jeudi 12 juillet 2012

RÉBELLION ÉTUDIANTE ET QUESTION NATIONALE

Voici un excellent article de Pierre Mouterde
qui mérite qu'on prenne le temps de s'y arrêter :
Il faut toutefois ajouter que contrairement une fois encore à ce qu’affirme Pierre Dubuc, mon texte ne reposait pas sur la seule référence aux particularités de la de régulation néolibérale québécoise, il combinait à ce premier facteur, un autre facteur clef : celui du jeu des forces politiques et plus particulièrement de celles du Parti québécois et de ses alliés dans le mouvement syndical. Car dans les années 1990 et 2000, ce qui a tant affaibli les aspirations émancipatrices du mouvement souverainiste, c’est tout autant les référendum perdus que le tournant économique néolibéral pris par la direction du Parti québécois sous l’impulsion notamment de Bernard Landry


Une réponse à Pierre Dubuc
RÉBELLION ÉTUDIANTE ET QUESTION NATIONALE

C’est toujours une bonne nouvelle d’apprendre qu’un texte peut susciter la discussion et le débat et ainsi aider tout un chacun à se faire une idée plus claire des enjeux socio-politiques en cours au Québec. La démocratie ne repose-t-elle pas sur ce principe voulant que ce ne soit qu’à plusieurs —dans le jeu même de la confrontation des idées— qu’on se donne des chances d’avancer vers plus de vérité et de souveraineté partagée ?

Encore faut-il qu’on prenne le temps de lire attentivement le texte auquel on se réfère et qu’on ne cherche pas à le tordre dans un sens qui n’est pas le sien. Car contrairement à ce qu’écrit Pierre Dubuc [Contribution à l’analyse du mouvement étudiant ] dans son édito du 30 mai, le texte que j’ai écrit Les origines d’une rébellion étudiante se donne la peine de spécifier ce qu’il y a de proprement québécois dans cette crise printanière étudiante. Sauf qu’il ne le fait pas du haut de principes nationalistes abstraits, mais depuis la réalité sociale et politique concrète du Québec telle qu’elle se donne aujourd’hui à voir, en introduisant au passage les distinctions généralement oblitérés par le Parti québécois, comme celles des rapports "gauche/droite ou des spécificités du mode de régulation néolibéral. Ce qui, on va le voir, change toute l’orientation de l’analyse, et en n’excluant en rien la question de l’indépendance, lui confère cependant une toute autre dimension.

Les origines d’une rébellion étudiante l’explique bien : la force (en soi étonnante, et qu’on ne retrouve pas dans le Canada anglais) du rejet des politiques néolibérales par une partie du mouvement étudiant québécois provient d’abord de la manière très particulière dont le néolibéralisme a été introduit au Québec. Car dans le cas du Québec, ce mode de régulation s’est imposé de manière relativement tardive et "tranquille" (pensons en comparaison aux politiques de Mike Harris). Et si on met entre parenthèses, le rapide et violent coup de semonce des coupures de salaire de 20% pendant 3 mois de 83 dans l’éducation (orchestrées déjà par le PQ et le coordonateur des négociations de l’époque, Lucien Bouchard), ce n’est qu’en 1996 que de larges secteurs de la population du Québec ont commencé à ressentir les véritables effets de la médecine néolibérale, notamment à travers les politiques de déficit zéro et les réductions récurrentes de près de 20% des budgets de l’éducation et de la santé. Mais même si la mesure fut promue par le Parti québécois de Lucien Bouchard, elle correspondait bien sûr aussi aux projets des libéraux, puisqu’elle appartenait à « la trousse néolibérale » recommandée alors par tous les puissants de ce monde. 

Oui je vous invite à aller lire la suite de cet excellent article :

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