samedi 25 avril 2015

De jeunes Israéliens dénoncent leur éducation ultra-orthodoxe




De jeunes Israéliens dénoncent leur éducation ultra-orthodoxe 

lundi 20 avril 2015

C'est à plus de 20 ans qu'ils ont découvert les dinosaures, les équations ou l'anglais. De jeunes Israéliens sortis du monde fermé de l'ultra-orthodoxie juive demandent des comptes à l'Etat hébreu qui finance une éducation qu'ils jugent désastreuse.
"La théorie de l'évolution, j'en ai entendu parlé une fois, très furtivement à la Yeshiva (école talmudique) quand quelqu'un a dit que certains hommes pensaient qu'ils descendaient du singe", se rappelle Yaakov Fink, ancien ultra-orthodoxe de 26 ans.
"Cela a déclenché un fou rire général et le rabbin a répondu +ceux qui y croient sont assurément des singes+", raconte cet étudiant en psychologie qui a abandonné les papillotes, la kippa et la longue veste noire pour un style sport et décontracté.
Rien dans son apparence ni son langage ne laisserait deviner que ce passionné d'informatique a passé 21 ans dans une Yeshiva très stricte de Jérusalem, totalement coupé du monde moderne.
Dans cet univers, dit-il, tout est conçu "pour qu'aucun doute, même minime, ne puisse s'infiltrer" et remette en question la doctrine religieuse.
Le doute a pourtant gagné ce brillant talmudiste. "Ça c'est passé un samedi soir, à la fin du shabbat. Je n'ai pas réussi à retourner à la Yeshiva et je n'arrivais pas à comprendre pourquoi", raconte-t-il à l'AFP.
Mais le plus dur était à venir pour Yaakov, qui a dû se battre pour s'intégrer dans le système universitaire israélien, très élitiste, avec un bagage plus que limité: le niveau en maths d'un enfant de 10 ans, un anglais limité à l'alphabet et aucune notion d'histoire, de géographie ou de sciences.
Avec 300 autres anciens ultra-orthodoxes, il s'est engagé au sein de "Sortis pour changer", une association qui dispense, entre autres, des cours à ces jeunes désireux de s'intégrer dans une société moderne à l'écart de laquelle ils ont grandi.



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