mercredi 11 juillet 2012

Réponse à Catherine Dorion candidate ON par Alexandre Leduc candidat de Québec solidaire dans Hochelaga-Maisonneuve

Une excellente réplique d'Alexandre Leduc candidat
de Québec solidaire dans Hochelaga-Maisonneuve
à Catherine Dorion candidate de Option nationale
dans la ville de Québec

Oui Alexandre lui met les points sur les « i » et
les barres sur les « T »    


PHOTO EN PLEINE GRANDEUR

Réponse à Catherine Dorion

Publié le 8 juillet 2012 par Alexandre Leduc
 
Réponse à Catherine Dorion

Ma collègue candidate de Option nationale dans la ville de Québec nous a livré ici une critique de QS . Je me permets de lui répondre respectueusement.

-Une vision cohérente

Une des critiques que vous adressez à QS concerne la contradiction supposée entre notre programme de gauche et notre volonté souverainiste. On peut en effet se demander jusqu’où le programme social et écologiste de QS peut s’appliquer dans la contrainte d’une province et non d’un pays. Cette question, qui en est une bonne, nous nous la somme posée il y a près de 7 ans, lors de la fondation de Québec solidaire. C’est pourquoi nous avons adopté dès le départ une position souverainiste, car il nous semblait impossible de faire l’ensemble de nos réformes dans le cadre constitutionnel canadien.

Cependant, et c’est là où réside notre désaccord, il est faux de croire qu’on ne peut rien faire «en attendant l’indépendance». On connait que trop bien la chanson :

–La gratuité scolaire? Oui oui on est d’accord, mais on fera ça après l’indépendance.

–La hausse du salaire minimum? Oui oui on est d’accord, mais on fera ça après l’indépendance.

Le PQ nous sert ce discours depuis qu’il a pris le pouvoir en 1976. Pourquoi? Car il s’est donné comme seul objectif l’indépendance. Le reste, ça dépend dans quelle direction souffle le vent. Le dossier de l’amiante cette semaine en est la dernière manifestation.

QS s’est libéré de cette contrainte en plaçant la justice sociale, l’indépendance, l’environnement et le féminisme sur un même pied d’égalité. Pas de libération du Québec sans libération des travailleurs. Pas de libération du Québec sans libération des femmes, etc.

Prenons des exemples concrets. Nous pourrons difficilement bonifier l’assurance-chômage en restant dans le cadre canadien. Même chose en ce qui concerne la révision des monopoles dans le domaine des communications. 

Cependant, il n’y a absolument aucune raison qui explique d’attendre quoique ce soit pour réaliser maintenant la gratuité scolaire, de réinstaurer la taxe sur le capital et une fiscalité progressiste, faire Pharma-Québec ainsi que d’augmenter le salaire minimum.

-«On débattra de l’axe gauche-droite après l’indépendance»
Vous nous demandez de « nous arrêter et nous concentrer, le temps de briser les liens qui nous contraignent, et reprendre notre marche, indépendants et déliés. » Pour avoir étudié l’histoire politique du Québec, je peux vous dire que ça fait 40 ans que la gauche attend. Ce débat de stratégie a fait particulièrement rage dans les années 60 et 70 ainsi qu’en 1995 lors du dernier référendum. À ce sujet, les leçons de l’histoire sont assez claires : lorsque la gauche souverainiste met en veilleuse son programme social, personne ne le défend au parlement. La preuve la plus récente est l’affaire de la loi 204 sur l’amphithéâtre de Québec. Sans Amir Khadir, seul élu d’un parti identifié à gauche, l’affaire aurait passé inaperçue.

L’affaire de l’amphithéâtre de Québec est également à l’origine de la démission de Jean-Martin Aussant et donc de la fondation du parti dont vous défendrez les couleurs. Je trouve donc un peu étonnant que l’affaire de l’amphithéâtre, un événement se situant bien plus sur l’axe gauche-droite que fédéraliste-souverainiste, soit à l’origine de la création de votre parti mais que ce même parti prône une mise en veilleuse de l’axe gauche-droite.

-Un rééquilibrage du débat public

Tout comme vous, je ne crois pas que la question nationale soit devenue impertinente, que personne ne veuille plus en entendre parler. Je crois que l’axe fédéraliste-souverainiste n’a pas été tassé, mais plutôt que son monopole a été brisé. En effet, il a dû faire de la place à l’axe gauche-droite dans l’espace public, et je trouve cela salutaire. Plusieurs personnes faisaient encore récemment l’amalgame souverainiste=gauche alors que le PQ nous a prouvé à plusieurs reprises que ce n’était pas le cas.

Je crois également qu’il est logique, lorsqu’on est pour la liberté d’un peuple, qu’on soit également pour la liberté du pays qu’habite ce même peuple. Toutefois, il est possible d’être de gauche tout en étant fédéraliste. C’est plutôt rare par contre et c’est ce qui explique qu’il n’existe pas un parti fédéraliste de gauche sur la scène provinciale. Il n’y a pas de masse critique pour développer cette option à long terme.
Et c’est à mon avis l’erreur de ON : croire qu’il y a une quantité suffisante de souverainistes de gauche fondamentalement insatisfaits à la fois du PQ et de QS pour fonder une troisième option qui tente de s’insérer entre les deux.

Vous vous réjouissez de la montée de l’effectif de ON, je me réjouis de mon côté de l’explosion tout aussi impressionnante du nombre de membres à QS. Sauf qu’à la fin de la journée, les tenants de la gauche souverainiste devront faire un choix dans l’urne entre QS et ON : deux partis souverainistes, deux partis pour la gratuité scolaire, deux partis pour la réforme du mode de scrutin…
Trouvez l’erreur.

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