mercredi 8 avril 2015

1 an du gouvernement de Philippe Couillard – Un grand bond en arrière pour les Québécoises et les Québécois




1 an du gouvernement de Philippe Couillard – Un grand bond en arrière pour les Québécoises et les Québécois 

7 avril 2015

Un an après l’élection du 7 avril 2014, Québec solidaire dresse un bilan négatif de la première année du gouvernement Couillard.

« Contrairement à ce qu’a dit M. Couillard dans son point de presse de ce matin, le 7 avril dernier, le Parti libéral du Québec s’est fait élire sans dévoiler son itinéraire politique. Aujourd’hui, nous savons ce que M. Couillard avait derrière la tête : plus de compressions, plus d’austérité et plus de cadeaux au 1% et aux entreprises. Il voulait donner un coup de peinture au navire libéral et ramener le navire du Québec à bon port? C’est raté. Depuis son entrée au pouvoir, le gouvernement multiplie les gaffes au lieu de communiquer franchement sa vision : celle de réduire l’État québécois à sa plus simple expression. M. Couillard est en train de nous ramener à l’impasse des années Charest », martèle Françoise David, députée de Gouin et porte-parole de Québec solidaire.

Un déficit social

Québec solidaire s’inquiète du coût humain des mesures d’austérité du gouvernement. La mise à mort du soutien au développement régional, la modulation des tarifs des garderies publiques et privées, l’appauvrissement planifié des travailleurs et des travailleuses de la fonction publique et les formations forcées pour les bénéficiaires de l’aide sociale vont faire mal aux familles, aux travailleurs et aux plus démunis. Dans ce brassage généralisé, ce seront les femmes qui écoperont le plus.

Les compressions supplémentaires annoncées dans le budget 2015-2016 seront amplifiées par deux décisions majeures : une énième baisse de l’impôt payé par les entreprises ainsi que plusieurs milliards de dollars versés dans la Société du Plan Nord, ouvrant la porte à la vente de feu de nos richesses naturelles.

« M. Couillard nous a dit ce matin travailler pour tous les Québécois.es, particulièrement en région. Or, il y a deux économies au Québec. Celle des gens ordinaires et des entrepreneurs de région, qui stagne, et celle des actionnaires, qui ne s’est jamais mieux portée. Le gouvernement atteint le déficit zéro en créant un énorme déficit social plutôt que de mettre fin à l’injustice fiscale en demandant aux plus fortunés et aux grandes entreprises de contribuer à la hauteur de leurs moyens. Pour qui gouverne Philippe Couillard? », se demande Françoise David.

Une attitude autoritaire

Pour Andrés Fontecilla, président et porte-parole de Québec solidaire, le mot-clé « confiance », constamment utilisé par M. Couillard lors de son bilan, joue contre lui vu l’attitude intransigeante du gouvernement depuis son élection.

« On a affaire à un gouvernement qui n’écoute personne. Quand nous nous sommes opposés constructivement au projet de loi 10, il a été adopté sous bâillon. Quand nous avons déposé une motion pour protéger le droit à l’avortement, les libéraux n’ont pas donné leur consentement. Quand les gens manifestent, on menace de les expulser des universités. Le premier ministre Couillard croit qu’il est fait en Téflon, mais l’appui au Parti libéral chute dans les sondages. Même des anciens ministres libéraux croient qu’il va trop vite, trop fort. Pour rétablir le lien de confiance avec la population, pour stimuler l’économie québécoise, le gouvernement doit changer de cap et mettre de l’eau dans son vin enremettant à plus tard l’atteinte du déficit zéro ».

Le momentum solidaire

L’équipe solidaire est fière du travail accompli à l’Assemblée nationale depuis l’élection de la troisième députée de Québec solidaire.

« Nous obtenons des résultats concrets pour les Québécoises et les Québécois à l’Assemblée nationale, malgré la petite taille de notre caucus et la fermeture des libéraux. Québec solidaire est le seul parti qui offre des alternatives à l’appauvrissement de l’austérité. Notre démarche vise à rassembler la population autour de nos propositions. Elle est en train de porter fruit. On le constate sur le terrain comme dans l’opinion publique : les idées solidaires gagnent du terrain un peu partout au Québec », conclut Françoise David.


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