurais tellement aimé savoir à quel point j’étais désiré et à quel point j’étais indésiré .

Toi qui m'es en même temps d'un côté connu et de l'autre inconnu .

Malheureusement tu restera à mes yeux un énigme.

Peut-être dans plusieurs années, le jour où mon temps sera terminé...

De l'autre bord peut-être aurais-je cette conversation tant désirée ..........


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